aShtk
Neurotransmetteur
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Hello tout le monde,
Comme je l'avais dit dans le topic où je demandais des conseils pour ma première prise de LSD, je vais m'efforcer de faire un trip report.
Je dis bien m'efforcer, car c'est difficile d'exprimer tout ce que j'ai ressenti, et je ne sais pas encore ce que je peux tirer de cette première expérience tant une certaine confusion régnait tout du long.
Contexte
Tout commence par un apéro chez moi, dans mon studio, avec 2 amis très proches, dont ma meilleure amie, qui a apporté quelques bières. J'en bois une, je ne sais pas encore si je vais prendre du LSD ce soir là, mais l'idée me trotte vraiment fortement en tête, donc je décide de ne boire qu'une seule bière car j'avais lu que l'alcool pouvait diminuer l'effet.
Les buvards que j'ai sont réputés bons, mais pas fortement dosés (entre 100 et 150 ug, plus proche des 100).
Mon pote quant à lui ramène de la beuh, et je ne résiste pas à fumer un peu.
Avec du recul, je pense que j'aurais dû éviter car la beuh me rend vraiment confus et perturbe beaucoup mon raisonnement, de manière générale. On fumera en tout et pour tout 2 joints assez petits, aux alentours de 22/23H.
Prise
Vers minuit je me décide à prendre mon premier buvard, et mon pote doit s'en aller nous le raccompagnons au métro, et j'en profite pour acheter des cigarettes.
J'avais gardé le buvard sous la langue, je comptais l'avaler après 20 minutes mais au bout d'un moment je ne le trouve plus dans ma bouche, c'est tellement petit que j'ai dû l'avaler, ou alors le recracher sans m'en rendre compte pensais-je.
Mais ayant un doute, me disant que je l'avais peut-être recraché, et sachant qu'ils ne sont pas non plus fortement dosés, je décide d'en reprendre un autre en rentrant, soit 30 minutes après le premier. Erreur classique de débutant, j'avais fait la même chose pour ma première fois de MD.
Il est alors 00:30, et j'attends calmement avec ma meilleure amie dans l'appart.
Premiers effets
La première chose que je remarque, c'est que je suis confus. Je dois ramener une bière à mon amie dans le frigo, mais j'oublie la bière dans la cuisine. Je sens que je raisonne pas de manière très efficace, mais c'est très léger.
Puis, le premier effet visuel arrive peu après : mon écran d'ordinateur ne m'a jamais paru aussi plat, je commence à rigoler légèrement.
A partir de là, les effets vont venir progressivement.
Je répète "Oula je sens que quelque chose se passe, je crois que ça fait effet".
La lumière commence à devenir plus vive et m'éblouit légèrement, je baisse donc la lumière.
Puis, les choses commencent à s'animer progressivement, j'ai quelques bouffées de chaleur. Mon rythme cardiaque augmente légèrement.
Je regarde ma main, et elle vieillit, rajeunit, les poils poussent, s'éteignent, repoussent, je suis vraiment étonné. Mon lit est animé, la couette fait des vagues en permanence.
Toute la pièce commence à devenir plus claire, plus juste. C'est de pire en pire (ou mieux en mieux : )), et la montée est de plus en plus forte.
Je comprends que je vais commencer à perdre le contrôle et que c'est beaucoup plus fort que ce que je croyais.
Je dis à mon amie qu'elle va devoir rester avec moi ce soir, que je suis pas sûr de pouvoir gérer ça seul.
Atteinte du plateau
La pièce respire entièrement, je vois le bois de mes meubles, de la fenêtre, respirer, vieillir et rajeunir aussi, tout simplement vivre.
Toute la pièce devient vivante. Je suis obligé de m'allonger, c'est très fort physiquement.
On met une musique très calme, et là, en gros, dans ma tête, c'est parti pour le décollage, en route.
