Bonjour a tous, je vais essayer d'être le plus court possible tout en étant le plus précis sur ma situation
Depuis gamin, j'ai toujours été d'un naturel plutôt timide. Issu d'une famille qui gagne bien sa vie, je n'ai jamais été vraiment attiré par cet "avantage". Au contraire j'ai été attiré par le mouvement punk en entrant au lycée et de ses idées libertaires et anti-capitalistes. Ce sera le début de ma prise de conscience du monde dans lequel nous vivons.
Puis deux ans plus tard, une période de deux semaines m'a complètement chamboulé. Alors que je suis en vacances avec ma mère, j'apprend que ma copine de l'époque m'a trompé avec un mec beaucoup plus vieux. On était ensemble depuis 8 mois. On en était a la moitié de notre relation à ce moment là et croyez-moi, j'aurai du la plaquer tout de suite.
3 jours plus tard, je suis de retour dans ma ville, je m'explique avec elle, et le soir-même je vais a l'anniversaire d'une amie. Ce soir la fut mon premier contact avec la drogue "dure" : mon premier carton, mais ne contenait pas de LSD car je me souvient d'un goût très chimique et dégueulasse qui a persisté une bonne heure après. Toujours est-il que je n'ai pas badé ce soir-là. Puis vint la rentrée, j'arrivais en 1ere S dans le meme lycée que ma copine pour la seconde année consécutive. Et à ce moment la, jme suis mis a fumer des joints tous les jours. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Pour oublier le mal qu'elle m'avait fait sans doute, puisque le soir en rentrant chez moi, sobre, je pensais qu'à ça.
S'ensuivit une boucle infernale, durant laquelle je la voyais tous les jours, en renforçant mes sentiments amoureux sans le vouloir, en fumant de plus en plus, me faisant fuire la réalité pour cause de défonce. Notez qu'à cette époque, la weed ne me faisait pas de mal, dans le sens ou le fait d'être défoncé me relaxait et je me sentais bien
En même temps, je rencontrais des gens qui fumaient énormément (c'est pas nouveau, la drogue change les relations sociales). Et quelques-uns qui touchaient aux prods. J'essayais la MDMA 6 mois après. A partir de la, ma consommation de drogue sera a peu près : 2-3 prises de prods par mois (LSD, MD "seulement") et joints tous les jours (au moins 6 jours/semaine)
Puis 2 mois après, elle me quitte. Je n'arrivais pas a l'oublier. Je la côtoyais toujours autant (lycée oblige) et j'en apprenais toujours plus sur les saloperies qu'elle avait fait dans mon dos. J'étais détruit, je perdais petit a petit mes potes du lycée a force d'etre avec mes potes du squat ou j'allais.
Puis vinrent les grandes vacances. N'arrivant pas a l'oublier, je continuais de voir mon ex. On aime les gens qui nous détruisent après tout. On se rabibochait petit a petit, et a la fin des grandes vacances on sortait a nouveau ensemble (j'ai complètement craqué quand j'y repense avec du recul) On est resté un mois ensemble et elle me quitta a nouveau. Énervé contre elle et déjà déçu une première fois, je pensais réussir a l'oublier rapidement. Erreur, ca fait pile un an aujourd'hui, et ca m'arrive encore de m'en mordre les doigts.
Désespéré, j'ai perdu mes repères, je la voyait encore tous les jours dans un lycée que je ne connaissait qu'avec elle. Toute l'année, je me suis senti seul
A noter qu'avec la rentrée, et déterminé a ne pas foirer mon bac, j'ai limité les joints le plus possible. Je suis aussi rentré en internat pour être cadré et travailler sérieusement en dehors des cours.
La rentrée scolaire fut aussi le moment où lorsque je fumais, je me sentais dans ma bulle, en mode "analyse totale de ce qui se passe autour de moi" et où j'ai commencé a être "associable". La prise de prods augmenta légèrement également et je commença a bouger en teuf.
Janvier 2015 : plus de joints entre les cours, mais les effets négatifs se font sentir de plus en plus quand je fume : stress, sensation de souffle court, paranoïa, asociabilité. Jme rendait compte, et c'est un point a souligner, que même sobre je galérait a converser dans le sens où la drogue était un sujet qui me passionnait de plus en plus et pour lequel je voulais faire mes expériences pour les partager. Problème : je commençais a ne plus avoir d'autre sujets de conversation..
Résultat : au lycée je reçu une réputation de drogué, et chaque jour, je voyais des gens que je connaissais, que je considérais comme de simples potes, qui détournait le regard a chaque fois que je les apercevais. Mon sentiment de solitude grandissais énormément au point que vers mars-avril, je ne venait au lycée que pour avoir mon bac, que j'ai fini par avoir en juillet (avec mention, s'il vous plaît !)
