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La psycho-tarte

psychotrique

Holofractale de l'hypervérité
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12 Nov 2013
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Salut la psycompagnie ! 8)

Je vais m’efforcer de partager avec vous une expérience au LSD assez épique. C’est avec beaucoup de difficultés que j’écris ce TR car le trip a été d’une intensité colossale pour mon petit cerveau de psychonaute débutant.

Tout d’abord, présentation. J’ai découvert le LSD en même temps que le milieu de la free. Mes premières perches remontent à 2 ans, et j’ai eu l’occasion d’expérimenter la bête une petite (toute petite) dizaine de fois depuis. Mes trips ce sont jusqu’alors déroulés sans accroc, et dans un S&S plutôt pas mal.
Le dernier trip précédant celui-ci remonte à environ 1 mois avant la prise. 2 gouttes dosées à 180µg dont une accidentelle (merci Mr trop-arraché-pour-mettre-qu’une-goute). Malgré ça, le trip s’est super bien déroulé, méchamment intense, au point d’être scotché aux manettes. Encore une fois, le S&S était juste magique.

En parlant de S&S …

Petite free dans les bois, dans les plateaux du Vercors. Un lieu juste immense (grand fan de montagne) accompagné d’une météo clémente (chaud et beau) déclarant ouvertement l’ouverture des festivités estivales après un hiver plutôt froid.
X et Y m’accompagnent, il y a une bonne entente au sein du trio, même si X a tendance à se faire très inquisiteur ces-derniers temps (pourquoi inquisiteur ? Patience ;) )

Goute moi ça ! t = 0

Clairement, X a bien envie de partir loin, le LSD se fait capricieux avec lui. Y quant à lui est plutôt raisonnable ne connaissant pas le prod.
Du coup on trouve une goute fortement mentholée, dont le dealer nous vente l’efficacité. Elle est dosée à 180µg. X et moi en prenons 2, Y en prend 1.

(LE raté : pour la première fois de Y, j’ose avouer qu’il aurait été plus judicieux que nous partions tous au même dosage)

Petite bière, petit petard, on se pose 5 min histoire de parler avec Y des effets qui débarqueront. Nous avons beaucoup de difficultés à lui décrire le bordel, ayant vécu des trips assez introspectifs, j’insiste plus sur le fait qu’il va se redécouvrir que sur les détails que je ne maîtrise pas. A défaut de connaitre le prod sur le bout des doigts, je préfère éviter de l’influencer dans une mauvaise direction.

Tu voulais monter ? t + 1h

On débarque devant le son, il se traine un peu mais a le mérite d’être bien réglé, puis l’ambiance est juste hippie au possible : le kiffe.
Je ressens comme un début de montée, je porte un regard changeant sur le décor, et même sur la scène globalement. Un sentiment de confiance commence à me gagner en z’yeutant les regards alentours. Les premières pensées atypiques surgissent, je me dis que je connais ce lieux, ce rituel, j’ai une lucidité nouvelle sur ce qui est en train de se passer.
On se pose avec X dans la bagnole pour rouler un pet’, et à peine débarqués, on éclate de rire. Ok, ça monte. Son visage commence à prendre des reflets terribles, comme si ses traits avaient été surlignés à l’aide d’un marqueur. On papotte, on se dit que ça va dépotter, que ça commence déjà à être jouissif. Je jette un œil à mes slims : les feuilles me paraissent vibrer à une vitesse démente, comme si le LSD accélérait le traitement de l’image que je recevais, et me laissait entrevoir la « vibration » de la matière la composant. C’est sur cette piste de réflexion que je pars. Je regarde l’intérieur de la voiture et la texture me paraît bizarre. J’étais incapable de dire en quoi, mais elle était bizarre, différente. Je me concentre sur les reliefs, focalise mon attention sur un certain détail et … Vlan ! Un nuage (très très nuageux) de points lumineux envahie l’espace entre mes yeux et le détail que je regarde. Les points se mettent à vibrer, d’une certaine manière, puis, disparaissant, « modulant » le détail en question. Ce-dernier se met à vibrer avec une netteté extraordinaire, je n’en crois pas mes yeux. Je parcours l’ensemble de l’habitacle des yeux, et m’amuse à moduler la voiture. X phase en me parlant de son ressenti.

