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UR-144 - Aum-âge

Neuronal

Holofractale de l'hypervérité
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21 Août 2011
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TR-144 – Aum-âge

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(Risques de dommages, dommage).



Ce TR va relater toutes mes expériences à l’UR-144 jusqu’ici, dont l’intensité psychédélique mérite d’être manifestée.

Après la vue des topics ouverts par ArchitektorMaran et Jhi-dou relatant de risques importants liés à la consommation d’UR entres autres, mes camarades de trip et moi allons arrêter d’en consommer, en espérant que l’AKB48 atteigne un niveau comparable et qu’il n’impacte pas sur ces foutus récepteurs CB2.

Sinon, je pense qu’une conso d’UR restant occasionnelle ne devrait pas être si dangereuse que ça, suivant le temps que le système immunitaire se remette sur pied.

En tout cas, j’écris ce TR pour rendre hommage symboliquement aux expériences incroyables que m’a offertes l’UR-144, même si ce n’était pas toujours positif.
Aussi, on peut y voir un certain aspect RDR dans le fait qu’il rappelle la puissance potentielle des cannabinoïdes synthétiques par rapport au THC, qu’il est bon de ne pas forcément s’attendre à une défonce de type weed avec les cannabinoïdes.



« Cig From URanus », petit montage toshop apologique :mrgreen:



  1. 21 décembre 2012 : en descente de MXE
  2. 19 janvier 2013 : en descente de 2C-D
  3. 26 janvier 2013 : en combo avec champis, en descente de champis
  4. 9 février 2013 : en combo avec MXE au plateau, en descente de MXE
  5. 23 février 2013 : en combo avec 2C-C, en descente de 2C-C
 


21 décembre 2012

Un trip de MXE était prévu pour ce soir-là, histoire de marquer le coup, pour la symbolique.
Cleminou (tout comme J et T de la soirée) avait déjà testé l’UR, concocté une playlist adéquate etc.
A la base je n’étais pas vraiment attiré par les cannabinoïdes, mais Cleminou me décrivait celui-ci comme particulier et assez psychédélique… j’acceptais alors de tester, on prendra en descente de MXE.
J’avais quand même cette image d’un truc weed-like genre « on va tester ce petit truc sur la fin de la soirée ».
Le trip de MXE se passa nickel, j’avais pris 50 mg environ.

Puis vint alors la descente, enfin ce stade confus entre descente et afterglow.
Les joints d’UR sont roulés, je propose une musique, du Art of Noise.
Une fois les joints terminés on s’allonge sur le clic-clac et on écoute la musique.
Bon en fait cette musique n’était pas trop appropriée, beaucoup trop calme, style ambient.
Je dois être en un état de semi-endormissement, il se passe pas grand-chose.
Une fois la musique terminée Cleminou lance sa playlist, Infected Mushroom.

Là… je sais pas si on pourrait appeler ça un black-out,  mais je me suis retrouvé instantanément dans l’univers de l’UR sans vraiment savoir comment en être entré, comme si j’avais toujours été là (je pense que j’ai mis surtout un certain temps à comprendre ce qu’il se passait).
Je me suis retrouvé dans ces visuels ultra-psychédéliques, colorés, figuratifs ; à danser (tout en étant allongé) et à rigoler.
J’étais tellement immergé dans le truc que c’est comme si je me retrouvais vraiment dans un autre univers, du coup j’avais du mal à comprendre qu’est-ce que je foutais là, et comment c’était possible.
Aussi, je me rendais compte que je dansais et que je rigolais sans vraiment le choisir, et ça m’intriguait de me rendre compte que je continuais à rigoler alors que je me posais ces questions existentielles disons, euphorie et stimulation automatiques.
Serais-je devenu fou ? Me suis-je demandé, en observant mon rire dissocié dans les visus, dans un univers parallèle.
Je me suis demandé plusieurs fois aussi si je n’étais pas sous DMT, car c’était vraiment l’expérience la plus intense de toutes mes expériences psychédéliques jusque là.

J’ai fini par comprendre que oui c’était vraiment l’UR et sa puissance, et progressivement j’ai lâché prise et me suis dit qu’il fallait que je profite de ces visus, de cette euphorie liée à la musique.
A travers les dialogues entrecoupés de rires, je découvrais les concepts de base ; le côté imaginatif notamment dans les visus (ce qui peut rajouter pas mal d’euphorie avec l’absurdité de certaines formes), le côté disso qui rajoute à l’immersion dans les visus, le fait que ce sont surtout les musiques les plus psychédéliques et énergiques qui contribuent le mieux au trip.

