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[3-Me-PCPy - 10mg nasal] Nuit d'été

Bobbyjoe

Neurotransmetteur
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30 Déc 2016
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Hello à tous,

Voici mon expérience avec le 3 me pcpy, rédigée à chaud.

Je suis un homme de 31 ans, 1m90 environ pour 70kg. Ma tolérance aux dissociatifs est nulle ou quasi nulle, je n'en consomme que rarement, à faible dose, seulement depuis le début de l'année.

A la recherche d'une drogue de soirée qui remplacerait la très occasionnelle cocaïne parisienne de basse qualité ainsi que le encore plus occasionnel 6-apb, une drogue à la fois sociale et festive qui me permet de faire la fête toute une nuit sans finir avec la tête et la mentalité d'un pitbull à la recherche d'un os à ronger, je me suis porté récemment sur le 3-me-pcpy.

Après avoir écumé internet pour en extraire la moindre miette d'information sur cette substance nouvelle, j'en ai commandé 250mg. 

Il y a un mois, je fais mon test allergique en dessous du milligramme puis une première vraie prise de la substance à 10mg, seul dans un cadre sécurisé, qui me permet de me faire une idée de la bête.

Un mois passe, et l'occasion de tester cette molécule dans un cadre social se présente. 



Voici donc le déroulé de la nuit dernière:

Drop 1:
Environ 21h - T+0 : Je suis avec des potes, R. G. et P., à un open air de proche banlieue parisienne, la musique est cool, il fait bon, il y a juste ce qu'il faut comme monde pour qu'il y ait de l'ambiance sans que cela soit étouffant. Nous nous éloignons un peu de la masse et je prépare 2 traces de 15mg de 3 me pcpy (pré-pesées et conservées dans des géllules). Une pour moi, l'autre pour R., un confrère amateur de neurochimie. ça pique un peu, mais rien d'insurmontable en comparaison à l'expérience multisensoriellement dégueulasse du sniff de 2c-b. 

21h05 - T+5min : De retour proche de la scène, j'ai à peine le temps de m'assoir que je sens que ça monte en un rush qui me fait tanguer. Je ressens la stimulation dopaminergique, sérotoninergique et noradrénergique par ma tchatche et mon bien être général. Je parle avec P. d'un truc qui me passionne avec suffisamment de clarté, écoutant ses questions et y répondant au mieux compte tenu du rush qui me décale 3 centimètres à droite de la réalité. Je sens que parler de cette passion me permet de rester focus, je ne sais pas si j'aurais pu suivre à ce moment là une conversation sur un truc qui m'intéresse moins, ce qui me fait penser que cette drogue a un caractère égocentrique, en tout cas chez moi pendant la montée.

21h45 - T+45 min : Devant le son, avec les potos. On déconne ensemble, on danse. Je suis clairement dans le plateau, les effets se sont stabilisés: après le rush stimulant, l'ivresse dissociative s'est installée. J'ai troqué une partie de ma coordination corporelle et de mon acuité visuelle contre un bien être énergique, cotonneux et doux, chaud. Là où l'alcool est brouillon et pesant, le 3 me pcpy est léger et lucide. La musique est excellente et j'aime faire n'importe quoi en dansant. Mêlant mouv' robotiques et rythmes tribaux, je prends mon pieds dans le ridicule que je m'imagine dégager. 

23h - T+2h :Nous dansons encore pendant 1h15 environ, le temps que les effets principaux commencent à s'estomper pour laisser place à partir de T+2h à une descente progressive, détendue et bon enfant bien sympathique qui contraste avec la descente et le craving des stims habituels par son absence d'obsession de "s'en remettre dans le pif fissa". Je pourrai m'arrêter là le plus facilement du monde. Mais la nuit est jeune et prometteuse, et j'ai encore 4 gélules de 10mg sur moi.

Avec mes potes, nous discutons de la suite des évènements, l'open air se termine à minuit. Hors de question qu'on s'arrête en si bon chemin. Après un bref conciliabule, nous décidons d'aller recruter un pote cuisinier, F., à la fin de son service pour nous accompagner dans la suite de nos aventures. Je suis en vélo électrique, mes potes en transports en commun. Nous nous séparons avec la promesse de nous retrouver une heure plus tard maximum au bistrot de notre futur compagnon, au centre de Paris. Je profite du trajet pour repasser chez moi, récupérer une fiole avec un fond de solution de 2c-b HBr dilué dans du rhum, que R. m'a réclamé. Bien qu'il trouve le 3 me pcpy sympathique, il préfère finir la nuit au 2c-b. 

23h30 - T+2h30 : J'arrive au bistrot et y retrouve G. qui est venu en CityScoot. R. et P. arrivent peu après. Nous discutons à la terrasse du bistrot de choses et d'autres. La substances est encore présente, même si je sens ses effets diminuer progressivement. L'ambiance posée du bistrot parisien contraste avec celle de l'open air, mais la drogue s'y adapte parfaitement.

