LeGrandCochon
Matrice périnatale
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- 25 Août 2023
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[font=Arial, sans-serif]Disclaimer[/font]
[font=Arial, sans-serif]Ce TR est un peu long car il s'agit de la première fois d'une des deux personnes et que ça a été une expérience marquante. [/font]
[font=Arial, sans-serif]Désolée pour les soucis de concordance des temps et les changement de pronom (il/nous), c'est pas évident d'écrire un trip report à deux![/font]
[font=Arial, sans-serif]Bonne lecture ![/font]
[font=Arial, sans-serif]Contexte[/font]
[font=Arial, sans-serif]Dosage [/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot (64kg) & Cochon (65kg)[/font]
[font=Arial, sans-serif]Substances[/font]
[font=Arial, sans-serif]Truffes[/font]
Dosage
[font=Arial, sans-serif]8.1g pour Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]12.2g pour Cochon + 0.3g herbe sativa « Amnesia Haze » vaporisé[/font]
[font=Arial, sans-serif](tolérance supposée datant d'une semaine, détaillé par la suite dans le set & setting)[/font]
Durée
[font=Arial, sans-serif]Début (prise) : 11h50[/font]
[font=Arial, sans-serif]Début (effets) : 13h[/font]
[font=Arial, sans-serif]Fin (effets) : 17h[/font]
[font=Arial, sans-serif]Contexte[/font]
[font=Arial, sans-serif]Ce trip a été fait un jour d’août, à jeun le matin. Nous avions fait une première tentative une semaine auparavant avec des truffes mais n’avions eu aucuns effets. Nous avions décidé de racheter et de reconsommer sans attendre les deux semaines préconisées entre chaque prise, car passé cette semaine nous n’avions plus l’occasion de vivre cette expérience.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Il s’agit de[/font] [font=Arial, sans-serif]la première expérience psychédélique pour Escargot, mais pas pour Cochon pour qui c’est la 3ème expérience.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Set and Setting[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot s’était bien renseigné en regardant des trips reports et en lisant le manuel de réduction des risques de la Société Psychédélique Française, et avait hâte de vivre cette expérience.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Pour le setting, nous disposions d’une mezzanine et de tout l’étage associé. Au centre de la mezzanine se trouvait un tapis abstrait et coloré, un évier, une table et une chaise, ainsi qu’un canapé. A coté de la mezzanine se trouvait notre chambre et en face, une salle de bain avec une douche.[/font]
[font=Arial, sans-serif]La mezzanine était bien éclairée par de nombreuses fenêtres. Il faisait gris mais il y aurait des « éclaircies » (pour les Pays-Bas) dans la journée. Nous avions prévu une enceinte et une playlist adaptée.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Prise[/font]
[font=Arial, sans-serif]La méthode d’ingestion des truffes choisie a été de mâcher les truffes pendant 5 minutes avec de la banane.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Les truffes ayant un goût horrible, E[/font][font=Arial, sans-serif]scargot et Cochon[/font] [font=Arial, sans-serif]se posent dans le lit devant une série (Clone Wars) pour essayer d’oublier les nausées. Une petite demi-heure plus tard, les nausées se font de plus en plus fortes jusqu’à ce que Cochon court jusque l’évier et dégobille violemment tout le maigre contenu de son estomac. C’était le [/font][font=Arial, sans-serif]pire vomi de sa vie[/font][font=Arial, sans-serif]. Pourtant il avait déjà pris des truffes de cette manière et n'avait pas eu ce soucis précédemment. Escargot s’active et l’aide, tout en luttant contre sa propre envie de rendre ses tripes également.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Quelques minutes plus tard, Cochon se sent légèrement mieux et décide de finir sa banane. 10 minutes après, la banane ressort aussi. Il réalise alors à quel point c’est agréable de vomir une banane en comparaison de ce qu’il a vécu quelques minutes auparavant. Escargot quant à lui continue de se battre contre ses nausées.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Le trip[/font]
[font=Arial, sans-serif]Début[/font]
[font=Arial, sans-serif]1h après la prise, les premiers effets arrivent pour Escargot. Cela commence par une légère[/font] [font=Arial, sans-serif]euphorie, qui devient rapidement de plus en plus intense. La moindre phrase de Cochon lui semble irrésistiblement drôle, cela lui rappelle les effets du THC vaporisé.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]Après l'euphorie, c'est le moment ou Escargot commence à s’envoler. Il commence à voir[/font] [font=Arial, sans-serif]le sol se distordre, bouger, et même couler légèrement, mais uniquement quand il ne le fixe pas.[/font] [font=Arial, sans-serif]Le tapis[/font] [font=Arial, sans-serif]semble aussi s’étirer légèrement et onduler. [/font]