Et bien tu vas monter ! T + 2h

Y nous rejoint, il ne sent toujours rien, je lui dis que c’est normal, qu’il lui faut lâcher prise et ne plus y penser, le délire viendra de lui-même et sortira des petits détails. J’ai peur qu’il relativise son état par rapport au notre et qu’il passe à côté (c’était le sous-estimer ^^).
On retourne taper du pied, et là, c’est le carnage. Le chemin est très reliefé, une simple ornière me semble être un trou immense, puis redevient plat, puis re un trou etc … Je commence à reconnaître la boucle. Au milieu des gens, les choses deviennent plus intenses, au point que baisser les yeux est des fois éprouvant. Le mouvement de mon regard laisse des traînées fluo animées d’un mouvement assez géométrique. Ce sont toujours des ellipses, des cercles, des trajectoires cycliques et assez originales. Je débranche pour me laisser porter par le son.
Je croise le regard de X, sourire. On prend du recul sur le son, et là … Re-Vlan !
Ok, tout l’espace est rempli de ces points lumineux que je voyais précédemment. Ils vibrent avec l’environnement. Le vent les balaye, au voisinage des arbres ils s’agglutinent et prennent des contrastes géniaux, ils tournent autour des fêtards au rythme du son. Je me rends compte que tout es en rythme, les hallus, les gens, leurs mouvements et même ma pensée. Baboum, je me rends compte que je pense. Powaah, je ferme les yeux et c’est n’imp. Au début rien, puis je me glisse intérieurement « Rien ? Tu es sur ? » et les premières fractales débarquent. Des formes géométriques à nouveaux, très égyptien, comme une langue morte dont l’écriture s’apparente plus à des hiéroglyphes. Une langue ? Oui, j’entends bien parler quand je ferme les yeux. Mon égo se dissout petit à petit, je me sens moi trippé, et moi rationnel. Petit à petit l’écart se creuse et je prends du recul sur ces deux mois. Et hop, un troisième moi débarque, celui qui a du recul. Cette dissociation s’est faite petit à petit, sans que je m’en rende compte, et en même temps sous ma direction. La goute, c’est la compréhension paradoxale.
On se pose dans l’herbe, X plante sa tente, on discute. Je me sens lucide, et je trouve, à cet instant les mots exacts pour décrire ce que j’essayais d’expliquer à Y. Le trip, son mode d’action, les mots défilent et X et Y me regardent bouche-bée. Effectivement, ce que je dis me choque également, j’ai les mots, je me sens artiste littéraire. Y s’allonge sur mon capot, et le nuage lumineux se contraste, j’ai l’impression qu’il forme une fumée émanant de son corps en certains points. Le cœur, le thorax, la tête. Mes réflexions se complexifient. Le retour au son est violent, on ne marche pas particulièrement droit, et des flashes lumineux m’assaillent de partout. Les évènements se mélangent, et je perds le fil temporel. Petit à petit, je glisse dans un cocon dans lequel seules mes réflexions dominent.

Quand on pose certaines questions. T + 999 ans (^^)


