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Le craving

Acromyrex

Fouri croonde
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19 Mai 2014
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Je dois avouer que, personnellement, la gueule de bois, couplée à mes stocks de sérotonine toujours pas rechargés, ça me ferait plutôt plonger plus profondément dans la déprime passagère... à un jour de décalage. Cela sonne comme une façon de repousser le moment désagréable et l'empirer exactement comme ce que tu aurais fait en continuant à taper dans ton pochon. Voir tes potes, sortir, marcher, continuer à vivre, les fameux after, oui, ça permet de ne pas focus sur ton moral qui fait des vagues. Mais boire ? Cela étant dit ce n'est pas le sujet, le sujet étant le craving, et du haut de ma consommation quasi-nulle de substances illicites, je ne l'ai personnellement subit justement qu'avec l'alcool (le fameux : j'ai assez bu au vu de l'effet que ça me fait, mais un verre de plus me fera pas de mal, et puis c'est bon, et puis en fait j'ai déjà rempli mon verre).
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Putain, le craving... !

Il m'attaque tous les 4 jours environ. J'ai envie de taper alors que je sais que souvent c'est débile à l'instant où j'en ai envie. Genre là j'ai vraiment envie de consommer, je ne fais que d'y penser. Mais taper des stimulants n'a d'intérêt que pour s'empêcher de dormir, genre en teuf toute la nuit. Là je sais que si je tape, je vais sauter les repas, je vais avoir à mort de TIC nerveux, de problèmes de concentration et ce soir, alors que je vois des amis, j'aurai les dents serrées, je ne saurai pas trop quoi dire voire serais tristounet alors que je devrais être très euphorique. Et je serai obligé de prendre un benzo pour arriver à dormir... Putain, je lutte avec moi-même.
 

psychotrique

Holofractale de l'hypervérité
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12 Nov 2013
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Là je sais que si je tape, je vais sauter les repas, je vais avoir à mort de TIC nerveux, de problèmes de concentration et ce soir, alors que je vois des amis, j'aurai les dents serrées, je ne saurai pas trop quoi dire voire serais tristounet alors que je devrais être très euphorique. Et je serai obligé de prendre un benzo pour arriver à dormir...

Ahah le craving qui brise bien! Faudrait se servir de toutes ces contre-indications pour patapé ... si c'était aussi simple :rock:
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Ouaip, à un moment l'esprit fait un switch de "je sais que c'est mal mais j'y pense" à "je sais que c'est mal mais je m'en branle". J'ai pas encore tapé, une partie du craving est passée mais ça me titille encore...
 
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10 Sept 2011
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Je voudrais pas jouer au moralisateur, mais perso quand j'en arrive là c'est le moment où je me pose très sérieusement la question d'une looongue pause. Déjà que dans mon cas le rapport risques/bénéfices estimé était pas toujours génial (surtout si on parle de stims), si c'est pour en plus me faire pourrir ma semaine par du craving... Après, "s'empêcher de dormir, genre en teuf toute la nuit" est peut-être assez important à tes yeux pour endurer les effets secondaires.
 

Namzaar

Elfe Mécanique
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6 Sept 2012
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Je pense pas que dans leur cas une pose serve a quelque chose. C'est dans la tête que ça se passe apparement leur envie de redrop. J'ai jamais eu ce probleme, mais pour ceux qui savent pas quoi foutre en redescente de stims ( et plus tu te fais chier, plus tu veux retaper, même si tu sais que c'est completement con de le faire maintenant) le dimanche ou autre, moi j'ai une méthode : Une grosse assiette de purée bien chaude, et juste derriere, une petite bière, et un pétard, que tu fini pas et que tu gardes a coté de toi en allant te coucher, au cas ou. En général ça me met un gros coup de barre et ça me fait dormir. Bon c'est vrai que prendre de la drogue pour gommer le contre-coup d'une autre c'est pas très safe, mais c'est toujours mieux que les benzos ou la codo...
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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La pause ne servirait à rien. Il faudrait que je n'en achète plus jamais ou éventuellement en festival. Évidemment que c'est ce qui me parait logique parce que je suis clairement toxicomane même si ça reste très light comparé à ce que j'ai pu lire. Cela dit j'achète toujours sous le coup du même genre de pulsions qui me font consommer. Bon là je ne l'ai pas fait, mais ce n'est que partie remise. Peu importe la pause, un mois, deux mois, quand je reprend j'en suis toujours au même stade, toujours à fond en chien sur le produit.
 
