Aaah, je me disais bien qu'il existait un endroit ici où je pourrais déverser mon mépris des professionnels qui en savent moins que moi !
Faut savoir que la personne qui m'a sorti ces absurdités est infirmière au CSAPA dans lequel je vais depuis un an et demi (et qu'elle commence à me connaître, depuis le temps).
Déjà son approche professionnelle me semble au minimum bancale. Elle ne pose pas vraiment de question selon moi, du moins pas celles qui ne la conforteraient pas dans son opinion, ou qui ne lui permettraient pas de proposer SES solutions.
Depuis le début de ma grossesse elle n'a pas fait dans la dentelle. Je ne vous partage ici que ce qui concerne les prods, on n'a pas fini sinon.
À un moment je lui parle de kétamine (j'avoue que ma manière d'aborder le sujet a pu l'alarmer).
Elle me sort "mais la kétamine c'est très dangereux, c'est un puissant stimulant !"
Je lui ai dit qu'elle devait se tromper de molécule, puisque la kétamine était utilisé comme anhestésiant, notamment chez les nourrissons, et qu'elle était detournée pour ses effets dissociatifs.
Je ne sais pas si elle a cru que je cherchais juste à la contredire mais elle n'était clairement pas ouverte au dialogue, lol. Après 5mn à chercher sur internet en me maintenant que je me trompais, elle a simplement sorti "bon, vous aviez raison".
Quelques semaines auparavant, alors que je lui disais que je continuais à fumer des feuilles de cannabis mais que je n'en achetais plus, et que je ne me mettais pas une pression énorme pour arrêter complètement:
"Mais le cannabis c'est le PIRE qui existe au niveau des conséquences, je viens de suivre une formation à ce propos !"
Pas d'infos quant aux conséquences, pas de sources, juste "c'est le pire". Bon, je vais m'acheter de la coke alors.
Et la petite dernière, tout de même.
Je suis sous baclofene. Les personnes qui me suivent au CSAPA m'ont bien mis la pression pour que je continue de baisser mes dosages (j'avais divisé par deux, déjà) malgré le fait que de nombreux professionnels m'ont dit qu'il faudrait que J'AUGMENTE lesdits dosages.
Après plusieurs rechutes, je suis remontée à celui que j'avais initialement.
Elle me parle à nouveau du risque de sevrage à la naissance, dont j'ai conscience et qui m'avait fait essayer de baisser ma posologie. Je lui dis donc qu'il ne lui viendrait pas à l'idée de dire à une usagers de TSO de diminuer ou d'arrêter son traitement pendant la grossesse, ce à quoi elle me répond:
"Mais les bébés qui sont sevrés de la méthadone, on ne leur donne que du doliprane, alors que le votre on lui donnera du baclofene !"
Je n'ai pas osé lui dire que je n'etais pas sûre de ça, j'ai préféré aller vérifier moi même, d'autant plus que ça n'est pas la question principale...
Bref, entre ça et le fait que le médecin du CSAPA ne délivre pas d'ordonnance, parfois je me demande un peu quel est leur rayon d'action...