Le flou est franchement intense, je n’ai plus aucune notion de qui je suis en terme de corps. On va dire que je commençais à boucler sévère.
Je débranchais pour réfléchir, je me parlais à moi-même, et à chaque question que je me posais, m’était donnée une réponse qui se cachait derrière des visu de T-A-R-E-S et des scènes juste trop épiques. Je percevais l’intention de la réponse, comme si je voulais me dire quelque chose au travers du trip. Je regardais un caisson, et la frontière qui le séparait du caisson d’à côté disparaissait, les 2 se mettaient à se comporter comme 1 seul caisson. Et à ce moment là je me disais que nous ne faisions qu’un, et qu’en regardant ses caissons (ou tout autre élément du décor), j’étais censé pouvoir retrouver une partie de moi.
Petit à petit, je tombais dans des paradoxes absolument impressionnant. Je me représentais, puis me voyais entouré d’un univers qui me paraissait très grand, mais qui en revenait toujours à moi. A ce moment je « savais » que le petit et le grand ne faisaient qu’un, je me le représentais.
Quand je parlais avec X, je ne savais pas si je me parlais à moi-même ou si je lui parlais à lui. Certaines de ses phrases auraient pu être prononcées par moi au même instant. Il me demandait de décrire ce que je voyais, et il le faisait d’une manière assez … brutale (son côté inquisiteur, pas nouveau quand on tripe ensemble). En fait, des que je coinçais dans une boucle, ou que je perdais le fil logique de ce que je lui disais, il insistait en me demandant de parler, de continuer, d’aller plus loin. Sur le moment, je sur-kiffais ça parce qu’il amplifiait le truc, c’était dément. Sa partait loin. A un moment, j’ai eu un ressenti qui m’a marqué.
J’avais l’impression qu’à chaque fois qu’on se pétait, on débarquait là, dans un lieu atypique, où tout le monde était là, sans y être. Comme cachés derrière un voile. Je pouvais les voir (dans ma tête), leur parler et interagir avec eux comme de manière concrète, mais tout était lysergisé. On était tous une petite particularité d’un énorme ensemble, on avait tous un nom, une raison d’être. Et quand je me concentrais, je pouvais passer de ce lieu à la teuf. C’était vraiment abusé. Et à force, j’ai perdu le fil. Je parlais dans ma tête, au sein de ce monde lysergic, et en même temps j’essayais de communiquer avec X (qui commençait à vriller en voyant mon état). Je restais coincé au milieu, ne pouvant entendre ce que je lui disais, le voyant acquiescer, et quand je repassais du bon coté, je ne pouvais plus parler. C’était juste énorme !

Et a un moment, je me suis posé une certaine question. Ou plutôt une affirmation. J’ai dis : « Je sais, j’ai les couilles de regarder, tournes pas autour du pot, dis moi », lancé en l’air dans ma tête, comme ça. BA-DA-BOOM.
Je ne connaissais pas le caractère entheogène du LSD, mais là, c’était violent. Le sentiment que tu as quand tu comprends au sens propre du terme, la révélation, comme quand tu pige une blague. Bah ce sentiment, mais en non-stop, et au regard de sublimes questions existentielles. J’obtenais ma réponse, indescriptible et en même temps parfaitement claire. J’étais un concept, une idée, tellement simple qu’il en était complexe, et je ne pouvais pas me rendre compte de cela de moi-même car c’était juste trop simple. Tout l’environnement m’accompagnait, X était devenu un membre de ce monde lysergic qui me disait que j’étais en train de faire un truc de fou, que je n’étais pas là pour rien, que j’étais en train de rappeler à chaque être en ce lysergic-monde le « pourquoi on est là ». J’étais cela. La piqure de rappel. Et je ne pouvais pas me sentir illuminé car je me rappelais, j’étais déjà illuminé. J’étais là pour ça.

Décrire la suite du trip serait compliqué, et peu constructif (quoique). On est redescendu avec X en parlant énormément, et à deux, on a vraiment vécu des scènes de malade. On avait l’impression d’être 2 reflets d’une même chose, deux pôles, on tentait de concilier ces 2 pôles, et ça donnais des visu tres intenses. On tombait l’un dans l’autre quand on s’approchait l’un de l’autre. J’ai particulièrement apprécié échanger ces choses avec lui, c’était du partage, pur et dur. Lui moins, mon état l’a effrayé.

Le matin était encore tres animé, après avoir comaté entre rêve et réalité dans la tente, j’ai fini par sortir rejoindre Y. Je m’en voulais (et m’en veux encore) de pas avoir trippé avec lui, au final il a vécu ça solo, et c’est peut être mieux ainsi. J’avais des sorties excellentes, on s’est tapé des fou rires de malades. Les arbres, l’herbe et la falaise d’à coté étaient encore bien animés et le soleil était déjà levé depuis quelques temps. J’avais une phrase imprononçable dans une pseudo langue égyptienne qui tournait en boucle dans ma tête (j’imaginais Globox dans Rayman me raconter sa vie ^^) pendant que je phasais sur ce décor de rêve.
Au final, un trip intense et vraiment mémorable, qui vient affirmer ce que je savais déjà : le LSD, c’est pas rien !

