Je suis globalement d'accord avec Skruffy, bien que pas très à l'aise avec le terme "junkies" et la notion de "bon choix".
Il m'est déjà arrivé de craquer pour une session, voire même tester un nouveau prod que je m'étais juré de pas toucher, juste parce qu'il y en avait de dispo avec des gens autour qui consommaient. Pas de la pression, même pas forcément de l'incitation dans mon cas (quoique j'y aie déjà eu affaire, et j'en ai même fait un peu moi-même par le passé j'y reviens), juste me laisser entrainer.
Pour cette raison, récemment j'ai décidé que lorsque je fréquente quelqu'un qui prode des trucs hors de mes limites auto-imposées, je lui demande d'éviter de m'en parler ou surtout de pratiquer en ma présence (s'il ou elle veut consommer ielle me le dit en amont et je choisis de pas venir, sur le papier). Je ne sais pas si c'est une bonne tactique... l'est pas toujours facile à mettre en œuvre et met parfois quelques barrières dans la relation je trouve, erf.
Mais ce qui est sur c'est que voir et parler avec des gens qui, sans même nécessairement me proposer quoi que ce soit (mais quand c'est le cas bien sur c'est pire), consomment, m'influence. Le fait de baigner dans le milieu me fait banaliser certains usages dans ma tête et à la fin je me dis "rofl, alleeeez une fois juste une", sauf que si ça me plait bein même si c'est pas toujours le cas il m'arrive que ce soit pas "juste une", au final, et que j'y revienne.
Sinon ado je trouvais ça tellement extraordinaire comme découverte, que oui j'en faisais parfois l'apologie à certaines personnes. Mon entourage de mon âge le faisait bien avec l'alcool et les clopes "t'as déjà été bourré? C'est trop trop bien!" "vas-y reprends un verre, lâche-toi!" "essayes de tirer pour voir *rires collectifs quand tu tousses*",... Durant plusieurs mois, malgré déjà un pied dans la RdR et la volonté d'informer au maximum et que tout se passe pour le mieux, j'ai appliqué cette antilogique à d'autres substances, à ma grande honte aujourd'hui. Heureusement entre ma timidité et certaines circonstances, personne n'a jamais rien testé par ma faute au final.
Et aujourd'hui oui, quand on me propose de tester un truc pour lequel il est clair que c'est hors de ma limite, ça me met sur les dents, surtout quand j'ai déjà dit non au par avant (oui ça m'arrive). Mais heureusement c'est assez rare.
Et pour la dernière, l'opposé: ne pas consommer dans un moment propice par pression sociale, bein ça oui, je le vis absolument à chaque fois que je consomme avec des gens lambdas à proximité, et là on peut clairement parler de pression sociale implicite (inutile qu'elle soit explicite quand c'est dans la loi et les moeurs). La fameuse obligation de se cacher, le stress qui va avec, et parfois les bads (je ne consomme plus en milieu festif avec des gens non-consommateurs ou au moins non au courant que j'ai prit un truc, ça finit potentiellement mal). Avec toujours l'épée de Damocles au-dessus de la tête.