Tout ceci étant dis, j'en vient a mon problème actuel. Ce sentiment de solitude n'a pas disparu, j'essaie de faire abstraction au fait que je ne sais jamais réellement de quoi parler avec les gens dont je ne suis pas TRES proche, c'est a dire quasiment tout le monde..
Je suis rentré en 1ère année de fac de psycho il y a une semaine, et je dois dire que ce "handicap" n'est vraiment pas commode quand on se retrouve dans un environnement propice a des nouvelles rencontres.
Je ne fume plus de joints (officiellement depuis 4 mois, officieusement depuis 2 semaines) mais les deux dernières expériences ont été tellement désagréables que je ne veux plus du tout fumer. Je pourrais en parler plus en détail mais je ne suis même pas sur de ce que j'ai vécu et ressentis ce soir-là.
Je n'ai pas vu mon ex depuis 2 mois et clairement c'est pas dommage. Je n'ai pas gardé contact avec qui que ce soit (à 2-3 exceptions près) du lycée, et je fais une pause sur les prods depuis un mois.
Je veux que ca s'arrange, mais j'ai l'impression de trop penser pour ça. Je ne vis plus les relations sociales que j'ai, je les pense, et croyez moi c'est horrible. Je stresse en permanence quand je suis seul en dehors de chez moi, j'ai le sentiment que les gens me "perçoivent" bizarrement. J'ai souvent l'envie de partir dans une autre ville pour tout recommencer, redémarrer a zéro dans mes relations et ne plus risquer de croiser quelqu'un que je connais avec qui le courant ne passe pas
Le pire c'est que je n'arrive pas a déterminer la cause réelle de ce mal-être
Je sais pas ce que je dois penser de ça, mais il n'y a qu'avec un tout petit coup dans le nez (genre une bière, ou un shot) que je me sens bien et où je peux parler tranquillement avec tout le monde sans sentiment de paranoïa ou en pensant trop. Sans ça j'arrive pas a être sur la même longueur d'onde que les autres
Donc voila, j'ai conscience que je ne me trouve pas sur doctissimo, mais sur ce site-là j'aurai juste reçu des "bien fait sale drogué" ou autre, donc je préfère publier sur ce site où j'estime que les gens sont plus ouverts et où ils connaissent ce sujet vaste et complexe qu'est la drogue et ses problèmes
Toute aide est la bienvenue, mais le fait de mettre tout ça a plat fait déja du bien. Je rééditerai ce post si je dois rajouter quelques détails
Merci d'avance a ceux qui prendront la peine de répondre
Peace
Depuis gamin, j'ai toujours été d'un naturel plutôt timide. Issu d'une famille qui gagne bien sa vie, je n'ai jamais été vraiment attiré par cet "avantage". Au contraire j'ai été attiré par le mouvement punk en entrant au lycée et de ses idées libertaires et anti-capitalistes. Ce sera le début de ma prise de conscience du monde dans lequel nous vivons.
Puis deux ans plus tard, une période de deux semaines m'a complètement chamboulé. Alors que je suis en vacances avec ma mère, j'apprend que ma copine de l'époque m'a trompé avec un mec beaucoup plus vieux. On était ensemble depuis 8 mois. On en était a la moitié de notre relation à ce moment là et croyez-moi, j'aurai du la plaquer tout de suite.
3 jours plus tard, je suis de retour dans ma ville, je m'explique avec elle, et le soir-même je vais a l'anniversaire d'une amie. Ce soir la fut mon premier contact avec la drogue "dure" : mon premier carton, mais ne contenait pas de LSD car je me souvient d'un goût très chimique et dégueulasse qui a persisté une bonne heure après. Toujours est-il que je n'ai pas badé ce soir-là. Puis vint la rentrée, j'arrivais en 1ere S dans le meme lycée que ma copine pour la seconde année consécutive. Et à ce moment la, jme suis mis a fumer des joints tous les jours. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Pour oublier le mal qu'elle m'avait fait sans doute, puisque le soir en rentrant chez moi, sobre, je pensais qu'à ça.
S'ensuivit une boucle infernale, durant laquelle je la voyais tous les jours, en renforçant mes sentiments amoureux sans le vouloir, en fumant de plus en plus, me faisant fuire la réalité pour cause de défonce. Notez qu'à cette époque, la weed ne me faisait pas de mal, dans le sens ou le fait d'être défoncé me relaxait et je me sentais bien
En même temps, je rencontrais des gens qui fumaient énormément (c'est pas nouveau, la drogue change les relations sociales). Et quelques-uns qui touchaient aux prods. J'essayais la MDMA 6 mois après. A partir de la, ma consommation de drogue sera a peu près : 2-3 prises de prods par mois (LSD, MD "seulement") et joints tous les jours (au moins 6 jours/semaine)
Puis 2 mois après, elle me quitte. Je n'arrivais pas a l'oublier. Je la côtoyais toujours autant (lycée oblige) et j'en apprenais toujours plus sur les saloperies qu'elle avait fait dans mon dos. J'étais détruit, je perdais petit a petit mes potes du lycée a force d'etre avec mes potes du squat ou j'allais.
