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Lsd , en cas de bad trip.

wombat

Holofractale de l'hypervérité
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15 Déc 2011
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(désolée du changement de sujet)

"et peut réveiller des peurs enfouies profondément qui étaient donc masquées ou refoulées avant le trip. Et un trip peut également tourné très très mal en quelques secondes, on est pas tous égaux devant les psyché. "

N'ayant jamais testé le LSD, j'aimerai qu'on m'explique un peu mieux cette phrase, par un exemple si vous en avez bien sûr? C'est compréhensible, mais je n'arrive pas à comprendre comment et à mettre un exemple concret là dessus en fait, depuis le temps que j'entend ça...
Merci !!


Désolée si ma question a déjà été posé, mais j'ai pas trouvé, et j'ai pas lu de la page 4 à la page 7... :oops:
 
L

Larry_Golade

Invité
Disons que le LSD est, pour employer les mots de Terence McKenna, "redoutablement psychanalytique" (bon lui ça lui plaisait pas du coup). Ca peut être comme l'équivalent de plusieurs années sur le divan condensées en quelques heures, en bien comme en mal selon la façon dont tu t'en sors. Et c'est pour ça qu'il vaut mieux éviter d'en prendre en public la première fois.

Là j'ai pas d'exemple concret et rapide par contre, donc je ne réponds pas vraiment à ta question, désolé.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Ouais, malgré un pote qui me disait que j'étais fou de vouloir tripper chez moi au LSD et qu'il fallait le vivre dans le chaos d'une teuf epicétou, je pense que je ramènerai un carton quand j'aurai l'occasion pour découvrir la substance chez moi ou en pleine nature, sans doute avec un copain, mais pas en plein fest, c'est ça qui serait fou.
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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Euh. De ce que je dirais : ça te montre une facette de la réalité que tu n'imaginais pas (même si j'pense qu'en ayant testé d'autres psychés avant, ça doit être moindre), et c'est un peu le jeu des "révélations sur révélations", avec l'étonnement, la découverte.. et la peur que ça peut engendrer. Ca peut faire remonter des traumas oubliés ça me parait évident, et même sans ça, ça permet de faire des connexions entre tout, et l'introspection peut ne pas être facile du tout, ça peut être une très grosse introspection, mais pas de manière légère.
J'pourrais te citer l'inverse moi : ça m'a révélé la beauté du monde et m'a montré ma connerie. Ca m'a fait du bien et j'ai changé. J'ai une connaissance qui lui depuis par contre, est devenu beaucoup plus faible psychologiquement. Il s'est renfermé sur lui-même, se barrant encore plus qu'avant dans ses dessins et sa musique, avec des sautes d'humeurs de plus en plus courantes, crises de larmes.. Du peu de ce que je sais (j'étais là, mais on en a jamais trop parlé ensuite, il nous avait tous fait trop peur), il s'est perdu dans son introspection et ne sait plus (enfin ça a peut être changé hein depuis, c'était y'a quelques années!) qui il est vraiment, et il oscille.. ..
 

wombat

Holofractale de l'hypervérité
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Larry_Golade a dit:
Disons que le LSD est, pour employer les mots de Terence McKenna, "redoutablement psychanalytique" (bon lui ça lui plaisait pas du coup). Ca peut être comme l'équivalent de plusieurs années sur le divan condensées en quelques heures, en bien comme en mal selon la façon dont tu t'en sors. Et c'est pour ça qu'il vaut mieux éviter d'en prendre en public la première fois.

Là j'ai pas d'exemple concret et rapide par contre, donc je ne réponds pas vraiment à ta question, désolé.

Bah en tous cas merci quand même puisque j'comprends mieux une partie qui était assez flou dans ma tête, enfin tu l'as bien résumé! Du coup une première en festival n'est pas recommandé... C'est noté.


Sludge a dit:
Ouais, malgré un pote qui me disait que j'étais fou de vouloir tripper chez moi au LSD et qu'il fallait le vivre dans le chaos d'une teuf epicétou, je pense que je ramènerai un carton quand j'aurai l'occasion pour découvrir la substance chez moi ou en pleine nature, sans doute avec un copain, mais pas en plein fest, c'est ça qui serait fou.

