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TR: Premier trip champis en solo

M@Sca

Glandeuse pinéale
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21 Oct 2008
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Salut chers psychonaut.

Suite à mes questions pour un trip en solo voici le TR qui découle de ce trip. Bonne lecture :wink:

Contexte du moment :

L’an dernier j’ai passé des concours pour entrer en école de kiné après 1 an de prépa. Y’a un concours auquel je me suis classé 241ieme sur 3000, un seul, et c’est pas du tout dit que je sois pris…c’est un peu tendu.
Donc j’me suis réinscrit en prépa et j’vais postuler pour passer par la Belgique.
Enfin voilà période d’incertitude. Je ne sais même pas où je vais dans 3 semaines.
La prépa correspond à sacrifier un an de sa vie, et partir en Belgique me ferait me couper de mes potes, copine etc… pendant 4 ans.


Préparatif :

Ca fait un petit moment que je « prépare » ce trip. Playlist, petits trucs à tester, choix du moment etc.
Cette semaine mon père est en vacances, ma chérie également. Je peux donc me retrouver seul chez mon père sans contrarier ma chérie. La maison est plutôt bien grande, un petit jardin, une grande pièce centrale qui s’ouvre un peu en mezzanine avec des enceintes et un pré-ampli qui te donne un son d’une qualité de ouf…Un endroit bien sympa pour un trip.

J’arrive chez mon père, je prépare un peu le terrain : j’ouvre l’eau pour pouvoir se prendre une bonne douche, j’sors du frigo et des placards les petits trucs à goûter (coca bien pétillant, jus d’orange bien frais, chocolat au lait fondant lindt, une poire, des chocapics…).
J’sors la gratte, les pillons, une quinzaines de bougies.

21h-21h10 : Ne retrouvant pas de balance, j’prends environ la moitié du paquet de 5gr de mexicain (un peu plus de la moitié^^). J’balance la musique, tout en mâchant ces choses sèches et peu ragoûtantes pendant 15minutes (un peu de mal à avaler la mixture en bouche à la fin). Je me prends un jus d’orange pour passer le goût.

En attendant la montée, je dispose les bougies, je crée une petite ambiance tamisée dans la pièce principale de la maison.
Je dispose des feuilles blanches avec des crayons près du grand canapé, des magazines de photos (le chasseurs d’images…y’a des images tellement belles dans ces magazines…dire que j’les ai même pas regardées). J’éteins les lumières et vais m’installer dans le canapé.
J’passe un dernier appel à ma chérie.


Le trip :

La montée est plutôt lente, à 21h40 je commence tout juste à me sentir me ramolir. C’est tout doux là…habituellement ça monte un peu plus vite non ??? En plus j’ai vachement mâché !!! J’ai peut être vu un peu léger avec un demi paquet de mexicain (mon dernier trip c’était 0,6 gr d’hawaïen dont 0,3 baignaient dans dans du citron).
Enfin bon, j’ferme un peu les yeux…C’est bizarre, je ne ressent pas la musique raisonner en moi, elle raisonne autour de moi, contre ma peau. Spécial. Habituellement je ressens la musique au plus profond de moi qui me fait vibrer, et cette nouvelle sensation est moins forte, mais jamais encore ressentie de cette façon.

Je r’ouvre les yeux. Les flammes des bougies danses au rythme de « Mescaline » de 1200 microgrammes. Les loupiotes des différents appareils électroniques me paraissent être des yeux qui me regardent. Ils ne sont pas pour autant agressifs, ils sont passifs.
La playlist continue son chemin dans de la musique trance. La pensée commence à devenir de plus en plus fluide, de plus en plus prédominante sur le reste. Je ne ressens pas vraiment la musique, mais pour autant elle m’aide à trouver les vibrations en moi.
Je commence à me dire que ce trip va me permettre de me découvrir, de me comprendre. Seul face à moi-même. Je cherche à comprendre, savoir, à connaître.

C’est bon je suis dans un bon état d’esprit, j’vais pouvoir lancer le trip là !!!
J’vais chercher un joint (matos de ‘Dam), le plus fort : + purple haze que de tabac le tout sou poudré de hash népalais. Je change la musique. La trance ne me parle pas trop là, envie d’un petit son posé de Danakil.

