Korova Milk
Neurotransmetteur
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- 16 Mar 2014
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Salut à tous,
Je vous partage ici ma première expérience avec la Salvia, de la x10.
Ca s'est passé dans la chambre d'un pote, un dimanche soir, entouré de mes 3 meilleurs potes, en qui j'ai entièrement confiance.
Le ventre plein après un bon restau japonais où on a bien rigolé, on a debriefé de la soirée de la veille, on finit bien le week-end, bref, very good mood.
La chambre se situe en sous-sol, donc pas de risque de croiser sa famille. On éloigne du fauteuil hyper confortable réservé à celui qui voyage tous les objets dangereux, ou les liquides, l'un de nous est désigné pour récupérer le bang si ça arrive trop vite. Je précise que tous mes potes fument des joints, j'ai arrêté depuis 2 mois, et on n'a pas bu d'alcool avant. Eux ont fumé un joint après le restau, digespliff, tu connais.
Celui qui paye la salvia se lance en premier, il foire son bang mais il a quelques effets : sa chambre est déformée, il nous explique ce qu'il voit en live. Ca n'a pas vraiment de sens, on fait semblant de comprendre pour pas casser son trip, mais au fond on se marre bien. Il transpire très vite, se lève pour enlever son tee-shirt, et quand il marche, il ne sent que sa tête, comme s'il volait, il n'y a plus de contact entre son corps et le sol. Ca va je me dis, ça n'a pas l'air trop violent, malgré les tonnes de TR que j'ai lu...
Bon après cette douille ratée, le deuxième à tester s'assoit sur ce fauteuil magique, et gère bien sa douille. Ses effets ont été plus physiques qu'autre chose. Il a lui aussi, très vite transpiré. En 5 minutes, il a dû, sans mentir, s'écrier une quarantaine de fois "Wouaaaah". Un truc qui revient souvent dans les TR Salvia que j'ai pu lire, il se sentait attiré vers l'arrière. Il a nous essayé de nous expliquer après coup, mais déjà qu'à la base, ce mec est difficile à comprendre, là mes amis, j'ai absolument rien pigé. Mais bon, c'était surtout physique et il était toujours ancré dans la réalité. Et apparemment, il voulait vraiment s'asseoir par terre à un endroit précis de la chambre, ça lui semblait être l'endroit le plus confortable au monde. Il ne s'est pas levé, c'est une grosse feignasse et en plus, il était attiré vers le fond du fauteuil.
Le prochain et dernier c'est moi, notre dernier pote s'abstiendra. Donc je prépare ma douille, 0,17. Je me mets une reprise d'All along the Watchtower vraiment psyché, par Francesco Piu Trio : Francesco Piu Trio - All Along the Watchtower - YouTube, en fond, pas fort (personnellement, après coup, je préconise d'être sans musique, mais bon c'est un trip hyper subjectif, donc pour la première fois, faites-vous simplement confiance, vous verrez plus tard).
Je coule ma douille en deux fois, et à la deuxième taffe, je ferme les yeux en retenant la fumée. Et là Ô mes frères...Je vois un chemin qui commence à se dessiner, mais qui n'ira pas plus loin, et quelques éléments (des espèces de gros éventails en plume autour de moi) qui me laissent penser que je suis le roi. D'ailleurs, apparemment, à ce moment-là je me serai levé. Après ça j'ouvre les yeux et je regarde mes potes. La vue est hyper saccadée, comme une vieille cassette VHS qui saute.
Le délai de rétablissement visuel après avoir ouvert les yeux dure 3 fois plus de temps que la normale. A cet instant, je suis persuadé de détenir le savoir absolu, sauf, évidemment, qui je suis. Je me mets à parler, sans vraiment le vouloir. Je me souviens qu'une voix dans ma tête me disait que mes amis ne devaient jamais savoir que j'étais fou, car ils seraient jaloux (WTF ?). Jusqu'à la fin du plateau (j'appelle la fin du plateau, le moment où je me rends compte que j'ai fumé de la Salvia car sur le coup, je l'avais totalement oublié), je me mets à faire la morale à mes amis. Je me rappelle de pas grand chose, excepté quelques phrases : "Vous fumez pour être défoncé ?" d'un ton hyper sérieux.
