Est on jamais dans un état de conscience normé ?
Ce qui nous rassure c'est la continuité de l'état, sa cohérence sur un temps long. Avec ça on se fabrique des rituels, une identité, des repères temporels. On essaye de conserver la neutralité émotionnelle de cet état le plus longtemps possible, parfois même quand un danger ou une tension réel se présente.
Au final est ce que ça ne sera pas plus naturel d'accepter chaque émotions comme un état particulier dans l'instant ou il se manifeste plutôt que comme un dérangement, une angoisse de plus. Puisqu'au final c'est la négativité qui a tendance à déconnecter, a difracter l'ego. On pourrait accepter de prendre de la distance, se dire qu'une émotion n'est qu'une chose greffé provisoirement à l'immense tour enraciné de la personnalité, que rien ne peut détruire sa stabilité et donc qu'on peut profiter de toutes les émotions comme un aller simple dans un train fantôme. Comme un divertissement.
Mais peut être qu'on ne veut pas vraiment prendre du recul, prendre connaissance de sa détermination. Peut être préfère t'on vivre directement les états de consciences, prendre les émotions avec ce qu'elles comportent de souffrance ou de doute...
C'est surement la plus grande illusion. Souvent on se figure qu'on ne veut pas quelque chose alors que si, on le veut. Bien souvent on désire même ardemment tout ce qu'on ressent. Qu'on veuille un ressenti familier ou une émotions dérangeante on y plonge à pied joint, sans se poser de questions.
Alors je pose ça la: Souvent quand une émotion ou un état viens nous déranger, c'est parce qu'une partie plus profonde, moins consciente, le désire.
La question n'est donc pas pourquoi je ressent cela, mais qu'elle raison aurais-je de vouloir ressentir cela.