Bah pour une première fois, tripper au lsd tout seul chez soi, ça peut vraiment être badant aussi non? Et puis en cas de coup dur, t'as personne qui peut te venir en aide, te soutenir, te montrer que finalement t'es juste en pleine perch et que la réalité est différente.


Ubik012 a dit:
Ca peut faire remonter des traumas oubliés ça me parait évident, et même sans ça, ça permet de faire des connexions entre tout, et l'introspection peut ne pas être facile du tout, ça peut être une très grosse introspection, mais pas de manière légère.

Des traumas du style (je prend un exemple complètement aléatoire) un viol à l'adolescence, s'être fait battre, avoir vu quelqu'un mourir? Mais si ces traumas remontent, en gros, tu bad dans le sens où tu y repenses, tu te poses des tas de question, mais en quoi ça peut te changer? ca amplifie donc le trauma ? J'suis désolée, j'dois vraiment avoir un blocage au niveau de ma compréhension sur ça, mais bon, peut être qu'il faudrait juste que je le vive un jour pour le comprendre...(non pas que j'attends de vivre ça avec impatience hein, mais si ça peut remettre les idées en place...

Ubik012 a dit:
J'ai une connaissance qui lui depuis par contre, est devenu beaucoup plus faible psychologiquement. Il s'est renfermé sur lui-même, se barrant encore plus qu'avant dans ses dessins et sa musique, avec des sautes d'humeurs de plus en plus courantes, crises de larmes..
ça c'est moi en pleine descente de md, et en général aussi en fait :? (sauf pour les crises de larmes)

Un mec en soirée m'a dit "en gros le lsd c'est, si t'es fort tu t'en sors, si t'es un faible bah...j'vais pas te faire un dessin"


Merci pour vos réponses en tous cas :)
 

Ubik012

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Marieguana a dit:
ça c'est moi en pleine descente de md, et en général aussi en fait :? (sauf pour les crises de larmes)
Oui mais lui ça lui a fait jusqu'au temps où je l'ai perdu de vue, et apparemment encore après à ce qu'on m'a dit, c'est à dire plus de deux ans après.
J'pense que ça peut répondre à la question des traumas..
Et vraiment, moi je ne suis clairement plus le même depuis cette prise : ça a été en bien, mais en mal ça peut le faire aussi, faut surtout pas l'oublier. (même si c'n'est pas un exemple.)
 

wombat

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Ubik012 a dit:
Oui mais lui ça lui a fait jusqu'au temps où je l'ai perdu de vue, et apparemment encore après à ce qu'on m'a dit, c'est à dire plus de deux ans après.
J'pense que ça peut répondre à la question des traumas..
Et vraiment, moi je ne suis clairement plus le même depuis cette prise : ça a été en bien, mais en mal ça peut le faire aussi, faut surtout pas l'oublier. (même si c'n'est pas un exemple.)


Ouais...je comprend... ça a dû te faire beaucoup de mal de le voir comme ça ton pote...Et deux années après, putain c'est pas rien. Donc au final, tu ne sais pas si il va mieux à l'heure actuelle ? Comme quoi vaux mieux être sûr d'être prêt et paré à ce genre de voyage.
Et que penses tu de la phrase du mec que j'ai croisé en soirée ? Par rapport à la force mentale des gens confrontés au badtrip? "si t'es fort tu t'en sors, si t'es faible t'es cuis "

Sans se mentir...toutes ces histoires de "resté perché", bien qu'elles existent réellement, sont-elles réellement fréquentes comme le laisse le penser le forum, ou toutes les discussions concernant le lsd ? (une question qui amène à une réponse peut être non rdr mais bon. Pas obligé de répondre...)
 

