Tridimensionnel
Cheval théorique
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On résume souvent le TDA/H (trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité) à ce dernier mot, "hyperactivité". Pourtant il ne s'agit pas uniquement de cela. Le trouble déficitaire de l'attention est, comme son nom l'indique, une affection mentale entraînant de grandes difficultés de concentration. Par "concentration", on entend capacité à rester volontairement focalisé sur un sujet donné. Le sujet TDA a donc des difficultés majeures à finir un projet, à respecter des échéances, à organiser sa vie quotidienne voire même à suivre une conversation. Il s'agit d'un handicap, il est très médiatisé à propos de l'enfance mais persiste à l'âge adulte, bien qu'en France malheureusement de nombreux psychiatres ignorent tout simplement cette possibilité.
Dans sa version hyperactive, le TDA/H s'accompagne d'un besoin permanent de bouger, de parler, bref c'est - encore une fois comme son nom l'indique - de l'hyper-activité. Cette composante est plus ou moins présente chez le sujet TDA, ce n'est pas une affection séparée mais un élément du spectre TDA sur lequel vient aussi se greffer l'impulsivité. Parmi les autres symptômes courants, il y a l'insomnie, le syndrome de jambes sans repos, les comportements ordaliques, la tendance à l'opposition... La personne TDA a sans cesse besoin de stimulations nouvelles, tout en souffrant de ses difficultés d'organisation. Cela va être une personne éparpillée, distraite, fantasque. Elle peut manifester beaucoup d'instabilité, être incapable de trouver de la satisfaction, et la prévalence de toxicomanie, dépression, trouble bipolaire, est plus forte dans cette part de la population. Il y a aussi une certaine stigmatisation sociale car notre société valorise beaucoup l'assiduité et la ponctualité, deux choses dans lesquelles l'individu TDA se montre en général très mauvais. Il a aussi des difficultés à suivre les exigences administratives, se décourage facilement, et peut finir par se laisser complètement aller. Ajoutons les obstacles rencontrés à l'école, notre système scolaire étant très normé et ennuyeux, valorisant la continuité, le respect et l'organisation. En raison de son impulsivité et de son inattention, l'individu TDA est perçu comme insolent, paresseux, désinvolte. Il est alors souvent méprisé par les instances supérieures (notamment les professeurs) qui peuvent sérieusement entamer son estime de lui-même, aggravant les risques dépressifs et rejetant les conséquences d'une affection mentale dans le domaine de la (mauvaise) volonté, ce qui interfère négativement avec une prise en charge adaptée. Ce sont l'ensemble des raisons pour lesquelles le TDA est considéré comme un handicap : trouver du travail, garder un logement, s'avèrent dans certains cas de véritables défis.
Le diagnostic est souvent tardif, notamment chez les adultes, et il est à noter que la prévalence de l’hyperactivité étant moins grande chez les filles, et le TDA/H étant encore trop ramené à sa composante hyperactive, ces dernières passent souvent à côté du diagnostic et simplement qualifiées de "distraite", "timide", "dans la Lune".
On peut néanmoins souligner certains aspects positifs du TDA/H : les personnes concernées ont tendance à se montrer ouvertes d'esprit, curieuses, enthousiastes et peuvent apporter énormément d'énergie à un projet tant qu'il n'est pas monotone. Leur impulsivité en fait souvent des personnes honnêtes et drôles. À condition de reconnaître ces qualités, de les valoriser et d'accepter les défauts qui les accompagnent, on peut rendre plus simple l'existence des personnes TDA et leur permettre de s'épanouir dans les domaines qui leur sont propres.
Les causes sont mal connues, on les relie souvent à un déficit de dopamine mais rien n'est fixé à ce sujet.
Suite à cette longue introduction, je voudrais proposer dans ce topic de partager des conseils, expériences, solutions, vécus entre personnes ayant des troubles de l'attention. Pas besoin d'être officiellement diagnostiqué pour participer, il suffit de se reconnaître dans ce que je décris plus haut ou juste d'avoir quelque-chose à apporter. Tout avis est bon à prendre !
Dans sa version hyperactive, le TDA/H s'accompagne d'un besoin permanent de bouger, de parler, bref c'est - encore une fois comme son nom l'indique - de l'hyper-activité. Cette composante est plus ou moins présente chez le sujet TDA, ce n'est pas une affection séparée mais un élément du spectre TDA sur lequel vient aussi se greffer l'impulsivité. Parmi les autres symptômes courants, il y a l'insomnie, le syndrome de jambes sans repos, les comportements ordaliques, la tendance à l'opposition... La personne TDA a sans cesse besoin de stimulations nouvelles, tout en souffrant de ses difficultés d'organisation. Cela va être une personne éparpillée, distraite, fantasque. Elle peut manifester beaucoup d'instabilité, être incapable de trouver de la satisfaction, et la prévalence de toxicomanie, dépression, trouble bipolaire, est plus forte dans cette part de la population. Il y a aussi une certaine stigmatisation sociale car notre société valorise beaucoup l'assiduité et la ponctualité, deux choses dans lesquelles l'individu TDA se montre en général très mauvais. Il a aussi des difficultés à suivre les exigences administratives, se décourage facilement, et peut finir par se laisser complètement aller. Ajoutons les obstacles rencontrés à l'école, notre système scolaire étant très normé et ennuyeux, valorisant la continuité, le respect et l'organisation. En raison de son impulsivité et de son inattention, l'individu TDA est perçu comme insolent, paresseux, désinvolte. Il est alors souvent méprisé par les instances supérieures (notamment les professeurs) qui peuvent sérieusement entamer son estime de lui-même, aggravant les risques dépressifs et rejetant les conséquences d'une affection mentale dans le domaine de la (mauvaise) volonté, ce qui interfère négativement avec une prise en charge adaptée. Ce sont l'ensemble des raisons pour lesquelles le TDA est considéré comme un handicap : trouver du travail, garder un logement, s'avèrent dans certains cas de véritables défis.
Le diagnostic est souvent tardif, notamment chez les adultes, et il est à noter que la prévalence de l’hyperactivité étant moins grande chez les filles, et le TDA/H étant encore trop ramené à sa composante hyperactive, ces dernières passent souvent à côté du diagnostic et simplement qualifiées de "distraite", "timide", "dans la Lune".
On peut néanmoins souligner certains aspects positifs du TDA/H : les personnes concernées ont tendance à se montrer ouvertes d'esprit, curieuses, enthousiastes et peuvent apporter énormément d'énergie à un projet tant qu'il n'est pas monotone. Leur impulsivité en fait souvent des personnes honnêtes et drôles. À condition de reconnaître ces qualités, de les valoriser et d'accepter les défauts qui les accompagnent, on peut rendre plus simple l'existence des personnes TDA et leur permettre de s'épanouir dans les domaines qui leur sont propres.
Les causes sont mal connues, on les relie souvent à un déficit de dopamine mais rien n'est fixé à ce sujet.
Suite à cette longue introduction, je voudrais proposer dans ce topic de partager des conseils, expériences, solutions, vécus entre personnes ayant des troubles de l'attention. Pas besoin d'être officiellement diagnostiqué pour participer, il suffit de se reconnaître dans ce que je décris plus haut ou juste d'avoir quelque-chose à apporter. Tout avis est bon à prendre !