[font=Arial, sans-serif]Les minutes passent, et en regardant de plus près le linoléum, Escargot y voit des motifs indescriptibles qui se répètent, cette fois-ci directement dans son champ de vision. [/font][font=Arial, sans-serif]Il se rend compte que bien qu’attendant des hallucinations visuelles en ayant écouté et lu de nombreux trip reports, ce n’est pas possible de les imaginer sans les avoir vécu. Elles sont complexes et intenses et magnifiques.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Après avoir contemplé ces motifs, il s'aperçoit que le linoléum est en fait constitué de 3 couches superposées. Mais oui, elles lui apparaissent clairement, comme séparées volontairement dans un schéma explicatif en 3D, un peu[/font] [font=Arial, sans-serif]comme si le sol voulait lui montrer la vérité. Les couches sont chacune des nuages. Et en regardant à travers ces couches, il voit en dessous de celles-ci[/font] [font=Arial, sans-serif]des scènes, comme gravées dans une fresque ancienne (NB : le lino était de couleur jaune parchemin). Ces scènes[/font] [font=Arial, sans-serif]sont animées, comme si des êtres vivaient leur vie et que lui, Escargot les regardait d'en haut. A ce moment-là, il se sent comme un être supérieur contemplant la vie d’êtres n’ayant pas la possibilité de le voir ou de communiquer avec.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Mais il n'a pas le temps de s'attarder dessus que le tout continue de se transformer et d’onduler de plus en plus vite sous ses yeux. Les nuages se transforment en rivières, et les motifs des fresques changent : des têtes de statues incas apparaissent et disparaissent, comme happées par le sol en mouvement. « C’est impressionnant ici » souffle-t-il alors.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cochon[/font]
[font=Arial, sans-serif]Pendant ce temps, Cochon dessine. Mais pas d’une manière habituelle : en faisant simplement quelques traits au hasard, d'autres se rajoutent naturellement pour former des motifs abstraits. Il sort ensuite plein de crayons de couleurs et sélectionne des couleurs complémentaires pour dessiner. Il dessine beaucoup de visages et note les phrases d’Escargot de façon ordonnées et "jolies" sur la page.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cependant il reste poursuivi par l’odeur et le goût infâme des truffes. Que ce soit dans la mezzanine ou bien dans sa bouche, le goût et l’odeur des truffes ne part pas. Il tente de boire pour faire passer cela, sans réel succès.[/font]
[font=Arial, sans-serif][size=medium]Le pic du trip[/size][/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]Le trip atteint son plein et les couleurs du tapis sont maintenant[/font] [font=Arial, sans-serif]intenses et belles, bien plus que tout à l’heure. Les bleus ternes du tapis laissent place à des bleus dignes d'un ciel lors d'une grande journée ensoleillée, et les verts pâles à ceux d'une nature en pleine croissance.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot dit alors à Cochon[/font] [font=Arial, sans-serif]« On a jamais trop regardé notre main, pourquoi ? ». En effet,[/font] [font=Arial, sans-serif]sa main droite est pleine[/font] [font=Arial, sans-serif]de formes et de couleurs. Chaque rainure semble s’amplifier, se creuser, se distordre pour créer de nouvelles formes dans un[/font] [font=Arial, sans-serif]mouvement calme[/font] [font=Arial, sans-serif]et continu. Parmi les formes, il distingue notamment des triangles, lui donnant l’impression de voir partout sous toutes les formes et émotions (joie, colère...) le personnage de Bill Cipher*. Mais les couleurs se modifient aussi[/font] [font=Arial, sans-serif]: une sorte de voile coloré ondule sur sa main, composé de plusieurs couleurs : bleu, jaune, vert, rouge. En fait, comprend alors Escargot, les couleurs de ce voile sont les couleurs de toutes les couches de peau composant sa main. Et ce voile se superpose aux formes créées par les rainures pour créer un spectacle intense et magnifique.[/font]
[font=Arial, sans-serif]*NB : Bill Cipher est un personnage de la série Gravity Falls : un démon sous la forme d’un triangle jaune avec un seul œil, portant un nœud papillon et un chapeau haut de forme.[/font]
[font=Arial, sans-serif]En regardant de nouveau la tête Cochon, Escargot se rend compte que celui-ci est de plusieurs couleurs également. En fait on dirait que l’éclairage change : la peau de Cochon passe de vert à bleuté, puis orangée, rougeâtre et même rosée.[/font] [font=Arial, sans-serif]Les poils de la barbe de Cochon semblent également briller, avec des reflets[/font] [font=Arial, sans-serif]irisés de vert et de violet. Mais Escargot n’a pas le temps de s’y attarder qu’il découvre déjà d’autre chose : il est sur un bateau et est emporté par des vagues l’entraînant dans un courant de plus en plus rapide.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cochon[/font]
[font=Arial, sans-serif]De son côté, pas d’effets sont perceptibles pour Cochon (pas de déformations visuelles, uniquement une créativité exacerbée). Les truffes n’ont sûrement pas eu le temps d’êtres digérées par son estomac avant de ressortir. Cochon décide alors de reprendre de l’herbe au vapo. Il prend une hybride Sativa « Amnesia Haze » entre 0.2 et 0.4g à 190°C. Dès les premiers effets, les nausées s’estompent. Il rejoint Escargot sur le tapis et retrouve l’appétit et mange un maigre sandwich. [/font]