Ubik012

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Bé j'y ai cru pas mal de temps à cette phrase, me disant que je gérais bien les psychés et tout quand même, par rapport aux gens que j'voyais autour de moi.. Puis un jour j'me suis pris une baffe inattendue (avec des champis pourtant, et puis dernièrement au 2c-e, où mon ami, pourtant très habitué des trips et autres psychés, a eu vachement de mal.
Oui, on peut être fort et plus fort que d'autres, mais il suffit parfois d'un rien pour se retrouver plus bas que terre, surpasser par la puissance de la substance.

Après le fait de "rester perché" en lui-même, non je ne pense pas que ce soit "si courant", mais parfois, tout peut se chambouler très vite, et remettre en question.. à peu près tout.
(edit : en fait le topic "LSD , incapacité de se sortir du trip : légende ou realité ?" parle dja pas mal de ça!)
 

Neuronal

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Marieguana a dit:
Des traumas du style (je prend un exemple complètement aléatoire) un viol à l'adolescence, s'être fait battre, avoir vu quelqu'un mourir? Mais si ces traumas remontent, en gros, tu bad dans le sens où tu y repenses, tu te poses des tas de question, mais en quoi ça peut te changer? ca amplifie donc le trauma ? J'suis désolée, j'dois vraiment avoir un blocage au niveau de ma compréhension sur ça, mais bon, peut être qu'il faudrait juste que je le vive un jour pour le comprendre...(non pas que j'attends de vivre ça avec impatience hein, mais si ça peut remettre les idées en place...

Le LSD fait cogiter, on va pas le nier ça agit énormément sur la pensée.
Le léger effet stimulant fait penser un peu plus vite qu'en temps normal, mais ce que le LSD fait surtout (et ce qui le caractérise le plus) c'est qu'il fait penser plus profondément: comme ubik l'a dit, tu établit plus facilement des liens entre des idées, tu remets en question cinquante fois la même idée en l'espace de quelques minutes... c'est un peu lié à la créativité quelque part, et à l'imagination, qui sont aussi amplifiés sous acide.

Donc après, dire que telle révélation de trauma va engendrer telle émotion, c'est complétement aléatoire dans le sens ou c'est tout aussi imprévisible qu'une réflexion sobre, pour ne pas dire plus.
Ça peut autant ouvrir les portes que les refermer, ça peut autant apporter des réponses que des questions.
Mais si on considère qu'avoir trop de questions en tête est dérangeant et qu'on veut des réponses, alors c'est que le raisonnement n'est pas arrivé à son terme. Comme plusieurs personnes en ont parlé aussi ici, il est possible que certains bad-trips puissent potentiellement se reproduire à la prochaine prise car on a pas "répondu" à sa "question" en quelque sorte, si on part du principe que la majorité des bads sont dus à des prises de conscience, ou pour certaines personnes le fait de "trop penser" (certains n'aiment pas).

Marieguana a dit:
Un mec en soirée m'a dit "en gros le lsd c'est, si t'es fort tu t'en sors, si t'es un faible bah...j'vais pas te faire un dessin"

Tout dépends de ce que l'on veut signifier par fort/faible, mais si on veut parler de la "force de caractère" ou d'autres trucs de ce genre; on est souvent surpris lors de l'interaction entre les psychés et certaines personnes (Larry pourra en témoigner).
D'ailleurs, au sens nietzschéen, j'aurais plutôt tendance à dire que face aux psychés la dichotomie fort/faible s'inverse :wink:
 

Ubik012

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Ah ben voila c'est mieux expliqué que moi !
Non j'repensais à un exemple, qui peut paraitre stupide comme ça.. : un ami, il y a pile un an, soirée Hadra (snif j'étais pas là..), qui a passé toute la teuf à chercher son âme. Oui vraiment ça peut paraitre con, mais qu'est-ce qu'il se serait passé s'il ne l'avait pas retrouvé ? Oui c'est un raisonnement de perché, sauf que quand t'es dedans, ça se tient plus que tout au monde.
 

Neuronal

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Ubik012 a dit:
un ami, il y a pile un an, soirée Hadra (snif j'étais pas là..), qui a passé toute la teuf à chercher son âme. Oui vraiment ça peut paraitre con, mais qu'est-ce qu'il se serait passé s'il ne l'avait pas retrouvé ? Oui c'est un raisonnement de perché, sauf que quand t'es dedans, ça se tient plus que tout au monde.

