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[TR] Je suis un héro!!!

Psychoid

Holofractale de l'hypervérité
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27 Jan 2007
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Bonjour tout le monde!

Il y a deux jours j'ai pris pour la première fois une dose "héroïque" (Prenez pas le titre au sérieux en passant ;) ). C'était 5.5g de champis secs, assez puissants. J'ai commencé par extraire le jus de 5 citrons, puis j'ai coupé mes champis en tout petits morceaux (ils étaient mal séchés alors je ne pouvais pas les réduire en poudre) et les ai laissé tremper dedans pendant 20 minutes. J'ai ensuite rajouté de l'eau chaude et ai attendu une quinzaine de minutes. J'ai ensuite enlevé les champis de la mixture, les ai mangé pi ai bu le "thé". Je suis ensuite allé directement dans mon lit pour méditer. J'ai senti l'effet monter lentement. Après un certain temps, je dirais 30-40 minutes après avoir sentis les premiers effets, c'est devenu trop intense, je n'était plus capable de me concentrer pour méditer, alors j'ai laissé tomber et me suis tout simplement installé dans une position confortable pour attendre de finir de monter, me disant qu'une fois l'effet stabilisé je serais peut-être à nouveau capable de méditer. Seulement, je n’avais rien mangé de la journée, excepté deux toasts en début d’après midi, et un petit plat de légumes vers 19 :30, et j’ai mangé mes champis vers 23 :30. J’avais donc déjà faim avant de prendre mes champis. Je me suis dit qu’une fois qu’ils feraient effet je serais trop parti pour m’en rendre compte et que je l’oublierais. Mais non, je me suis mis à avoir affreusement faim, et à me sentir mal en général. « Heureusement », j’avais prévu le coup : J’avais sur la table à côté de mon lit un plat de radis et une pomme. Mais je n’avais pas envie de manger. De plus je commençais à me perdre dans des tourbillons de pensées négatives et à me sentir mal en général. J’ai tout de même décidé d’entamer les radis. Seulement, après en avoir mangé trois ou quatre, j’ai commencé à avoir des nausées, alors je me suis dirigé vers la salle de bain, au cas où. Dès l’instant où j’ai franchis la porte, ça a commencé à remonter. J’ai tout gerbé. Après je me sentais un peu mieux, mais j’était encore loin de me sentir bien. J’ai cru que le fait de gerber me couperais la faim… au contraire, elle était encore plus souffrante. À ce moment ça allait vraiment mal, je dirais que j’étais en train de badtripper. Je regarde l’heure, m’attendant à ce qu’au moins 4 heures se soient écoulées… mais non, à peine une heure et demie. Là je commençai à paniquer. J’ai donc décidé d’écouter de la musique sur mon MP3, cela m’a déjà sauvé de plus d’un badtrip auparavant, bien que jamais je ne me fut senti mal à ce point. Je ne me sens pas mieux, mais au moins ça me distrait un peu des pensées négatives qui ne me lâchaient pas. Après un moment, je me dis « bien, ça doit faire au moins une heure que j’écoute de la musique, au moins j’avance, je devrais bientôt redescendre. Je regarde l’heure : 2 minutes se sont écoulées. Alors là j’en peux plus, il faut que je sorte. Je mets une paire de jeans et des souliers, et je sors dehors pour prendre une marche (marcher avec de la musique m’aide toujours à faire le vide dans mon esprit). Déjà, une fois hors de chez moi, je me sens un peu mieux. Je me suis vite rendu compte pourquoi ce n’est pas une bonne idée de sortir sous l’effet d’une telle dose : j’étais tellement parti que j’aurais très bien pu traverser une rue sans même m’en rendre compte, entraînant des conséquences que vous imaginez très bien. Mais bon tout s’est bien passé heureusement. Après environ 20 minutes de marche, j’ai commencé à ressentir la sensation que je ressens chaque fois que je suis sur le point de sortir d’un badtrip. Je me souviens avoir alors pensé « I’ve had enough of hell, now it’s time for PARADISE!!!! » (sous champis je me mets souvent à penser en anglais, ou même à commencer à penser en français pour terminer en anglais, ou vice-versa). J’ai alors senti un frisson de bonheur me parcourir le corps tout entier, et en l’espace de deux seconde toutes sensations et pensées négatives ont disparues, à l’exception de la faim, qui continuait de me faire souffrir. Un morceaux que j’adore a commencé à jouer, j’ai regardé la forêt qui longeait un des côtés de la rue sur laquelle je me trouvait, et me suis immédiatement senti attiré vers celle-ci. J’ai donc brusquement changé de direction pour me diriger vers les bois (encore une fois heureusement qu’il n’y avait pas de voiture). Après une dizaine de mètre, j’avais l’impression d’être en train de marcher dans un marécage. J’ai regardé le sol, et j’hallucinais tellement que je n’arrivais pas à distinguer si j’avais vraiment les pieds dans l’eau. J’ai décidé de ne pas prendre de chance, et je suis donc retourné marcher dans la rue, en direction de chez nous, avec l’impression que je venais de manquer quelque chose d’important et de merveilleux. À cet instant, j’avais envie de continuer à marcher comme ça dans la rue toute la nuit, sauf que la faim me tenaillait, et je ne m’en sentais pas la force. Je suis donc retourné chez moi dans le but de manger quelque chose, me disant que j’aurais tout le temps de sortir à nouveau une fois que j’aurais rassasié ma faim. En entrant je suis allé directement chercher un sac de chips au ketchup, puis suis descendu dans ma chambre. Mais comme j’allait ouvrir le sac, j’avais l’impression que ce n’était qu’un paquet de produits chimiques, alors finalement j’ai préféré la pomme qui était toujours sur la table à côté de mon lit. Alors je l’ai prise et suis allé m’installer devant mon ordinateur, car à ce moment je pensait à tellement de trucs que je ressentais l’envie irrépressible d’en écrire le plus que je pouvais. J’ai ainsi passé environ 2 heures à écrire tout ce qui me passait par la tête et que j’arrivais à écrire (pendant que j’écrivais une phrase j’en pensait 200 autres). Je suis aussi allé faire une petite visite ici même, sur psychonaut, et ai posté quelques messages. Voici le lien :