[font=Arial, sans-serif]En mangeant un sandwich à pleines dents en étant allongé sur un tapis, Il affirme à Escargot que les effets qu’il a (Cochon) sont beaucoup moins nobles que ceux d’Escargot. Il se sent un peu comme un cochon en train de manger sur le tapis à même le sol, à côté d’Escargot qui est comme un esprit philosophique à ses côtés[/font][font=Arial, sans-serif]. Il est dans le « bon » alors qu’Escargot est dans le « beau ».[/font]
"Je suis Dieu et tu es mon cochon de compagnie"
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]Au moment où il est rejoint par Cochon, les deux trips se mélangent. En effet, Cochon qui était auparavant plus en posture de trip-sitter et d’accompagnant le rejoint dans le trip, bien que le sien soit différent car un mélange de 2 substances.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot, posé sur son tapis à regarder les gens en-dessous des nuages, se sent comme un être divin et supérieur. Cette sensation est renforcée par la présence de Cochon qui en plus d’être vautré à se goinfrer sur le tapis, n’arrive pas à comprendre la portée philosophique de ses propos. Un peu comme si son esprit était limité par rapport à celui d’Escargot. [/font]
[font=Arial, sans-serif]Par exemple, à un moment Escargot[/font] [font=Arial, sans-serif]demande ce que ça fait d’être Dieu, et si Dieu voit les humains comme eux se voient, ou bien différemment car il doit avoir accès à plus de sensations et de dimensions que les humains. Cochon ne sait pas quoi répondre. Escargot se rend compte que c’est son cas actuellement, et donc fait de lui Dieu. Il dit à Cochon: « Nan mais ouais je suis quand même[/font] [font=Arial, sans-serif]Dieu en fait. Oui, c’est moi ! Et tu es mon animal de compagnie ». Les deux partent dans un éclat de rire face à cette pensée à la fois si saugrenue mais qui décrit si bien la situation telle qu’ils la vivent tous les deux.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot repart sur sa fixation du sol : celui-ci[/font] [font=Arial, sans-serif]est maintenant devenu animé. Il bouge lentement et les grains dessus s’écoulent comme du sable qui glisse lentement. Le sable est emporté par des rivières blanches qui coulent vers une destination inconnue.[/font]
[font=Arial, sans-serif]« Mais où vont-ils ? » se demande Escargot.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Une pensée lui vient : c’est un peu comme s’ils fuyaient vers une destination inatteignable, vers « la vérité ». Et[/font] [font=Arial, sans-serif]bien qu’Escargot en ait vu une partie, il ne pouvait pas voir la totalité : il n’avait soulevé qu’une portion du voile. Il ne pouvait donc pas suivre le sable.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Ces pensées l’emmenent à s’interroger si une vérité absolue existe, sur la quête de sens de chaque être et sur sa propre quête de sens . Est-ce la substance qui fait qu’il cherche du sens à son existence, ou bien était-ce une question existentielle qu’il avait déjà auparavant inconsciemment ? Après tous, les êtres humains ont besoin de sens, et même en sachant que sa propre vie n’a pas de sens et que c’est un biais de chercher du sens, il sent comme un manque, une volonté de comprendre le pourquoi. Mais il n’arrive pas à trouver de réponses.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Il prend alors conscience du fait que les effets sont moins forts, les vagues l’emportent moins loin qu’au début. Il ressent de la déception et de la frustration que ce soit « déjà » terminé, il voudrait aller « plus » loin. A ce moment-là il prend conscience que ce n’est pas le cas, ce n’est pas terminé du tout ! C’est lui qui a décidé que c’était terminé mais il y a encore tant à explorer et à profiter. Il a encore de belles hallucinations et de belles pensées. Il se rend compte que c’est sa cupidité qui fait qu’il ne profite pas du moment présent, en en voulant « toujours plus ». Et que c’est ce qui est dangereux dans les drogues, de vouloir toujours aller plus loin. Il comprend que c’est quelque chose qui l’a suivi toute sa vie dans pleins de domaines. Une pensée s’impose comme une évidence : en étant plus généreux avec les autres et lui-même, il serait plus heureux ! Il se fait alors cette promesse d’essayer de changer cela. (NB : c’est quelque chose qui aura profondément marqué Escargot bien après la fin de son trip).[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cochon[/font]
[font=Arial, sans-serif]De son côté Cochon continue de dessiner. Il se rend compte qu’au critérium, il est capable de faire des tous petits détails. Il se met à écrire le plus petit possible et ne se rend pas compte si ce qu’il écrit est réellement petit ou non (NB : ça l’est réellement).[/font]