Dans ma tête, le fait était que mes amis fumaient pour se rapprocher de mon état, celui de la folie, et sur le coup, je trouvais ça stupide. En général, je leur dis vraiment ce que je pense, mais avec diplomatie. Là, d'après eux, je les engueulais, je leur faisais la morale, "comme un père qui engueulerait son fils" me dira l'un de mes potes, lorsque je serai lucide. Je m'énervai, contractant tous mes muscles, leur disant qu'il ne faut pas fumer, que c'est une perte de temps. C'est fou comme je n'ai absolument pas l'impression que c'était moi qui parlait...même quand je me souviens des phrases que j'ai prononcées, j'ai vraiment l'impression que quelqu'un d'autre parlait à ma place. Le fou que j'étais en fait, qui mettait en garde mes amis pour ne pas qu'ils cherchent à devenir comme lui/moi ? (<- Cette dernière phrase me fait peur...
)
Au même moment, dans ma tête, tout était remis en cause. Je me rendais compte en fait de l'urgence de la vie. C'est bizarre en fait, j'étais à moitié dans un autre monde, à moitié dans le notre (pour ça que si je retente l'expérience, je ne mettrai pas de musique). Ca, je m'en suis souvenu, et c'est vrai que ce côté là du trip est resté ancré dans ma tête...
Au bout d'un moment, je commence à capter, je commence à demander à mes potes pourquoi je ne suis pas normal (mais ils ne m'ont pas répondu, un peu refroidis par mon comportement, très autoritaire apparemment), comment ça se fait que je ne rigole pas avec eux. J'ai toujours l'impression d'être fou, mais ne veux pas utiliser ce mot devant eux, car mis en garde pas cette mystérieuse voix. Quand je me souviens que je viens de fumer de la Salvia, j'éclate de rire, putain ça va mieux (je pense que c'était plus un rire gêné). Je suis quand même un peu dans le brouillard pendant 15 bonnes minutes, mais le plus gros est passé. Après ça, jusqu'à ce que je parte, je ne parle pas.
Je pense à cette urgence de la vie. Je trouve les actions et les paroles de mes potes totalement futiles. D'ailleurs, je ne comprends pas comment ils ont pu taper leur douille, et passer à autre chose 10 minutes après. Jusqu'au lendemain soir, je ne faisais qu'y penser.
Sur le coup, je me suis dit que plus jamais, je ne refumerai de la salvia. Maintenant, je pense me laisser retenter, mais dans de meilleures conditions : sans musique, et surtout demander à mes potes de ne pas me regarder comme un fou, c'est peut-être ce qui m'a eu.
Merci à ceux qui ont lu et bon futur voyage à ceux qui, comme moi il y a encore quelques jours, parcourent les TR sur la Salvia pour en savoir le plus possible
Je vous partage ici ma première expérience avec la Salvia, de la x10.
Ca s'est passé dans la chambre d'un pote, un dimanche soir, entouré de mes 3 meilleurs potes, en qui j'ai entièrement confiance.
Le ventre plein après un bon restau japonais où on a bien rigolé, on a debriefé de la soirée de la veille, on finit bien le week-end, bref, very good mood.
La chambre se situe en sous-sol, donc pas de risque de croiser sa famille. On éloigne du fauteuil hyper confortable réservé à celui qui voyage tous les objets dangereux, ou les liquides, l'un de nous est désigné pour récupérer le bang si ça arrive trop vite. Je précise que tous mes potes fument des joints, j'ai arrêté depuis 2 mois, et on n'a pas bu d'alcool avant. Eux ont fumé un joint après le restau, digespliff, tu connais.
Celui qui paye la salvia se lance en premier, il foire son bang mais il a quelques effets : sa chambre est déformée, il nous explique ce qu'il voit en live. Ca n'a pas vraiment de sens, on fait semblant de comprendre pour pas casser son trip, mais au fond on se marre bien. Il transpire très vite, se lève pour enlever son tee-shirt, et quand il marche, il ne sent que sa tête, comme s'il volait, il n'y a plus de contact entre son corps et le sol. Ca va je me dis, ça n'a pas l'air trop violent, malgré les tonnes de TR que j'ai lu...
Bon après cette douille ratée, le deuxième à tester s'assoit sur ce fauteuil magique, et gère bien sa douille. Ses effets ont été plus physiques qu'autre chose. Il a lui aussi, très vite transpiré. En 5 minutes, il a dû, sans mentir, s'écrier une quarantaine de fois "Wouaaaah". Un truc qui revient souvent dans les TR Salvia que j'ai pu lire, il se sentait attiré vers l'arrière. Il a nous essayé de nous expliquer après coup, mais déjà qu'à la base, ce mec est difficile à comprendre, là mes amis, j'ai absolument rien pigé. Mais bon, c'était surtout physique et il était toujours ancré dans la réalité. Et apparemment, il voulait vraiment s'asseoir par terre à un endroit précis de la chambre, ça lui semblait être l'endroit le plus confortable au monde. Il ne s'est pas levé, c'est une grosse feignasse et en plus, il était attiré vers le fond du fauteuil.