Exactement, ça rejoint un peu ce dont on parlait la dernière fois sur le forum: comment parler de la réalité à un perché.

Je pense (et je ne suis pas le seul) que quand un mec fait un gros bad, il faut essayer de suivre son délire (pas forcément facile certes...) et la logique de son raisonnement pour trouver ensemble une solution à son problème existentiel;
au lieu de tenter de le ramener à la réalité: totalement vain, on ne va pas arrêter l'effet d'une drogue par quelques mots !
D'ailleurs, comme le LSD a tendance à être narcissique sur les raisonnements qu'il engendre, le perché voit "la réalité" (dans laquelle vous voulez le ramener) comme une agression contre son raisonnement (directement symbolisée par vous, il peut donc vous percevoir comme des agresseurs).

Le bad-trip au LSD c'est beaucoup de paranoïa, d'ailleurs c'est logique:

wikipédia a dit:
La paranoïa est une affection mentale chronique du groupe des psychoses. [...] et elle est centrée sur un délire. Le délire est un trouble du contenu de la pensée caractérisé par la permanence d'idées délirantes (c'est-à-dire des idées manifestement en désaccord avec la réalité et les croyances habituellement partagées) dont le sujet est convaincu. Au cours de la paranoïa, ce délire est dit délire paranoïaque.

En contraste avec le délire paranoïde schizophrène, il est complètement différent du délire paranoïde observé quant à lui dans la schizophrénie. C'est une différence de nature et pas de degré qui existe entre les deux termes. En termes de mécanisme, le délire paranoïde est multiple (hallucinations, interprétations, etc.) tandis que celle du délire paranoïaque est principalement interprétatif. Les thèmes sont multiples dans le délire paranoïde tandis qu'il existe un thème unique (persécution, préjudice, complot, jalousie, etc.) dans le délire paranoïaque. Enfin, le degré de systématisation du délire est non systématisé (pas de cohérence interne) tandis que le délire paranoïaque l'est.
 

wombat

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Neuronal31 a dit:
Le léger effet stimulant fait penser un peu plus vite qu'en temps normal, mais ce que le LSD fait surtout (et ce qui le caractérise le plus) c'est qu'il fait penser plus profondément: comme ubik l'a dit, tu établit plus facilement des liens entre des idées, tu remets en question cinquante fois la même idée en l'espace de quelques minutes...

HUM OK! D'où les personnes sous lsd qui tourne en rond dans leur tête, ok je commence à mieux comprendre la notion de "boucle" utilisé par certain dans les TR. Et en gros, tant qu'on n'a pas trouvé "solution/réponse" on ne peut s'en défaire ?

Neuronal31 a dit:
Donc après, dire que telle révélation de trauma va engendrer telle émotion, c'est complétement aléatoire dans le sens ou c'est tout aussi imprévisible qu'une réflexion sobre, pour ne pas dire plus.

ça doit aussi dépendre de l'humeur de la personne à la base, ses états d'âmes je pense etc...


Neuronal31 a dit:
Mais si on considère qu'avoir trop de questions en tête est dérangeant et qu'on veut des réponses, alors c'est que le raisonnement n'est pas arrivé à son terme. Comme plusieurs personnes en ont parlé aussi ici, il est possible que certains bad-trips puissent potentiellement se reproduire à la prochaine prise car on a pas "répondu" à sa "question"

Ouais, c'est ce qu'expliquait Larry en fait tout à l'heure, comme une vraie psychanalyse. Mais je me demande une autre chose du coup, est-ce que les réponses trouvées par rapport à nos questions, sont réellement...comment dire...les vrais réponses ? Vu que ces réponses là, on les trouve sous psyché. Donc j'imagine que lorsqu'on revient à la normal, les perceptions reviennent aussi à la normal, alors ces réponses ne nous convienne pas vraiment finalement, vu qu'elles ont été établi de manière faussée. (Ouais ouais vous pouvez le dire que je me pose trop de question, et désolée si c'est pas trop compréhensible, mais j'ai dû mal à mieux l'expliquer)
Mais bon, tant que les gens avancent après, et peuvent mieux se sentir, les aide à "mieux vivre" comme Ubik en fait!