Allongé, dans la pièce, je vais voir des milliers de décors différents évoluer. Je vais devoir rester immobile, les yeux grands ouverts, et je vais me croire un peu n'importe où, dans des pièces étranges, dans d'autres lieux, la musique est vraiment en osmose avec le reste.
Par moment, j'imagine même des sortes de muses / fantômes me caresser le visage, m'invitant au voyage.
Je ne cherche pas encore à analyser, je cherche à canalyser le tout. Je vois toute sorte d'image, certaines ne sont pas forcément très belles, donc je me concentre pour que tout reste le plus agréable possible.
Je vais avoir pendant cette montée, et même un peu après, la peur du bad trip. A force d'avoir lu d'innombrables histoires de bad trip traumatisants, je vais avoir peur que ça m'arrive, ce qui va je pense, m'empêcher d'aller au bout de mes raisonnements, et au bout des choses. Je m'efforce donc à penser à des choses, des décors agréables, à influer dans ce sens, plutôt que me laisser totalement aller.
Je ferme les yeux pour avoir un peu de répit, mais je réalise que fermer les yeux n'a plus aucune importance : j'y vois encore plus clair les yeux fermés, le trip est même encore plus fort, mon cerveau me balance des milliers d'images qui défilent en permanence, ne s'arrêtent jamais. Il n'y a pas de répit pendant un trip.
Je ne sais pas où je vais, mais je suis en plein voyage, à la découverte de nouvelles sensations, de nouvelles images. A ce sujet, quand je vais regarder le clip de Lucy in the Sky with Diamonds, je vais lui dire "Le clip c'est exactement ce que je ressens là, toutes ces images colorées qui partent dans tous les sens".
Je vais rester allongé je dirais 1H à 2H, lles yeux tantôt fermés tantôt ouverts, jusqu'à ce que la montée se stabilise.
Puis je me décide à me lever et je vais commencer par aller jouer du piano. Et, ô merveille, le piano est somptueux, je n'ai jamais rien vu d'aussi beau : les touches sont parfois molles, comme du coton, elles grossissent, rapetissent, produisent des sons sublimes. Je me surprends à pouvoir jouer sans trop de problèmes ! Je peux même rester scotché quelques minutes sur 3 notes en faisant varier le rythme etc.
J'essaye de comprendre ce qui se passe exactement dans ma tête. J'en arrive à la conclusion qu'à ce moment là, je ne peux rien dissocier. Les sons, les couleurs, le toucher, mais aussi mon corps forment un tout parfaitement cohérent, et je ne peux plus distinguer la conséquence de la cause.
Tout raisonnement habituel est pour moi logiquement déconstruit, et un évènement n'est qu'une sorte de boucle, et non pas une ligne droite (c'est difficile à expliquer là comme ça). La conclusion d'une idée ramène de toutes façons à son commencement.
La notion du temps est étrange : je peux deviner quelle heure il est à peu près, mais la notion de passé et de futur sont très lointaines et plutôt inutiles à ce moment là, puisque tout est en permanence un état complet et cohérent, qui évolue ensemble.
Je regarde ma montre, les aiguilles font n'importe quoi, ce qui confirme mon raisonnement (?).
L'écran d'ordinateur, en plus d'être incroyablement plat, est magnifique. Les fenêtres flottent doucement, les couleurs sont sublimissimes, tout bouge. Pareil pour mon écran de téléphone, les icônes tournoient, la police est magnifique, et je m'amuse à cacher l'heure en me disant que ça aura peut-être une influence sur mon trip.
Je vais tripper longtemps comme ça sur l'ordi, la piano, mon téléphone, puis mon amie se réveille et je vais essayer de lui expliquer ce que je ressens.
A ce moment là je me sens parfaitement bien, en totale harmonie avec moi-même. Je comprends ce qu'est la synesthésie, je comprends que la vérité n'est pas forcément où on pourrait la chercher en temps normal, mais par contre je suis incapable d'aller plus loin dans mon raisonnement.