(absolument désolé pour le pavé, mais quel bien ça fait d'écrire tout ça!)
 

MOLOXXX

Glandeuse pinéale
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EXELENT trip alors , c'est cool quant ca ce passe comme ca, cest grand, et comme tu dis très justement le LSD ce n'est pas rien , j'avais l'habitude de dire que faire un trip au lsd , c'et un peut comme tourné une page du livre de ta vie et que quoi que soit que tu y lise ,tu n'est plus jamais le même aprés ,disons aussi que je ne suis pas le genre de personne a prendre un trip pour faire la teuf ou déliré comme dis, a mon avis chape prise est un introspection, et je suis convaincu que quant tu trouve du lsd sur ta route , c'est suretout lui qui te trouve ,je ne crois pas au hazard et c'est dans cet esprit la que prend du lsd ,champi ou mescaline ,je ne me dis jamais a l'avance que je vais en prendre ,mais si l'ocasion ce présente ,c'est qu'il y a une raison ,alors je gobe ..ou pas ,mais si je le fait je m'ouvre totalement et je recherche cette osmose avec l'univers que ces molécules savent nous apporté si on les accompagnent sur leur chemin lumineux, pour en revenir a ton trip tu as eu de la chance ,partager cette experience avec un amis est souvent quelque chose d'innoubliable et peut être le point de depart de grandes et belles relations (pas toujours ,loint de la, mais ca arrive)...et puis un trip très visuel comme celui que tu a vecu c'est toujours plaisant , c'est vrais qu'on pas tous égaux face au lsd ,et que de même que chaque être, chaque trip est unique ,moi c'est plutot les champis ou la mesca qui me provoque des trips ''tout en images''.
voila ..merci de ton recit ..et je te souhaite bien d'autres belles et heureuses expériences avec toutes les clés des portes de la percéptions qui jalonerons ton passage sur cette terre

ammicament
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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et la texture me paraît bizarre. J’étais incapable de dire en quoi, mais elle était bizarre, différente.
Pelucheux ? ^^
 

Heiwa

Elfe Mécanique
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Très jolie Tr très remarquable cette sensation limpide que l'on reçoit dans ce monde lysergisé c'est juste simplement unique ! :)
 

psychotrique

Holofractale de l'hypervérité
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Pelucheux ? ^^

C'est exactement le genre de terme que j'aurais utilisé! Un genre de duvet trop chelou, sincèrement, je trouve pas de mot approprié!

C'était ... Lysergique? xD
 

Tisalut

Holofractale de l'hypervérité
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Le sentiment que tu as quand tu comprends au sens propre du terme, la révélation, comme quand tu pige une blague. Bah ce sentiment, mais en non-stop, et au regard de sublimes questions existentielles

:prayer:

Superbe TR mec ! Merci beaucoup du partage, vraiment très beau trip et très bien raconté !
 

psychotrique

Holofractale de l'hypervérité
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Pourquoi ton état a effrayé X ?

J'aimerais aussi savoir ;)

Je pense qu'il flippe de l'état dans lequel ça te met, des que tu commence à plus être capable de communiquer de manière cohérente, il débranche et flippe à donf'! Du coup, avec la goute, il a du flippé à donf!

Bizarrement c'est le même X qui m'avait plombé mon dépucelage aux champis, CQFD : bien choisir ses compagnons de trip!
 
D

Deleted-1

Invité
Ah oki, vous aviez l'air plutôt en symbiose j'ai trouvé à la lecture du trip, ou alors toutes les discussions que vous avez eu n'ont t'ont peu être pas plu..
 

psychotrique

Holofractale de l'hypervérité
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Bah si tu veux, c'est le côté franchement poilant de ce trip!