J’essayais alors de passer du Crazy Astronaut, à un moment la vitesse et la complexité était telle que les visus, en suivant, représentaient comme le zoom fractale le plus précis dans mon cerveau jusqu’à atteindre le niveau des connexions neuronales.
Je restait aussi marqué par Infected Mushroom en trouvant qu’en un sens, on aurais dit que certaines musiques étaient « faites pour l’UR » par l’aspect imaginatif de sons/ambiances comme pour nous plonger dans une situation particulière (avec un aspect comique parfois), et bien-sûr le psychédélisme mêlé au côté dansant et mélodique.

Difficile de ne pas apprécier quand on est dedans, on profite d’un trip ultra-psyché et en même temps très euphorique, stimulant et avec un certain bodyhigh subtil comme le fait de trouver limite appréciable la pâteuse (bon ça c’est quand on est dans la bonne position aussi, allongé avec musique).

Quand tout était terminé, que tout le monde rangeait et se préparait à aller se coucher, je ne pu cacher une expression d’étonnement extrême,  car je restais assez choqué de l’intensité de l’expérience par rapport à ce que je m’attendais à la base.
Je considérais alors l’UR comme une substance sacrée, au même titre que les champignons, le LSD, la DMT etc.
Et je retenais la date du jour, le 21/12/12 comme si la fin du monde était en fait la fin d'une ère, et le début d'une nouvelle, l'ère de l'UR...

Quelques jours plus tard, je restais encore marqué en écoutant en boucle les musiques d’Infected Mushroom passées pendant le trip (notamment The Missed Symphony et Funchameleon) ce qui me rappelait les ressentis.
Je cogitais également sur l’imagination tout en étant fasciné, ce qui m’a valu une révélation introspective génératrice de quelques larmes...
[video=youtube;l_CFYODndeY]


19 janvier 2013

Ce soir là, on avait pris 2C-D en teuf, 60 mg.
On est rentrés prendre de l’UR sur la descente, on initiait par la même occasion R.
Pas énormément de choses à dire car c’était moins puissant, notamment visuellement, bon après ça restait un trip bien stylé.
On avait inclus dans la playlist l’album Corolle de Khetzal aussi que j’avais ramené au nouvel an et qui nous avait bien fait tripper sous 2C-E et 4-Aco-DMT ; Ganesha Pramana notamment la musique la plus énergique collait parfaitement.
Les visuels ressemblaient beaucoup à ceux du LSD yeux fermés, or notre dernier trip psyché était du LSD 2 semaines plus tôt et Cleminou notait que les visus ont tendance à ressembler à ceux du dernier psyché qu’on a pris…


26 janvier

On avait pris des champis, mais le trip n’était pas très fort.
Quelques visus discrètes, pas de mental, un tout petit peu de ressenti. On était loin de la transe quoi.

On décide donc de prendre de l’UR pour pulser le truc, mais pas sur la descente du coup, un vrai combo en plein plateau.
On était sur Mystery of The Yeti et le ressenti mystique avait un peu commencé, là quand on roulait c’était The Yeti Revelation/Sacred Communication et je phasais déjà pas mal sachant que le « passage extatique » allait bientôt commencer.
Je me dépêche alors de finir mon joint avant que le passage commence (ce passage qui m’avait notamment marqué à mon premier trip de 2C-E) :
Je me suis tapé aussi au moins 5 extases « à la demande » avec une musique de Mystery of the Yeti (The Yeti Revelation – Sacred Communication), plus exactement le passage entre 8 :30 (avec une marge à partir de 7 :50 environ pour se préparer) et 9 :29.
[video=youtube;-TqLhEQ6TNI]
Et la montée arrive pile à ce passage, ça pulse complètement tant visuellement qu’émotionnellement, bref c’est l’extase pure, l’ « eargasm » psychédélique et dissocié (c’est comme si chaque montée sonore me propulsait dans le cosmos) ; et en plus ça dure longtemps, j’ai l’impression d’arriver à la fin du passage quand je me rendais compte que je n’étais qu'à la moitié.

Quelques temps après cette track venait (c’était la playlist champis du coup) Tarenah de Psychedelic Research Lab, la version psybient de Ambient Anthologie qu’on trouve pas sur Youtube malheureusement.
Le psychédélisme de cette musique s’avère assez particulier, sorte de fractale sonore d’imbrications récursives répétitives et décalées pour créer comme une transe spatiale (enfin c’est mon interprétation de perché).