J'ai peut-être peur aussi de vouloir trop réfléchir au pourquoi du comment, et je n'y pense pas non plus, la beuh a aussi peut-être joué et freiné mes capacités intellectuelles à ce moment, je resterai donc frustré à ce niveau là.
Je vais avoir d'autres hallucinations visuelles très belles (mais la pièce qui respire entièrement, où toute chose prend à nouveau vie, c'est incroyable). Rien qu'en ouvrant un livre je vois les lignes se déplacer entre elles et jouer avec moi, comme si elles cherchaient à me faire un tour, et j'en rie beaucoup.
A un moment, une trace noire sur mon mur blanc (indélébile d'ailleurs) se transforme en une sorte de muse étrange, puis en bout de bois qui prend vie avec des petites feuilles qui poussent dessus, puis des insectes, c'est étonnant, et beau, très beau !
Je sens la descente arriver de manière ultra progressive, vers 6/7H du matin. Je vais donc écouter de la musique et laisser les images défiler dans ma tête.
Malgré tout, ce défilement d'images (comme celui de la montée) ne va pas vraiment m'apporter quoi que ce soit, mais ça m'aura montré la puissance de cette drogue.
La descente
A mon grand regret, l'histoire ne va pas se terminer comme je l'aurais voulu.
A 14H je n'ai toujours pas pu fermer l'oeil, et les hallucinations visuelles de base perdurent (ma main servira d'ailleurs de référence : tant que je ne la vois pas totalement normale, je suis pas redescendu) et je ne peux pas dormir, car mon cerveau est trop actif et n'arrête pas de voyager entre plein d'images, mais c'est loin d'être un état de sommeil.
A 16H, soit 15H après la montée, c'est toujours pareil, pas vraiment d'amélioration.
A 18H c'est encore pareil, et je commence à vraiment paniquer : "Vais-je rester dans cet état d'entre deux ? Pas vraiment défoncé, mais pas vraiment claire, avec ces hallus".
Je ne me souvenais pas avoir lu que ça pouvait se passer comme ça, aussi longtemps. J'avais bien lu 12H max.
Je poste sur ce forum, on me rassure un peu, mais l'état d'angoisse commence à pointer le bout de son nez, quand, à 20H, la situation n'a pas changé. Je comprends que ce n'est plus vraiment l'acide mais la fatigue intense de mon corps qui me fait voir ces choses là.
Quand à 21H30 c'est toujours pareil, je panique, je sens la crise d'angoisse bêtement arriver et je me décide à appeler SOS Médecin. La standardiste est super sympa (tant mieux), d'ailleurs petit extrait du dialogue :
- "Bon bah comme ça vous en reprendrez plus hein ?? : )"
- "Ho bah vous savez, en dehors de la descente c'était pas si mal, loin de là !Mais j'y réfléchirai à 2 fois".
Le médecin a été aussi très cool, m'a filé 1 comprimé et demi de Lexomil (c'est beaucoup) et je ne me suis même pas senti dormir.
Je me réveille à 8H du matin, content de l'efficacité du benzo, et me rendors jusqu'à 17H.
La descente a un peu gâché l'expérience, dans le sens où je me disais "Ok je n'en reprendrai plus c'est sûr".
Là avec du recul, je sais que je vais retenter l'expérience, car j'ai besoin d'aller au-delà de ce que j'ai vu. Je pense pouvoir atteindre un état d'osmose, de compréhension et de questionnement plus intense, ou aussi, dans un tout autre registre, tripper de manière beaucoup plus fun, notamment avec des amis à la campagne, ou quelque chose du genre. Ce qui est sûr, c'est que je serai beaucoup plus mobile la prochaine fois.
Je tenterai aussi le candyflipping, connaissant très bien la md j'ai eu un aperçu du potentiel du truc (plus adapté aux soirées entre potes / festochs que le trip acide seul je pense).