Y

Yeaushit

Invité
Sludge a dit:
La pause ne servirait à rien. Il faudrait que je n'en achète plus jamais ou éventuellement en festival. Évidemment que c'est ce qui me parait logique parce que je suis clairement toxicomane même si ça reste très light comparé à ce que j'ai pu lire. Cela dit j'achète toujours sous le coup du même genre de pulsions qui me font consommer. Bon là je ne l'ai pas fait, mais ce n'est que partie remise. Peu importe la pause, un mois, deux mois, quand je reprend j'en suis toujours au même stade, toujours à fond en chien sur le produit.
Bienvenue au club. :mrgreen:
Pis je te rassure ça passe pas, même avec des années de pause.
Stimhead un jour, stimhead toujours!!! (oui je sais je suis pas encourageant ^^)
 
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10 Sept 2011
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Je disais "looongue pause" par euphémisme (mais avec trois o, quand même), c'est-à-dire aussi longue que nécessaire. Par exemple je sais que je gère globalement mal les cannabinoïdes et que ça m'apporte rien d'assez conséquent pour justifier les désagréments. Bah j'en prends plus. "Non merci", ça fait que deux mots et c'est pas non plus si dur à dire que ça, question d'habitude.

On est d'accord que c'est plus facile à dire qu'à faire. Mais je me permets d'insister un peu parce que je sais que tu es quelqu'un de bien, qui a des projets trop nobles pour que j'accepte de me dire "oh, laissons ce sale junkie à son craving et ses excès" en allant déguster mon single malt avec tonton Darwin.
 

FunkyDuck

Sale drogué·e
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31 Mai 2013
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Marrant le craving de stimulant, ça m'a strictement jamais pris.

Par contre putain la, codéiné ou disso, même des benzos, j'en boufferais des tonnes. Juste envie d'éteindre mon cerveau, de l'engourdir...

Si la ké était simple à trouver... J'en abuserais.

Le craving de downers c'est pas marrant non plus!
 
Y

Yeaushit

Invité
En tant qu'expert du craving. (autoproclamation, mâle alpha, toussa quoi^^)
Celui des stims est le pire.

Par contre je ne saurais me prononcer pour les opis car je n'ai jamais flirté avec.
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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Sludge a dit:
La pause ne servirait à rien. Il faudrait que je n'en achète plus jamais ou éventuellement en festival. Évidemment que c'est ce qui me parait logique parce que je suis clairement toxicomane même si ça reste très light comparé à ce que j'ai pu lire. Cela dit j'achète toujours sous le coup du même genre de pulsions qui me font consommer. Bon là je ne l'ai pas fait, mais ce n'est que partie remise. Peu importe la pause, un mois, deux mois, quand je reprend j'en suis toujours au même stade, toujours à fond en chien sur le produit.

C'est ton cerveau qui que dit qu'en ce moment la pause sert a rien. Il faut arriver a observer le craving sans lutter contre, le "surfer" sans pour autant y céder. Le regarder venir et lui dire "ho, tu es là, bienvenu, ce n'est pas un problème si tu restes un peu avec moi, je t'accepte, mais désolé je ne vais cependant pas faire le comportement automatique que tu me dicte". Très difficile a faire, mais a terme tu n'as d'autre choix que d'apprendre cela puisque c'est la seule solution, si tu veux finir par arrêter ta consommation.