Tout le long, il me faisait parler, et chaqcune de ses réactions m'envoyait encore plus loin, je kiffais ça, j'étais à 200km/h!
Du coup j'ai passé un super bon trip et tout.
Mais redescendus, sa première réaction a été de me dire que j'étais parti trop loin, que je l'avais fait bader xD
 

MOLOXXX

Glandeuse pinéale
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c'est curieux des fois ce genre de réaction ,une fois j'ai partager un trip avec un pote ,on parlais ,on partais loint ,moi j'étais zen et a fond dans le trip , puis d'un coup mon pôte c'est mis a flipper de la proximité qui s'etais instalé entre nous , il c'est mis a bader ,a me dire que je voulais rentrer dans sa tête ,et tout un tas de connerie ,comme si d'un coup il se sentais transparent vis a vis de moi, et plus je cherchais a le calmer ,plus y flipais ,j'ai du arrété de lui parler et même de le regarder ..dur dur vus qu'on etais en tekos et qu'ons etais venus ensembles en caisse ...on a finalement fait le chemin du retour dans une putain de sale ambiance de suspicion , un peut comme si sa parano étais communicative , la route a été ponctués de petites crises ,dix fois j'ai cru qu'il me débarquais de la caisse ,heureuseument sa nana a réussit a le calmer sufisement , bref , après ça on c'est plus parler pendant plusieures semaines ...vraiment un drôle de delire ,bien commencé , mais qui a faillit très mal finir
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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Haha bah c'est exactement ça! Plus moyen de tricher lorsque le trip te prend aux trippes, plus moyen de paraître, l'ego vole en éclat, on est à nu, on est même parfois puni pour les excès de l'ego. Tout le monde est pas prêt à subir ça sereinement.
 

luxxxure

Glandeuse pinéale
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Moloxxx, intéressant, il m'est arrivé exactement la même chose sauf que le pote pensait qu'on parlait en mal de lui... par télépathie :O et il a jamais voulu en demordre même après la descente
 

psychotrique

Holofractale de l'hypervérité
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C'est vachement bon ce que vous dites là!

J'ai deja personnellement ressenti ce genre de chose, mais dans un cadre bien particulier, et pas forcément négativement.

Avec les prod, t'a des barrières qui disparaissent, et quand elles tombent, si t'a pas confiance en celui qui était derrière, bah ça donne ça!

Par exemple, mon collègue X (cf plus haut) et moi-même à nos première teufs bien chargées.

On a l'habitude de parler, de refaire le monde. Et sur certains points y a de récurrents désaccords. Comme notamment le fait de vouloir influencer les gens, leur indiquer la route, ou pire, les convaincre d'emprunter tel ou tel chemin (amis philosophes bonjour, on pourrait même parler dans le contexte présent de persuasion... -> je sors).

Du coup je le taille trop tout le temps, j'lui dis "mais gros, avant de vouloir indiquer un chemin, trouve le!"

Un jour à balle de champi, en plein phasage, il en profite pour ramener le débat sur le tapis.
Sauf que j'étais tellement raide que j'avais vraiment l'impression, dans le ton de sa voix (le thon de Savoie ...), son regard, ses mots (bref, j'étais perché) qu'il essayait de me violer la boite crânienne! Du coup j'lai un peu envoyé chier, il l'a mal pris.

Résultat : 6 mois de communication TRES difficile ^^
 
D

Deleted-1

Invité
Il m'est arrivé la même chose avec certains potes, mais en fait je trouve que le plus compliqué c'est de savoir qui est le plus parano d'entre tous, parce qu'autant je sais que je suis parano et que je peux influencer les discussions en me mettant sur la défensive et en mettant à leur tour mes potes sur la défensive, autant dans des moments super peace, j'ai remarqué que des potes se tapaient eux aussi des phases de parano en se mettant sur la défensive...et que ça entrainait les autres et moi même dans ce délire.

Comme vous l'avez dit on se renvoie chacun notre parano et les relations se construisent avec, ce qui peut amener à ne plus se parler ou difficilement pour ne pas dire faussement parce qu'on ose plus se livrer, mais j'ai aussi l'impression que les rôles s'échangent, lorsque ce n'est pas moi qui me tape ma phase de parano, ce sont mes potes, et on arrive pas toujours à retrouver des bons moments de symbiose positive...enfin on ne trouve pas toujours le déclic.