Neuronal31 a dit:
D'ailleurs, au sens nietzschéen, j'aurais plutôt tendance à dire que face aux psychés la dichotomie fort/faible s'inverse :wink:

Dichomie, pas une histoire d’algorithme par hasard ? Bon je cours voir sur wikipédia. Sinon, j'ai bien compris le sens. Je trouve ça plutôt...bizarre que cela puisse "s'inverser". Après dire que qqun est faible/fort reste un peu subjectif de toutes manières
 

Ubik012

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Neuronal31 a dit:
Le bad-trip au LSD c'est beaucoup de paranoïa,
Très intéressant à lire sur le sujet : "Connaissance par les gouffres" de Henri Michaux, qui évoque justement le rapport entre des comportements de drogués et des comportements psychiatriques tels que la paranoia, la schizophrénie..

Sinon oui la boucle peut être infernale ! Il faut savoir se laisser aller, ce n'est pas du tout évident, mais c'est possible.

Mais je me demande une autre chose du coup, est-ce que les réponses trouvées par rapport à nos questions, sont réellement...comment dire...les vrais réponses ?
C'est la grande question, et au final, tout ça pose plus de questions que n'offre de réponses.. Mais ce sont des voies qu'il est toujours intéressant d'observer. Une nouvelle vision des choses, si bien utilisée et interprétée, ne fait pas de mal, pas qu'au niveau des psychés d'ailleurs (un avis extérieur sur un point de vue etc..).
 

wombat

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Ubik012 a dit:
Après le fait de "rester perché" en lui-même, non je ne pense pas que ce soit "si courant", mais parfois, tout peut se chambouler très vite, et remettre en question.. à peu près tout.
Ce qui me fait vraiment flipper. à force de relater que les mauvais côtés du lsd, j'commence à me dire qu'elle fait vraiment flipper cette moléc'.

Je vais de ce pas sur tes liens, merci :)
 

Ubik012

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Marieguana a dit:
Ce qui me fait vraiment flipper. à force de relater que les mauvais côtés du lsd, j'commence à me dire qu'elle fait vraiment flipper cette moléc'.
Vraiment vraiment flipper quoi :)

Non mais après, une dose raisonnable avec un bon set&setting, y'a pas de raison que ça se passe mal. Et justement, le fait de s'y préparer, de savoir qu'il faut se laisser aller, d'être dans un environnement agréable fait que : les risques de bad sont grandement minimisés ; il est plus facile d'échapper à "la boucle infernale". Faut se dire que l'introspection sous psychés prend quand même un sens assez lourd, et commencer à réfléchir sur des trucs pas cools de sa vie ou de l'existence, ça fait mal, mais si tu le sais, que t'es bien entourée et tout, vraiment, j'pense que tu peux trouver d'autres moyens d'expressions et/ou de fuites que le bad.
S'exprime mal :arrow:
 

Neuronal

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Marieguana a dit:
HUM OK! D'où les personnes sous lsd qui tourne en rond dans leur tête, ok je commence à mieux comprendre la notion de "boucle" utilisé par certain dans les TR. Et en gros, tant qu'on n'a pas trouvé "solution/réponse" on ne peut s'en défaire ?
Reste que j'ai oublié de parler du fait que sous acide l'attention à l'environnement est un peu comme une poule à attraper.
Et l'environnement influence largement la pensée, comme tout se relie de manière très forte (pensées, émotions, perceptions).
Mais le fait est que quand on tombe sur une idée dérangeante qui est en fait une sorte de "névrose à soigner" pour faire simple, on veut s'en débarrasser, mais le LSD nous dis NON et nous ramène à cette pensée car il veut qu'on y garde conscience, et que par un raisonnement/enchaînements d'idées on arrive à amener cette idée à une idée finale satisfaisante.
Il s'agit d'un exemple de boucle, mais il y en a d'autres qui peuvent être plus ou moins dérangeantes (ubik notamment qui a dit adorer ça :shock: ).
Je vais tenter une approche (peut-être foireuse): le boucle, c'est le conflit entre le raisonnement imposé par l'inconscient (grâce à/à cause de l'acide) et le refus d'adhérer à ce raisonnement par le conscient.