J’allume la lumière d’extérieur aux teintes jaunes et je m’assieds à coté d’un rosier. Je me pose et allume le joint…raaaahhhh quelle odeur !!! La purple avec son gout se rapprochant un peu du lilas…puis le népalais plus puissant qui vient s’y mélanger. Je ne suis pas un gros fumeur, la fumée m’étouffe un peu quand je fume une grosse partie d’un joint, mais là la fumée passe toute seule, elle est douce. Elle embomme ma partie interne de ma trachée. Je sens le joint pétiller au bout de mes lèvres.
Les roses sont magnifiques. Elles scintillent. La teinte jaune donnée par la lumière leur donne un mouvement de respiration. Je peux voir la rosée (oui il avait plut en journée) se déplacer lentement le long des pétales. L’arbre en face n’est pas bien vieux, mais tout de même déjà imposant à sa manière. Je jardin parait mystérieux dans la pénombre.

Je pose le joint (qui n’est qu’à moitié consommé) pour aller aux toilettes. A ce moment la musique est du Bob Marley. Quand je vais pour retourner dehors fumer la fin du joint, je ne peux résister au charme du grand salon aux lumières tamisées, aux bougies dansantes sur un air enjouée de 3 Little birds.
Je m’allonge et me laisse aller. Je pense, je ne peux m’arrêter de penser, mais je laisse totalement mon corps libre de ses mouvements. Les yeux fermés, pleins de lumières diffractées apparaissent. Mes mains redécouvrent mon visage. Puis elles dansent devant mes yeux. Les yeux fermés je peux voir leur danse à travers des ombres qui change dans un mouvement continuel de teinte. L’impression que des tiges végétales poussent dans le prolongement des doigts. La danse est gracieuse.
J’ouvre les yeux. En fait mes mains sont beaucoup plus petites que ce que je voyais !!! Je reviens sur mon idée de départ, essayer de me connaître, de me comprendre. Je commence à avoir la sensation d’être un peu avide, pressé. Il faut que je laisse les choses venir…il ne faut pas forcer !!!
Tout en me questionnant sur ce que je cherche, d’où je viens, mes mains recouvrent mon visage, les yeux ouverts et exercent de petites pressions sont front et mes joues. Je sens une force à travers elles, un mouvement réparateur, même si le fait qu’elles recouvrent mon visage me fasse peur qu’elle m’étouffe au début. Leurs ondulations sont bénéfiques.
Puis tout en creusant au fond de moi, l’index de ma main droite vient tirer la joue. Tout en cherchant à me connaître, mon corps me suis et m’ausculte. Le doigt qui tient ma joue me parait ne pas m’appartenir. Je ne sais pas d’où il vient, mais il m’aide à voir. Mes questionnements se dissipent peu à peu…même s’ils restent toujours présents, ils sont plus en retrait. REGARDE !!! Ne soit pas trop pressé, laisse toi aller.
La musique s’arrête. Je n’avais trop conscience de ce qu’elle était, mais elle était là. Le fait qu’elle s’arrête, me fait un petit vide au début, mais vite je vois qu’elle n’est pas primordiale, mon esprit est assez fort pour qu’il oriente le trip seul.

Je ressort dehors finir mon joint. Aaaaaaaahhhhh il est toujours aussi bon. Je regarde de nouveau les roses, toujours aussi belles. Leur respiration est gracieuse. L’arbre un peu plus loin mais à la lumière se colore. En vert, gris, jaune, marron. Un petit vent se lève et fait bouger son feuillage tombant.
Il est impressionnant. Limite flippant, presque agressif. Mais quand je reviens à regarder son tronc je le comprend. Son tronc est blessé de dizaines et de dizaines de cicatrices. Il cherche à m’effrayer pour ne pas que je ne lui porte préjudice. J’assimile son comportement à celui d’un homme assez jeune à qui il est arrivé plein de merde…il se crée des barrières pour se protéger des autres. Il se repli. On est tous un peu comme ça au fond, mais à des niveaux plus ou moins poussé.
En fond sonore j’entends les voitures au loin. L’autoroute est assez loin pourtant. J’entends les choses avec une précision chirurgicale. En fermant les yeux j’arrive presque à voir le véhicule et où il se situe. J’arrive discerner les différents sons qui formait un grondement auparavant. Mon ouïe est parfaite.
A la fin de mon joint, je me décide à me lever pour caresser le tronc de l’arbre. Je vais le réconforter. Son branchage parait tout de suite moins agressif. Je décide de m’aventurer dans mon jardin. Il est sombre et parait un peu hostile. Aller j’me lance !!!
J’passe à coté du petit bassin et ayant envie de pisser, je ne me gène pas pour le faire dedans. Le son de l’eau qui ruisselle est cristallin. Le jet est coloré (putain j’parle de ma pisse quoi^^), et magnifique. Il n’est pas simplement un jet, c’est un jet principal au centre qui se décompose en quelques petits autres en périphérie. On peut dire que ça se rapprochait d’une fontaine auprès de laquelle il n’y a aucun bruit, que l’on peut contempler et où on peut se ressourcer.

