Erf, j'avoue je n'ai lu que du Artaud, pas du sur Artaud... Du coup je veux bien en savoir plus. Qu'entends-tu par "aller mal" ? Folie créatrice ou souffrance de se sentir rejeté, à part, pas intégré ni intégrable ?
Après j'ai toujours un rapport étrange à la souffrance qui peut découler de la "folie", du "décalage" : je pense qu'elle est plus liée au rapport au monde, à la relation soi/monde, qu'à un état en soi. Enfin du coup je suis pas certaine que ce soit la prise de champignons qui lui aient fait du mal, mais le fait qu'à l'époque cette prise ne pouvait que l'isoler et même l'enfoncer (car il est des isolements créateurs, libérateurs, comme la solitude mystique qu'on accorde au chaman dans certaines sociétés, et qui, parce qu'ils sont reconnus comme supérieurs, protègent le chaman d'un dissentiment général par exemple). En gros l'isolement dans lequel on l'a plongé était celui qui le plaçait en situation d'isolation et d'infériorité, cocktail fatal chez quelqu'un de fragile (et quelle force il ne faut pas pour être fragile comme l'était Artaud, pour laisser friables tant de pans de soi!)
Mais je parle sans rien savoir, en projetant sans doute sur le vécu d'Artaud mes propres recherches et réflexions immatures ^^ Donc si tu as de l'info sur la vie d'Artaud hors ses écrits, ie sa vie objetisée par d'autres, zyva envoie la sauce !