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Le monde de la drogue,peut il être une passion?

Doulite

Alpiniste Kundalini
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5 Déc 2010
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Bonjour à tous, et toutes.

Voilà, j’aurais une petite question "d'ordre philosophique...."

L'autre jour je discuté avec un ami, qui me demande qu’est ce qu'il te passionne dans la vie,toi?A a ce moment-là, presque instinctivement "la drogue meccc" ma traversé l'esprit, que j'ais tout de même garder pour moi, de peur de le choquer,pourtant c'est belle et bien mon passe temps favori, le fais de trainer sur psycho, de se renseigner sur tel ou tel substance, lire les récits des autres psycho,les effets que sa peut avoir sur tel et tel personne, et bien sûr c'est espèce d'excitation ,cette monte d'adrénaline a l'approche d'une nouvelle expérimentation, ou il me tarde depuis le lundi,le week-end suivant pour pouvoir tester la chose dont j'ais passer tellement d'heures à me renseigner, a lire les TR.....,puis une fois tester et bien rebelote pour une autre substance, nouvelles recherches, prises etc....

Mais en dehors de la "prise d'une drogue" qui est l'aboutissement des recherches,ce monde en règle générale me fascine, et si je puis dire me passionne,L'histoire des drogues, leurs compositions chimiques, les sensations qu'elles peuvent provoquer
ce dont la quasi-totalité des êtres humains n'as jamais ressentis, le rapprochement envers la nature,l'ouverture d'esprit,la contemplation.......et j'en passe
Mais zut,tout cela ressemble bien a un comportement passionnel, mais alors voilà:

N'est-ce pas dangereux, d’associer la relation avec les drogues comme quelque chose de passionnel, ou n'est-ce pas un moyen d'échapper a la réalité l'espace d'un instant, d’oublier ses soucies,de ressentir de nouvelles sensations et de ce point de vue,possible d'envisager une relation passionnel,ou n'est ce pas tout simplement des produits qui provoque une addiction (pour ma part je n'en ai jamis eu) en provoquant un plaisir artificiel,et par réaction chimiques,pousse le corps a en redemander?

Voila je souhaiterais avoir votre avis sur cette question.

Ps:Voici la définition de la passion: La passion (du verbe grec p?s?? (paskho) signifiant "souffrir" ou "endurer") est un terme lié à une très forte émotion pour une personne ou un objet (la drogue est un objet?). La passion est une émotion intense caractérisé par un enthousiasme ou un désir.Le terme est également lié à une activité ou un amour - à un sentiment d'excitation inhabituelle, émotion enthousiaste, une affinité positive ou amour, envers un individu, une idée, un sujet ou un objet.

:)
 
S

Styloplume

Invité
Bonsoir Doulite,

Tu l'as bien formulé.

Il y a en effet un aspect passionnel et incontestablement sain à explorer un domaine de savoir et d'expérience aussi vaste le nôtre avec toute la passion qui sied à de jeunes adultes comme nous!

Addiction psychologique? Le premier alpiniste venu est accroc du roc, si vous remettez sa santé mentale en question il vous dira: "Laissez tomber, je suis fou et heureux de l'être".

Alors, les signes qui montrent qu'on est sur une mauvaise pente avec les prods sont assez simples. Il y a deux fonctions vitales garantes d'une bonne santé (d'une bonne adaptation à son milieu en fait): aimer et travailler. Si tu as les deux, alors vas-y, fonce! Et si tu sens que tu les perds, ces fonctions d'amour et de travail, et ben fais gaffe à ce que ta passion pour les drogues te serve plus à les retrouver (trips introspectifs...) qu'à t'en séparer (se prendre telle dose parcequ'on a rien prévu d'autre ce week-end). Là il faut être intransigeant avec soi, et je t'y encourage. (un bon truc consiste à se poser des bornes, pas exemple: un seul trip par mois. C'est ce que je fais).