Puis je m’aventure vers le fond du jardin. Je me retrouve nez à nez avec un autre arbre. Je peux voir à sa surface toutes les teintes de marron, celui tend vers le jaune jusqu’au plus foncé. Plus je m’attarde sur lui, plus il parait mal en point. Son écorce est de plus en plus claire…comme s’il n’avait pas sa couche protectrice. Son écorce, en plus part en copeaux. Je le touche. Il est fragile. J’irais presque à lui faire un câlin pour le réconforter. Mais non, je pause mes mains sur son écorce fébrile et lui envoie une énergie qui vient au fond de moi. Mes mains ondulent, fusionnent presque avec lui. Il va un peu mieux, mais je ne peux faire plus pour lui. Je continue mon avancée (1 mètre =).

J’arrive face à un arbre épineux, très hostile. « T’en fais pas mec j’te veux pas de mal, je ne fais juste que passer ». Waou…ma voix, elle est si différente de ma voix intérieure !!! À partir de ce moment je m’amuse à penser à haute voix pour entendre ma nouvelle voix.
Après l’arbre épineux, le coin du jardin est très sombre, très étroit, il semble y avoir plein de petites bêbêtes. J’me lance j’y vais, si je veux me connaître il faut que j’explore aussi les zones les moins accueillante de moi –même.
Les branchages sont bas. Je me cambre pour rentrer dans le coin. J’essaye d’observer autour de moi, mais la lumière atteint très cet endroit, je ne vois pas grand-chose. Je m’y attarde un peu quant même, mais pas trop.

Je retourne vers la maison mais en longeant l’autre coté du jardin. Il est plus sombre. Une rose rouge ressort seule du décor. On dirait presque un visu à la sin city tellement le contraste entre le fond obscure et le rouge de cette rose est important !!! Ses pétales semblent danser. Je reste un petit temps à la contempler puis rentre dans la maison…j’commence à avoir faim. Il est bien 23h passé et je n’ai pas mangé depuis… hmmm… 13h.

Je repasse par le grand salon. Il est majestueux. Je m’arrête face au grand miroir. Je m’approche du miroir (le miroir c’est un grand classique sous champis^^).
Avec les cheveux détachés (j’ai les cheveux ondulés qui m’arrivent plus bas que les épaules en gros) et ma barbe de 5 jours, mon visage prend rapidement l’apparence d’un félin. Ça se précise en lion, un jeune lion. Je relève un peu la tête… Waaaaaa on dirait simba dans le roi lion, dans sa période où il finit de grandir dans la jungle. Le félin un peu chasseur que je voyais à travers moi devient majestueux.

Je me sens plus courageux. Mais toujours la faim au ventre, en plus ça fait bien 10-15minutes que j’suis collé au miroir. En sortant de la salle la lumière tamisée se propage à travers un ton plus bleu clair - blanc dans le hall. De même dans la cuisine.
J’allume la lumière de la cuisine. Le choc lumineux est tellement intense qu’on aurait dis une explosion. Je me sers un jus d’orange bien frais (une merveille !!!), un second, puis un verre d’eau. Puis j’me prends une poire.
Je la mange super vite !!! Habituellement sous champis je bouffe des pommes, et ça me prend trop de temps. Là en 2 minutes j’arrive au cœur du fruit…sauf que j’ai vraiment l’impression que c’est un cœur. Ce fruit a en son milieu un organe, c’est en arrivant près se son centre que j’ai détaché la partie supérieur du fruit que je m’en suis rendu compte. Je mange encore un peu la périphérie juteuse mais laisse le cœur « sauf ».