Puis vinrent les grandes vacances. N'arrivant pas a l'oublier, je continuais de voir mon ex. On aime les gens qui nous détruisent après tout. On se rabibochait petit a petit, et a la fin des grandes vacances on sortait a nouveau ensemble (j'ai complètement craqué quand j'y repense avec du recul) On est resté un mois ensemble et elle me quitta a nouveau. Énervé contre elle et déjà déçu une première fois, je pensais réussir a l'oublier rapidement. Erreur, ca fait pile un an aujourd'hui, et ca m'arrive encore de m'en mordre les doigts.
Désespéré, j'ai perdu mes repères, je la voyait encore tous les jours dans un lycée que je ne connaissait qu'avec elle. Toute l'année, je me suis senti seul
A noter qu'avec la rentrée, et déterminé a ne pas foirer mon bac, j'ai limité les joints le plus possible. Je suis aussi rentré en internat pour être cadré et travailler sérieusement en dehors des cours.
La rentrée scolaire fut aussi le moment où lorsque je fumais, je me sentais dans ma bulle, en mode "analyse totale de ce qui se passe autour de moi" et où j'ai commencé a être "associable". La prise de prods augmenta légèrement également et je commença a bouger en teuf.
Janvier 2015 : plus de joints entre les cours, mais les effets négatifs se font sentir de plus en plus quand je fume : stress, sensation de souffle court, paranoïa, asociabilité. Jme rendait compte, et c'est un point a souligner, que même sobre je galérait a converser dans le sens où la drogue était un sujet qui me passionnait de plus en plus et pour lequel je voulais faire mes expériences pour les partager. Problème : je commençais a ne plus avoir d'autre sujets de conversation..
Résultat : au lycée je reçu une réputation de drogué, et chaque jour, je voyais des gens que je connaissais, que je considérais comme de simples potes, qui détournait le regard a chaque fois que je les apercevais. Mon sentiment de solitude grandissais énormément au point que vers mars-avril, je ne venait au lycée que pour avoir mon bac, que j'ai fini par avoir en juillet (avec mention, s'il vous plaît !)
Tout ceci étant dis, j'en vient a mon problème actuel. Ce sentiment de solitude n'a pas disparu, j'essaie de faire abstraction au fait que je ne sais jamais réellement de quoi parler avec les gens dont je ne suis pas TRES proche, c'est a dire quasiment tout le monde..
Je suis rentré en 1ère année de fac de psycho il y a une semaine, et je dois dire que ce "handicap" n'est vraiment pas commode quand on se retrouve dans un environnement propice a des nouvelles rencontres.
Je ne fume plus de joints (officiellement depuis 4 mois, officieusement depuis 2 semaines) mais les deux dernières expériences ont été tellement désagréables que je ne veux plus du tout fumer. Je pourrais en parler plus en détail mais je ne suis même pas sur de ce que j'ai vécu et ressentis ce soir-là.
Je n'ai pas vu mon ex depuis 2 mois et clairement c'est pas dommage. Je n'ai pas gardé contact avec qui que ce soit (à 2-3 exceptions près) du lycée, et je fais une pause sur les prods depuis un mois.
Je veux que ca s'arrange, mais j'ai l'impression de trop penser pour ça. Je ne vis plus les relations sociales que j'ai, je les pense, et croyez moi c'est horrible. Je stresse en permanence quand je suis seul en dehors de chez moi, j'ai le sentiment que les gens me "perçoivent" bizarrement. J'ai souvent l'envie de partir dans une autre ville pour tout recommencer, redémarrer a zéro dans mes relations et ne plus risquer de croiser quelqu'un que je connais avec qui le courant ne passe pas
Le pire c'est que je n'arrive pas a déterminer la cause réelle de ce mal-être
Je sais pas ce que je dois penser de ça, mais il n'y a qu'avec un tout petit coup dans le nez (genre une bière, ou un shot) que je me sens bien et où je peux parler tranquillement avec tout le monde sans sentiment de paranoïa ou en pensant trop. Sans ça j'arrive pas a être sur la même longueur d'onde que les autres
Donc voila, j'ai conscience que je ne me trouve pas sur doctissimo, mais sur ce site-là j'aurai juste reçu des "bien fait sale drogué" ou autre, donc je préfère publier sur ce site où j'estime que les gens sont plus ouverts et où ils connaissent ce sujet vaste et complexe qu'est la drogue et ses problèmes
Toute aide est la bienvenue, mais le fait de mettre tout ça a plat fait déja du bien. Je rééditerai ce post si je dois rajouter quelques détails
Merci d'avance a ceux qui prendront la peine de répondre
Peace