Le RC du mois​

DMXE - durées, dosages, effets​

Ces données sont extrapolées à partir des témoignages trouvés sur internet. Rappelez-vous qu'elles sont biaisées à plusieurs niveaux : faible échantillon, population ayant potentiellement une tolérance élevée aux produits... Pour compenser, durées et dosages ont été revus à la baisse.

Durée​

Dosage en milligrammes​

Sources temporaires pour les tableaux : sniff - PNwiki [5], Oral - reddit [4][6]

Effets​

Les effets sont ceux d'un dissociatif sérotoninergique : anesthésie, perte de contrôle moteur, distanciation de ses émotions, confusion, hallucinations (principalement les yeux fermés), stimulation physique et mentale.
Ses effets sont parfois décrits comme moins dissociatifs que la kétamine, avec un côté plus chaleureux et sociable, et également davantage psychédélique. [7][8] Le headspace est aussi considéré comme assez lucide (voir plus bas).[11] Elle se rapproche de la MXE, en bien plus stimulant. [12]

Un "buzz" physique est parfois rapporté, plus ou moins inconfortable ou confortable selon les gens, avec des engourdissements spécifiques aux extrémités. [2][11]

Commune à beaucoup de RC dissociatifs, une illusion de sobriété est souvent rapportée [7] : on se sent lucide et capable de gérer les situations comme si on était sobre, à tort. Couplé au craving immédiat et à la longue durée d'action, c'est un coup à redrop en trop grosse quantité et finir en surdose.

Le hole avec les dissociatifs stimulants présente des risques différents d'un "simple" k-hole : alors que vous êtes en pleine confusion, voire totalement déconnecté de vos sens, le corps peut continuer d'agir et se déplacer à l'instar d'une crise de somnambulisme. Couplé à la perte de coordination et l'anesthésie, il y a de vrais risques de se blesser et de faire n'importe quoi. [1]

Les effets semblent différents en fonction de la ROA. Des nausées peuvent apparaître en sniff et oral, le plug permettrait de les contourner (le produit n'activant pas les récepteurs séroto dans l'estomac). [12] En oral, les effets sérotoninergiques semblent dominer par rapport aux effets dissociatifs. [7]

Pharmacologie​

Peu de données disponibles.
Je suis tombé sur un post stylé de chez Bluelight qui spécule sur les voies de métabolisation [3] :

Je suppose que le DMXE est principalement métabolisé par le CYP2B6, étant donné qu'il s'agit du principal métaboliseur (par N-désalkylation) de la kétamine et du MXE chez l'homme. En fait, on pensait que le CYP3A4 était le principal métaboliseur de la kétamine, car bien que le CYP2B6 ait une affinité plus élevée, le CYP3A4 est exprimé à des niveaux plus élevés. Il s'avère que l'inhibition du CYP3A n'a aucun effet sur la concentration au cours du temps de la kétamine, tandis que l'inhibition du CYP3B l'augmente d'environ 2,5 fois.

L'affinité du CYP2B6 a une très forte corrélation avec la lipophilie, ce qui explique l'augmentation de l'affinité du CYP2B6 (et la diminution de la durée) quand on passe de la DCK->2F-K->K->2Cl-K. Le DMXE devrait être environ 6x plus lipophile que le DCK et 2,3x plus lipophile que le MXE, ce qui explique la diminution de la durée entre la DCK->MXE->DMXE (en supposant bien sûr que les affinités CYP2B6 suivent la LAR susmentionnée).

Dans le cas du MXE, la O-déméthylation n'est probablement pas très pertinente, car après 2 heures d'exposition aux enzymes hépatiques humaines, le HXE n'est toujours présent qu'à 1/7 du niveau du MXE. Cela correspond à la puissance réduite et à la durée radicalement réduite de la DMXE par rapport à la MXE, malgré des IC50 NMDAr quelque peu similaires - ce qui confirme l'idée d'un métabolisme de phase 1 principalement via la N-désalkylation du CYP2B6.

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Interactions​

La pharmacologie de la DMXE n'étant pas encore connue, la mélanger à d'autres substances est fortement déconseillé. Les conséquences peuvent être imprévisibles et mortelles.

Les interactions décrites ci-dessous sont des généralisations à partir de la classe de produit (dissociatif) et des effets le plus souvent décrits.

Comme avec la plupart des dissociatifs, l'interaction avec les autres dépresseurs (alcool, benzos, opis) est probablement dangereuse voire mortelle.

La DMXE, par sa similarité avec la MXE et son panel d'effets, est soupçonnée d'avoir une action inhibitrice de la recapture de la sérotonine (IRS). Le mélange avec des produits libérateurs de la séroto, comme la MDMA, serait donc particulièrement dangereux voire mortel.
En suivant cette logique, le mélange avec des IMAO est à proscrire.

L'interaction avec les hallucinogènes (LSD, cannabis...) va multiplier les effets de chaque substance et peut mener à de fortes confusions, ce qui est favorable aux bad trips.