Tout en mangeant j’en revenait à mon idée de début, « me redécouvrir », mais sous un autre angle : je commence à comprendre, à me comprendre. Tout ce coté médical dans mon trip: l’auscultation par mon corps, le « transfert d’énergie » pour régénérer l’arbre, le cœur de la poire. Et puis même le fait de comprendre cet arbre au feuillage tombant. Les blessures sur son écorce, elles ne sont visibles que si l’on s’attarde sur lui. Ces blessure ressemblent tellement aux miennes.
Je ne connaît pas réellement la natures des miennes, mais c’est en aidant celles des autres à se refermer que je me sens bien. Je cherche à apporter du réconfort à mes semblables, et à ceux qui ne le sont pas, en espérant que cela aidera un peu à refermer les miennes.
Pourtant j’ai quant même la sensation que cet intérêt médical, revient aussi à désir de comprendre ce qui m’entoure, à me comprendre moi-même, à comprendre les autres.
J’ai la sensation également qu’il y a quelque chose au-delà, qui me dépasse un peu, comme un rôle, un sens à ma vie. Je m’en étais déjà rendu compte que le fait de vouloir exercer dans ce domaine était pour cette raison, mais pas exactement dans ce sens.
Là il y avait un sentiment altruiste tout de même, et aussi égoïste à la fois. Il faut que j’accepte d’être égoïste un peu.
Je ne veux pas arriver au bout de ma vie et me dire : qu’est ce que j’ai fait de ma vie ??? Qu’est ce que j’ai vécu ? Qu’est ce que j’ai apporté ? (Ces réflexions me sont arrivé plusieurs fois clean, mais sous champis ça prend un autre sens, on le vie, voit et ressent de façon différente…presque plus vraie).

Je vais boire un peu d’eau. C’est tellement purificateur, tellement ample comme sensation le long du tube digestif. Allez, encore un verre. Ooooh et si je prenais une douche.
J’arrive dans une chambre vide allume la lumière et me déshabille. Encore un miroir, mais cette fois la lumière est forte, blanche et puissante.
Moi qui me voit comme quelqu’un au corps pas très imposant (et on va dire que je suis plutôt maigre (1m83 pour 66kg)), je me voyais robuste, en plein développement. Ça fait pas mal de bien de se donner un peu plus d’estime de soi.

La douche est éclairée de la même façon.
Je fais chauffer un peu l’eau et y rentre. A mon entrée pleins de peluches qui étaient sous mes pieds se décolles de moi. Certaines ressembles à des insectes, et sont un peu oppressant, dérangeant. Sur fond blanc ils n’en ressortent qu’encore plus net !!! Certaines peluches ressemblent à des morceaux organiques verts, visqueux. C’est un peu glauque là.
Je garde mon sang froid, je garde mon sang froid…
Je les prends et les envoies dans le système d’évacuation après les avoir scruter pour me convaincre que ce n’était pas ce que je voyais (bien entendu, plus je restait fixer sur ces trucs, plus c’était nettement glauque).
Une bonne douche chaude comme il faut ça va faire du bien !!

Je sens que l’eau qui coule le long de mon corps me débarrasse des idées négatives du glauque que je viens de voir, elle me réconforte. Je me passe le visage sous l’eau les yeux fermer. Ouaaah…une explosion de couleur et une sensation tellement douce sur tout le visage.
Je reprends mon souffle et y retourne. Quelle sensation de tarer !!!
Je prends le savon liquide et me lave, je me masse le corps, j’ai la sensation que ça vient aider à refermer certaines « blessures » (psychologique). En sortant je m’enveloppe dans un peignoir. C’est tellement doux. On dirait un cocon protecteur.
Je m’essuie et reste nu un moment. Après tout je suis seul, je peux rester nu, j’vois pas le problème^^.

Je redescends dans la grande salle à ambiance tamisée. Je prend ma gratte et joue quelques airs dans lesquels je me plonge. Des airs persos que je joue pas mal en ce moment. Sensation trop connue…
Aller j’remet l’ordi en route et on envoie de la trance bien psyché !!! En revenant pour m’asseoir sur le canapé je vois les feuilles et les crayons que j’avais laisser en début de trip. Tiens ça pourrait être expérience.
Je m’assied (toujours nu^^) dans le canapé en cuir, je prends mon crayon, et dès que « Mescaline » démarre je me lance.
1ière feuille: quelques traits fins pas très assumés, la musique est planante et pas trop énergique pour ce dessin. J’accentue quelques traits…un visage y ressort. Puis un être fantomatique... un esprit.
Je ne cherche pas à faire des dessins précis, juste à en faire ressortir une impression.

