tagadatagada
Sale drogué·e
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Salut.
Le dimenhydrinate (comme la plupart des "délirogènes" consommés dans un but récréatif), ça fait souvent beaucoup de mal et très peu de bien.
Vous voilà prévenus.
Mercredi, 13 heures :
Je sors de la pharmacie, rentre chez moi, et avale 13 comprimés de Mercalm (soit 650 mg de dimenhydrinate et 130 mg de caféine).
13 heures 10 :
Ma petite amie arrive. Nous nous affalons sur mon lit.
13 heures 20 :
Ça monte. Grosses hallucinations visuelles : les murs et le plafond de ma chambre semblent se couvrir d'insectes en tout genre. Tout ce petit monde bouge, s'agite. Mon esprit reste clair, je ne perds pas contact avec la réalité.
14 heures :
Première hallucination auditive. Ma petite amie me demande si tout va bien. Nous ne nous sommes pas adressé la parole depuis 20 minutes, et je viens de lui dire "pardon". Merde. J'étais pourtant persuadé l'avoir entendu me reprocher quelque chose. Mais quoi ? Re-merde. Impossible de m'en souvenir. Légère confusion mentale. Je peine à trouver mes mots.
14 heures 30 :
Mouai. Ça devient chiant. Je ne cesse d'entendre des voix, mes murs sont toujours couverts de bestioles. Ça bouge, mais c'est répétitif et très peu varié. J'ai du mal à m'exprimer, je cherche mes mots, ne les trouve pas. Rien d'agréable.
15 heures :
Je m'endors. Si si. Avec 650 mg de dimenhydrinate, 130 mg de caféine dans le sang et mon coeur qui bat sans doute à plus de 110 pulsations/minutes. C'est fou, hein ?
17 heures :
Je me réveille. C'est l'heure de mon cours d'espagnol quotidien, dispensé par une jeune et jolie étudiante. Celle-ci ne va pas tarder à arriver. Je me lève, et comprend ce que doit ressentir un obèse paraplégique, après 3 jours passés à danser, sans nourriture ni boisson. Sans déconner, j'ai l'impression d'avoir pris 50 kilos en 2 heures. Je suis faible, j'ai du mal à m'exprimer, mes murs sont couverts d'insectes et j'entends des voix. Cool.
17 heures 15 :
L'étudiante est arrivée, ma copine est partie. Ça ne va pas du tout, je suis littéralement dans un autre monde.
Début du cours :
L'étudiante : Et bien, j'espère que tu es en forme aujourd'hui !
Moi : Oh, eeeuh... c'est à dire que oui, bon, euuh... je vais chercher ma calculette, ça peut toujours servir...
L'étudiante : Comment ? Nous sommes ici pour travailler l'espagnol, je ne suis pas certaine qu'une calculatrice vous servira à grand chose.
Moi : Ah... euh, ah oui. Pas con. Ahahaha. Euh... mes chaussettes, vous avez vu ? Ce ne sont pas les même... Ahahaha.
L'étudiante (elle croit à une blague de ma part) : Ahahaha, oui, en effet. Comment cela se fait-il ?
Moi : Oh, vous savez, je ne crois pas que... Enfin, je préfère ça que d'avoir à gober des cachets, vous comprenez ? Ahahaha.
L'étudiante : Euh, non. Je crains de ne pas bien vous suivre, la...
Bref. Deux heures de galère. J'en ai heureusement oublié une bonne partie. La pauvre essayait désespérément de me faire avaler quelques notions d'espagnol, alors que je n'étais même plus en état d'écrire. Et puis, il y avait ces bestioles, partout. Et ce putain de cahier qui ne tenait pas en place : il tentait de se faire la malle, ce batard. J'ai failli le laisser s'échapper, mais j'ai réussis à le rattraper à temps. Le bougre ! Que me reprochait-il ? Pourquoi vouloir s'enfuir à tout prix ? Et puis il y avait le sol, qui ne cessait d'onduler, et ces voix, qui me harcelaient. Que me voulaient-elles ? Elles ne voyait donc pas que j'essayais de travailler ? Mais comment peut-on vivre dans un monde pareil, ou jamais personne ne vous laisse tranquille ?
N'importe quoi. Mais vraiment. Et le pire, c'est qu'il m'arrivait de revenir à moi, durant quelques brèves secondes. Et c'était ça le plus dur : je me rendais compte de l'état dans lequel je me trouvais, et j'avais honte. Vraiment.
19 heures :
La belle étudiante rentre chez elle. Me voilà seul. Merde. Ça commence lentement à redescendre. Re-merde. La moitié des 2 dernières heures est partie en fumée, impossible de m'en souvenir. C'est dur.
20 heures :
Les derniers effets s'estompent. Je vais me coucher.
En lisant ce texte, on pourrait croire que je n'ai pas apprécié l'expérience. Ce n'est pas totalement vrai.
Je compte ré-essayer, avec une dose légèrement plus forte et un set&setting bien meilleur, d'ici quelques semaines.