Marieguana a dit:
ça doit aussi dépendre de l'humeur de la personne à la base, ses états d'âmes je pense etc...

Totalement, sans doute plus que pour beaucoup d'autres psychés même.
Mais cela n'empêche pas l'imprévisibilité de futurs raisonnements psychédéliques.

Marieguana a dit:
Ouais, c'est ce qu'expliquait Larry en fait tout à l'heure, comme une vraie psychanalyse. Mais je me demande une autre chose du coup, est-ce que les réponses trouvées par rapport à nos questions, sont réellement...comment dire...les vrais réponses ? Vu que ces réponses là, on les trouve sous psyché. Donc j'imagine que lorsqu'on revient à la normal, les perceptions reviennent aussi à la normal, alors ces réponses ne nous convienne pas vraiment finalement, vu qu'elles ont été établi de manière faussée. (Ouais ouais vous pouvez le dire que je me pose trop de question, et désolée si c'est pas trop compréhensible, mais j'ai dû mal à mieux l'expliquer)
Mais bon, tant que les gens avancent après, et peuvent mieux se sentir, les aide à "mieux vivre" comme Ubik en fait!

Il y a les deux cas.
Beaucoup de délires (notamment dans des trips euphoriques entres potes) sont en effet considérés après la perche comme idiots ou absurdes, même si avec du recul ils ont quand même un côté plus ou moins perspicace. Cela est surement du au fait que dans l'euphorie du moment, on est satisfait de son idée et on ne cherche pas à aller plus loin (surtout quand notre attention est immédiatement focalisée sur un autre truc).
On peut aussi partir dans un délire imaginatif très profond, considéré ensuite comme fantaisiste.
Mais en général lorsqu'il s'agit d'un raisonnement sérieux et introspectif, je pense que la plupart du temps ce délire est tout ce qu'il y a de plus censé au final.
Mais parfois, il faut du temps pour le comprendre, cogiter longtemps après la perche sur "la phrase finale" pour comprendre son sens réel.

Mais avant tout, il faut bien comprendre qu'on ne peut pas parler de "vraie réponse" au sens objectif, mais bel et bien de "sa" réponse, celle qui nous satisfait au final.

Marieguana a dit:
Dichomie, pas une histoire d’algorithme par hasard ? Bon je cours voir sur wikipédia. Sinon, j'ai bien compris le sens. Je trouve ça plutôt...bizarre que cela puisse "s'inverser". Après dire que qqun est faible/fort reste un peu subjectif de toutes manières

Dichotomie = séparation entre 2 parties (dans le langage courant).
mais c'est vrai qu'il y a un rapport avec l'algorithmique, j'ai appris ça dans un cours très récent sur la "méthode de recherche dichotomique" en informatique.

La distinction faible/fort est très subjective je suis entièrement d'accord, c'est ce que je disais tout à l'heure.
Pour "l'inversion", c'est une pure hypothèse de ma part due au point de vue de Nietzsche sur les "forts" et les "faibles".
Ce philosophe considère que le peuple est essentiellement constitué de forts et de faibles, les forts seraient en gros des dominants sociaux tandis que les faibles seraient plutôt les dominés, voire les souffre-douleurs (voir aussi là-dessus l'excellent film Nos Amis Les Terriens de Bernard Werber, film philosophique observant les humains avec du recul car du point de vue d'extraterrestres).
Dans cette optique, je pense que les "forts" (de cette définition) seraient plus enclins au bad ("aïe mon égo !!") tandis que les faibles seraient plus enclins à la remise en question d'eux-mêmes.
Enfin, pure hypothèse généraliste.
 

