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Vivre sans drogues dans notre société actuelle

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Beetlejuice
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Beetlejuice

Elfe Mécanique
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17/10/22
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Je vais avoir 30 ans et je me rend compte que je connais aucune personne qui vit sans drogues (au sens large) j'inclus les jeux-d'argent, la prostitution etc... 
Chaque personne que je connais utilise au minimum de la nicotine ou de l'alcool. 

Je suis sous anti-dépresseur, pour la première fois, depuis 45 jours car je voulais arrêter toute drogues et je suis pas bien depuis ma sortie d'école (harcèlement scolaire). Malgré l'anti-dépresseur (qui est déjà une drogue en soi) je n'arrive pas à me passer d'autres drogues. 

Ma première drogue fut la musique, j'en écoutais de façon excessive du matin au soir, et même du classique avant et pendant le dodo. Bref musique pratiquement 24h/24h ça a pas l'air négatif mais je me suis rendu compte que ça m'empêchait de me concentrer et d'avoir un peu de clarté mentale. Y'avais toujours des chansons dans ma tête, des paroles tout ça en plus de mes pensées négatives habituelles. 

Après, ma drogue étaient les femmes, quand j'avais une copine je devenais dépendant et je m'oubliai, toute ma vie tournait autour de ma copine, c'était ma drogue.  

Ensuite ça a été les substances, j'ai commencé par la weed pour ensuite m'ouvrir à la MDMA, K, C, héro etc...  

Toujours de façon +- raisonnable (1 drogue par semaine sauf la weed ou c'était 1 a 4 fois par semaine) mais voilà, après 2 ans de ça je ne sais plus me passer de drogues. Je ne suis pas accro à une substance mais je suis accro au fait de prendre de la drogue. J'ai du mal à tenir une semaine sans au moins boire de l'alcool ou sniffer quelque chose.

Après ça j'ai diminué les drogues car je me focalisai sur autre chose : les relations tarifiés, j'ai dépensé des sommes énormes en seulement quelques mois et j'ai du arrêter car j'ai ouvert les yeux avant d'être dans la merde. 
Chaque semaine il fallait que je vois une escorte, c'était devenu ma nouvelle drogue. 

Ca a duré 5-6 mois puis retour à une consommation régulière de substances. 


Aujourd'hui j'en suis à me rendre compte que vivre sobre c'est plus difficile que ce que je le pensai. Ca me semble impossible. 

Quel est votre expérience avec les drogues? Connaissez vous des gens qui n'utilisent aucune drogues et sont ils heureux ?
 
Personnellement je connais des gens qui vivent sans drogue et qui ont l'air heureuxses mais très peu.

Je comprends totalement ce que tu veux dire, une vie sobre me semble inimaginable même si ça peut m'arriver de kiffer certains moments sobre.

Après, même si je pense que la drogue n'est pas nécessaire au bonheur, elle peut être un élément le constituant et c'est le cas pour beaucoup de gens. Après c'est une autre question mais avec ou sans drogues dans notre vie pouvons nous vraiment être réellement heureuxses?
 
J'ai une collègue à mon travail dans la RdR qui a 64 ans et qui n'a jamais pris de drogue autre que un peu de caféine occasionnellement (genre du thé, même pas de café/energy drink/etc). Et elle pète la forme, elle fait super bien son travail alors qu'elle parle de drogues pendant des soirées entières, etc... Beaucoup de respect pour cette dame.

Sinon je pense que un peu de drogues occasionnellement c'est pas un drame ou un pêché en soi. Vivre sans drogue c'est pas forcément une bonne chose selon moi, vivre sans addiction là oui. Mais si on consomme des drogues, c'est notamment parce qu'il y a des aspects positifs.
 
@Snap2 Qu'est-ce qui la amené vers la RDR ?

J'irai même plus loin, je pense que il y a des addictions qui ne sont pas forcements très problématiques si elles sont limitées et pas trop délétères niveau santé physique et mentale.

