Evaluer la puissance d'une drogue n'est pas chose aisée, surtout dans le cas des hallucinogènes. Mais je trouve que ton idée de prendre en compte le dosage pour déterminer ça est un non sens. Les quantités n'apportent qu'un paramètre supplémentaire dont on peut se passer, c'est la qualité du trip qui est visée ici. Bien sûr, on reste humains et on ne peut pas ingurgiter n'importe quelle dose, mais partons du principe qu'on reste dans les limites de la RDR.
Encore une fois, c'est difficile de déterminer le potentiel d'une drogue. On peut dire par exemple que la MDMA est meilleure que le methylone, même si tu trouveras toujours des gens qui auront quelque chose à redire là-dessus, c'est un postulat que tout le monde peut accepter. Pour les hallucinogènes c'est plus compliqué, pour pas dire complètement empirique.
Disons que pour comparer deux molécules telles que le LSD et la DMT, il va falloir t'affranchir d'un paquet de trucs, à commencer par la durée du trip si tu fumes ta DMT. La salvia et la DMT sont déjà plus comparables (et c'est encore discutable). Là où je veux en venir, c'est que tu vas devoir établir un classement à partir de ton expérience propre, en essayant d'oublier les affinités que tu as pour chaque molécule. La mission est quasi impossible si tu n'essayes de te forger un avis auprès d'autres usagers. Par ailleurs, si tu as eu des moments d'extase particulièrement intenses au LSD et au contraire que des bad trip sous DMT (ce dont je doute fortement sans vouloir rentrer dans l'apologie, mais là c'est un exemple), tu auras beaucoup de mal à t'en faire une idée objective.
D'autre part, parler puissance brute en ce qui concerne les hallucinogènes c'est un peu passer à côté du concept. Ce n'est pas l'intensité des visuels qui fait la substance, ni le "taux de perchitude", c'est plutôt un assemblage complexe d'une multitude d'effets visant plus ou moins à faire émerger ton esprit dans sa forme brute, en une conscience universelle qui tendrait à l'harmonie et la compréhension envers toute chose, le tout dans un état extatique qui serait proche de la mort (on ne le saura vraiment qu'au moment fatidique). Pour moi c'est ça l'expérience ultime, mais les psychédéliques n'ouvrent pas la porte à ça, il y a tout plein de paliers, d'étages, de graduations...
Bon je dois partir, je n'ai même pas eu le temps de faire le tour du fofo (argh je me suis arrêté à psychédéliques naturels !) mais je repasserai bien pour continuer le débat.