Le problème est que là, en fait j’avais l’impression que mon rythme cardiaque s’alignait sur la répétition sonore et pulsait à 200 à l’heure sans s’arrêter.
Après je me tapais d’autres hallucinations corporelles ce que je pense lié aux champis (potentialisé par l’UR du coup) à sentir comme des cycles et circulations sanguines ou autres dans mes organes internes ce qui provoquait des sensations ambigües entre « plaisir psychédélique » et un mélange de dégoût et de crainte.

Mais pour le coup c’était surtout cette tachycardie qui m’emmerdait car j’avais l’impression que la musique poussait à bout mon corps, je sais pas trop si cette tachycardie était réelle mais en tout cas je pense que rien que la peur liée à l’idée accélérait excessivement mon rythme cardiaque, et je sentais que j’en pouvait plus.
En plus à la fin de la musique il y a comme une voix d’ange et ça me donnait vraiment l’impression que ça représentait genre le paradis qui m’attends car la musique va « me tuer ».
Puis alors la musique se termine, mais mon cœur continue de battre la chamade, ou du moins je le crois.
Je me lève et, sentant un mal de ventre, je me dirige vers les toilettes pour vomir, mais je m’arrête entre temps… pour m’évanouir.
Enfin, un évanouissement qui ne durera que le temps de la chute d’après les autres, mais j’ai vraiment perdu conscience et en hypotension au réveil (enfin je dirais que c’est ça : paralysie, brouillage de la vue etc. enfin bref).
J’ai pu reprendre mes forces allongé sur le clic-clac après que amis m’y ont gentiment déposé.

L’UR avait quand même pas mal stimulé l’effet mental et ressenti des champis, je continuais de me taper des délires (mais plutôt positifs cette fois) du genre mes organes internes sont propulsés dans l’espace, notamment avec l’album Mystical Experiences de Infinity Project.
Une fois descendus des champis, on reprit de l’UR mais je précisais d’éviter de repasser Tarenah…


9 février

Là c’était MXE mais on avait décidé de prendre UR au plateau et non juste en descente.
C’est là que j’ai remarqué que quand on attend que les autres finissent leurs joints, sans musique, et que c’était bien chargé on peux sentir quand même un certain bodyload dans le côté assommant limite nauséeux, enfin une fois la musique lancée c’est fini.

La potentialisation était parfaite, le combo créait un trip intermédiaire entre MXE et UR où les avantages des 2 se mixaient et les inconvénients des 2 s’annulaient.
La disso était bien-sûr plus forte mais du coup c’était dans une matrice visuo-musicale qu’on nageait, qu’on se dissociait, et l’euphorie était également démultipliée.
Quelques passages furent ensuite assez puissants.

J’expérimentais par exemple la sensation étrange d’un monde binaire, complètement discontinu ; c’est-à-dire que je sentais comme des unités de temps discontinues qui englobaient mon corps, ma pensée, tout l’environnement.
Comme si j’étais un liquide qui faisait du goutte-à-goutte.
Et entre chacune de ces unités, le vide absolu que je percevais pourtant, mais que mon corps comme l’univers entier contournait.
Au bout d’un moment c’était assez perturbant quand ça ne s’arrêtait pas peu importe l’état d’esprit dans lequel je me mettais, j’avais un peu l’impression d’être prisonnier de ce fonctionnement, mais bon après c’est quand même parti.

Un autre moment, je me mettais sur le côté et, alors que les visus étaient déjà ultra-complexes et rapides, là j’étais complètement immergé dans chacun d’eux.
C’était alors une expérience ineffable ou chaque micro-seconde de formes dans les visus était reconnue comme si ça venait de l’univers « réel » auquel j’appartiens, et où tout le reste est comme faux ou virtuel bref ; mais ça enchaînait comme ça chaque micro-seconde, chaque fois des formes complètement différentes reconnues comme venant de mon univers etc., chaque fois je passait d’un univers entier à un autre en un sens.
Au bout d’un moment c’était assez labyrinthique, je me sentais un peu perdu dans le dédale des mondes parallèles, mais d’où je viens ?
Quel est mon véritable univers ?
Après quand cette expérience se termina, je repensais à cette appréhension et je me disais « j’espère que sous DMT je n’aurais pas la même peur de ne pas être dans la réalité », enfin un truc du style.