Le prochain et dernier c'est moi, notre dernier pote s'abstiendra. Donc je prépare ma douille, 0,17. Je me mets une reprise d'All along the Watchtower vraiment psyché, par Francesco Piu Trio : Francesco Piu Trio - All Along the Watchtower - YouTube, en fond, pas fort (personnellement, après coup, je préconise d'être sans musique, mais bon c'est un trip hyper subjectif, donc pour la première fois, faites-vous simplement confiance, vous verrez plus tard).
Je coule ma douille en deux fois, et à la deuxième taffe, je ferme les yeux en retenant la fumée. Et là Ô mes frères...Je vois un chemin qui commence à se dessiner, mais qui n'ira pas plus loin, et quelques éléments (des espèces de gros éventails en plume autour de moi) qui me laissent penser que je suis le roi. D'ailleurs, apparemment, à ce moment-là je me serai levé. Après ça j'ouvre les yeux et je regarde mes potes. La vue est hyper saccadée, comme une vieille cassette VHS qui saute.
Le délai de rétablissement visuel après avoir ouvert les yeux dure 3 fois plus de temps que la normale. A cet instant, je suis persuadé de détenir le savoir absolu, sauf, évidemment, qui je suis. Je me mets à parler, sans vraiment le vouloir. Je me souviens qu'une voix dans ma tête me disait que mes amis ne devaient jamais savoir que j'étais fou, car ils seraient jaloux (WTF ?). Jusqu'à la fin du plateau (j'appelle la fin du plateau, le moment où je me rends compte que j'ai fumé de la Salvia car sur le coup, je l'avais totalement oublié), je me mets à faire la morale à mes amis. Je me rappelle de pas grand chose, excepté quelques phrases : "Vous fumez pour être défoncé ?" d'un ton hyper sérieux.
Dans ma tête, le fait était que mes amis fumaient pour se rapprocher de mon état, celui de la folie, et sur le coup, je trouvais ça stupide. En général, je leur dis vraiment ce que je pense, mais avec diplomatie. Là, d'après eux, je les engueulais, je leur faisais la morale, "comme un père qui engueulerait son fils" me dira l'un de mes potes, lorsque je serai lucide. Je m'énervai, contractant tous mes muscles, leur disant qu'il ne faut pas fumer, que c'est une perte de temps. C'est fou comme je n'ai absolument pas l'impression que c'était moi qui parlait...même quand je me souviens des phrases que j'ai prononcées, j'ai vraiment l'impression que quelqu'un d'autre parlait à ma place. Le fou que j'étais en fait, qui mettait en garde mes amis pour ne pas qu'ils cherchent à devenir comme lui/moi ? (<- Cette dernière phrase me fait peur...
)Au même moment, dans ma tête, tout était remis en cause. Je me rendais compte en fait de l'urgence de la vie. C'est bizarre en fait, j'étais à moitié dans un autre monde, à moitié dans le notre (pour ça que si je retente l'expérience, je ne mettrai pas de musique). Ca, je m'en suis souvenu, et c'est vrai que ce côté là du trip est resté ancré dans ma tête...
Au bout d'un moment, je commence à capter, je commence à demander à mes potes pourquoi je ne suis pas normal (mais ils ne m'ont pas répondu, un peu refroidis par mon comportement, très autoritaire apparemment), comment ça se fait que je ne rigole pas avec eux. J'ai toujours l'impression d'être fou, mais ne veux pas utiliser ce mot devant eux, car mis en garde pas cette mystérieuse voix. Quand je me souviens que je viens de fumer de la Salvia, j'éclate de rire, putain ça va mieux (je pense que c'était plus un rire gêné). Je suis quand même un peu dans le brouillard pendant 15 bonnes minutes, mais le plus gros est passé. Après ça, jusqu'à ce que je parte, je ne parle pas.
Je pense à cette urgence de la vie. Je trouve les actions et les paroles de mes potes totalement futiles. D'ailleurs, je ne comprends pas comment ils ont pu taper leur douille, et passer à autre chose 10 minutes après. Jusqu'au lendemain soir, je ne faisais qu'y penser.
Sur le coup, je me suis dit que plus jamais, je ne refumerai de la salvia. Maintenant, je pense me laisser retenter, mais dans de meilleures conditions : sans musique, et surtout demander à mes potes de ne pas me regarder comme un fou, c'est peut-être ce qui m'a eu.
Merci à ceux qui ont lu et bon futur voyage à ceux qui, comme moi il y a encore quelques jours, parcourent les TR sur la Salvia pour en savoir le plus possible
