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L'aléatoire

xyzt_

Mlle je-fais-tout
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9 Déc 2019
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En fait, les interprétations d'Everett et Coleman sont a mes yeux +/- équivalentes. D'ailleurs, tout le formalisme et la terminologie que je déploie dans une logique "à la Everett" explique tout à fait ce que veux dire Coleman :

Un système mesuré, un appareil de mesure, un observateur sont intriqués lorsqu'ils interagissent
Je ne voulais pas vraiment parler d'intrication ici pour ne pas en rajouter une couche donc j'ai juste parlé de linéarité des opérateurs et écrit mon petit produit tensoriel sans explication. Mais derrière ça :
α|tartanpion>⊗|M(tartanpion)>⊗|O(tartanpion)> + β|gluurps>⊗|M(gluurps)>⊗|O(gluurps)>
On a bien un état non factorisable et donc intriqué. Et c'est tout à fait le formalisme que tu trouves dans le papier de Coleman, avec une notation un peu différente, mais derrière ça décrit exactement la même idée. Dans O(x) il y a moi, mais il y a aussi mon voisin, un autre observateur, l'univers entier. Quand j'écris :
Ce que dit Everett c'est simplement que moi, l'observateur O, suis maintenant dans un état "superposé" après avoir interagi avec le système. Mais par définition, si je suis dans la ""branche"" |O(tartanpion)> (avec des mots "j'ai observé tartanpion"), mon "état de conscience" ne me donnne accès qu'à |M(tartanpion)> ("l'appareil affiche tartanpion") et |tartanpion> ("le spin de l'électron est tartanpion"). On peut aussi le formuler différemment, c'est à dire que si l'état de S est |tartanpion> je n'ai pas d'autre choix que d'être dans l'état |O(tartanpion)>.
Remplace Everett par Coleman et ça le fait. Mon terme de double-guillemets-""branche"" est pourri, je ne veux pas parler de branches du réel à proprement parler ; ce que je voulais dire c'est "si je me sens dans l'état de conscience décrit par le membre de droite / gauche de l'équation".

Comme je le disais je n'aime pas trop le sens univers / monde / conscience multiples qu'on donne classiquement à l'interprétation d'Everett. Pour moi ce n'est pas ça qui compte, c'est le refus de prendre la simplification de copenhague comme une interprétation, et c'est l'idée de suivre le formalisme à la lettre, d'envoyer l'univers entier dans l'espace des états, de faire découler les apparents antagonismes à l'équation de Schrodinger de celle-ci.

Maintenant, je ne connais pas assez le lore de la mq pour savoir qui a dit quoi, qu'est-ce qui s'apelle comment. Peut être que quand on dit Everett on dit vraiment réel-qui-split, peut être que Everett c'est Coleman avec du chocolat autour ; alors j'aurais du dire Coleman plutot qu'Everett.

Mais au final, qu'est-ce que ça change fondamentalement ? Je ne trouve pas que ces deux images mentales se contredisent. Il y a une image que j'aime énormément dans un bouquin de Hawkins, un genre d'arbre avec un oeil au tronc, où la multiplicité des possibles après une observation sont les branches et la multiplicité des passés possibles sont les racines. Pas réussi à la trouver sur le net mais je vais essayer d'en faire un scan.

Là où la conf de Coleman est incr c'est dans la manière dont il arrive à cette conclusion, dans ce principe de "de toute façon vous ne pourriez pas observer autre chose", dans ce flex de dire "non attends on doit interpréter la physique classique dans le cadre de la quantique, PAS interpréter la quantique dans la physique classique". Je suis en admiration du niveau de familiarité d'une théorie qu'il faut avoir pour en faire un exposé si clair.

Après, je maintiens la suite : c'est selon moi une erreur de penser qu'everett ou coleman nous permette de jeter à la poubelle la théorie de la décohérence. Il subsiste un problème, celui de la base privilégiée, de la définition des états propres, de l'einselection, du fait qu'il existe des états privilégiés associés à des grandeurs physiques alors que le fondement de la MQ (toute combinaison linéaire est possible dans l'espace des états) nous dit le contraire.

Par exemple, comment expliquer la dualité onde-particule, dans le cadre Coleman, sans théorie de la décohérence ?

Je suis lourdingue à m'auto citer mais :

Ce qu'explique la décohérence, c'est pourquoi les états finaux sont les vecteurs d'une base particulière, celle ou les états sont tous associées à des grandeurs bien définies. La décohérence n'explique pas pourquoi lors de l'observation un système semble "prendre" une valeur, elle explique en quoi quand le système semble avoir cette étrange comportement, les valeurs qu'il prend sont particulières.

Mon premier post est un carnage, bcp trop long et ampoulé, mais je pense que ce que j'avais à coeur c'est précisément de dinstinguer ces questions qui sont bien évidemment toutes interdépendantes mais quand même bien délimitées
 
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