Essayer de luter avec la force mentale directe, genre "je craquerai pas je craquerai pas" ne fait que renforcer ton envie de te défoncer, s'autoapitoyer sur son sort et céder au craving n'est pas non plus a faire. Faut accompagner la chose sans y réagir, sans se dire qu'on est "trop malheureux on a trop besoin de produit". C'est très difficile à faire, perso j'essaye en ce moment alors que comme toi (il me semble hein je ne veux pas parler a ta place) c'est très gentillet niveau intensité comparé a quelqu'un prenant de l’héroïne tous les jours. Sache que je pense que tu es encore au stade ou lorsque tu prend un toxique, c'est un choix plus ou moins conscient (forcé par le craving, mais toujours conscient) que tu fais. Certains se rendent réellement compte de ce qu'ils ont fait après la prise, tellement que le comportement automatique négatif est inscrit en eux. A mon sens, c'est maintenant qu'il faut se rendre compte du problème, c'est maintenant qu'il faut travailler sur soi!

Cherche ce les émotions que tu caches par ta consommation. Essaye la méditation (tu peux lire "addictions : prévention de la rechute basée sur la pleine conscience"). Essaye d'avoir une alimentation irréprochable (c'est surement le cas puisque tu es un végé intelligent je suppose?) Essaye de lire par exemple le bouquin "how to stop without feeling like shit", y'a tout un tas de compléments alimentaires et d'acides aminés qui peuvent t'aider à réduire fortement les envies de drogue, et a te sentir mieux dans ton corps. Ne sous estime pas cette piste, si un individus sain aurai peu d'intérêt a prendre cette myriade de petits trucs, toi si tu ressent un besoin constant de drogue, c'est que tu as chamboulé l'équilibre de ton corps, et ceci au long terme. Des apports ciblés peuvent t'aider au coup de pouce, et si comme moi tu aimes l'expérimentation de produits ba c'est un bon moyen de continuer vers des trucs bons pour ta santé.

Evolue! Il faut chercher les prises de conscience, pour se libérer des schémas négatifs qui ne sont plus utiles maintenant. As tu envisager une psychothérapie? Ou d'être suivi dans un centre d'addictologie?

Bon courage sludge, c'est maintenant qu'il faut faire l'effort pour arrêter! Comme tu va pas stoper une addiction de X années en quelques semaines, tu aura probablement des rechutes, des périodes ou tu consomme limite plus qu'avant alors que tu croyais avoir évolué. Démarre le plus tôt possible le processus de soin. Arrête de te dire que y'a pire que toi, si toi même tu as identifié chez toi une addiction, alors t'as surement raison et c'est super que tu soit arrivé a ce constat avant de t'IV des stims quotidiennement.

J'ai l'impression que 100% des modérateurs sont plus ou moins accrocs à différents degrés. Je me trompe? ^^

En tant qu'expert du craving. (autoproclamation, mâle alpha, toussa quoi^^)
Celui des stims est le pire.

Par contre je ne saurais me prononcer pour les opis car je n'ai jamais flirté avec.​

T'es expert de ton propre cas uniquement. Ca dépend de ta personnalité. Perso je vois les addictions comme une relation fusionnelle de désir/haine entre un humain et un produit chimique. Tu peux avoir un coup de foudre a différents produits, suffi juste de trouver le bon qui colle avec ta personnalité. Au lieu d'adopte un mec, à quand "adopte ta drogue". A moins que ça existe déjà, que ça soit ce site peut être...
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Mon addiction est relativement légère. Mais j'accepte le fait que ma consommation soit un palliatif en attendant que mes projets aboutissent. Pour le moment je m'ennuie pas mal, et c'est souvent dans ces moments là que je me permets une journée en mode useless à proder. Mais plus j'avance, plus j'ai de choses à faire et moins j'ai envie de consommer. Quand je pourrai enfin travailler sur ce qui m'intéresse, je n'en aurai clairement plus aucun besoin. Mais c'est sûr que quand je sens que c'est débile il ne faut pas que je craque, car j'aggrave mon cas inutilement et je me rends pitoyable.

Je n'ai pas envie d'arrêter pour le moment du coup, car c'est le palliatif que j'ai sous la main, même si ça nuit parfois à mon humeur et empire les choses. C'est un exutoire en attendant d'en avoir des plus sains sous la main.