En ce qui me concerne, c'est sûr! Le psychonautisme est une passion, et quand je dis psychonautisme je dis: drogue + spiritualité. Les deux sont pour moi quasi-indissociables: quand je parle de drogue je finit pas parler de spiritualité, quand je parle de spiritualité j'attends le moment où je pourrai mentionner mon expérience avec la drogue. C'est la façon que j'ai de le vivre, et j'en suis très content.

Alors tout n'est pas rose non plus, une passion ça doit nous pousser à bout, nous faire sortir le meilleur de nous-même, nous obliger à nous confronter avec nos démons. L'alpiniste il ne grimperai pas sa montagne s'il n'avait pas quelques part un combat intérieur, des comptes à régler avec quelque chose d'intime.
Pour moi ça veut dire: me prendre ***mg de DXM et m'apprêter à faire face à la mort. Hell yeah!

Passion ça veut dire souffrir. Ca veut dire vivre, ça veut dire mourir (pensons à la passion du Christ), ça veut dire une explosion perpétuelle, un renouvellement incessant de notre personnalité, de nos objectifs, de notre raison de vivre.

Putain je me sens de bonne humeur.

Oui! Nous sommes passionnés de drogue et nous l'assumons! :twisted:

Faudrait faire un manifeste psychonaute, haha!
 

Doulite

Alpiniste Kundalini
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5 Déc 2010
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Merci,de ta reponses styloplume!

Qu'est ce que j'aime ce genre de réponses instructive,et si bien formulé (si je pouvais en faire autant)!

Je partage ta bonne humeur :) ,

Mais c'est tout de meme une passion tres risquer,si je puis dire,car une passion comme tu dit ,doit etre vecu sans crainte,sans limite avec un dévouement total mais alors dans notre monde de "drogues",cela devient plutôt dangereux mentalement,physiquement,socialement et tous ce qui en découle,si ces notions de limites de contrôle ne sont pas appliqués,et finir donc sous l'emprise totale d'un plaisir artificiel,ou nous devenons plus maitre de sa passion mais esclaves de celle-ci!

C'est pourquoi la passion si ainsi soit elle, est possible mais elle n'est pas sans retenue,sans conséquences directes ainsi je me demande si on peut reelement parler de relation passionelle,ou alors c'est simplement les aleas,les contraintes de celle ci :? .
 
S

Styloplume

Invité
Doulite a dit:
Mais c'est tout de meme une passion tres risquer,si je puis dire,car une passion comme tu dit ,doit etre vecu sans crainte,sans limite avec un dévouement total mais alors dans notre monde de "drogues",cela devient plutôt dangereux mentalement,physiquement,socialement et tous ce qui en découle,si ces notions de limites de contrôle ne sont pas appliqués,et finir donc sous l'emprise totale d'un plaisir artificiel,ou nous devenons plus maitre de sa passion mais esclaves de celle-ci!

C'est justement en appliquant des limites, en mesurant le set & setting, que l'on découvre les dimensions les plus cosmiques de la drogue.

Avec Quetzal on s'est rendu compte qu'on est passé de l'autre côté de la barrière. Le set & setting fait plus d'effet que la drogue.

Et putain je te souhaite d'en arriver là. T'auras plus peur de la drogue puisque c'est toi qui es aux commandes!

Doulite a dit:
C'est pourquoi la passion si ainsi soit elle, est possible mais elle n'est pas sans retenue,sans conséquences directes ainsi je me demande si on peut reelement parler de relation passionelle,ou alors c'est simplement les aleas,les contraintes de celle ci .

Pour reprendre l'exemple de l'alpiniste: il choisit ses outils méticuleusement, s'habille soigneusement, prépare tout, vérifie tout mille fois. Il a prévu son ascension de longue date, il a programmé sa route.
Et pourtant, au beau milieu de la montée, il va venir le doute. La grosse question, le truc qui le travaille depuis des mois. Et il va continuer, il va trouver le courage au fond de ses tripes, il va grimper sa montagne malgré les aléas, non, grâce aux aléas, et il va s'appuyer sur les contraintes pour s'élever.
 

elpayot

Glandeuse pinéale
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20 Déc 2010
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L'amour (sans majuscule) qu'on éprouve pour quelqu'un, est une passion.