[font=Arial, sans-serif]A ce moment-là il regarde Escargot qui a mis la main devant la moitié de son visage. Le visage d’Escargot lui semble alors complètement invraisemblable : ce n’est pas un visage d’humain. Il peut facilement deviner l’œil caché, mais... il n’est pas bien placé. Il est beaucoup trop loin du premier. Comme si le visage d’Escargot était une représentation invraisemblable d’un visage humain. Cette sensation lui reviendra plusieurs fois par la suite, quand par exemple il regarde le visage d’Escargot à l’envers et qu’il voit ses yeux dans le mauvais sens.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]Toujours dans ses pensées en quête de sens et de vérité, le fait d’être Dieu lui apparaît comme de plus en plus faux et logique en même temps. Il sait qu’il n’est pas Dieu car il n’est qu’Escargot, mais une part au fond de lui sait qu’il est Dieu et il l’a toujours su. Tout fait sens.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Il reprend conscience du tapis sur lequel ils sont tous les deux assis et se demande ce que fait ce tapis chez lui. Et comme il est Dieu, il a un fils, Jésus. Dans ses souvenirs celui-ci était carpentier, donc fabricant de tapis. C’était peut-être lui qui l’avait amené ici ? (NB : ce qui est faux mais tout à fait vrai à ce moment dans son esprit). Il sait que Cochon n’est pas Jésus mais se demande si quelque part ce ne serait pas quand même le cas. Il lui pose alors la question, ce qui fait beaucoup rire Cochon. Cochon le rejoint ensuite dans ses réflexions et Escargot a alors l’impression que Cochon s’élève, passant d’un statut limité à un statut plus évolué, capable de comprendre plus profondément ses pensées. « Le cochon s’élève » dit-il.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cochon[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cochon suite à cette scène où il était Jésus aux yeux d’Escargot, imagine alors une série Star Wars mais avec du catholicisme. Il y a une scène dedans ou Dark Vador annonce à Jésus qu’il est son père et Jésus répond « Nooon, mais tu es Dieu ! ».[/font]
[font=Arial, sans-serif]Ses pensées s’enchaînent : tout d’abord il essaie d’imaginer une couleur qui n’existe pas. Puis il se demande si les animaux qui peuvent voir un spectre de lumière plus large peuvent voir de nouvelles couleurs, ou bien[/font] [font=Arial, sans-serif]des variations plus précises de nos couleurs. Le fait de ne pas pouvoir imaginer d’autres couleurs paraît invraisemblable. Il lui faut alors accepter que l’expérience humaine est limitée.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]A un moment, le soleil fait son apparition, inondant la mezzanine d’une lumière douce et chaude. Un rayon touche la main d’Escargot et les couleurs déjà vives de sa main deviennent éclatantes. Le spectacle est encore plus beau qu’auparavant.[/font]
Fin de trip
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot se sent bien. Malgré les nausées toujours présentes, il a l’impression d’avoir pris « de la sérotonine en barre ». Il voit toujours des couleurs et des triangles avec un œil partout. Mais petit à petit les vagues se font moins fortes et les effets s’estompent. En premier les effets de compréhension de l’univers, puis petits à petits les effets visuels : le lino 3D redevient 2D, les ondulations ralentissent jusqu’à se figer, et les couleurs si intenses perdent en saturation.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font] & Cochon
[font=Arial, sans-serif]Nous[/font] [font=Arial, sans-serif]finiss[/font][font=Arial, sans-serif]ons t[/font][font=Arial, sans-serif]ranquillement le trip en décrivant et en dessinant ce qu’[/font][font=Arial, sans-serif]on[/font] [font=Arial, sans-serif]voit dans les nœuds du bois des poutres au-dessus [/font][font=Arial, sans-serif]de nous[/font][font=Arial, sans-serif]. [/font][font=Arial, sans-serif]On[/font] [font=Arial, sans-serif]conclut leur voyage[/font] [font=Arial, sans-serif]avec l’idée que le tapis est un safe space important dans tout trip. [/font][font=Arial, sans-serif]On[/font][font=Arial, sans-serif] essaie aussi de décrire l’intensité du trip qu’[/font][font=Arial, sans-serif]on a vécu[/font][font=Arial, sans-serif]. Pour Escargot, des vagues très fortes au début avec peu de creux et ensuite plus loin dans le trip[/font] [font=Arial, sans-serif]plus de creux et des pics plus espacés.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Une fois redescendus, on était contents d’avoir bien trippé, mais aussi content de remettre les pieds sur terre. Escargot a nettoyé de fond en comble l’endroit où on ils avaient trippés : après avoir mangé sur un tapis, nettoyer du vomi et fusionner avec le sol (pas très propre), il avait besoin de se sentir propre. Aspirateur, éponge et douche, puis p[/font][font=Arial, sans-serif]our finir la soirée après cette journée intense, [/font][font=Arial, sans-serif]on[/font] [font=Arial, sans-serif]commande[/font] [font=Arial, sans-serif]à manger (un vrai festin de burgers) mais [/font][font=Arial, sans-serif]on ne[/font][font=Arial, sans-serif] mang[/font][font=Arial, sans-serif]e[/font] [font=Arial, sans-serif]pas beaucoup, se sentant toujours barbouillés[/font] [font=Arial, sans-serif](malgré le fait que ce soit la journée où ils ont le moins mangés de leur vie). [/font]