Ma pensée allait ensuite à une vitesse folle au milieu des visus et de la musique.
Je me rappelle d’une idée perchée qui m’est venue, en référence à 1984, ou je me disais « qu’il faut supprimer le mot « intelligence » du dictionnaire » sans forcément analyser l’impact que ça pourrait avoir mais comme si par intuition c’était une « mission » cruciale, mais l’idée était en quelque sorte que la quête d’égo de notre société est inconsciemment liée à la satisfaction/rancœur/jalousie etc. liés à l’intelligence (au-delà du fait que chacun la définit selon ses critères). Enfin, sobre j’adhère pas forcément.

Après c’était en écoutant Ganesha Pramana de Khetzal, je phasais sur la mélodie de fond en me disant que le fait qu’elle me procure un sentiment mystique vient du fait qu’elle tourne autour de 3 notes uniquement, comme les 3 éléments du AÛM.

[video=youtube;8DIgIxoiARw]


23 février

Et la dernière fois du coup, le week-end dernier.
On venait de voir les topics liés aux risques de l’UR, mais on allait en reprendre une dernière fois.
On voulait tester à la base le 25C-NBome mais, n’ayant pas réussi le dosage, on se rabat alors sur le 2C-C qu’on avait déjà testé une fois.
Cette fois on tente 45 mg environ c’est-à-dire plus fort que notre première, on a eu un peu de visus ; et un peu de mental qui est parti un peu en introspection pour ma part, par contre annihilation de l’euphorie je dirais et du coup du ressenti musical si on peut dire.
On décide donc de prendre de l’UR, on doit être sur la fin du plateau.

Comme la dernière fois je fus bazardé dans la quatrième dimension.
On est assis cette fois (contrairement à d’habitude ou on est couchés).
La montée est complètement extraterrestre où, la discontinuité revenant j’ai l’impression qu’à chaque unité cosmique, je me retrouve dans une vision de la réalité/de ma « position dans l’univers » complètement différente.
Cette fois je me laisse aller dans ce vortex de pensée en riant, la réalité a un sens différent  chaque seconde mais c’est pas grave, profitons.

Aussi, quand la musique se calme, tout en discontinu la réalité revient aussi progressivement qu’une décroissance exponentielle.

Plusieurs fois, je me fascine par le fonctionnement et la vitesse folle de ma pensée en plein trip, et je repense aux récepteurs CB2.
Je me dis que mon esprit en ce moment est en plein dans cette zone nerveuse, que ce sont ces récepteurs qui sont responsables de cet état psycho-galactique.
Je pense aussi à la discontinuité et je me dis qu’elle est due au fait que mon esprit est focalisé dans les influx électriques nerveux eux-mêmes comme une mise en miroir, genre j’ai atteint le niveau le plus profond du fonctionnement psychique ce qui explique la vitesse.
J’ai l’impression que le fait de penser à mon cerveau en plein trip pulse encore plus ce dernier (visuellement par exemple), ça me fascine encore plus.


?

Voilà, peut-être y aura-t-il encore des trips d’UR à venir mais ils seront beaucoup moins fréquents c’est clair.
Pour l’instant j’espère que l’AKB48 n’a pas les mêmes risques et atteindra le même « niveau ».
 

Psilosophia

Holofractale de l'hypervérité
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1 Fev 2012
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Merci pour le partage, malgré la réputation sulfureuse relativement récente que se traîne le produit.

J'ai quelques essais de cette substance derrière moi, vraiment pas beaucoup mais j'ai pu me faire ma petite idée. A chaque fois, j'étais sous l'emprise de MXE et le combo s'est révélé relativement puissant et déstabilisant. Le premier rush auquel j'ai eu le droit m'a sérieusement fait flipper, la dissociation était vraiment intenable et j'ai fini assis par terre dans mon salon à rigoler stupidement.
Les autres fois, je m'attendais beaucoup plus aux effets donc l'effet de surprise était moindre. Il n'en reste pas moins que j'ai eu du mal à trouver un quelconque potentiel à ce produit. Le rush est puissant et très court; une vingtaine de minutes tout au plus; et le manque de profondeur de la substance était pour moi assez flagrant. Un mindfuck assez agréable quoique relativement gérable, aucun afterglow notable et une envie de redrop assez élevée qui te pousse à rouler tarpé sur tarpé.
Mouaif, pas psychédélique pour un sou. :+1:

En tout cas, ravi que t'y ai trouvé ton compte.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
17 Sept 2011
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16 405
La vache. :O
Tes expériences m'étonneront toujours par leur intensité ! Je suis complètement soufflé par le récit, merci d'avoir partagé. :O
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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30 Nov 2011
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Passionnant ce récit de voyages cosmiques
 
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