Yo @sludge. Si je peux me permettre, pour revenir sur la question de l'abstinence alcoolique, perso je trouve que ce n'est pas tout noir ou tout blanc.
Je sais que pendant longtemps, le discour des psys/médecins était qu'il n'était pas possible de reboire une goutte d'alcool sous peine de replonger illico-presto mais depuis quelques années, ça a évolué (du moins dans certains centres,psy,medecins).
Pour tout te dire je l'ai moi-même expérimenté tout ça puisque j'étais/suis (j'sais plus trop) considéré comme alcoolique. J'ai fait un seuvrage forcé d'un mois et demi à l'hosto après une pancréatite aigue puis j'ai rebu à ma sortie pour finalement opter (le choix était assez basique puisque ma vie était en jeu) pour l'abstinence pendant 5 ans (aucune goute d'alcool, aucun produit hormi ma metha).
Après cette période j'ai reconsidéré ma dépendance avec ma psy. Je m'étais rendu compte que certe j'arrivais à tenir mais que cette vie d'abstinent n'était pas celle que je voulais : plus de bar, plus de resto, plus de soirée entre pote, plus de pinard au repas, bref ma vie était devenue très fade.
J'ai donc décidé de reboire occasionnelement, et même de me prendre des cuites parfois. Au début j'ai vachement flippé de ne plus réussir à maitriser ma conso mais avec le soutien de ma psy (qui avait compris mon choix) et grace aux nombreux gardes-fous que j'avais mis en place (nana, enfants, travail, activité artistiques etc.), j'ai finalement réussi, une fois de plus, à changer de vie. J'ai choisi de me faire confiance et d'arréter de me prendre la tête avec l'alcool (en étant abstinent, la prise de tête lié à la non consommation était devenu néfaste pour moi, c'était clairement un frein à mon avancée).
Après plusiseurs années, je suis très content de mon choix même s'il était _ à priori_ très risqué.
Si j'avais écouté les médecins, mes proches et certains psys, j'aurais continué ma vie d'abstinent mais j'aurais probablement terminé par faire une dépression ou pire.
Donc tu vois, dans mon cas, les choses n'étaient pas noires ou blanches, il y avait un compromis à trouver et je crois que je l'ai trouvé.
J'me dis parfois que peut-être que "ça ne durera qu'un temps" avant que je perde le controle mais bon, ça commence à faire plusieurs années. Et j'ajoute à ça le fait que je suis parfaitement conscient de mon talon d'achile. Je suis conscient de ma faiblesse avec l'alcool, j'arrive à cerner les moments ou il faut que je fasse gaffe etc...
J'ai également pensé qu'en cas de coup dur, j'avais des risques de replonger. Je le pense encore mais quelque part, j'me dis que mon expérience me rend plus fort parcequ'encore une fois, je suis conscient de mes faiblesses (contrarement aux gens qui, en cas de coup dur, vont peut-être se mettre à picoler et ne pas sentir le danger derrière).
Pour tout te dire, il y a quelques mois, le coup dur est arrivé (genre le truc bien bien cradingue) et bizarement j'ai réussi à gérer ma conso sans trop de pb.
Donc voilà, j'pense que tout est possible et que chaque personne a son histoire.
Je trouve que cette problématique de dépendance est quand même vraiment très subjective (même si elle génère énormément de problèmes que nous avons tous en commun).