Émotions très fortes, qu’elles soit positives ou négatives.
De nombreux artistes écrivent des chansons, dessinent, peignent, écrivent, a propos de l'amour.
Et encore plus de monde contemple ces oeuvre et prend son pied.

Combien se sont suicidés par amour, combien de meurtres passionnels ont été commis ?
Quelle dépendance cet amour a t il créé, combien de vies a t il détruit?

Combien de vies a t il sauvé ?


La drogue, c'est pareil.

En plus fort.


Et quand on combine les deux, on a l'Amour (avec majuscule) qui ne désigne plus un seul être, mais tout ce qui peut être aimé en général, hommes, femmes, animaux, plantes, le ciel, la vie....
Et c'est ainsi qu'on en arrive a la spiritualité, dont parlais stylobic. Je pense, qu'au sens final, la spiritualité est a la base de toute passion.

Donc oui la drogue est une passion, oui c'est dangereux, mais oui c'est magnifique.
Que serait notre vie sans passion ?
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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28 Avr 2008
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Haha doulite tu me sort pas mal de mes interrogations profondes à la gueule, putain vous vous êtes donné le mot? Je me suis toujours posé la question de quoi répondre quand on te demande les passions que tu as dans la vie. Dans ma tête, ça fuse tout de suite "La drogue!" Ma passion première, mais au lieu de ça, je fais un "euuuu... le sport?" pas très convaincu, en général. J'ai essayé de défendre cette passion devant mes parents, et croyez moi c'est dur... J'ai toujours voulu être très franc avec eux, je leur ai expliqué de la manière la plus constructive. Ma mère y vois un problème chez moi, mais renier cette passion c'est renier la voie même que je me suis tracée (mon rève est de travailler dans la recherche pharma), mais l'assumer c'est aussi assumer le fait de la faire soufrire car elle s'inquiète énormément. Dur dur. D'autre dans mon cas? Surtout qu'on est humain et le risque de se faire happer est réel.
 

Donkey Bird

Holofractale de l'hypervérité
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23 Fev 2008
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Oui Bijord je suis un peu dans ton cas par rapport à la famille.
Faut jouer avec l'embrayage. Pour ma part je leur cache pas ma passion des drogues, mais j'amène les choses doucement et avec Arte si possible.

Sinon je me suis souvent demandé pourquoi j'avais cette attirance pour les produits psychotrope en général. Je vois bien qu'elle est pas la même que celle de la plupart de mes fréquentations.
J'en arrive toujours à me dire que c'est une passion! Je crois que ça viens du jours où j'ai fais mon NDE à mes 13 ans et un certain plaisir à pousser les vices sans jamais me faire happer.
Ou alors c'est plus profond que ca, je me vois encore énuméré toute la liste des drogues que je connaissais à ma soeur quand j'avais 8 ou 9 ans... Finir verres de vins à un mariage (6 ans), nan décidément j'en sais rien.
Comme vous le dite c'est ma méthode, mes outils, pour combattre avec moi même.
Ma plus grande peur étant de devenir fou (ou de l'être déjà :twisted: ).

Donc oui le monde de la drogue peut être une passion. Qu'on exerce comme une discipline. Avec ses joies, ses règles, ses contraintes et ses revers.

Et puis il y a de quoi être passionné, c'est quand même fascinant qu'une molécule puisse nous faire voir des couleurs dans notre tête!
En faite pour être honnête je comprends pas les gens que ça passionne pas. Mais je me dit qu'un passionné d'alpinisme ne comprends pas pourquoi ça passionne pas tous le monde.
Maintenant la question que je me pose c'est: inné ou acquis?
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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28 Avr 2008
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Donkey Bird a dit:
Sinon je me suis souvent demandé pourquoi j'avais cette attirance pour les produits psychotrope en général. Je vois bien qu'elle est pas la même que celle de la plupart de mes fréquentations.
Pareil, je suis seul dans mon coin a m'intéresser de cette façon a ce sujet. Heureusement qu'il y a psychonaut! :wink:

Donkey Bird a dit:
J'en arrive toujours à me dire que c'est une passion! Je crois que ça viens du jours où j'ai fais mon NDE à mes 13 ans et un certain plaisir à pousser les vices sans jamais me faire happer.
Ou alors c'est plus profond que ca, je me vois encore énuméré toute la liste des drogues que je connaissais à ma soeur quand j'avais 8 ou 9 ans... Finir verres de vins à un mariage (6 ans), nan décidément j'en sais rien.

