Xochipilli94
Holofractale de l'hypervérité
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Mr Sandman a dit:Ça diffère evidemment selon les cultures.
Mais dans la notre, on a pour habitude de placer une limite. Notamment au niveau des organes génitaux.
Après les poils sur une femme c'est pas dans les canons de beautées populaires donc les gens font des remarques. Ce n'est pas une histoire morale. Les gens se contentent de favoriser le potentiel de séduction le plus large. Pour la reproduction de l'espèce.
J'ai hésité à parler justement de ce distinguo culturel. Sauf que la mode et l'esthétique japonaise est très inspiré de la culture occidentale. Après sur les différences parties du corps comme objets de séduction, c'est clair que dans une certaine culture occidentale, les jambes ont une place prépondérante. Après j'ai l'impression que tous ça c'est un peu dépassé, et que la mode issue du porno etc à totalement bouleversé nos rapport au vêtement et à la séduction. Aujourd'hui la suggestion existe moins, on s'exhibe plus, donc on s'épile plus, puisque le poil c'est le mal... mais je m'éloigne du sujet ^^
Le sujet ce sont les parents de Tridi avec qui tu ne prendras vraisemblablement jamais le thé. Cependant si je peux apporter une nuance, à moins que j'ai mal compris la discussion, mais je n'ai pas l'impression que leur remarque porte sur la toison triangulaire de leur fille, mais plutôt de sa pilosité générale. C'est clair que ce serait chaud de juger les parties génitales de son enfant, mais je crois pas que ce soit le cas en l’occurrence (là j'ai quand même l'impression qu'on arrive sur une pente glissante...)
Bref je crois que la première étiquette qu'on met à quelqu'un qui ne s'occupe pas de ses poils c'est celle de "négligé". Ce qui est nettement plus péjoratif que "féministe". C'est sûr que certaines personnes, notamment celles qui se teignent les aisselles, ont tendance à s'inscrire dans un groupe en projetant une esthétique à un poil. Cependant je pense qu'il y a tout de même un espace pour "être soi". Les poils c'est le naturel, l’imprévisible, le foisonnement, ça protège, ça prolonge. C'est une partie notre corps avec laquelle on a une considération très particulière. Perdre une touffe de poil, c'est moins grave que perdre une touffe de cheveux ou une dent.
Pourtant c'est tout aussi constitutif de notre personne. Par exemple, lorsque j'étais petit, j'avais les cheveux longs, fins et raides, donc plutôt souples. Avec l'adolescence et l'avènement d'un nouveau moi, mes cheveux (et mes poils) ont commencés à onduler. Si bien que il m'est devenu moins supportable d'avoir les cheveux longs, je suis obligé de me les couper deux à 3 fois par an. Ca n'intéresse surement que moi mais je trouve ça fascinant. On s'excite sur les robes des chats, des chiens ou des chevaux, et on néglige la notre.