2ième feuille : Le passage le plus intense de la chanson. Je ferme les yeux. Je laisse ma main faire des traits dans tous les sens. La musique est ouf…je la redécouvre totalement !!!

Au total 5 ou 6 dessins…avec une évolution impressionnante. En démarrant de quelques traits hasardeux, s’en dégageait rapidement une impression, une vision. Puis en continuant le dessin, les visions et impressions évoluaient de façon improbables !!! Vraiment taré !!!

A un moment de ce trip dessin, une envie de boire. Je vais dans la cuisine. Mon corps ondule tout seul. Je pense, je ne sais plus quoi exactement, mais je laissais mon corps s’épanouir dans des ondulations, des danses particulières, mais j’avoue que vécu de l’intérieur, c’était beau et intense (même si je vois pas exactement ce que ça aurais rendu vu de l’extérieur). (il m’était arrivé à un autre moment ça dans le trip plus tôt, mais sans musique…mais je ne sais plus à quel moment , d’ailleurs c’était plus bizarre sans musique…mais beaucoup plus intense avec de la musique trance^^).
Je me sert un verre d’eau puis je retourne dessiner (en état de transe pour le moins qu’on puisse dire…à ses instants là, je ne pensais pas, je laissais le dessin venir seul au début et ensuite le faire évoluer selon mes impressions, ressentis. J’étais totalement concentré sur les dessins. Mes mains étaient presque prises de frénésies.).

Au dernier dessin (le 5 ou 6ième) l’inspiration et les sensations sont nettement moins intenses. Ça descend déjà. Tant pis. Bon je vais me rhabiller et me chercher mon pillon de white widow. Je me met de la musique pausée : les « soulfly » que j’avais mis sur ma playlist.
La musique est hyper planante, je me laisse porter dans l’univers un peu mystique et ressourçant qu’elle me propose. J’ai tout de même plus de mal à fumer ce joint (qui est moins fort) que ce lui de tout à l’heure. La fumée irrite un peu la gorge.

A la moitié du joint j’ai une envie d’écouter « ocean » de John Butler. Dès les premières notes de la chanson mon corps se laisse totalement aller, je ferme les yeux, je suis totalement décontracté. J’écoute la musique avec une concentration extrême. Je fume presque par automatisme. Au moment de la montée de la chanson je me sens pris de frissons hyper intense. Un véritable orgasme auditif !!!

A ce moment je n’est plus aucun visuel les yeux fermés, mais je vois toujours les roses à cotés desquelles je suis assis osciller, danser. Elles sont belles, perlées de gouttes et sublimées par cette musique. Un véritable « ocean » de sensation. Des frissons, des pétillements, des montées de chaleur.

L’effet pillon est bien présent…le moins qu’on puisse dire c’est que la white elle assome !!! Mon corps est lourd !!! Mais je suis pourtant encore bien éveillé, pas spécialement fatigué.
Et la faim est revenue là. Je vais à la cuisine. Je me prend le premier truc salé qui me tombe sous la main : une boite de sardine à l’huile.

Les premières bouchées sont sublimes. Le coté huileux embomme tout le gosier. Et le goût se répand avec une telle facilitée. La gorge qui paraissait râpée par la fumée du joint est comme neuve.
J’ouvre les yeux, les sardines ont un aspect super glauque organique, comme sous la douche précédemment, avec l’arrête principale qui ressemble à une colonne vertébrale entourée d’organes. J’essaye de faire abstraction de ce coté peut ragoûtant et reprend une bouchée de sardine. Après la seconde bouchée, l’aspect me dérange trop pour en reprendre.

Je prends le plus de trucs à bouffer sucré (chocolats, céréales…) sous le coude, une bouteille d’eau et je monte dans ma chambre pour finir mon trip.
Arrivé au second étage…mal de bide…c’est sûrement les sardines qui ne veulent pas rester là…
En 2 minutes le vomi était passé nickel. Le coté huileux des sardines avait empêché le coté acide et l’haleine dégueulasse d’après vomi.
Je me sens super bien, aussi bien physiquement que mentalement.
Je m’allonge dans un lit double, il est si doux. Il m’enveloppe, me réchauffe et me rempli de frisson en même temps.