Mais entre la slack line que je viens de m'acheter (mais bon c'est pas du tout la bonne saison), les personnes que j'ai à rencontrer et les bonnes choses qui se profilent, je ne m'inquiète pas trop. Même si je balise un peu quand j'ai ce craving car c'est vraiment malsain. Et si j'en parle c'est aussi parce que je trouve ça important car on ne se rend vraiment pas compte avant de le vivre. L'addiction aux stimulants est très particulière. C'est capable de réduire à néant notre volonté, ça nous envahit et malgré le temps qu'on peut laisser entre deux pochons, on en reste strictement au même stade. Impossible de revenir en arrière niveau addiction à mon sens. Dès qu'on reçoit le pochon, le craving revient à l'identique, les sessions sont de nouveau les mêmes et on peut tout au plus faire stagner la chose, éviter de l'empirer en se mettant des gardes-fous.

Personnellement, hors teuf ou événement spécial, si je consomme je ne propose à personne de taper avec moi. Et pour toutes les personnes que j'initie à un produit ou un autre, je déconseille formellement en expliquant mon cas de tester les stimulants. Les bénéfices sont très maigres, les risques énormes. Rien à voir avec les psychédéliques par exemple qui sont magiques à découvrir, si on s'y intéresse et qu'on s'y prend bien.
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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28 Avr 2008
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Mon addiction est relativement légère. Mais j'accepte le fait que ma consommation soit un palliatif en attendant que mes projets aboutissent.

Si tu consomme juste par ennui, alors tout va bien^^ Mais est-tu certain que c'est que de ça qu'il s'agit? Oui attend quelques temps, que quelque chose de miraculeux t'enlève ton début d'addiction tout seul sans que t'ai a faire d'efforts. Je suis sarcastique, mais pour moi clairement tu as déclenché la machine. T'es au stade ou tu commences a percevoir les effets secondaires de ta consommation, et tu commences a peu à peu la remettre en cause. Mais ils sont pas encore assez important pour que tu motives, ces side effects. Attend un peu, comme tu dit, que les choses s'améliorent dans ta vie, comme ça peut être que ta conso disparaîtra comme par magie! T'en est sur? Est-ce que tu crois que c'est à cause de facteurs extérieurs que tu consommes? Et que si ces facteurs extérieurs changent, hop, l'addiction va changer aussi?

Je veux pas dire ou t'en es a ta place, juste pour moi c'est tellement flagrant que tu t'illusionne... Ca va surement pas te plaire, mais si ça peut te faire te poser queques questions vis à vis de ta conso, ça sera déjà ça^^
 

wombat

Holofractale de l'hypervérité
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Bonjour bonsoir, enfin bonjoir.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas mis les pieds ici étant donné que j'essayais de me sortir de mes addictions avec mon copain que certaines personnes connaissent, nous avons réussi à y parvenir durant quelques mois -entre autre- puisque les petits grammes y passé de temps à autres histoire d'égayer qques uns de nos week end. Après quelques mois, nous pensions vraiment avoir vaincu la bête noire qu'est l'addiction. Oh que oui ! Qu'est-ce qu'on se sentait mieux...même si parfois la mélancolie nous reprenait, mais c'était soutenable jusqu'à il y a quelques jours. Au final, nous avons recommandés qques prods sur un shop et moi, pris d'un élan d'enthousiasme et d'insouciance au vu du temps passé, sur un coup de tête, j'ai couru vers ma vieille ennemie, mon or blanche qui m'avait fait tombé plus bas que terre à l'époque ; tout en croyant être assez forte pour ne qu'éprouver le plaisir de profiter à nouveau, et gérer ma conso le temps d'un soir. PAF, grosse giffle dans ma tronche, au final, lui comme moi n'avons rien géré du tout. Des efforts balayaient d'une seule petite ligne ! Tous les souvenirs ont refait surface, tous mes plus grands vices qui m'avaient tellement changés à un moment sont revenus comme si je n'avais jamais évoluée. Mais je m'égare... Je tenais juste à dire qu'au final, après même quelques mois, voire des années, le souvenir lié au craving, nous ronge un peu, et avec du recul, j'ai l'impression que le plus difficile est la vie que l'on essaye d'avoir après des années de conso très excessive. Cela m'effraie, m'attriste et me fait me sentir tellement faible. Bien sur, je reste optimiste comme je ne l'ai jamais su l'être auparavant, et je me force à y croire. Par contre, une de nos certitudes réside dans le fait de savoir que lui comme moi, ne pouvons et ne voulons pas nous résigner définitivement mais de tenter d'apprivoiser la bête. Ma question est : est-il possible, pour des esprits faibles de mener cette vie accompagnée de nos plaisirs auparavant destructeurs, ou cela ne fera que le même schéma tout le temps ? Au fond de moi je dois savoir, mais j'avoue que je suis perdue.