Je n'ai pas trop de souvenirs de mon enfance mais je me rappelle nettement une anesthésie au N2O et O2 qui m'avais fait voir de beaux kaléidoscopes, et qui m'avait fait m'interroger sur cette drôle d'expérience.

Synthétiser de l'aspirine au lycée de mes propres petites mains potelées a aussi été une expérience forte, qui m'as dicté la voie de mes études (la chimie), comme quoi :p


Et puis il y a de quoi être passionné, c'est quand même fascinant qu'une molécule puisse nous faire voir des couleurs dans notre tête!
En faite pour être honnête je comprends pas les gens que ça passionne pas.

Complètement d'accord, ça fait du bien a entendre^^
 
P

PaRaLLeL

Invité
Bonjour,

Selon moi, oui le monde de la drogue peut être une passion. Alexander Shulgin ou David Nichols pourrait te dire qu'à leur niveau, la drogue est une passion. Que ce soit dans l'expérimentation de celles-ci, ou dans le côté scientifique, il n'y a pas de honte, ou de gêne à avoir.

N'oublions pas que pour quelqu'un qui maîtrise parfaitement sa consommation, ce sentiment que ce n'est tout de même pas bien, vient de la prohibition, et de notre éducation qui découle de celle-ci.

Nos proches n'aiment pas savoir que nous consommons toutes ces choses, car ils gardent toujours en tête cet exemple du mec qui a foutu sa vie en l'air à cause de l'héroïne, de la cocaïne ou du LSD (je remarque, que dans pas mal de familles, il y a souvent le frère, le cousin, l'oncle etc... qui est mort d'overdose ou qui s'est suicidé sous emprise).

Pour l'approche personnelle que j'en ai, je dois dire que ça change de plus en plus. Le spirituel ? Je me marre... Bien failli devenir fou avec ces conneries. Neurochimie ? Là, oui, d'accord, ça me semble plus sain comme approche. Nous ne sommes qu'une machine complexe, et les drogues permettent la compréhension du fonctionnement de cette machine.
 

Svizdha

Elfe Mécanique
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19 Nov 2010
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Excusez le pessimisme qui va transpirer dans mes propos, mais...

Que la drogue soit une passion en soi, je peux l'envisager, d'ailleurs c'est vrai c'est dingue le coup de la molécule qui explose en kaleidoscope dans la tête et autour (j'avoue que ça me fascine aussi). Par contre, est-ce qu'il n'y a pas une contradiction avec le fait que (et c'est là que vous ne serez peut-être pas d'accord) la drogue c'est malsain, vicieux, par essence ?

Je veux dire, ce côté où le cercle relationnel se réduit, à cause de cette incompréhension fondamentale entre drogué et non-drogué, isolé dans sa conso avec ceux qui consomment, plus je veux toujours plus, et du son aussi, et... puis on dira ce qu'on voudra, on a pas commencé à se droguer par hasard... vous voyez ce que je veux dire ? Enfin tout ça c't'un autre débat, et j'prends ptèt mon cas pour une généralité, et dans ce cas, mes excuses.
 

Supervixen

Holofractale de l'hypervérité
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Styloplume a dit:
Passion ça veut dire souffrir. (...)
Putain je me sens de bonne humeur.

Oui, ça rend joyeux hein ! Euh, bon, blague à part, je ne suis pas d'accord avec ton affirmation : un passionné de cinéma ne souffre pas, et même la passion amoureuse peut (bon d'accord c'est très rare dans la durée) être dénuée de souffrance.