Comme je l'avais dit dans le topic où je demandais des conseils pour ma première prise de LSD, je vais m'efforcer de faire un trip report.
Je dis bien m'efforcer, car c'est difficile d'exprimer tout ce que j'ai ressenti, et je ne sais pas encore ce que je peux tirer de cette première expérience tant une certaine confusion régnait tout du long.
Contexte
Tout commence par un apéro chez moi, dans mon studio, avec 2 amis très proches, dont ma meilleure amie, qui a apporté quelques bières. J'en bois une, je ne sais pas encore si je vais prendre du LSD ce soir là, mais l'idée me trotte vraiment fortement en tête, donc je décide de ne boire qu'une seule bière car j'avais lu que l'alcool pouvait diminuer l'effet.
Les buvards que j'ai sont réputés bons, mais pas fortement dosés (entre 100 et 150 ug, plus proche des 100).
Mon pote quant à lui ramène de la beuh, et je ne résiste pas à fumer un peu.
Avec du recul, je pense que j'aurais dû éviter car la beuh me rend vraiment confus et perturbe beaucoup mon raisonnement, de manière générale. On fumera en tout et pour tout 2 joints assez petits, aux alentours de 22/23H.
Prise
Vers minuit je me décide à prendre mon premier buvard, et mon pote doit s'en aller nous le raccompagnons au métro, et j'en profite pour acheter des cigarettes.
J'avais gardé le buvard sous la langue, je comptais l'avaler après 20 minutes mais au bout d'un moment je ne le trouve plus dans ma bouche, c'est tellement petit que j'ai dû l'avaler, ou alors le recracher sans m'en rendre compte pensais-je.
Mais ayant un doute, me disant que je l'avais peut-être recraché, et sachant qu'ils ne sont pas non plus fortement dosés, je décide d'en reprendre un autre en rentrant, soit 30 minutes après le premier. Erreur classique de débutant, j'avais fait la même chose pour ma première fois de MD.
Il est alors 00:30, et j'attends calmement avec ma meilleure amie dans l'appart.
Premiers effets
La première chose que je remarque, c'est que je suis confus. Je dois ramener une bière à mon amie dans le frigo, mais j'oublie la bière dans la cuisine. Je sens que je raisonne pas de manière très efficace, mais c'est très léger.
Puis, le premier effet visuel arrive peu après : mon écran d'ordinateur ne m'a jamais paru aussi plat, je commence à rigoler légèrement.
A partir de là, les effets vont venir progressivement.
Je répète "Oula je sens que quelque chose se passe, je crois que ça fait effet".
La lumière commence à devenir plus vive et m'éblouit légèrement, je baisse donc la lumière.
Puis, les choses commencent à s'animer progressivement, j'ai quelques bouffées de chaleur. Mon rythme cardiaque augmente légèrement.
Je regarde ma main, et elle vieillit, rajeunit, les poils poussent, s'éteignent, repoussent, je suis vraiment étonné. Mon lit est animé, la couette fait des vagues en permanence.
Toute la pièce commence à devenir plus claire, plus juste. C'est de pire en pire (ou mieux en mieux : )), et la montée est de plus en plus forte.
Je comprends que je vais commencer à perdre le contrôle et que c'est beaucoup plus fort que ce que je croyais.
Je dis à mon amie qu'elle va devoir rester avec moi ce soir, que je suis pas sûr de pouvoir gérer ça seul.
Atteinte du plateau
La pièce respire entièrement, je vois le bois de mes meubles, de la fenêtre, respirer, vieillir et rajeunir aussi, tout simplement vivre.
Toute la pièce devient vivante. Je suis obligé de m'allonger, c'est très fort physiquement.
On met une musique très calme, et là, en gros, dans ma tête, c'est parti pour le décollage, en route.