GuyGeorge

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Et j'ai le sentiment (jamais testé le LSD) que cette molécule, et tous les psychédéliques te forcent a un lâcher prise en augmentant de façon extrême toutes tes émotions au point ou tu n'ai plus le choix que de te soumettre ou de devenir "fou". On ne dit pas que les badtrips qu'on arrivent a digérer sont les expériences les plus bénéfiques?
 

Ubik012

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Neuronal31 a dit:
Mais le fait est que quand on tombe sur une idée dérangeante qui est en fait une sorte de "névrose à soigner" pour faire simple, on veut s'en débarrasser, mais le LSD nous dis NON et nous ramène à cette pensée car il veut qu'on y garde conscience, et que par un raisonnement/enchaînements d'idées on arrive à amener cette idée à une idée finale satisfaisante.
Il s'agit d'un exemple de boucle, mais il y en a d'autres qui peuvent être plus ou moins dérangeantes (ubik notamment qui a dit adorer ça :shock: ).
Tu décris carrément bien! Et oui j'adore ça :twisted: En fait j'crois que ma première expérience a été tellement géniale que j'me suis auto-persuadé que je e pouvais pas bader sous Lsd. Du coup, même quand ça commence, que je me retrouve plongé dans mes pensées les plus sombres, j'arrive quand même à en tirer un plaisir malsain. La dernière fois que j'me suis comme ça tapé une grosse introspection devant le son, j'ai fini immobile à voir des têtes de démons se transformer, s'aspirer, et à réfléchir sur mes conneries, ma vie, c'était ultra glauque, mais j'avais quand même un grand sourire, qui se tordait souvent de douleur. Parce que c'est aussi la puissance du trip et que je ne perds jamais cette magie en tête j'dirais, un truc comme ça..

Bijord a dit:
On ne dit pas que les badtrips qu'on arrivent a digérer sont les expériences les plus bénéfiques?
Ah ben si, c'est sur.. Se prendre une claque monumentale fait réfléchir et se remettre en question. Y'a plein de choses à en tirer, faut juste réussir à le voir (genre le pote de Larry, qui a badé à fond mais qui pourtant est heureux d'avoir fait cette expérience)
 

Neuronal

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Ubik012 a dit:
Tu décris carrément bien! Et oui j'adore ça :twisted: En fait j'crois que ma première expérience a été tellement géniale que j'me suis auto-persuadé que je e pouvais pas bader sous Lsd. Du coup, même quand ça commence, que je me retrouve plongé dans mes pensées les plus sombres, j'arrive quand même à en tirer un plaisir malsain. La dernière fois que j'me suis comme ça tapé une grosse introspection devant le son, j'ai fini immobile à voir des têtes de démons se transformer, s'aspirer, et à réfléchir sur mes conneries, ma vie, c'était ultra glauque, mais j'avais quand même un grand sourire, qui se tordait souvent de douleur. Parce que c'est aussi la puissance du trip et que je ne perds jamais cette magie en tête j'dirais, un truc comme ça..

C'est plutôt stylé, c'est comme si t'avais réussi à "accepter" la valeur négative de certains effets et à kiffer ça comme étant une partie intégrante du psychédélisme.
Finalement j'ai l'impression que ce tempérament est une forme d' "honnêteté" vis-à-vis de notre nature de psychonaute (ou pour ceux qui aiment pas ce mot, psychéphile), car si on réfléchit bien, si ce que l'on cherchait le plus était simplement du plaisir, on ne préférerais pas les psychédéliques.
C'est un peu la réflexion que je m'étais faite en rapport avec l'hédonisme: je cherche un peu du plaisir, mais ce que je recherche avant tout c'est la vérité.
 

wombat

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Neuronal31 a dit:
Reste que j'ai oublié de parler du fait que sous acide l'attention à l'environnement est un peu comme une poule à attraper.
Et l'environnement influence largement la pensée, comme tout se relie de manière très forte (pensées, émotions, perceptions).
Mais le fait est que quand on tombe sur une idée dérangeante qui est en fait une sorte de "névrose à soigner" pour faire simple, on veut s'en débarrasser, mais le LSD nous dis NON et nous ramène à cette pensée car il veut qu'on y garde conscience, et que par un raisonnement/enchaînements d'idées on arrive à amener cette idée à une idée finale satisfaisante.
On m'a dit que le mieux c'était de tripper dehors, mais en ce moment avec la neige et la température j'vais m'abstenir de sortir...
Et franchement, j'trouve ça fou quand j'entend dire que des personnes tournent au lsd tout le temps (j'entend par tout le temps = à chaque soirée, ou dès que l'occasion se présente), j'sais pas mais cette drogue est à approcher avec un certain "recul/respect" ...puis y'a de quoi perdre la boule à force d'en abuser.