Bon je sais que rien n'est fixé et que toute relation peut rebondir, en ce moment je reparle à des potes avec qui j'ai prit de la distance quand j'étais super parano il y a maintenant deux ans de ça, et ça me fait grave plaise, j'arrive enfin à mettre mon égo de côté, ou plutôt à mettre moins cassant ou flippé. Bref c'est compliqué ces jeux d'esprits, en fait c'est le jugement qui est néfaste, ouai ça relève d'un problème d'égo et d'un besoin de faire sa place pour ne pas dire prendre celle des autres, et ça c'est trop dur de s'en défaire je trouve, en fait faut accepter d'être con, de raconter nawak et de passer pour un blaireau arf, pas facile quand on est flippé et qu'on veut se rassurer.

Cet été je retesterai de prendre un psyché en soirée, j'avais arrêté à cause de mon comportement qui me poussait et poussait mes potes à la compétition, et j'aime pas ça. Va falloir que je fasse ressortir mon côté hippie pour être en mode Serenity-Tranquility-Peace et émettre des good vibes...à voir.
 

psychotrique

Holofractale de l'hypervérité
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en fait faut accepter d'être con, de raconter nawak et de passer pour un blaireau arf, pas facile quand on est flippé et qu'on veut se rassurer.

Je suis d'accord avec toi pour le coup!
Venant de ton entourage, tu peux t'attendre à un minimum. Ce qui dérange, c'est ce jugement incessant qu'ils portent sur toi.
Et tu l'as tres bien dis : c'est un combat d'égo!
Pour s'affirmer, on a besoin de rabaisser les gens. De dire "Non, tu as tort sur tel ou tel point".
Sauf que ce n'est pas une histoire de qui-a-raison-ou-pas, on a tous des points de vue différents qui convergent, sauf qu'à force de prises de tête et de combat de quequettes, on s'en rend même plus compte!

Personnellement, les 3/4 des pseudo-embrouilles que j'ai pu avoir avec des amis auraient pu se résumer par "Ah ouai, mais en fait, on dit la même chose", sauf que la forme primant sur le fond, on ne voit même pas que c'est aussi simple.

C'est pour ça qu'en ajoutant du psyche dans la marmite les choses peuvent dégénérer.

T'sais, de base, j'trouve que communiquer est un art. L'écoute, la prise de parole, la conduite d'une conversation. C'est pas aisé de comprendre et de se faire comprendre. Le jugement est contre-productif : tu n'écoute pas vraiment, tu cherches une "erreur" dans le discours de l'autre, tu cherches à interpréter ce qu'il dis dans ton petit monde à toi.
Si les débats étaient constructifs, si le jugement était utile, nos amis de l'assemblée n'auraient pas l'air aussi cons tous les mercredi ^^

Va falloir que je fasse ressortir mon côté hippie pour être en mode Serenity-Tranquility-Peace et émettre des good vibes...

Fais ça tous les jours, tu passeras toujours pour un con, mais au moins tu l'acceptera, parce que ça te fera sourire ;)
 
D

Deleted-1

Invité
psychotrique a dit:
Venant de ton entourage, tu peux t'attendre à un minimum. Ce qui dérange, c'est ce jugement incessant qu'ils portent sur toi.

En fait ça serait plutôt le jugement que je porte sur mon entourage et sur moi même, mes potes se jugent moins que moi et jugent moins les autres j'ai l'impression :D

Sinon la compétition entre pote ne me dérange pas, tant que c'est bon enfant et que ça reste optimiste et constructif...mais des fois ça part trop loin, surtout quand tu veux avoir le dernier mot. Perso je me suis appris à m'effacer pour ne pas toujours surenchérir, mais d'un autre côté ça peut aussi tuer la discussion dans le sens où ça fait des blancs..

Après tu as bien résumé les désaccords dans une conversation, comme très souvent on parle de la même chose mais amené d'un point de vue différent arf !

En fait je pense que le problème avec ce genre de désaccord, c'est que ça touche à l'égo directement, et que c'est très difficile d'en parler cash, donc de résoudre les désaccords...enfin sur le moment quand on se prend la tête, c'est quasiment impossible tant que les gens sont dans l'émotion, faut redevenir sérieux et être rationnel, être à l'écoute, mettre son égo de côté, enfin tout ce que tu as dis quoi, et c'est sur que lorsque l'on a prit un trip, c'est assez compliqué.