Allongé, dans la pièce, je vais voir des milliers de décors différents évoluer. Je vais devoir rester immobile, les yeux grands ouverts, et je vais me croire un peu n'importe où, dans des pièces étranges, dans d'autres lieux, la musique est vraiment en osmose avec le reste.
Par moment, j'imagine même des sortes de muses / fantômes me caresser le visage, m'invitant au voyage.
Je ne cherche pas encore à analyser, je cherche à canalyser le tout. Je vois toute sorte d'image, certaines ne sont pas forcément très belles, donc je me concentre pour que tout reste le plus agréable possible.
Je vais avoir pendant cette montée, et même un peu après, la peur du bad trip. A force d'avoir lu d'innombrables histoires de bad trip traumatisants, je vais avoir peur que ça m'arrive, ce qui va je pense, m'empêcher d'aller au bout de mes raisonnements, et au bout des choses. Je m'efforce donc à penser à des choses, des décors agréables, à influer dans ce sens, plutôt que me laisser totalement aller.
Je ferme les yeux pour avoir un peu de répit, mais je réalise que fermer les yeux n'a plus aucune importance : j'y vois encore plus clair les yeux fermés, le trip est même encore plus fort, mon cerveau me balance des milliers d'images qui défilent en permanence, ne s'arrêtent jamais. Il n'y a pas de répit pendant un trip.
Je ne sais pas où je vais, mais je suis en plein voyage, à la découverte de nouvelles sensations, de nouvelles images. A ce sujet, quand je vais regarder le clip de Lucy in the Sky with Diamonds, je vais lui dire "Le clip c'est exactement ce que je ressens là, toutes ces images colorées qui partent dans tous les sens".
Je vais rester allongé je dirais 1H à 2H, lles yeux tantôt fermés tantôt ouverts, jusqu'à ce que la montée se stabilise.
Puis je me décide à me lever et je vais commencer par aller jouer du piano. Et, ô merveille, le piano est somptueux, je n'ai jamais rien vu d'aussi beau : les touches sont parfois molles, comme du coton, elles grossissent, rapetissent, produisent des sons sublimes. Je me surprends à pouvoir jouer sans trop de problèmes ! Je peux même rester scotché quelques minutes sur 3 notes en faisant varier le rythme etc.
J'essaye de comprendre ce qui se passe exactement dans ma tête. J'en arrive à la conclusion qu'à ce moment là, je ne peux rien dissocier. Les sons, les couleurs, le toucher, mais aussi mon corps forment un tout parfaitement cohérent, et je ne peux plus distinguer la conséquence de la cause.
Tout raisonnement habituel est pour moi logiquement déconstruit, et un évènement n'est qu'une sorte de boucle, et non pas une ligne droite (c'est difficile à expliquer là comme ça). La conclusion d'une idée ramène de toutes façons à son commencement.
La notion du temps est étrange : je peux deviner quelle heure il est à peu près, mais la notion de passé et de futur sont très lointaines et plutôt inutiles à ce moment là, puisque tout est en permanence un état complet et cohérent, qui évolue ensemble.
Je regarde ma montre, les aiguilles font n'importe quoi, ce qui confirme mon raisonnement (?).
L'écran d'ordinateur, en plus d'être incroyablement plat, est magnifique. Les fenêtres flottent doucement, les couleurs sont sublimissimes, tout bouge. Pareil pour mon écran de téléphone, les icônes tournoient, la police est magnifique, et je m'amuse à cacher l'heure en me disant que ça aura peut-être une influence sur mon trip.
Je vais tripper longtemps comme ça sur l'ordi, la piano, mon téléphone, puis mon amie se réveille et je vais essayer de lui expliquer ce que je ressens.
A ce moment là je me sens parfaitement bien, en totale harmonie avec moi-même. Je comprends ce qu'est la synesthésie, je comprends que la vérité n'est pas forcément où on pourrait la chercher en temps normal, mais par contre je suis incapable d'aller plus loin dans mon raisonnement.