Bisous à vous et combattez la bête noire :p.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Justement, c'est là où je venais en venir. C'est sans doute de ça que parlent les anciens alcooliques. Il n'y a rien à apprivoiser, pas de consommation raisonnable à avoir quand on a dépassé un certain stade. t'y retournes, t'y retournes de plein fouet.

Le seul intérêt que j'ai à espacer l'achat de mes pochons d'un mois ou deux, c'est d'épargner mon corps et de faire tomber ma tolérance. Mais à chaque fois, je retrouve le même craving que là où je l'avais laissé. En arrêtant de consommer assez de temps, on espace les pulsions d'achat et de consommation jusqu'à les faire disparaitre. Mais si on craque, on y retourne pareillement qu'avant, on ne redevient pas un jeune consommateur sage.

GuyGeorge : Sans doute que je me voile un peu la face. Non, l'addiction ne disparaitra pas comme par magie quand j'aurai un jardin, mais j'aurai tellement de taf que ça sera plus facile. Je sais que pour ma part, je n'arrive pas à bosser sous stims, j'ai cette chance là. Donc je pense plus facilement pouvoir stopper ma consommation totalement à ce moment là. Et je ne taperai plus de dopaminergiques qu'en teufs et festivals lorsque tenir éveillé pour un concert en particulier sera vraiment profitable.
 

M.Orange

Sale drogué·e
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16 Déc 2014
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Salut womby.
Je ne pense pas que cela se résume en terme de fort ou faible volonté/ esprit.
Ce que te fais la drogue et que t'y revienne furieusement ne dépend pas de ça. Par contre cela dépend de la façon dont tu vois la drogue, ton avis dessus et là c'est pas facile de se forcer à croire.

Pour moi je vous le dit la drogue, ça vaut pas grand chose, c'est sympa sur le coup, mais si tu fait le ratio plaisir/bénéfice sur désagréments / nuisances, bin ya pas photo, il faut le dire c'est de la merde..
Et sur le point financier, si tu perds, partage ou jette ton pochon, tu perds pas de sous, tu les as déjà perdus en achetant ton prod.

Du coup je la considère comme ça et c'est super efficace pour minimiser les abus, le soucis c'est qu'on parle d'un avis, un avis c'est quelque chose qu'on se forge tout seul, même si à l'instant présent j'essaye de te le transmettre. Peut être ça marchera sur toi, ou ça marchera sur un autre lecteur de ce post...ou sur personne.

Je vais te raconter deux histoires.
La première se passe dans une petite bergerie chez un gars surper sympa qui organise une teuf avec une vingtaine de gens qui connaissent bien les prods mais se voient rarement. Ils s'aiment bien, mais finalement sont encore dans la phase découverte les uns des autres, donc tu comprendra que tout ce qui est dit ou fait peut porter à jugement.

Pour rigoler, j'avais versé un pochon de 4HOMET dans une cocotte de punch, je te rassure, j'ai pas fait ça en cachette et tout le monde était prévenu. Donc on s'est fait une première tournée de potion magique et on s'est prit une belle retournée.

Le souci c'est que le dosage du 4HOMET tourne quand même sur des petites doses et cela inquiétait pas mal ma femme, qui avait peur que dans l'euphorie certains en boivent trop ou oublient que c'était pas du vrai punch, et qu'on finisse avec un accident.