Bon, sinon, pour répondre à la question de Doulite, oui, je pense que la drogue peut être une passion, et de manières différentes, selon que l'on soit purement toxicomane et qu'on ne s'intéresse pas vraiment à son produit mais juste au soulagement qu'il apporte (je parle du soulagement d'une souffrance/faille intérieure, pas forcément du manque "je gerbe de la mousse et j'ai mal partout" !), ou bien consommateur qui aime à s'informer.
Comme cela l'a été évoqué, c'est une chose qui englobe un nombre fantastique de domaines : psychologie, neurosciences, chimie, arts, histoire, biologie et physiologie... C'est absolument unique, et d'ailleurs, quand je parlais des sortes de passionnés, j'en ai oublié : il y a des passionnés qui ne sont pas consommateurs ! Tous ceux qui font de la recherche, ceux qui s'intéressent aux addictions, retracent l'histoire des substances...
Pour ma part, je n'irais pas jusqu'à dire que c'est ma passion, c'est plutôt mon mode vie, couplé d'un clair intérêt pour la chose, évidemment. Avant d'arriver par hasard sur ce forum, j'avais déjà pris quelques "basiques" de façon très occasionnelle (avec un ex et sa bande de potes keupons), de l'héro, de la c, une fois du LSD et avant ça, des pétards au lycée (j'ai mis vachement longtemps à me rendre compte que je n'appréciais pas les effets du THC)... Mais je ne connaissais rien de tous les savoirs qui peuvent être développés autour de ça ! C'est grâce à la drogue que j'ai fini par, bon, pas retenir, mais au moins sur le coup (lors de conversation entres mordus de cette science) comprendre des trucs en chimie, que j'ai découvert quelques éléments en neurosciences, et puis bien sûr j'ai rencontré tout l'univers des substances en elles-mêmes. Bien que mon problème d'angoisse décuplé au cours des dernières années me décourage désormais de prendre des psychédéliques autres que dissos (enfin, je me laisserais tenter par du LSD), ça ne m'a pas empêché de découvrir un autre "niveau" (pas forcément supérieur, juste différent) de conscience avec les expériences que j'ai vécues auparavant.
Bref, je m'égare un peu : la drogue, pas une passion, mais une grande part de ma vie.
(Et qui ne m'a pas coupée du monde, puisque j'étais très isolée lorsque je l'ai découverte (pas d'amis à portée de main, un mec relou et à peine plus dynamique qu'une limace), et que depuis, grâce à ça (via psychonaut), j'ai enfin dégotté un fiancé fort convenable et puis des potes (à fidélité variable certes). Mais j'admets que ça pose une barrière, notamment vis-à-vis des "soirées liche-bourrage de gueule complet" où j'ai plus du tout envie d'aller.)
 

Donkey Bird

Holofractale de l'hypervérité
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23 Fev 2008
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Svizdha a dit:
Je veux dire, ce côté où le cercle relationnel se réduit, à cause de cette incompréhension fondamentale entre drogué et non-drogué, isolé dans sa conso avec ceux qui consomment, plus je veux toujours plus, et du son aussi, et... puis on dira ce qu'on voudra, on a pas commencé à se droguer par hasard... vous voyez ce que je veux dire ? Enfin tout ça c't'un autre débat, et j'prends ptèt mon cas pour une généralité, et dans ce cas, mes excuses.

Alors là je pense qu'il faut établir une frontière entre uppers / downers et psychédéliques.
Je veux bien considérer les premiers comme de la drogue mais appelons les seconds autrement, s'iouplait quoi!

Et pour le coté 'cercle sociale qui diminue' c'est aussi l'âge. Quand on commence à bouffer des türks chimiques c'est souvent avant d'entrer dans la 'vie active' (*vomi) et une fois dans ce chapitre de notre existence notre cercle d'ami diminue nan?
Je fais pas une généralité mais, ceci explique cela, 'fin j'crois!
 

