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Une poignée d'équatoriens

Koin_Koin

Neurotransmetteur
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7 Août 2015
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Bonsoir à tous ! voici le récit de mon tout premier trip, c'était il y a six ans, je ne me souviens pas de tout mais les souvenirs que je retranscris ici seront dans ma mémoire à jamais

(J'écoutais ça en rédigeant tout en me remémorant :
)

Bonne écoute et bonne lecture :)



Ce soir je suis avec M que j’ai rencontré il y a peu. Même si on ne se connait pas extrêmement bien, on partage tous les deux un certain attrait pour les psychotropes naturels

A cette époque je connaissais juste des champignons ce que j’avais pu en apprendre sur internet, les trips report, les légendes qu’on racontait à propos d’eux et je voulais en savoir plus

Ce soir là, M me dit que son colloc a choppé des équatoriens, il me propose alors d’aller lui en prendre. Nous passons donc à leur appart chercher les fameux psylos. M sort du fond d’un tiroir un pochon rempli de magnifiques champignons séchés ; on doit se dépêcher de les manger car son colloc veut récupérer l’appart pour lui ce soir car il reçoit sa copine, on se bouge d’en prendre une petite poignée qu’on se partage, on les mange nature, le gout est pas dégueux puis on sort se promener

M et son colloc habitent dans le centre ville, on sort et on se retrouve à deux pas de la grande avenue de ma ville, tout se passe bien, il fait bon, la ville est sereine, je parle avec M tout en commençant a ressentir les effets des champignons arriver : je marche plus lentement, mon cœur ralenti, je me sens enveloppé d’un profond bien être, je tourne littéralement au ralenti, j’aperçois des lueurs colorées arriver de par derrière moi, je me retourne sans jamais pouvoir les voir plus d’avantage, je me rends compte que M parle tout seul, il divague à propos de ce qu’il ressent et des choses qui l’entourent

On continu de marcher, l’atmosphère dans la rue a changée, tout est encore plus calme, la lumière orangée des vieux lampadaires donne au béton une teinte bleutée, aux murs et aux façades une teinte orangée, les sons autour de nous sonnent comme lointains, une toute petite bulle semble nous envelopper M et moi tant je n’entends clairement plus que sa voix, ses pas, sa respiration

A un moment donné on passe devant une bijouterie dont la vitre est précédée par des barreaux assez larges pour qu’on puisse y passer le bras entre, la vitre est si propre et nous si perchés qu’on se dit qu'il n'y en a pas etque c’est totalement absurde de placer des bijoux derrière des barreaux si on peut les prendre en passant la mains entre, on se dirige vers la vitrine pour examiner ça de plus prés et en tendant simultanément l’index pour toucher les bijoux en question « BING ! » merde ! il y a effectivement une vitre ! On explose de rire en pleine rue de s’être fait berné de la sorte en même temps qu’est-ce qu’on s’imagine ?

Alors qu’on continue de marcher, le ciel se découvre est laisse apparaitre la lune qui était pleine ce soir là, la lumière blanche-bleutée de la lune vient éclairer le sol et nos yeux suivent instinctivement ces rayons comme deux papillons de nuit fascinés et quand notre regarde se pose enfin sur cet astre, M et moi poussons à l’unissons un grand « WHOUAAA » C’est assez drôle pour qu’on se prenne dans les bras tant ça nous fait rire

Notre promenade nous ramène à la grande avenue de ma ville qui n’est plus la même que lorsque nous y sommes passé la première fois, elle me semble être devenue une immense salle, une immense pièce comme celle d’une maison dont les luminaires aurait été remplacés par des lampadaires, le lustre est devenu la lune, les meubles sont devenus du mobilier urbain, j’ai le sentiment que je vais voir un « autre extérieur » que celui ou je me trouve si je regarde au travers des fenêtres des banques, bars et appartements qui prennent aussi l’allure de grands tableaux accrochés aux murs et aux façades

M et moi on se sent de plus en plus euphorique mais on ne se doute pas que les champignons ne sont pas encore totalement montés

On trouve un regain d’énergie qui nous pousse à continuer l’exploration de notre ville et ses recoins, on se dirige alors vers un grand parc situé à quelques minutes ou une amie se trouve avec d’autres gens. Ils sont saouls et c’est assez amusant d’essayer de parler à quelqu’un de bourré quand toi-même tu es sous champis puis je sens une odeur de beuh qui me mène vers deux teuffeurs un peu à l’écart, au moment ou j’arrive pour les saluer, ils sont en train de parler du fait que le parc où se trouve « est clairement un parc à champ’s » de part les effets de profondeur induit par une petite colline en haut de laquelle on est et qui est clairsemée d’arbre jusqu’à ses pieds avec une rangée plus dense d’arbres encore plus grands un peu plus loin. Ont-ils deviné ? Je contemple alors cette image dans laquelle je me sens juste aspiré

Ce moment ne dure pas très longtemps car il se met finalement à pleuvoir et je me dis immédiatement que je ne dois pas être mouillé, je communique la chose à M qui se dit la même pour lui, on se met à courir vers nulle part, presque en rond sans réellement savoir où aller pour finalement se rendre compte qu’on est trempés

On décide d’aller se réfugier dans la cage d’escalier du bâtiment de M et son colloc sans qu’on puisse entrer dans l’appart car le colloc de M est encore avec sa copine

Pas grave on va terminer de tripper dans la cage d’escalier. On est pris par le fait de ne pas faire de bruit pour ne pas déranger tout le voisinage alors on se lance dans l’exploration silencieuse mais méticuleuse des escaliers, de la rampe, des paillassons et quelle surprise amusante de découvrir qu’un élément de décoration en caoutchouc représentant une pièce de ferronnerie était en vérité juste toute mou puis on entend du bruit, c’est un habitant du bâtiment, M et moi on s’affole, on ne veut pas qu’il nous voit perchés, alors on monte dans les étages puis une fois en haut, on se dit que c’était vachement haut mais qu’il nous semble l’avoir fait extrêmement vite, la notion de l’espace et du temps disparait et je ne sais plus pourquoi mais on est amené à faire ça plusieurs fois de haut en bas, de bas en haut en se disant à chaque fois « c’est étonnant , on est déjà en haut »

Soudain, grosse fatigue ; M et moi on se pose dans les escaliers et je me met à regarder le mur de plus prés, puis dans son ensemble et je discerne entre les tâches, le crépis et des trous dans le murs de très grands dessins formés par la poussière et la crasse et à peine après l’avoir dit à M qu’il se met a dessiner une femme aux seins nus sur le mur de la cage d’escaliers qui se transformait en tableau

Il est maintenant 23h, on trippe depuis 17h, on entend la copine du colloc s’en aller, on descend alors le rejoindre, on lui raconte notre soirée en fumant un dernier pète avant de s’endormir sur cette super journée/soirée
 
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