Salut, j'ai sauté les quelques commentaires qui étaient HS et j'aimerai apporté une autre vision sur la question de base.
Je fumais régulièrement mais j'ai du arrêter, il y a environ 2 mois... Comme dit plus haut, il n'y a pas vraiment de dépendance physique, ou très légère qui persiste quelques jours après un dernier joint. Mais question psychique c'est la cata ! Enfin, je vois ça de cette manière parce que j'ai du arrêter par obligation, et je suis censé arrêter définitivement mais, me connaissant, je sais très bien que je reprendrais. Se souvenir de ses rêves, être plus stable dans ses humeurs, meilleure mémoire, et compagnie ça à l'air bien mais franchement je trouve pas qu'il y est de différence appréciable. Je passe les conneries qu'on peut entendre par rapport au "syndrome amotivationnel", car je suis d'avis que la procrastination n'est pas imputable au joint.
Bref, revenons à nos moutons : me souvenir de mes rêves c'est un cauchemar, ça m'étais pas arrivé depuis quelques années, je rêve de choses qui m'ont touchés et qui me touchent encore, ce qui apparaît donc plus comme des cauchemars. Ensuite, fumer des joints ça me permettait de fuir mes soucis, donc là, de les avoir bien devant la gueule et de les regarder en face c'est pas évident, mais bon on s'y fait c'est la vie. Et justement j'arrive à mon dernier point, la vie. Parce que j'ai beau faire des études qui m'intéressent, avoir des amis sur qui compter, une situation assez stable, aucun problème familial... je me fais chier. Franchement j'ai l'impression que la vie est monotone et chiante. Le joint procure un plaisir, qui même s'il est éphémère, permet de "pimenter" des activités, d'embellir des journées. On m'a répondu "bienvenu dans le monde réel" quand j'ai dit ça à un pote. Je comprends mieux les gens qui peuvent être à fond dans leur métier, leur famille, leur couple ou leurs centre d'intérêt pour compenser et se donner une illusion que la vie est belle. Mais j'en vois pas l'utilité, de se créer un faux bonheur. D'un autre côté le joint en est aussi un, mais étant donné qu'il agit chimiquement, autant que les autres plaisirs "normaux" du l'Homme lambda, en quoi est-il moins bien ? Si tout est question de récompense, je me vois mal chercher à avoir les mêmes plaisirs que monsieur toutlemonde, et avoir une vie bien monotone et ennuyeuse.
En disant ça je vais passer pour un vrai toxico je pense, mais j'attends d'un autre côté qu'on me contredise, c'est une vision que j'ai en ce moment.
En plus, en étant face tout les jours à des maladies graves qui touchent les gens de façon précoce (j'entends avant l'espérance de vie à la naissance), et plus ou moins aléatoirement (cancers surtout), je vois mal en quoi faire le choix de se détruire les poumons, ou d'augmenter notre risque d'attraper un cancer, et donc de mourir "avant l'heure" peut-être un mauvais choix. On ne choisis pas de quoi on va mourir, pouvoir influer sur notre mort permet d'avoir le contrôle d'une certaine manière. Donc tout les avantages cliniques liés à l'arrêt du cannabis sont, pour moi, minimes.