Drop 2. 
Minuit - D2. T+0 : Je file 15 mg de 2c-b à R. et à P., et me prépare une ligne de 10mg de 3 me pcpy que le billet de 10 euros roulé en paille fait disparaitre rapidement dans ma narine gauche. 

00h05 - D2. T+05min
Re-rush, moins intense. Cela est sûrement dû à la dose moins élevée mais aussi à la tolérance immédiate aux effets stimulants que semble produire le 3 me pcpy, comme j'ai pu le lire ici et là sur le net. Cela reste tout de même bien énergique, et la chaude couverture cotonneuse de la dissociation m'enveloppe une fois de plus. Je suis bienheureux, serein et amusé. Légèrement tanguant aussi. 

01h - D2. T+1h
Mon pote le cuistot a fini son service. Tout en rangeant les tables de la terrasse, il nous propose de venir à l'anniversaire de son colloc, en banlieue proche. Dans un ancien bâtiment industriel reconverti en logements de 5 à 6 pièces chacun, se réunie régulièrement une faune de spécimens musiciens, artistes, poètes malgré eux, drogués par choix, entre 25 et 35 ans, amateurs de musiques qui tabassent, le genre de musique qu'écoutent les personnes qui ne payent pas d'impôt, presque plus du bruit rythmique assemblé dans le seul but de te rendre sourd avant 40 ans, craché par des enceintes d'un kilowatt chacune dans le garage de la bâtisse, lieu de perditions et de retrouvailles enfumées, jusqu'à bien après les premières lueurs du jour.
Nous sommes tous les quatre bien familiers de ces soirées et acquiesçons avec entrain.
J'enfourche mon vélo et me mets en route, pendant que les autres organisent leur Uber.

Le trajet de 45 min me paraît très long mais agréable, et je dois faire attention à la batterie de mon vélo, bientôt en bout de course. Je plane le long de la piste cyclable, à la fois dans mes pensées calmes, sereines et sur la route. J'y croise toutes sortes de gens plus ou moins éméchés. Maintenir mon attention et ma sécurité me demande un effort mais j'y parviens. Au fur et à mesure que je m'éloigne du centre de Paris la densité de la foule estivale s'amenuise, rendant le trajet plus simple à gérer. Il fait très bon et je suis heureux, le côté anti-anxiolytique de la molécule est apparent. Je pense à mes problématiques du moment en les abordant d'un point de vue serein.

02h - D3. T+0
En arrivant sur place, je retrouve mes compères et d'autres amis en pleines festivités. Je prends une autre dose de 10mg et vaque à mes occupations. Je discute, danse, me balade dans le bâtiment. Rarement un endroit aura été tant synonyme de liberté. Les appartements sont ouverts, accueillant des groupes de personnes en pleine discussions... Les basses énervées transpercent les portes du garage et la piste de danse subis bientôt les assauts répétés de mes pieds. Je suis léger et euphorique, la drogue me souffle les mouvements à faire, je me rends à elle. En plein dans le son, la troisième dose monte et me porte à l'extase. Une puissante montée de bien-être sérotoninergique me parcours le corps. Les frissons de plaisir remontent de mes talons pour venir exploser dans mon cerveau. Peu après, nous discutons de nos vies avec une amie et je lui partage ma sensation récente d'enfin être en train de construire une existence solide. Cela me fait du bien de le verbaliser. 

03h - D4. T+0
Je reprends une dernière trace du produit par pure gourmandise, portant le total consommé ce soir à 45mg. Les deux heures qui suivent sont celles d'une soirée qui s'éteint très progressivement. Des gens partent au compte goutte et quelques irréductibles dansent toujours. Généralement, je trouve toujours un peu glauque les fins des soirées de ce genre, quand les gens ont trop prodé ou trop bu. Pas là. Tout le monde est tranquille, détendu et souriant. Moi aussi. La Frenchcore qui passait depuis mon arrivée laisse sa place à de l'électro-disco sympathique. Je continue de vaquer à mes occupations avant de me décider à rentrer. J'embrasse les derniers survivants en les remerciant pour leur accueil toujours parfait et monte sur ma bécane à environ 5h du matin.

05h - D4. T+2h
Le trajet d'environ une heure me parait long mais agréable. Je n'ai plus beaucoup de batterie sur mon vélo électrique alors je l'économise et ne l'active que dans les montées. Malgré la soirée endiablée que je viens de passer, je ne ressens pas tellement de fatigue à pédaler. La dissociation est toujours clairement présente, chaude et relaxante, et me fournit l'énergie nécessaire à rentrer chez moi. Les premières lueurs d'un jour gris s'intensifient au fil des kilomètres que je parcours et la pluie fine et intermittente me caresse délicatement le visage, me rafraichissant juste ce qu'il faut.
J'arrive chez moi un peu avant 6h, je prends une douche, me brosse les dents et me couche.