[font=Arial, sans-serif]Voilà pour ce trip, merci d’avoir lu et trip safe ![/font]
[font=Arial, sans-serif]Ce TR est un peu long car il s'agit de la première fois d'une des deux personnes et que ça a été une expérience marquante. [/font]
[font=Arial, sans-serif]Désolée pour les soucis de concordance des temps et les changement de pronom (il/nous), c'est pas évident d'écrire un trip report à deux![/font]
[font=Arial, sans-serif]Bonne lecture ![/font]
[font=Arial, sans-serif]Contexte[/font]
[font=Arial, sans-serif]Dosage [/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot (64kg) & Cochon (65kg)[/font]
[font=Arial, sans-serif]Substances[/font]
[font=Arial, sans-serif]Truffes[/font]
Dosage
[font=Arial, sans-serif]8.1g pour Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]12.2g pour Cochon + 0.3g herbe sativa « Amnesia Haze » vaporisé[/font]
[font=Arial, sans-serif](tolérance supposée datant d'une semaine, détaillé par la suite dans le set & setting)[/font]
Durée
[font=Arial, sans-serif]Début (prise) : 11h50[/font]
[font=Arial, sans-serif]Début (effets) : 13h[/font]
[font=Arial, sans-serif]Fin (effets) : 17h[/font]
[font=Arial, sans-serif]Contexte[/font]
[font=Arial, sans-serif]Ce trip a été fait un jour d’août, à jeun le matin. Nous avions fait une première tentative une semaine auparavant avec des truffes mais n’avions eu aucuns effets. Nous avions décidé de racheter et de reconsommer sans attendre les deux semaines préconisées entre chaque prise, car passé cette semaine nous n’avions plus l’occasion de vivre cette expérience.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Il s’agit de[/font] [font=Arial, sans-serif]la première expérience psychédélique pour Escargot, mais pas pour Cochon pour qui c’est la 3ème expérience.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Set and Setting[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot s’était bien renseigné en regardant des trips reports et en lisant le manuel de réduction des risques de la Société Psychédélique Française, et avait hâte de vivre cette expérience.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Pour le setting, nous disposions d’une mezzanine et de tout l’étage associé. Au centre de la mezzanine se trouvait un tapis abstrait et coloré, un évier, une table et une chaise, ainsi qu’un canapé. A coté de la mezzanine se trouvait notre chambre et en face, une salle de bain avec une douche.[/font]
[font=Arial, sans-serif]La mezzanine était bien éclairée par de nombreuses fenêtres. Il faisait gris mais il y aurait des « éclaircies » (pour les Pays-Bas) dans la journée. Nous avions prévu une enceinte et une playlist adaptée.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Prise[/font]
[font=Arial, sans-serif]La méthode d’ingestion des truffes choisie a été de mâcher les truffes pendant 5 minutes avec de la banane.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Les truffes ayant un goût horrible, E[/font][font=Arial, sans-serif]scargot et Cochon[/font] [font=Arial, sans-serif]se posent dans le lit devant une série (Clone Wars) pour essayer d’oublier les nausées. Une petite demi-heure plus tard, les nausées se font de plus en plus fortes jusqu’à ce que Cochon court jusque l’évier et dégobille violemment tout le maigre contenu de son estomac. C’était le [/font][font=Arial, sans-serif]pire vomi de sa vie[/font][font=Arial, sans-serif]. Pourtant il avait déjà pris des truffes de cette manière et n'avait pas eu ce soucis précédemment. Escargot s’active et l’aide, tout en luttant contre sa propre envie de rendre ses tripes également.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Quelques minutes plus tard, Cochon se sent légèrement mieux et décide de finir sa banane. 10 minutes après, la banane ressort aussi. Il réalise alors à quel point c’est agréable de vomir une banane en comparaison de ce qu’il a vécu quelques minutes auparavant. Escargot quant à lui continue de se battre contre ses nausées.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Le trip[/font]
[font=Arial, sans-serif]Début[/font]
[font=Arial, sans-serif]1h après la prise, les premiers effets arrivent pour Escargot. Cela commence par une légère[/font] [font=Arial, sans-serif]euphorie, qui devient rapidement de plus en plus intense. La moindre phrase de Cochon lui semble irrésistiblement drôle, cela lui rappelle les effets du THC vaporisé.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]Après l'euphorie, c'est le moment ou Escargot commence à s’envoler. Il commence à voir[/font] [font=Arial, sans-serif]le sol se distordre, bouger, et même couler légèrement, mais uniquement quand il ne le fixe pas.[/font] [font=Arial, sans-serif]Le tapis[/font] [font=Arial, sans-serif]semble aussi s’étirer légèrement et onduler. [/font]