Doulite

Alpiniste Kundalini
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5 Déc 2010
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Je veux dire, ce côté où le cercle relationnel se réduit, à cause de cette incompréhension fondamentale entre drogué et non-drogué, isolé dans sa conso avec ceux qui consomment, plus je veux toujours plus, et du son aussi, et... puis on dira ce qu'on voudra, on a pas commencé à se droguer par hasard... vous voyez ce que je veux dire ? Enfin tout ça c't'un autre débat, et j'prends ptèt mon cas pour une généralité, et dans ce cas, mes excuses.

Oui je comprend ce que tu veux dire,et c'est d’ailleurs ce qui ma gêner a la base,pour pouvoir parler de passion.

Car en effet,une passion est en general,innée,alors évidement il y a de nombreux exemple qui vont le contredire,mais voila a la base comme tu dit,la drogue etait pour chaqu'un d'entre nous,un échappatoire,un moyen de combler une triste vie,une melancolie.....Qui est ensuite devenu une "passion",mais disons que les intentions de départ ne sont pas tellement "saine",ni de bonne augure.

En fait je pense que tout réside sur le regard que l'on porte sur la drogue,si on considère celle ci comme quelques choses de malsain,d'impropre,de mal ou tout simplement d'un outils ,ou comme toute choses de la vie un moyen de distraction, récréatif.

Et celons le point de vue on peut affirmé si c'est une relation passionnelle ou non.

Car aller demander a un toxicomane si la drogue est est une passion (perso j'esserais pas)!!!
 

Donkey Bird

Holofractale de l'hypervérité
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Comment savoir si on se drogue ou si on a commencé pour combler un vide, pour fuir quelque chose?
J'arrive pas à savoir, j'ai pas l'impression d'avoir commencé pour cette raison, mais peut-être...
Je pense que c'est plus une envie de se sentir vivre par le biais de sensation forte. (Peut être que je trouve que ma vie manque de sensation forte. De ce point de vue je comble un vide, là d'accord).
Si je pouvais faire du base jump tous les jours je crois pas que j'aurais envie de me droguer! Quoique..?
 

Doulite

Alpiniste Kundalini
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Je pense que c'est plus une envie de se sentir vivre par le biais de sensation forte. (Peut être que je trouve que ma vie manque de sensation forte. De ce point de vue je comble un vide, là d'accord).
Oui,c'est la même pour moi c'est clair que l'on c'est pas dit un jour,tient je suis pas bien donc je vais commencer a me droguer.
Mais avec un peu plus de recul,on se rend compte (enfin je parle personnellement),que l'on avait un besoin a combler,et encore une fois pour ma part,vouloir des sensations fortes? résulte peut être d'une certaine lassitude de la vie,une monotonie qui a l'aide des drogues peut casser celle ci!

Donc en gros utiliser les drogues comme un echapatoire.


Mais il est vrai que la drogue souffrent de son statut illégal,de la propagande de prohibition,qui donnent a la drogue un statut d'objet,si je puis dire,malsains et "la drogue c'est pas bien",et donc ce qui me pousse a me demande si la drogue peut être une passion?

Mais je me répète,je pense que tout est une question de regard et d'image porté sur la drogue!
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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Lu un peu vite, et réponse de même, mais le sujet me pose également problème depuis quelques temps.
Oui, pour moi c'est une passion, mais quel avenir peut-on lui accorder, qu'est-ce qu'on peut construire de concret avec une passion telle ? parce qu'une passion, ça donne la force d'agir, de créer. Mais dans la "société" actuelle, je ne vois pas comment ma passion pourrait se réaliser pleinement, et sans "honte", même si je n'aime pas ce mot, ça ne va pas jusque là.
Un peu comme une copine que personne autour n'a l'air de trop supporter.

La spiritualité... Oui, bien sur, puisque la drogue offre de nouvelles voies inimaginables, mais la drogue ne doit pour moi pas être rapprochée uniquement à ça, mais pourtant, je vois dans chaque prise une sorte d'intérêt spirituel général, dans la construction personnelle, ce genre de choses.
 
J

Ji-doo

Invité
Ubik012 a dit:
Lu un peu vite, et réponse de même, mais le sujet me pose également problème depuis quelques temps.
Oui, pour moi c'est une passion, mais quel avenir peut-on lui accorder, qu'est-ce qu'on peut construire de concret avec une passion telle ?