Merci de m'avoir lu !
Le dimenhydrinate (comme la plupart des "délirogènes" consommés dans un but récréatif), ça fait souvent beaucoup de mal et très peu de bien.
Vous voilà prévenus.
Mercredi, 13 heures :
Je sors de la pharmacie, rentre chez moi, et avale 13 comprimés de Mercalm (soit 650 mg de dimenhydrinate et 130 mg de caféine).
13 heures 10 :
Ma petite amie arrive. Nous nous affalons sur mon lit.
13 heures 20 :
Ça monte. Grosses hallucinations visuelles : les murs et le plafond de ma chambre semblent se couvrir d'insectes en tout genre. Tout ce petit monde bouge, s'agite. Mon esprit reste clair, je ne perds pas contact avec la réalité.
14 heures :
Première hallucination auditive. Ma petite amie me demande si tout va bien. Nous ne nous sommes pas adressé la parole depuis 20 minutes, et je viens de lui dire "pardon". Merde. J'étais pourtant persuadé l'avoir entendu me reprocher quelque chose. Mais quoi ? Re-merde. Impossible de m'en souvenir. Légère confusion mentale. Je peine à trouver mes mots.
14 heures 30 :
Mouai. Ça devient chiant. Je ne cesse d'entendre des voix, mes murs sont toujours couverts de bestioles. Ça bouge, mais c'est répétitif et très peu varié. J'ai du mal à m'exprimer, je cherche mes mots, ne les trouve pas. Rien d'agréable.
15 heures :
Je m'endors. Si si. Avec 650 mg de dimenhydrinate, 130 mg de caféine dans le sang et mon coeur qui bat sans doute à plus de 110 pulsations/minutes. C'est fou, hein ?
17 heures :
Je me réveille. C'est l'heure de mon cours d'espagnol quotidien, dispensé par une jeune et jolie étudiante. Celle-ci ne va pas tarder à arriver. Je me lève, et comprend ce que doit ressentir un obèse paraplégique, après 3 jours passés à danser, sans nourriture ni boisson. Sans déconner, j'ai l'impression d'avoir pris 50 kilos en 2 heures. Je suis faible, j'ai du mal à m'exprimer, mes murs sont couverts d'insectes et j'entends des voix. Cool.
17 heures 15 :
L'étudiante est arrivée, ma copine est partie. Ça ne va pas du tout, je suis littéralement dans un autre monde.
Début du cours :
L'étudiante : Et bien, j'espère que tu es en forme aujourd'hui !
Moi : Oh, eeeuh... c'est à dire que oui, bon, euuh... je vais chercher ma calculette, ça peut toujours servir...
L'étudiante : Comment ? Nous sommes ici pour travailler l'espagnol, je ne suis pas certaine qu'une calculatrice vous servira à grand chose.
Moi : Ah... euh, ah oui. Pas con. Ahahaha. Euh... mes chaussettes, vous avez vu ? Ce ne sont pas les même... Ahahaha.
L'étudiante (elle croit à une blague de ma part) : Ahahaha, oui, en effet. Comment cela se fait-il ?
Moi : Oh, vous savez, je ne crois pas que... Enfin, je préfère ça que d'avoir à gober des cachets, vous comprenez ? Ahahaha.
L'étudiante : Euh, non. Je crains de ne pas bien vous suivre, la...
Bref. Deux heures de galère. J'en ai heureusement oublié une bonne partie. La pauvre essayait désespérément de me faire avaler quelques notions d'espagnol, alors que je n'étais même plus en état d'écrire. Et puis, il y avait ces bestioles, partout. Et ce putain de cahier qui ne tenait pas en place : il tentait de se faire la malle, ce batard. J'ai failli le laisser s'échapper, mais j'ai réussis à le rattraper à temps. Le bougre ! Que me reprochait-il ? Pourquoi vouloir s'enfuir à tout prix ? Et puis il y avait le sol, qui ne cessait d'onduler, et ces voix, qui me harcelaient. Que me voulaient-elles ? Elles ne voyait donc pas que j'essayais de travailler ? Mais comment peut-on vivre dans un monde pareil, ou jamais personne ne vous laisse tranquille ?
N'importe quoi. Mais vraiment. Et le pire, c'est qu'il m'arrivait de revenir à moi, durant quelques brèves secondes. Et c'était ça le plus dur : je me rendais compte de l'état dans lequel je me trouvais, et j'avais honte. Vraiment.
19 heures :
La belle étudiante rentre chez elle. Me voilà seul. Merde. Ça commence lentement à redescendre. Re-merde. La moitié des 2 dernières heures est partie en fumée, impossible de m'en souvenir. C'est dur.
20 heures :
Les derniers effets s'estompent. Je vais me coucher.
En lisant ce texte, on pourrait croire que je n'ai pas apprécié l'expérience. Ce n'est pas totalement vrai.
Je compte ré-essayer, avec une dose légèrement plus forte et un set&setting bien meilleur, d'ici quelques semaines.
Merci de m'avoir lu !