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Sortir du capitalisme : "Ceci n'est pas une utopie"

J

Ji-doo

Invité
Quetzal a dit:
Mais la décroissance, ça vous fait flipper

Pourtant, elle ne doit pas être confondue avec la décroissance du système actuel. Il s'agit d'une alternative, d'une transition, qui ne rime en rien avec la perte du bien-être et de l'épanouissement des êtres humains.


Et si justement, c'était incompatible ?

Si le problème n'était pas le capitalisme mais la société industrielle tout court ?

Kaczynski a dit:
Depuis la révolution industrielle en tout cas, la technologie a eu constamment tendance à renforcer le système aux dépens de la liberté individuelle et de l'autonomie locale.


C'est en tous cas ce que prétend cet auteur, avec une réflexion intéressante autour de la technologie et de la tendance humaine à choisir la facilité:

En partie à cause de la tendance humaine, pour la plupart des gens – il y a des exceptions –, à prendre le chemin de la moindre résistance. Ils prendront tous le chemin facile, et renoncer à votre voiture, votre téléviseur, votre électricité, n’est pas le chemin de la moindre résistance pour la plupart des gens


Ce qui a terme risque de nous mettre dans une situation inédite:

Première hypothèse : les électroniciens inventeront des machines intelligentes qui feront tout mieux que les êtres humains. Dans ce cas, le travail sera vraisemblablement effectué par d'importants systèmes automatisés, extrêmement organisés, et aucun effort humain ne sera plus nécessaire. Deux cas peuvent alors se présenter : soit les machines prendront toutes les décisions sans supervision humaine, soit les hommes continueront à les contrôler.

Dans le premier cas, on ne peut faire aucune supposition sur ce qui arrivera, parce qu'il est impossible de deviner comment de telles machines se comporteront. Tout ce qu'on peut dire c'est que l'espèce humaine serait alors à leur merci. A quoi on pourrait rétorquer que l'espèce humaine ne sera
jamais assez stupide pour laisser un jour tout le pouvoir aux machines, mais nous ne disons pas que les hommes le leur abandonneront volontairement, ni que les machines s'en empareront. Nous disons que l'espèce humaine pourrait facilement s'accoutumer à une telle
dépendance vis-à-vis des machines et qu'elle n'aurait alors pratiquement plus d'autre choix que d'accepter leurs décisions. A mesure que la société et les problèmes auxquels elle devra faire face deviendront de plus en plus complexes, et les machines de plus en plus intelligentes, les gens leur laisseront prendre la plupart décisions simplement parce que ces décisions donneront de meilleurs résultats que celles prises par les hommes. Finalement un stade sera peut-être atteint où les décisions nécessaires à la bonne marche du système seront si complexes que les hommes seront incapables de les prendre intelligemment. A ce stade, les machines seront effectivement au pouvoir. Les gens ne pourront plus les débrancher, parce qu'ils en seront devenus tellement dépendants que cela équivaudrait à un suicide.

Il est possible néanmoins que les hommes gardent le contrôle des machines. Dans ce cas, le commun des mortels conservera un contrôle partiel de sa voiture ou de son ordinateur personnel, mais les grands systèmes automatisés seront gérés par une minuscule élite, exactement comme aujourd'hui,
à deux différences près. L'amélioration des techniques permettra à cette élite un plus grand contrôle des masses et, parce que le travail humain ne sera plus nécessaire, celles-ci deviendront pour le système un fardeau inutile. Si l'élite se montre impitoyable, elle peut tout simplement décider de leur extermination. Si elle ne l'est pas, elle se servira de la propagande ou de tout moyen psychologique ou biologique pour réduire le taux des naissances jusqu'à ce que la masse de l'humanité s'éteigne, lui laissant le monde. Si l'élite est composée de libéraux au cœur tendre, ils peuvent décider de jouer le rôle de bons pasteurs pour le reste de l'espèce humaine, en s'assurant que les besoins physiques de chacun sont satisfaits, que tous les enfants sont élevés dans de bonnes conditions d'hygiène mentale, que tout le monde s'adonne à de saines occupations et que les insatisfaits suivent un «traitement» pour soigner leur «problème». Bien entendu, la vie sera tellement vide de sens que les gens devront
être programmés biologiquement ou psychologiquement, soit pour supprimer leur besoin d'auto-accomplissement, soit pour leur faire «sublimer» leur instinct de puissance dans un passe-temps inoffensif. Ces humains remodelés seront peut-être heureux dans une telle société, mais ils ne seront certainement pas libres. Ils auront été réduits à l'état d'animaux domestiques.

Quand on voit la vitesse à laquelle progresse la technologie et l'automatisation de plus en plus de choses (trading, réseau électrique, etc.), ces scénarios ressemblent de moins en moins à de la science-fiction...

Source: https://dissibooks.files.wordpress.com/2013/09/avenirsocieteindustrielle.pdf
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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16 405
Le capitalisme était déjà un problème avant l'industrialisation. L'industrialisation l'a juste rendu omniprésent.
 

Vétéran

Banni
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14 Nov 2013
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428
Si vous recevez un MP de Jhi-dou ne l'ouvrez pas, ça risque de vous péter à la gueule !
 
J

Ji-doo

Invité
Lol :mrgreen:
Ce n'est pas parce que je trouve la réflexion du type intéressante que je cautionne pour autant ses actes (et à l'inverse, ce qu'il a fait n'empêche en rien de s'intéresser à ses écrits)...
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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La partie sur l'accomplissement de soi me parle mais tellement.
 
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