[font=Arial, sans-serif]Les minutes passent, et en regardant de plus près le linoléum, Escargot y voit des motifs indescriptibles qui se répètent, cette fois-ci directement dans son champ de vision. [/font][font=Arial, sans-serif]Il se rend compte que bien qu’attendant des hallucinations visuelles en ayant écouté et lu de nombreux trip reports, ce n’est pas possible de les imaginer sans les avoir vécu. Elles sont complexes et intenses et magnifiques.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Après avoir contemplé ces motifs, il s'aperçoit que le linoléum est en fait constitué de 3 couches superposées. Mais oui, elles lui apparaissent clairement, comme séparées volontairement dans un schéma explicatif en 3D, un peu[/font] [font=Arial, sans-serif]comme si le sol voulait lui montrer la vérité. Les couches sont chacune des nuages. Et en regardant à travers ces couches, il voit en dessous de celles-ci[/font] [font=Arial, sans-serif]des scènes, comme gravées dans une fresque ancienne (NB : le lino était de couleur jaune parchemin). Ces scènes[/font] [font=Arial, sans-serif]sont animées, comme si des êtres vivaient leur vie et que lui, Escargot les regardait d'en haut. A ce moment-là, il se sent comme un être supérieur contemplant la vie d’êtres n’ayant pas la possibilité de le voir ou de communiquer avec.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Mais il n'a pas le temps de s'attarder dessus que le tout continue de se transformer et d’onduler de plus en plus vite sous ses yeux. Les nuages se transforment en rivières, et les motifs des fresques changent : des têtes de statues incas apparaissent et disparaissent, comme happées par le sol en mouvement. « C’est impressionnant ici » souffle-t-il alors.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cochon[/font]
[font=Arial, sans-serif]Pendant ce temps, Cochon dessine. Mais pas d’une manière habituelle : en faisant simplement quelques traits au hasard, d'autres se rajoutent naturellement pour former des motifs abstraits. Il sort ensuite plein de crayons de couleurs et sélectionne des couleurs complémentaires pour dessiner. Il dessine beaucoup de visages et note les phrases d’Escargot de façon ordonnées et "jolies" sur la page.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cependant il reste poursuivi par l’odeur et le goût infâme des truffes. Que ce soit dans la mezzanine ou bien dans sa bouche, le goût et l’odeur des truffes ne part pas. Il tente de boire pour faire passer cela, sans réel succès.[/font]
[font=Arial, sans-serif][size=medium]Le pic du trip[/size][/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]Le trip atteint son plein et les couleurs du tapis sont maintenant[/font] [font=Arial, sans-serif]intenses et belles, bien plus que tout à l’heure. Les bleus ternes du tapis laissent place à des bleus dignes d'un ciel lors d'une grande journée ensoleillée, et les verts pâles à ceux d'une nature en pleine croissance.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot dit alors à Cochon[/font] [font=Arial, sans-serif]« On a jamais trop regardé notre main, pourquoi ? ». En effet,[/font] [font=Arial, sans-serif]sa main droite est pleine[/font] [font=Arial, sans-serif]de formes et de couleurs. Chaque rainure semble s’amplifier, se creuser, se distordre pour créer de nouvelles formes dans un[/font] [font=Arial, sans-serif]mouvement calme[/font] [font=Arial, sans-serif]et continu. Parmi les formes, il distingue notamment des triangles, lui donnant l’impression de voir partout sous toutes les formes et émotions (joie, colère...) le personnage de Bill Cipher*. Mais les couleurs se modifient aussi[/font] [font=Arial, sans-serif]: une sorte de voile coloré ondule sur sa main, composé de plusieurs couleurs : bleu, jaune, vert, rouge. En fait, comprend alors Escargot, les couleurs de ce voile sont les couleurs de toutes les couches de peau composant sa main. Et ce voile se superpose aux formes créées par les rainures pour créer un spectacle intense et magnifique.[/font]
[font=Arial, sans-serif]*NB : Bill Cipher est un personnage de la série Gravity Falls : un démon sous la forme d’un triangle jaune avec un seul œil, portant un nœud papillon et un chapeau haut de forme.[/font]
[font=Arial, sans-serif]En regardant de nouveau la tête Cochon, Escargot se rend compte que celui-ci est de plusieurs couleurs également. En fait on dirait que l’éclairage change : la peau de Cochon passe de vert à bleuté, puis orangée, rougeâtre et même rosée.[/font] [font=Arial, sans-serif]Les poils de la barbe de Cochon semblent également briller, avec des reflets[/font] [font=Arial, sans-serif]irisés de vert et de violet. Mais Escargot n’a pas le temps de s’y attarder qu’il découvre déjà d’autre chose : il est sur un bateau et est emporté par des vagues l’entraînant dans un courant de plus en plus rapide.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cochon[/font]
[font=Arial, sans-serif]De son côté, pas d’effets sont perceptibles pour Cochon (pas de déformations visuelles, uniquement une créativité exacerbée). Les truffes n’ont sûrement pas eu le temps d’êtres digérées par son estomac avant de ressortir. Cochon décide alors de reprendre de l’herbe au vapo. Il prend une hybride Sativa « Amnesia Haze » entre 0.2 et 0.4g à 190°C. Dès les premiers effets, les nausées s’estompent. Il rejoint Escargot sur le tapis et retrouve l’appétit et mange un maigre sandwich. [/font]