"C’est précisément pour cette raison qu’il intéressait également les psychiatres. Mieux que n’importe quelle observation clinique, le LSD pouvait, se disait-on, permettre de « visiter la folie », en courtes sessions. Pour un psychothérapeute, pouvoir « visiter » la schizophrénie ou la paranoïa, sans séquelles, c’était inespéré."

Ubik doit avoir un côté masochiste ah ah



Neuronal31 a dit:
Mais avant tout, il faut bien comprendre qu'on ne peut pas parler de "vraie réponse" au sens objectif, mais bel et bien de "sa" réponse, celle qui nous satisfait au final.

Oui c'est vrai, c'était bête de demander ça comme ça.


Neuronal31 a dit:
Pour "l'inversion", c'est une pure hypothèse de ma part due au point de vue de Nietzsche sur les "forts" et les "faibles".
Ce philosophe considère que le peuple est essentiellement constitué de forts et de faibles, les forts seraient en gros des dominants sociaux tandis que les faibles seraient plutôt les dominés, voire les souffre-douleurs (voir aussi là-dessus l'excellent flim Nos Amis Les Terriens de Bernard Werber, flim philosophique observant les humains avec du recul car du point de vue d'extraterrestres).
Dans cette optique, je pense que les "forts" (de cette définition) seraient plus enclins au bad ("aïe mon égo !!") tandis que les faibles seraient plus enclins à la remise en question d'eux-mêmes.
Enfin, pure hypothèse généraliste.

J'adhère complètement à ton hypothèse au final :eek:, que je trouve vraiment intéressante !! Du coup, après avoir lu ton point de vu sur la question j'en ai parlé avec un ami pendant une bonne heure tout à l'heure. Il a vraiment été "absorbé" par cette façon de voir les choses lui aussi. (Du coup il commence à lire le fofo vouivouivoui!)
Jamais vu ce film dont tu parles mais une amie m'en a parlé il y a un ptit moment. J'ai seulement lu quelques uns de ses livres, notamment Les Fourmis que j'ai adoré ! Bref passons...
Merci pour toutes ces explications, si bien expliqué en plus de ça!



Ubik012 a dit:
Non mais après, une dose raisonnable avec un bon set&setting, y'a pas de raison que ça se passe mal. Et justement, le fait de s'y préparer, de savoir qu'il faut se laisser aller, d'être dans un environnement agréable fait que : les risques de bad sont grandement minimisés ; il est plus facile d'échapper à "la boucle infernale". Faut se dire que l'introspection sous psychés prend quand même un sens assez lourd, et commencer à réfléchir sur des trucs pas cools de sa vie ou de l'existence, ça fait mal, mais si tu le sais, que t'es bien entourée et tout, vraiment, j'pense que tu peux trouver d'autres moyens d'expressions et/ou de fuites que le bad.
S'exprime mal :arrow:

De toutes façons y'a toujours les anti psychotiques de poche :p
Et merci d'avoir pris le temps de bien m'expliquer, j'me sens comme plus soulagée de pouvoir à peu près comprendre tout ça et m'y "préparer" avant le grand saut, que sauter dans le vide sans savoir ce qui m'attend en bas.
Et ouais, j'ferais pas l'erreur de tester le lsd avec un mauvais set&setting, y'a pas à chier là dessus ! J'viens de trouver mes petites merveilles que j'aurai mardi (Alleluuuiaa), je ferais ça sûrement le week prochain avec deux potes en intérieur, j'ai hâte!
 
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