Stylo 2.0
Holofractale de l'hypervérité
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- 11 Mai 2013
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Ce que j'aime le plus, c'est qu'au bout d'un mois dans cette clinique, après avoir atteint mes limites au point d'arriver au bord du basculement, où les collègues en sont venus unanimement à me dire "Prends des jours de congé, pense à autre chose", au point où je me suis clairement représenté la possibilité de me laisser déborder par la folie... et après avoir pris le minimum de disposition pour rassembler mes esprits...
... je tombe sur cette patiente, ex-polytox, vétéran de l'héro, du crack etc... qui me parle d'elle en même temps que de moi : "Je ne suis pas fragile, je suis sensible." Et qui résume la vie en me faisant putain de chialer : "C'est comme ça, plus tu donnes, et plus tu reçois."
Je ne suis plus très bien sûr que Dieu existe, que l'amour du prochain soit la solution... s'il y a une solution ? Mais j'ai compris quelque chose : on ne peut pas comprendre la folie, on ne peut rien comprendre vraiment. Mais ça n'empêche pas d'aimer. Enfin, aimer, c'est un trop grand mot. Mais vous captez le délire.
Ce que j'aime le plus, c'est sortir de cet hosto de fous, rentrer à Paris, écouter un concert de piano, retrouver ma copine, qui me dit "Tu ne peux pas devenir fou, tu l'es déjà", et comprendre que c'est pour ça qu'elle m'aime...
Ce que j'aime le plus, c'est ce sentiment profond qu'il y a une grâce... et c'est la gâcher que l'appeler Dieu. Il y a quelque chose qui souffle... et c'est lui manquer de respect que de l'appeler Esprit Saint.
Ce que j'aime le plus, c'est quand les étiquettes se décollent.
... je tombe sur cette patiente, ex-polytox, vétéran de l'héro, du crack etc... qui me parle d'elle en même temps que de moi : "Je ne suis pas fragile, je suis sensible." Et qui résume la vie en me faisant putain de chialer : "C'est comme ça, plus tu donnes, et plus tu reçois."
Je ne suis plus très bien sûr que Dieu existe, que l'amour du prochain soit la solution... s'il y a une solution ? Mais j'ai compris quelque chose : on ne peut pas comprendre la folie, on ne peut rien comprendre vraiment. Mais ça n'empêche pas d'aimer. Enfin, aimer, c'est un trop grand mot. Mais vous captez le délire.
Ce que j'aime le plus, c'est sortir de cet hosto de fous, rentrer à Paris, écouter un concert de piano, retrouver ma copine, qui me dit "Tu ne peux pas devenir fou, tu l'es déjà", et comprendre que c'est pour ça qu'elle m'aime...
Ce que j'aime le plus, c'est ce sentiment profond qu'il y a une grâce... et c'est la gâcher que l'appeler Dieu. Il y a quelque chose qui souffle... et c'est lui manquer de respect que de l'appeler Esprit Saint.
Ce que j'aime le plus, c'est quand les étiquettes se décollent.