Par exemple, si t'as une addiction au chocolat, ba c'est pas dramatique si tu prends ton petit carreau par jours. Pareil pour le thé ou le café. La frustration et le stress de trop se restreindre ainsi que le sentiment de culpabilisation quand on rechute peuvent être bien plus nocifs.

Bref faut pas être trop dur avec soi.
 
Si on pousse le raisonnement un peu loin, le phénomène de dépendance est même nécessaire à la survie, en nous faisant aller vers ce qui nous fait du bien, et maintenant les liens sociaux etc. Ca semble surfait avec la cognition, censée nous permettre de choisir rationnellement, mais n’oublions pas qu’une bonne partie de notre vie (enfance, vieillesse) et même de notre quotidien (réflexes, habitudes) se passe en-deça de la cognition. C’est pour ça qu’on a un système de récompense. Ensuite, y’a des cas où ce système est détourné en faveur d’activités délétère, mais fondamentalement, se sentir accroché à quelque-chose, ce n’est pas une mauvaise chose.
 
Biquette a dit:
En résumé : se droguer, oui, mais avec sobriété.

Oui je suis d'accord avec Biquette.


Perso je ne bois pas de café (je n'aime pas ça), très peu de thé, très peu d'alcool bref tout dans la sobriété.

J'adore avoir un mode de vie sain - c'est surtout mon conjoint qui est accro aux substances -, le matin en boisson je prends juste un verre d'eau, puis un verre d'eau chaude citron + miel (même pas de jus de fruits c'est trop sucré) et c'est parti pour une belle journée! Alimentation saine, méditations, yoga. Je kiffe être avec moi-même.

J'ai arrêté de fumer il y a des années -je fume de temps en temps des joints avec mon conjoint - mais je ne suis absolument pas accro. Je prends aussi des substances de temps en temps mais pas de dépendance. Mon copain me demande souvent quelle est ma recette miracle pour ne pas être addict.

Il n'y a pas de secret, j'ai acquis depuis longtemps le fait que la sobriété est la clef, l'équilibre dans toute chose. Consommer oui mais ne pas être dans la surconsommation ou dans la dépendance, c'est là que commence la chute.

Je suis peut-être un peu addict au chocolat (un ou deux petits carré de chocolats noirs / jours).

Oui je me drogue mais je ne vois pas de problème à se droguer occasionnellement, il y a effectivement des côtés positifs comme la reconnexion à son être intérieur, au spirituel...

Mais sans ça, mon état d'esprit reste inchangé; je suis très heureuse et ce n'est pas la drogue qui me rend heureuse - je n'en commande pas c'est mon conjoint qui m'en propose donc parfois je dis oui et je dis souvent non - mais l'état de plénitude, de grâce et d'amour expérimentés avec les drogues est une expérience inédite que tout le monde devrait connaître dans une vie.

Je l'utilise comme un outil spirituel. 

Etre heureux est un état d'esprit   :heart: il n'y a que le présent qui compte.
 
Je ne sais pas si sobriété est le bon terme du coup… puisque c’est le contraire de l’ivresse.

Ensuite, je comprends qu’avoir un caractère porté sur la dépendance outrée puisse être gênant. Surtout la dépendance affective (ça fait très mal). Mais ouais, comme dit @fruzz, faut pas être trop dur avec soi-même. Il me semble que la priorité est surtout de choisir de bons objets d’addiction, histoire de ne pas rajouter des souffrances inutiles aux blessures précédentes. Et quand on est dans une bonne configuration, les choses se soignent un peu d’elles-mêmes, avec le temps
 
fruzz a dit:
@Snap2 Qu'est-ce qui la amené vers la RDR ?

Elle a taffé comme infirmière à domicile, puis dans les salles d'objection, et aussi avec des gamins en difficulté. Du coup je pense que le mélange travail sur les drogues + travail social + envie d'informer, ça ramène assez vite à la RdR. Mais je pourrais lui poser la question à l'occasion.
 
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