Dans mon lit, la couverture duveteuse et chaleureuse du 3 me pcpy me recouvre et m'enveloppe. Je suis bien et je sombre progressivement dans un demi sommeil peuplé de créatures étranges et d'entités robotiques évoluant dans le monde-machine de mes hallucinations internes, un monde de cubisme et d'automates particulier.

10h - D4. T+7h
J'émerge de mon demi sommeil et commence ma journée, un peu fatigué mais bienheureux, jouissant de l'afterglow de la substance qui arrondit les angles de la réalité. Aujourd'hui, je sens que je suis plus lent que d'habitude, cognitivement parlant. Cela peut être dû à la fatigue ou à la drogue. Je me suis dit que j'étais un imbécile heureux, et cela me va pour ce lendemain de soirée. Il y a clairement un mécanisme antidépresseur qui joue.

Conclusion:
C'est une belle rencontre avec cette molécule. Je trouve qu'elle a ce qu'il faut pour remplir ma check list de drogue de soirée: énergisante sans être forcée, très euphorisante par moment, chaleureuse, duveteuse. La dissociation physique est très agréable et laisse un contrôle moteur qui permet de déambuler à sa guise. A aucun moment je n'ai ressenti une quelconque angoisse ou une perte de contrôle. J'ai particulièrement apprécié la courte durée d'action qui permet de la doser sans que cela ne soit engageant au niveau du timing.

Cependant, l'illusoire facilité d'accès de cette drogue me laisse deviner le piège dans lequel elle peut nous faire tomber. L'absence de crash, le contrôle assez facile (pour moi) du craving et l'afterglow lui confère une gentillesse que je pense mensongère. Il serait très facile d'en consommer plus et plus souvent que de raisons sans se rendre compte qu'on fait une énoooooorme connerie. Je sais clairement que je ne peux pas attendre les signaux d'urgence de mon corps ou de mon esprit pour en réguler ma consommation, auquel cas il serait déjà bien trop tard. 

Je pense qu'un mois MINIMUM doit espacer mes prises pour éviter de sombrer lentement, progressivement, mais sûrement dans la dépendance à cette petite coquine. 

PS: A part le 3 me pcpy, je n'ai consommé que 3 demis de bière, 2 gorgées de Gin Tonic, 2 gorgées de rosé sur les 8h qu'ont duré cette soirée. 

Des bisous.
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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27 Avr 2016
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Merci pour ce retour détaillé ! J’aime bien ta conclusion, je crois qu’il y a déjà des cas de grand bordel type psychose avec ce produit, comme avec tous les dissociatifs stimulants. Reste qu’en usage raisonné comme le tien (pour l’instant hihi) ça ressemble un peu au produit parfait.
Elle avait l’air bien ta soirée ! T’as des plans à faire tourner ?
Bon, sans rire, deux points RDR : le billet de banque comme paille, c’est stylé mais c’est crade. Essaye d’utiliser des roule ta paille ou, à défaut, une page de carnet, un truc propre quoi.
Quant à la quantité d’alcool, elle est loin d’être anodine, tu nous apprends au moins que ça ne se mélange pas trop mal...

Salut ;-)
 

Bobbyjoe

Neurotransmetteur
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30 Déc 2016
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Tridimensionnel a dit:
Merci pour ce retour détaillé ! J’aime bien ta conclusion, je crois qu’il y a déjà des cas de grand bordel type psychose avec ce produit, comme avec tous les dissociatifs stimulants. Reste qu’en usage raisonné comme le tien (pour l’instant hihi) ça ressemble un peu au produit parfait.
Elle avait l’air bien ta soirée ! T’as des plans à faire tourner ?
Bon, sans rire, deux points RDR : le billet de banque comme paille, c’est stylé mais c’est crade. Essaye d’utiliser des roule ta paille ou, à défaut, une page de carnet, un truc propre quoi.
Quant à la quantité d’alcool, elle est loin d’être anodine, tu nous apprends au moins que ça ne se mélange pas trop mal...

Salut ;-)

Héhé les bons plans soirées c'est comme les bons coins à champignons, ça se donne qu'à la famille! Mais oui cet endroit et sa communauté sont assez extraordinaires, tant dans la bienveillance qui y règne que dans le grand n'importe quoi qui s'y déroule parfois. Et le tout entièrement gratuit.

Pour les points de RDR, je suis d'accord avec toi. J'avais pas de paille ce soir là, ce qui ne m'arrive jamais d'habitude quand je prévois de consommer par voie intranasale. Et pour l'alcool, j'y suis allé vraiment progressivement en attendant bien au moins une heure ou parfois deux entre chaque verre pour voir les effets complets de chaque boisson sur la substance.
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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Je me permets juste de modifier le titre pour simplifier les recherches ultérieures ;)
 
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