Je me remets « ocean » de John Butler au casque en mangeant du chocolat. Toujours aussi magnifique (même si le fait que les champis soient descendus rend les sensations moins ouf…).

Je suis bien sous cette couette. Mais impossible de fermer l’œil. Bon je me mets la télé, ça m’épuisera un peu et je devrais pouvoir m’endormir devant.
Je tombe sur une émission sur des éclairs. C’était sur France 5. Des images belles, mais le fait de parler de feu, de morts etc… bah ça m’a rendu un peu parano là…

Est-ce que j’ai bien éteins toutes les bougies. Faudrait pas que la maison prenne feu putain. Et est ce que j’ai bien fermé la maison…putain si quelqu’un rentre…
La grosse montée parano quoi… et c’est quoi sur ma couette le truc là (j’avais l’impression qu’une énorme araignée, genre tarentule était sur ma couette…et les araignées me dérangent un peu quand je suis nu…alors une tarentule qui me fonce dessus…). Je tourne la tête, plus rien. Je retourne mon lit dans tous les sens pour me rassurer. C’est bon y’a rien.

Bon je me ressaisi. Je me lève, je vais vérifier que tout est bien fermé et que les bougies sont bien éteintes. Je m’avance dans le noir. La maison est inquiétante. Bon j’allume le maximum de lumière possible. Ça me rassure déjà un peu plus…mais pas des masses…
Je vais vérifier la porte d’entrée. Putain je ressens une présence derrière le rideau de la porte.
C’est flippant !!! Comme si mon inconscient s’y était caché et qu’il s’amusait à me faire flipper…bah c’est réussi. Je retiens ma respiration. Je regarde derrière le rideau : rien (j’m’en doutais…mais bon besoin de se rassurer). Je retourne me coucher. En éteignant la lumière derrière moi je sens que le domaine obscur des ombres prend de plus en plus de place dans la maison. C’est un peu inquiétant.

Je referme bien la porte de ma chambre derrière moi comme ça ce « coté inquiétant des ombres » ne rentrera pas et me laissera dormir en paix.
La chambre est dans le noir complet, mais dans le lit je ne crains rien.
Je fini par m’endormir vers 4h du mat’.


Voilà ce que fut mon premier vrai trip en solitaire. Il y a plein d’oublis…mais je serais incapable de ressortir tous les moments de ce trips, même certains moment marquants n’ont pas été cités ici car je ne me souviens vraiment plus à quel moment ils arrivent.

Mais ce fut vraiment une expérience intense, qui m’a redonné confiance.
Ce trip je n’en regrette rien. Chaque instant était unique.

Une expérience à revivre !!! En tête à tête avec soi même.

En plus le moment choisi pour le trip était parfait !!! Je suis à un carrefour de mon existence et il m’a montrer la voie que je suis sous un autre angle. Il a confirmé mes choix, même au-delà, la vie que j’ai choisi de suivre…le chemin que je trace jour après jour. Le doute qui vivait en moi c'est dissipé.

Je tiens à vous remercier de toutes les aides et les infos que vous avez pu m’apporter depuis que je visite ce forum, elles m'ont permis d'optimiser mes différentes expériences psychédélique et d'y être le mieux préparé.

Bonne journées à vous chers psychonautes!!! :p
 

Williamsïï

Holofractale de l'hypervérité
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9 Fev 2009
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M@Sca a dit:
Je vais vérifier la porte d’entrée. Putain je ressens une présence derrière le rideau de la porte.
C’est flippant !!! Comme si mon inconscient s’y était caché et qu’il s’amusait à me faire flipper…bah c’est réussi. Je retiens ma respiration. Je regarde derrière le rideau : rien (j’m’en doutais…mais bon besoin de se rassurer). Je retourne me coucher. En éteignant la lumière derrière moi je sens que le domaine obscur des ombres prend de plus en plus de place dans la maison. C’est un peu inquiétant.

Je referme bien la porte de ma chambre derrière moi comme ça ce « coté inquiétant des ombres » ne rentrera pas et me laissera dormir en paix.
La chambre est dans le noir complet, mais dans le lit je ne crains rien.

J'adore.
Tu pense à ton inconscient à se moment ? tu fais bien.
Merci.
 
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