Du bien et du mal forcément,
J'ai commencé assez jeune à consommer des produits assez merdique (ether, benzo, tabac, alcool), vers 16 ans avant de consommer des psychédéliques j'étais un peu alcoolo, ca m'a permis de décrocher totalement de l'alcool pendant un temps et de me donner les outils pour régler certains problèmes.
Puis j'ai commencé plus tard le cannabis vers 18-19 ans, ca m'a apporté un peu cet effet des psychédéliques de pouvoir prendre conscience de certaines choses qui m'ont aidé dans ma vie et en même temps faire resurgir certains vieux démons qui m'ont tourmenté pendant des années, à mesure que je consommais.
Je pense que c'est la drogue qui m'a le plus aidé/détruis avec un ratio quasi 50/50, au final on peut dire que j'ai bien stagné !
Ensuite j'ai un peu dévié sur des consommations de drogues plus accessibles, amphet, mdma, dxm, codéine, tramadol, benzo.
Les amphets m'ont donné un sentiment de contrôle dans ma vie, de linéarité de mes pensées, m'ont permis de me concentrer et faire des choses, j'suis devenue accroc quasi instantanément pendant plusieurs années. Bien sûr ce n'était qu'une impression et je devenais dingue avec ces conneries.
La mdma m'a fait partir à chaque fois en grosse dépression et m'a "forcé" à en reprendre pour ne pas faire de bêtises tellement elle me mettait mal. Depuis peu j'arrive à en reprendre et au final je trouve qu'un dosage faible est bien plus plaisant qu'un dosage fort. je ne dépasse jamais plus les 90mg en une soirée et en redrop (genre 60+30 pour allonger). Sinon je serais mal !
Le dxm m'a enfermé lui aussi pendant des années, tout en me faisant supporter tout ce qu'il se passait dans ma vie, tous les coups dur, les changements, j'en avais plus rien à foutre et je commençais à partir méchamment en couilles avec ce produit. Au début ça m'aidais à sortir de la dépression comme aucun produit ne l'a fait, ensuite ça grignotais ma personnalité presque autant pire que les neuroleptiques l'ont fait, avec un côté assez psychotique en plus.
La codéine/tramadol je ne l'ai jamais aimé, mais j'en ai aussi pris tous les jours à peu près pour les même raisons, disons que j'étais devenue accroc à la défonce et quand plus aucun produit disponible ne fait effet, on se rabat sur ce que l'on aime le moins mais qui fait effet...
Les benzos aussi en vrai, au début pris sans combo, pour avoir un effet que je trouvais clairement euphorisant au départ, ensuite c'était seulement disponible et ça amplifiait les effets des autres produits... (et c'est vraiment dangereux de faire ça) Aujourd'hui j'ai l'impression que si mes muscles ne peuvent plus se reposer, sont tout le temps contracté et si j'ai des douleurs partout, c'est peut être lié... Sans compter les sevrages atroces aussi puissant que les sevrages d'opiacés.
Au final j'ai recommencé à prendre de l'alcool x100 par rapport à mes consos d'avant et à me tourner vers un peu plus fort niveau opiacé, l'heroïne. Je n'ai jamais apprécié l'héroïne plus que la codéïne, c'est juste le même effet en plus fort, c'est juste que ça me faisait effet. J'étais devenue accroc au fait d'être défoncée, rien de plus. Evidemment ce fût la période de ma vie la plus horrible et délétère. Surtout l'alcool, boire un verre de temps en temps c'est pas plus pire que ça, mais je préfère largement être héroïnomane qu'alcoolique.
Si je m'en suis sortie c'est pas avec une drogue, c'est avec une personne, malheureusement nous sommes aujourd'hui en froid.
Parce que je me suis remise à consommer des produits type pcp-like... Je n'ai pas du tout su gérer, suis devenue accroc direct et j'ai pas été très loin du gros pétage de plomb. (D'ailleurs j'ai eu quelques pétages de plombs)
J'ai aujourd'hui arrêté et je reviens aux psychédéliques.
Sans être pro psyché, c'est quand même les produits qui m'ont le plus aidé sans m'enfermer dans une addiction et même m'ont donné l'élan pour me prendre en main, après j'ai pas eu que des super trips non plus, je pense que c'est pour beaucoup le fait qu'il y ai une forte tolérance avec ses produits qui font que c'est assez dur de développer une dépendance avec et des problèmes associés comme j'ai pu en avoir avec les dissociatifs.
Après j'ai clairement eu des périodes d'abus avec les psychédéliques et mentalement c'est pas ouf une fois en abus. Je sentais que j'étais plus du tout maitre de moi même, j'avais des pensées merdiques, limite délirantes, un peu à l'instar des dissociatifs. Et j'ai connu pas mal de personnes qui ont vrillé totalement avec les psychédéliques.
Maintenant que j'ai connu ces états, c'est juste les produits qui me conviennent le mieux, qui m'empêchent de prendre d'autres trucs pire en gros.
Les seuls que je sais à peu près gérer.
Aujourd'hui j'ai stoppé toute consommation quasiment, des fois quelques bières ou quelques joints avec les gens, ou un trip une fois tous les x mois.
Je vais même essayer encore xD d'arrêter la clope... Je l'espère cette fois définitivement. D'ailleurs mes poumons ont prit cher avec cette dernière, surtout que j'ai commencé à l'enfance. C'est une des addiction les plus forte en faite, tellement ce produit est disponible aussi...
En faisant le bilan, je dirais que mes consommations m'ont quand même aidé, il faut dire que je n'ai pas eu une vie simple, ça m'a permis d'acquérir une certaine réflexion, une certaine vision des choses de la vie, de moi même et des autres. Ca m'a rendu plus sociable aussi. Evidement il y a des consommations que je regrette et si je devais répondre au sujet, je dirais que si on prend les psychotropes dans leur globalité, le bilan est clairement mitigé.
Il y a eu beaucoup de points fort et aussi beaucoup de points faible.
Après je ne dirais pas qu'il n'y a des produits meilleurs que d'autres, c'est tellement individuel et ça dépend tellement du contexte. Quelqu'un qui a pu être aidé par un produit ne sera pas aidé par un autre, voir sera complètement détruit par ce produit, etc...
Utilisé dans un cadre thérapeutique, chaque produit peut avoir un potentiel, pour des effets bien précis. C'est je pense l'automédication qui n'est pas propice aux résultats que l'on souhaiterait obtenir. Ou alors il faudrait avoir un recul sur les effets du produit, de sa conscience et une maitrise parfaite de ces outils et de ses consommations. Ce qui n'est pas souvent le cas lorsque l'on a des problèmes dans sa vie...
Il y a aussi des personnes de mon entourage qui ont simplement arrêté de consommer en arrêtant de vivre.
Donc take care et trip safe !