Bah moi je crois que t'es malade.
Je crois que ton problème est la crédulité. Tu sembles avoir une absolue confiance en tes sensations.
Pour ma part lorsque je prends des psychotropes, je ne pense pas élargir ma définition de la réalité en explorant un nouveau monde. Au contraire je me rends compte de la fragilité de la certitude humaine, et je déplace la réalité dans un champ qui ne me sera jamais connu, préférant admettre que je ne vis que dans un plan de conscience.
Là où le bât blesse c'est que, contrairement à ce que tu dis, la schizophrénie a été pensé pour s'inscrire dans une logique Freudienne des comportements. De fait, certains pensaient (et j'y souscris) que les hallucinations (visuelles, auditives) sont le fruit de pulsions qui prennent leurs sources dans d'autres instances psychologiques subconscientes.
Or si il y a des pulsions d'amour, telle la libido, il peut aussi y avoir des pulsions auto-destructrices (la destrudo). Par conséquent les hallucinations ne sont pas forcément de bonnes choses. Donc quand elles sont provoqués de manière non intentionnelle, comme c'est le cas de la schizophrénie, cela pose un problème. Ce n'est pas une faculté intéressante, bien au contraire c'est ce qu'on appelle un délire.
Après j'entends bien qu'on peut élargir le "délire" à tout un tas de préjugés et de manipulations qui s'inscrivent dans l'inconscient collectif. Mais le potentiel paranoïaque qui finit par détruire tout libre arbitre est bien plus dangereux à échelle individuelle qu'un endoctrinement social.
Mais en revanche si on va s'accorder sur une chose avec tout ceux qui ont critiqué ici ton livre, c'est que ton prétendu serum de vérité n'est en rien un remède pour un ex-paranoïaque (même si après tout on est plutôt post-paranoïaque), et que bien au contraire, quand on essai de se délivrer d'une camisole chimique imposé ou non, la théorie du complot qui nous place comme victime et acteur est bien la pire chose pour s'en sortir.
Pour finir là où tu démontre une fois de plus ton erreur de conception autocentrée, c'est lorsque tu parles des HP comme instrument de contrôle social. Personnellement j'ai travaillé dans des anciens hôpitaux psychiatriques réhabilités où on pratiquait toutes sortes d'emprisonnement psychiques sur des individus rebelles (et oui la guerre ça laisse des traces). Pour autant dire qu'aujourd'hui nous sommes soumis à la ploutocratie à cause des psychiatres c'est une bêtise. Même si on est champions des anti-dépresseurs (ce dont tu ne parles pas du tout dans ta critique, pourtant ils concernent bien plus de monde que les seuls HPs), la violence symbolique et social aliène les individus est l'ordre oppressif. Les neuroleptiques ne sont que la pilule qui permet de mieux faire passer la quenelle pour ceux qui ont du mal.
Pour autant ils ont une réelle utilité d'appoint pour certaines personnes, et ça les bons médecins l'ont très bien compris. On le répète souvent ici mais le traitement anti-dépresseur ne doit pas durer plus de quelques semaines, en appoint pour inhiber la mélancolie durant un exercice de reconstruction psychologique).