J'ai commencé par lui expliquer, qu'autour de la cocotte tout le monde était très conscient du prod et avait même dans les poches de quoi se faire une OD sans problème, donc le 4HOMET dans le punch ne changeait rien du tout aux risques encourus dans la soirée.
Malheureusement, mon argument n'a pas marché elle était accrochée a sa cocotte et se méfiait de tous ceux qui pouvait s'en approcher en essayant d'estimer si celui qui en voulait était "apte" ou pas d'en prendre. Je précise qu'elle n'en a pas bu elle même.

Donc je revenais la voir en lui disant, qu'elle allait pas passer sa nuit accrochée à la cocotte pour éviter un accident qui n'arriverait pas, vu que tout le monde était très conscient de ce qu'il y avait dedans....mais la encore rien y faisait , le temps passait et elle se bousillait la soirée avec sa cocotte qu'elle gardait comme si c'était son œuf.

Je lui proposais donc de la cacher pour quelques heures, elle a refusé, de mettre un écriteau "attention 4HOMET", la non plus elle ne voulait pas, j'ai bien compris qu'elle avait peur qu'une personne de l’assistance, imprudente en boive trop, je lui ai réexpliqué que ça pouvait pas arriver, vu que tout le monde avait largement pire dans ses poches...donc si ils craquaient pas avec ce qu'ils avaient dans les poches, ils risquaient pas plus avec le punch...

La encore rien y faisait, elle restait, là, accrochée a sa gamelle, je préviens, une fois, deux fois, que si cette cocotte devenait la source d'une mauvais soirée pour elle, je saurais régler le problème définitivement avec l’évier...que ce serait franchement dommage, mais que je la laisserais pas toute la nuit dans son souci.

Un coup de nerf , je me lève attrape la cocotte et vide l’intégralité du punch dans l’évier, au grand dam de celui qui avait fait le punch avant que j'y mette le sachet et au grand désarroi de l'assistance qui soit se réservait le droit d'y goutter plus tard soit y serait bien retourné une petite fois.

Pourquoi j'ai fait ça?
On était une douzaine à y avoir goutté, on avait donc pas tout perdu et comme dit plus haut c'est que de la drogue,deux jours plus tard, perche ou pas perche, j'en aurais rien tiré, ça vaut pas un clou....Par contre que ma femme passe une mauvaise soirée à cause de la cocotte, ça, ça me saoulait grave....j'ai donc réagit avec ce qui paraissait un coup de nerf, mais qui était en réalité bien calculé...
Certains ont eu du mal à comprendre, mais l'objectif était atteint ma femme était retournée sur la piste de danse.
Je t'avoue que sur le coup ça a créé un certain malaise dans la soirée....Mais qui sait peut être aussi que certains ont comprit le véritable message de ce gaspillage volontaire (il restait bien 5 - 6 litres, a raison d'un verre la dose).

Une autre histoire qui elle, s’est passée plusieurs fois, le produit concerné, la coke (donc craving assez costaud).

Avant tout, j'ai toujours milité contre les aller retours à la salle de bain, je trouve cela vicieux et pas cool pour tout le monde, entre les gonzs qui maîtrisent pas leurs envies et pistent tout déplacement suspects, et ceux qui se sentent mis à l'écart, j'ai toujours trouvé ces attitudes détestables.

Donc c'est arrivé plusieurs fois que je me retrouve à être le seul a en posseder, 1 g, ou 2 selon.... pour 5,6 ou même 10 personnes à l'apéro. Bin plutôt que de faire des tout petits traits en cachette à droite à gauche, généralement je disait tout haut en mettant le tas entier sur la table :
Voila on a ça!!!!qui en veut?
et paf, selon combien en voulait je faisais le nombre de traits en partageant la totalité...