[font=Arial, sans-serif]En mangeant un sandwich à pleines dents en étant allongé sur un tapis, Il affirme à Escargot que les effets qu’il a (Cochon) sont beaucoup moins nobles que ceux d’Escargot. Il se sent un peu comme un cochon en train de manger sur le tapis à même le sol, à côté d’Escargot qui est comme un esprit philosophique à ses côtés[/font][font=Arial, sans-serif]. Il est dans le « bon » alors qu’Escargot est dans le « beau ».[/font]
"Je suis Dieu et tu es mon cochon de compagnie"
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]Au moment où il est rejoint par Cochon, les deux trips se mélangent. En effet, Cochon qui était auparavant plus en posture de trip-sitter et d’accompagnant le rejoint dans le trip, bien que le sien soit différent car un mélange de 2 substances.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot, posé sur son tapis à regarder les gens en-dessous des nuages, se sent comme un être divin et supérieur. Cette sensation est renforcée par la présence de Cochon qui en plus d’être vautré à se goinfrer sur le tapis, n’arrive pas à comprendre la portée philosophique de ses propos. Un peu comme si son esprit était limité par rapport à celui d’Escargot. [/font]
[font=Arial, sans-serif]Par exemple, à un moment Escargot[/font] [font=Arial, sans-serif]demande ce que ça fait d’être Dieu, et si Dieu voit les humains comme eux se voient, ou bien différemment car il doit avoir accès à plus de sensations et de dimensions que les humains. Cochon ne sait pas quoi répondre. Escargot se rend compte que c’est son cas actuellement, et donc fait de lui Dieu. Il dit à Cochon: « Nan mais ouais je suis quand même[/font] [font=Arial, sans-serif]Dieu en fait. Oui, c’est moi ! Et tu es mon animal de compagnie ». Les deux partent dans un éclat de rire face à cette pensée à la fois si saugrenue mais qui décrit si bien la situation telle qu’ils la vivent tous les deux.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot repart sur sa fixation du sol : celui-ci[/font] [font=Arial, sans-serif]est maintenant devenu animé. Il bouge lentement et les grains dessus s’écoulent comme du sable qui glisse lentement. Le sable est emporté par des rivières blanches qui coulent vers une destination inconnue.[/font]
[font=Arial, sans-serif]« Mais où vont-ils ? » se demande Escargot.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Une pensée lui vient : c’est un peu comme s’ils fuyaient vers une destination inatteignable, vers « la vérité ». Et[/font] [font=Arial, sans-serif]bien qu’Escargot en ait vu une partie, il ne pouvait pas voir la totalité : il n’avait soulevé qu’une portion du voile. Il ne pouvait donc pas suivre le sable.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Ces pensées l’emmenent à s’interroger si une vérité absolue existe, sur la quête de sens de chaque être et sur sa propre quête de sens . Est-ce la substance qui fait qu’il cherche du sens à son existence, ou bien était-ce une question existentielle qu’il avait déjà auparavant inconsciemment ? Après tous, les êtres humains ont besoin de sens, et même en sachant que sa propre vie n’a pas de sens et que c’est un biais de chercher du sens, il sent comme un manque, une volonté de comprendre le pourquoi. Mais il n’arrive pas à trouver de réponses.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Il prend alors conscience du fait que les effets sont moins forts, les vagues l’emportent moins loin qu’au début. Il ressent de la déception et de la frustration que ce soit « déjà » terminé, il voudrait aller « plus » loin. A ce moment-là il prend conscience que ce n’est pas le cas, ce n’est pas terminé du tout ! C’est lui qui a décidé que c’était terminé mais il y a encore tant à explorer et à profiter. Il a encore de belles hallucinations et de belles pensées. Il se rend compte que c’est sa cupidité qui fait qu’il ne profite pas du moment présent, en en voulant « toujours plus ». Et que c’est ce qui est dangereux dans les drogues, de vouloir toujours aller plus loin. Il comprend que c’est quelque chose qui l’a suivi toute sa vie dans pleins de domaines. Une pensée s’impose comme une évidence : en étant plus généreux avec les autres et lui-même, il serait plus heureux ! Il se fait alors cette promesse d’essayer de changer cela. (NB : c’est quelque chose qui aura profondément marqué Escargot bien après la fin de son trip).[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cochon[/font]
[font=Arial, sans-serif]De son côté Cochon continue de dessiner. Il se rend compte qu’au critérium, il est capable de faire des tous petits détails. Il se met à écrire le plus petit possible et ne se rend pas compte si ce qu’il écrit est réellement petit ou non (NB : ça l’est réellement).[/font]