Donc je me dis qu'on pourra toujours en reparler ensuite, quand les égos auront refroidis, mais c'est à ce moment là qu'on reste sur sa peur et que plus on n'ose pas dire les choses de peur de blesser l'autre, plus on s'isole dans ses réflexions. En tout cas j'ai remarqué ça : plus il y a de non dits, plus ça va mal entre deux personnes si de base on a une relation franche et honnête.
Mais d'un autre côté, vu qu'on est pas à l'aise non plus, si on veut tout dire pour se libérer l'esprit, généralement on est maladroit dans ses paroles, et même si on partait d'une bonne intention de réconciliation, ça peut virer dans une forme d'agression.

Mais là encore ça n'est pas forcément la personne qui dit les choses franchement qui pose problème, parce que ça peut être aussi le destinataire qui perçoit mal les infos et se sent agressé ou jugé parce que lui aussi était sur la défensive depuis le trip, et n'étant pas près à dire les choses, à les rendre consciente pour passer au delà, ba ça la fout mal et c'est dans ces moments là que la tension est perceptible, limite si on ne peut pas la toucher du doigt.

Bref c'est trop compliqué de communiquer...vaut mieux toujours donner raison à autrui et ça règle beaucoup de problème ahah !
 

psychotrique

Holofractale de l'hypervérité
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12 Nov 2013
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Bref c'est trop compliqué de communiquer...vaut mieux toujours donner raison à autrui et ça règle beaucoup de problème ahah !

Ca fait parti du jeu ;)

Ne pas oublier que si l'on dit les choses différemment, c'est pour que tu puisse affirmer TA vision du truc! Au final on décrit tous la même choses, tout le temps, on ne parle que d'un truc, une seule idée.
Mais on en parle de plein de manières différentes, pour se distinguer dans la similitude.

C'est tellement paradoxale que c'en est kiffant!

Ce qui est beau avec le psychédelisme, c'est que tu détruits les barrières de ces différences. Si tu laches prise, et que tu ne le fait pas seul, tu (re)découvres la divine dichotomie (j'aime ce terme) :

En un sens, nous sommes tous des univers totalement opposés les uns aux autres.
En un autre, nous ne faisons qu'un.

Et ça, même redescendu, tu le sais ;)
 

MOLOXXX

Glandeuse pinéale
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comme vous le faites tous remarqué , les relations humaines sont tout sauf simples ,c'est pour ça que pendant longtemps j'ai limité la casse en prenant ce genre de prods avec un entourage super choisis ..ma compagne, des amis de longues datte envers qui je n'avais rien a prouver et reciproquement, j'ai toujours trouver particulierement usant pour la tête ,voir bad tripant d'être sur la déffensive ou d'avoir trop a reflechir a ce que je dis ou fait quant je voyage...donc soit je suis seul ,soit avec de super pôte ...soit je teste, mais alors je suis vraiment moi même avec les compagons de voyages impovisés que je trouve sur ma route , parfois c'est super enrichissant et de nouvelles idées ou de nouvelles visions de la vie vont paraitre ,soit parfois évidement ça se passe a l'inverse et certains mêtent semble t'il un point d'honneur a faire partager leurs ténèbres , dans ces cas là ,si je sent que je peut faire quelque chose de positif ,que j'en ai la force ,et la volonté ...j'insiste un peut dans mon sens , mais si je resent que la noirceur est trop profonde je m'en vais sans faire de vagues ,tranquille ..toujours .le LSD c'est avant tout une lutte avec sois même ,on apprend ,on se remèt en questions , mais c'est avant tout une épreuve personelle, je dirais même intime ,même si parfois on la partage, il ne faut pas perdre de vue ce fait, ce qui ce passe durant un trip te marque et te change déffinitivement ,parfois juste un peut ,parfois c'est carrément un chamboulement de la personalité ...c'est en tout cas comme ça pour moi ...
 
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