J'ai peut-être peur aussi de vouloir trop réfléchir au pourquoi du comment, et je n'y pense pas non plus, la beuh a aussi peut-être joué et freiné mes capacités intellectuelles à ce moment, je resterai donc frustré à ce niveau là.
Je vais avoir d'autres hallucinations visuelles très belles (mais la pièce qui respire entièrement, où toute chose prend à nouveau vie, c'est incroyable). Rien qu'en ouvrant un livre je vois les lignes se déplacer entre elles et jouer avec moi, comme si elles cherchaient à me faire un tour, et j'en rie beaucoup.
A un moment, une trace noire sur mon mur blanc (indélébile d'ailleurs) se transforme en une sorte de muse étrange, puis en bout de bois qui prend vie avec des petites feuilles qui poussent dessus, puis des insectes, c'est étonnant, et beau, très beau !
Je sens la descente arriver de manière ultra progressive, vers 6/7H du matin. Je vais donc écouter de la musique et laisser les images défiler dans ma tête.
Malgré tout, ce défilement d'images (comme celui de la montée) ne va pas vraiment m'apporter quoi que ce soit, mais ça m'aura montré la puissance de cette drogue.
La descente
A mon grand regret, l'histoire ne va pas se terminer comme je l'aurais voulu.
A 14H je n'ai toujours pas pu fermer l'oeil, et les hallucinations visuelles de base perdurent (ma main servira d'ailleurs de référence : tant que je ne la vois pas totalement normale, je suis pas redescendu) et je ne peux pas dormir, car mon cerveau est trop actif et n'arrête pas de voyager entre plein d'images, mais c'est loin d'être un état de sommeil.
A 16H, soit 15H après la montée, c'est toujours pareil, pas vraiment d'amélioration.
A 18H c'est encore pareil, et je commence à vraiment paniquer : "Vais-je rester dans cet état d'entre deux ? Pas vraiment défoncé, mais pas vraiment claire, avec ces hallus".
Je ne me souvenais pas avoir lu que ça pouvait se passer comme ça, aussi longtemps. J'avais bien lu 12H max.
Je poste sur ce forum, on me rassure un peu, mais l'état d'angoisse commence à pointer le bout de son nez, quand, à 20H, la situation n'a pas changé. Je comprends que ce n'est plus vraiment l'acide mais la fatigue intense de mon corps qui me fait voir ces choses là.
Quand à 21H30 c'est toujours pareil, je panique, je sens la crise d'angoisse bêtement arriver et je me décide à appeler SOS Médecin. La standardiste est super sympa (tant mieux), d'ailleurs petit extrait du dialogue :
- "Bon bah comme ça vous en reprendrez plus hein ?? : )"
- "Ho bah vous savez, en dehors de la descente c'était pas si mal, loin de là !Mais j'y réfléchirai à 2 fois".
Le médecin a été aussi très cool, m'a filé 1 comprimé et demi de Lexomil (c'est beaucoup) et je ne me suis même pas senti dormir.
Je me réveille à 8H du matin, content de l'efficacité du benzo, et me rendors jusqu'à 17H.
La descente a un peu gâché l'expérience, dans le sens où je me disais "Ok je n'en reprendrai plus c'est sûr".
Là avec du recul, je sais que je vais retenter l'expérience, car j'ai besoin d'aller au-delà de ce que j'ai vu. Je pense pouvoir atteindre un état d'osmose, de compréhension et de questionnement plus intense, ou aussi, dans un tout autre registre, tripper de manière beaucoup plus fun, notamment avec des amis à la campagne, ou quelque chose du genre. Ce qui est sûr, c'est que je serai beaucoup plus mobile la prochaine fois.
Je tenterai aussi le candyflipping, connaissant très bien la md j'ai eu un aperçu du potentiel du truc (plus adapté aux soirées entre potes / festochs que le trip acide seul je pense).