[font=Arial, sans-serif]A ce moment-là il regarde Escargot qui a mis la main devant la moitié de son visage. Le visage d’Escargot lui semble alors complètement invraisemblable : ce n’est pas un visage d’humain. Il peut facilement deviner l’œil caché, mais... il n’est pas bien placé. Il est beaucoup trop loin du premier. Comme si le visage d’Escargot était une représentation invraisemblable d’un visage humain. Cette sensation lui reviendra plusieurs fois par la suite, quand par exemple il regarde le visage d’Escargot à l’envers et qu’il voit ses yeux dans le mauvais sens.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]Toujours dans ses pensées en quête de sens et de vérité, le fait d’être Dieu lui apparaît comme de plus en plus faux et logique en même temps. Il sait qu’il n’est pas Dieu car il n’est qu’Escargot, mais une part au fond de lui sait qu’il est Dieu et il l’a toujours su. Tout fait sens.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Il reprend conscience du tapis sur lequel ils sont tous les deux assis et se demande ce que fait ce tapis chez lui. Et comme il est Dieu, il a un fils, Jésus. Dans ses souvenirs celui-ci était carpentier, donc fabricant de tapis. C’était peut-être lui qui l’avait amené ici ? (NB : ce qui est faux mais tout à fait vrai à ce moment dans son esprit). Il sait que Cochon n’est pas Jésus mais se demande si quelque part ce ne serait pas quand même le cas. Il lui pose alors la question, ce qui fait beaucoup rire Cochon. Cochon le rejoint ensuite dans ses réflexions et Escargot a alors l’impression que Cochon s’élève, passant d’un statut limité à un statut plus évolué, capable de comprendre plus profondément ses pensées. « Le cochon s’élève » dit-il.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cochon[/font]
[font=Arial, sans-serif]Cochon suite à cette scène où il était Jésus aux yeux d’Escargot, imagine alors une série Star Wars mais avec du catholicisme. Il y a une scène dedans ou Dark Vador annonce à Jésus qu’il est son père et Jésus répond « Nooon, mais tu es Dieu ! ».[/font]
[font=Arial, sans-serif]Ses pensées s’enchaînent : tout d’abord il essaie d’imaginer une couleur qui n’existe pas. Puis il se demande si les animaux qui peuvent voir un spectre de lumière plus large peuvent voir de nouvelles couleurs, ou bien[/font] [font=Arial, sans-serif]des variations plus précises de nos couleurs. Le fait de ne pas pouvoir imaginer d’autres couleurs paraît invraisemblable. Il lui faut alors accepter que l’expérience humaine est limitée.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]A un moment, le soleil fait son apparition, inondant la mezzanine d’une lumière douce et chaude. Un rayon touche la main d’Escargot et les couleurs déjà vives de sa main deviennent éclatantes. Le spectacle est encore plus beau qu’auparavant.[/font]
Fin de trip
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot se sent bien. Malgré les nausées toujours présentes, il a l’impression d’avoir pris « de la sérotonine en barre ». Il voit toujours des couleurs et des triangles avec un œil partout. Mais petit à petit les vagues se font moins fortes et les effets s’estompent. En premier les effets de compréhension de l’univers, puis petits à petits les effets visuels : le lino 3D redevient 2D, les ondulations ralentissent jusqu’à se figer, et les couleurs si intenses perdent en saturation.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Escargot[/font] & Cochon
[font=Arial, sans-serif]Nous[/font] [font=Arial, sans-serif]finiss[/font][font=Arial, sans-serif]ons t[/font][font=Arial, sans-serif]ranquillement le trip en décrivant et en dessinant ce qu’[/font][font=Arial, sans-serif]on[/font] [font=Arial, sans-serif]voit dans les nœuds du bois des poutres au-dessus [/font][font=Arial, sans-serif]de nous[/font][font=Arial, sans-serif]. [/font][font=Arial, sans-serif]On[/font] [font=Arial, sans-serif]conclut leur voyage[/font] [font=Arial, sans-serif]avec l’idée que le tapis est un safe space important dans tout trip. [/font][font=Arial, sans-serif]On[/font][font=Arial, sans-serif] essaie aussi de décrire l’intensité du trip qu’[/font][font=Arial, sans-serif]on a vécu[/font][font=Arial, sans-serif]. Pour Escargot, des vagues très fortes au début avec peu de creux et ensuite plus loin dans le trip[/font] [font=Arial, sans-serif]plus de creux et des pics plus espacés.[/font]
[font=Arial, sans-serif]Une fois redescendus, on était contents d’avoir bien trippé, mais aussi content de remettre les pieds sur terre. Escargot a nettoyé de fond en comble l’endroit où on ils avaient trippés : après avoir mangé sur un tapis, nettoyer du vomi et fusionner avec le sol (pas très propre), il avait besoin de se sentir propre. Aspirateur, éponge et douche, puis p[/font][font=Arial, sans-serif]our finir la soirée après cette journée intense, [/font][font=Arial, sans-serif]on[/font] [font=Arial, sans-serif]commande[/font] [font=Arial, sans-serif]à manger (un vrai festin de burgers) mais [/font][font=Arial, sans-serif]on ne[/font][font=Arial, sans-serif] mang[/font][font=Arial, sans-serif]e[/font] [font=Arial, sans-serif]pas beaucoup, se sentant toujours barbouillés[/font] [font=Arial, sans-serif](malgré le fait que ce soit la journée où ils ont le moins mangés de leur vie). [/font]
[font=Arial, sans-serif]Voilà pour ce trip, merci d’avoir lu et trip safe ![/font]