http://www.psychonaut.com/index.php?opt ... 15&lang=fr

Voilà, après environ deux heures j’ai commencé à me sentir fatigué alors je suis allé m’étendre dans mon lit pendant que je redescendais tranquillement
 

Lau.

Neurotransmetteur
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13 Fev 2008
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Je me suis marrée toute seule en lisant ce que tu avais écrit sous champis :lol: ça me rappelle beaucoup mon trip.

J'adore cette façon d'enchainer des choses qui n'ont rien à voir à cause des idées qui fusent dans la tête, des choses qui ne veulent rien dire, et qui veulent tout dire à la fois.

Vraiment... Enorme :D
 

Psychoid

Holofractale de l'hypervérité
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27 Jan 2007
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Je me suis aussi marré tout seul en écrivant ceci ;)

des choses qui ne veulent rien dire, et qui veulent tout dire à la fois.

T'as tellement raison :P
Pratiquement tout ce que j'écrivait avait un double, ou même triple sens, le reste étant des jeux de mots auquels je pensait et qui me faisaient rire (et maintenant que je les relis dans un état sobre je les trouve plus si drôle, même qu'à certain endroit je me demande en quoi cela consistait en un jeu de mot XD ) ou des commentaires/indices pour m'aider à mieux me souvenir ce que je pensait en m'écrivant ces lignes. Beaucoup de ce que j'ai écrit a été influencé par la musique que j'écoutait sur le moment et des éléments de ma vie personelle.

Vois-tu, je trouvait tout ce que j'écrivait extrèmement poétique. Faut croire que sous champis ça sonnait différemment dans ma tête :P
 

TwymX

Alpiniste Kundalini
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22 Avr 2008
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C'est fou à quel point, sous champis (ou autres enthéogènes), on redevient un petit enfant qui rit pour un rien, s'amuse à juxtaposer des pensées, des expressions, des mots, sans observer les contraintes de la logique...Ca me rappelle une citation de Freud : "La raison critique, qui a refoulé le plaisir pris au non-sens, est déjà devenue si forte qu'elle ne peut être mise de côté, même temporairement, sans l'aide de moyens auxiliaires toxiques."

Autrement dit, les "drogues", de l'alcool aux médicaments, en passant par le cannabis et les psychédéliques, libèrent le cours de nos pensées des contraintes de la logique et d'autres forces inhibitrices, et nous permettent en prime d'en tirer du plaisir. On fait ainsi des jeux de mots, on sort des phrases qui ne semblent avoir aucun sens,...Mais vous avez raison, Lau. et Psychoid, ces choses "veulent tout dire", ces absurdités nous cachent beaucoup de choses sur notre vie personnelle, notre conception du monde et notre relation à l'extérieur.
 

Lau.

Neurotransmetteur
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13 Fev 2008
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C'est fou à quel point, sous champis (ou autres enthéogènes), on redevient un petit enfant qui rit pour un rien, s'amuse à juxtaposer des pensées, des expressions, des mots, sans observer les contraintes de la logique...

C'est exactement ça :D
 
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