C'est tout à fait mon questionnement ces derniers mois...

Et sinon je rejoins Vixen quand elle dit qu'il peut y avoir des passionnés qui ne consomment pas (plus) forcément...
Ou pas systématiquement du moins.
Perso, j'aime beaucoup lire sur le sujet.
 
S

Styloplume

Invité
Je passe rapidement sur le sujet pour nuancer mon propos:

La drogue (et même les psychés seulement) ne peut en soi être une passion, il faut compléter la conso par une approche. Pour moi c'est ce que j'appelle vaguement le psychonautisme, à savoir s'explorer par divers moyen d'altération de conscience.

Va falloir que je rédige mon TR d'hypnose parceque je me suis rendu compte qu'il y a pas que la drogue pour ça (même si c'est manifestement l'un des trucs les plus puissants).

De mon côté, j'y suis entré pour l'aspect échapatoire, et j'y reste pour l'aspect "revenir sur terre".
 
C

Chandly

Invité
Pour répondre à la question initial je dirais que oui. Personnellement la drogue me fascine et me passionne, déjà derrière le mot drogue qui fait peur à beaucoup de gens il ne s'agit que de diverses molécules qui fonctionnent avec le cerveau, et déjà en soit c'est fascinant. Pour moi tout est question de chimie, tout ce qu'on fait dans la vie est régit en grande partie par nos émotions qui elles mêmes dépendent de divers mécanismes biologiques et neurologiques ( que ce soit l'acte sexuel et la libération d'endorphines, le sport et la dopamine, le fait même d'être amoureux, idem lorsque l'on mange quelque chose que l'on aime etc... ). Alors c'est ma vision des choses et le peu de fois ou j'ai tenté d'en parler avec mes proches ( amis, parents, famille ) je n'ai pas été compris et je me suis retrouver devant un mur de mépris et de suffisance qui me fait penser que malheureusement je ne pourrais jamais parler de ça en profondeur, et c'est bien dommage ! Sans rentrer dans les détails je sors d'une addiction aux opiacés qui aura durer presque trois ans et pourtant j'ai toujours besoin de ma consommation hebdomadaire, tout simplement parce que j'aime ça et qu'il est inconcevable pour moi de m'en passé juste pour rentrer dans une sorte de standard de la société, et puis quand je vois comment, en France, les jeunes et les adultes se butent chaque week-end avec l'alcool et que c'est totalement accepté par la société, je trouves complètement injuste le traitement que l'on réserve aux toxicomanes ou même aux simples usagers récréatifs de drogue.
Il m'est par exemple impossible d'avouer à mon entourage que je continues à consommer une fois par semaine, cela serait vu comme un énorme échec et également comme un mal être profond, car le fait de consommer une drogue autre que l'alcool ou le cannabis est immédiatement vu comme reflétant quelque chose de problématique/grave mis à part pour quelque personne qui partages cette "passion" mais elles sont rares !
Alors oui, le monde de la drogue peut-être une passion, mais une passion très personnel et souvent non-avoué/assumé, une passion ou une partie intégrante de nos vies comme la très bien dis Vixen, qui ne peut-être partagé et vécu à 100% ! Pour reprendre l'exemple du passionné de cinématographie, il vit sa passion en partie à travers les gens avec lesquels il échange/débat/partages ses avis ( pas seulement évidemment ), or pour le monde de la drogue c'est au combien plus compliqué pour un tas de raisons.

Je rajouterais pour finir que le fait même de se poser cette question initial prouve et répond par l'affirmatif à ladite question, et c'est bien malheureux que pour 90% de l'opinion publique la drogue soit juste synonyme de défonce et de squat insalubres..
 

psycho-DX

Neurotransmetteur
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10 Nov 2011
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76
Pour moi le terme " drogue " est péjoratif lorsqu'on arrive à tirer une passion des choses incluses dans notre vie à parti d'elle.

Je préfère le terme " outil " : c'est pas la drogue qui trip, c'est nous .
 
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