Bien sur en faisant cela j'avais toujours des gens qui me disaient: Éclate pas tout!!! Gardes en pour plus tard, fais des plus petits!!!
En général, je répondais: ha si t'en veux un plus petit, ya pas de soucis, mais je te le dis elle ne fera qu'une session.
La plupart du temps les personnes en question acceptaient la grosse poutre...
Et puis comme j'étais coutumier de ce genre de choses, ceux qui savaient finissaient par ne plus objecter, car je suis un peu têtu, il faut le dire^^.

Au moins, même si yen avait qu'un, ce trait ne laissait personne indifférent, et comme tout le monde savait qu'après il n'y avait plus rien, j'évacuais toutes attitudes ou idées néfastes qui pouvait gâcher la soirée. Chacun profitait de ce qu'il avait pris, point barre.
Concernant ceux qui n'en voulaient pas, au moins, ils n'étaient pas sujet à leur fantasmes et savaient exactement de quoi il en retournait.

Pourquoi faire comme ça? Parce que la drogue c'est de la merde et que comme ça la teuf n'est pas bousillée par le craving qui trotte dans la tête en se disant qu'il en reste encore peut être un petit peu...

Donc la solution Womby, pour moi elle est claire c'est comprendre que le prod n'a pas de vraie valeur, et qu'il vaut mieux tout éclater d'un coup, faire profiter le max de gens et se débarrasser du craving par l'absence de prod.

Si t'as d'autres intérêts dans la soirée, comme tes potes, ton homme le son ou autre, bin si c'est plus important ça prendra le pas et tu t'amusera plutôt que de t'occuper de savoir s'il faut retaper ou pas.

Mais c'est pas ta force d'esprit qui fera les choses, c'est ton opinion sur le prod comparé à d'autres priorités....et la je te le dis, je ne peux rien pour toi. Tu m'en excusera.

Bisou.
 
Y

Yeaushit

Invité
GuyGeorge a dit:
T'es expert de ton propre cas uniquement. Ca dépend de ta personnalité. Perso je vois les addictions comme une relation fusionnelle de désir/haine entre un humain et un produit chimique. Tu peux avoir un coup de foudre a différents produits, suffi juste de trouver le bon qui colle avec ta personnalité. Au lieu d'adopte un mec, à quand "adopte ta drogue". A moins que ça existe déjà, que ça soit ce site peut être...
Merde j'ai du perdre mon second degré quelque part...

Sludge a dit:
Justement, c'est là où je venais en venir. C'est sans doute de ça que parlent les anciens alcooliques. Il n'y a rien à apprivoiser, pas de consommation raisonnable à avoir quand on a dépassé un certain stade. t'y retournes, t'y retournes de plein fouet.
Malheureusement j'en suis aussi arrivé a cette conclusion.
Donc je n'en ai plus a la maison, et le jour ou je veux me faire plaiz (soit deux fois par an environ) je prend 1g et je me fait une session.
Et si il en reste a la fin je le balance aux chiottes.

J'ai pas trouvé mieux comme soluce pour consommer de temps en temps, et encore ça marche car ma femme est la pour me recadrer en cas de dérapage.
Je serais célibataire j'aurai déjà fait une commande merdique.

Et pourtant ça fait plus de 6ans que j'ai arrêté la CC....

EDIT Wombat et Chandler, pas de panique les amis.
Z'avez testé et vous avez vu ce que ça donnait. C'est pas une fin en soit et ça ne change rien a tous vos efforts.
Laissez passer un bon moment et dans le futur si vous voulez vous faire un petit plaisir ne prenez qu'une quantité limitée. Ou bien ne prenez plus...
Vous êtes deux et c'est ça votre meilleure arme contre le craving, bises <3
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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Pour rigoler, j'avais versé un pochon de 4HOMET dans une cocotte de punch, je te rassure, j'ai pas fait ça en cachette et tout le monde était prévenu. Donc on s'est fait une première tournée de potion magique et on s'est prit une belle retournée.

C'est irresponsable de mettre un RC qui se dose très finement selon la personne dans un ponch. Je comprend totalement ta femme. C'est rajouter de l'incertitude au dosage, et des risques d'accidents, pour rien de positif.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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C'est le genre de trucs qui m'aurait fait ultra baliser aussi... >_<
 
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