Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

Psychotropes et dysmorphophobie

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Zak
  • Date de début Date de début

Zak

Neurotransmetteur
Adhérent·e
Inscrit
6/9/22
Messages
57
Salut a tous,

Je n'ai pas trouvé de topic sur le sujet donc j'en créé un :

Je voulais savoir si certains d'entre vous auraient déjà entendu parler de l'usage de psychotrope dans la prise en charge de certains troubles comme la dysmorphophobie. 
J'ai bien pu trouver des articles sur l'utilisation de psychotropes notamment la psyllcibine des champignons ou le LSD pour la prise en charge d'addictions a l'alcool le stress la dépression ou les angoisses, mais quid des idées de dysmorphophobie?

Merci a tous
 
Va déjà falloir qu’on fasse des recherches pour savoir ce qu’est la dysmorphophobie…
Je n’ai fait ni latin ni grec, juste un peu de français…
À vue d’œil avant recherche, je dirais…
La peur d’une déformation d’une partie du corps…
Bon , je vais aller voir wiki pour être sûr.
 
Pour info des lecteurs :

La dysmorphophobie, dysmorphobie ou trouble dysmorphique corporel (TDC) (BDD, Body dysmorphia disorder en anglais) est un trouble mental caractérisé par une idée obsessive qu'une partie de son corps, voire son corps au complet, est rempli de défauts. La personne utilise donc des moyens extrêmes afin de cacher ou d'améliorer ces défauts

Je n’ai jamais entendu parler d’utilisation du LSD pour traiter ce trouble-là en particulier. La substance seule pourrait autant empirer gravement le problème que l’améliorer je pense. Ensuite c’est peut-être le genre de trouble auquel une thérapie assistée par psychédéliques pourrait s’appliquer.
 
J’étais pas loin !
Le seul truc que je pourrais dire, c’est que sous psilocybine, avec ce trouble,
Évite d’approcher un miroir !!!
Image que cela déforme légèrement la vision, donc imagine…
Perso, sous truffes, un miroir, c’est délire, mais je ne m’y attarde pas, cela peu devenir flippant…
 
Zak a dit:
Je voulais savoir si certains d'entre vous auraient déjà entendu parler de l'usage de psychotrope dans la prise en charge de certains troubles comme la dysmorphophobie. 
J'ai bien pu trouver des articles sur l'utilisation de psychotropes notamment la psyllcibine des champignons ou le LSD pour la prise en charge d'addictions a l'alcool le stress la dépression ou les angoisses, mais quid des idées de dysmorphophobie?

Si l'usage de psychotrope dans un cadre thérapeutique viserait à une reconfiguration de ses réseaux de neurones (via des cartes neuronales qui forment les images qui structurent nos représentations dans notre esprit), tout travail "introspectif thérapeutique" porterait sur le fait de changer sa vision des choses par rapport à son trouble.

Si t'es en dépression, le psyché, la ké ou la MD visera à favoriser une vision positive d'un évènement habituellement jugé négativement, nouveau paradigme positif qui s'agira d'ancrer affectivement/durablement dans ses cognitions, via un renforcement des réseaux neuronaux stimulés par le produit et son apport séroto/dopaminergique.

En gros tu saisis en image éprouvée la joie ressentie sous produit et tu chercheras à la reproduire sobre.

On parle vraiment de reconfiguration de réseaux neuronaux dans un changement de paradigme, c'est à dire de nos représentations. L'idée étant que si l'on ne peut pas changer la réalité, il est préférable de changer l'idée qu'on s'en fait.

Face à un évènement, reconfigurer ses réseaux de neurones c'est, au lieu se dire " je suis/c'est nul" avec le schéma de pensées typique qui amènera à des avis négatifs dans un entretien de son pessimisme, au contraire favoriser le réseau " c'est cool/ça va aller, je gère point trop n'en faut de pression" en entretenant une succession de pensées positives, dans une logique d'automatisme.

En gros inhiber les automatismes cérébraux pessimistes en favorisant les positifs, via une reconfiguration de ses schèmes cognitifs, basés sur des cartes neuronales.

Pour la dysmorphophobie, il pourrait s'agir d'un même processus de reconfiguration de son opinion, tout en renforçant son estime de soi d'après ce qui est, ce qu'on est, et non en se comparant à un ou des idéaux tyranniques (omniprésents tout autour de nous).

Sa confiance en soi dépend des structures de ses réseaux de neurones, en lien avec son bain chimique et ses composantes hormonales. Changer l'eau du bain peut aider à retrouver sa confiance, ou la perdre, surtout quand tu prends un psyché et que tu t'attelles à bricoler tout en jonglant avec des outils qui peuvent autant construire que détruire.
Bref avant de taper au marteau ou d'utiliser un tournevis, apprendre à bien s'en servir en prenant le temps de se renseigner, si ça peut éviter des petits bobos ;)
 
Ça me semble particulièrement indiqué dans ce genre de cas d'avoir un accompagnement psy durant l'expérience. Ça peut vite tourner au drame les expériences psychés et ça m'est déjà arrivé de voir des trucs très bizarres sur mon corps (du genre phaser 10 minutes sur à quel point les surfaces de mes mains étaient étranges), je pense qu'avec une dysmorphophobie en plus ça doit être salement intense.
 
snap2 a dit:
je pense qu'avec une dysmorphophobie en plus ça doit être salement intense.

Je sais pas si on peut relier ça de manière aussi simple...

Perso j'ai toujours eu une phobie des araignées assez forte jusqu'à ce que sous champis j'en trouve une sur un mur et que je la prenne dans mes mains, que je joue avec.

Depuis je suis toujours pas enthousiaste si elles s'approchent trop près de moi mais ma peur est vraiment passé de forte à "tant qu'elle me grimpe pas dessus je m'en fiche".

Je pense que si le trip se passe bien et que t'es euphorique ça peut aider justement à sortir la peur du cadre egotique ou elle est enfermée et la voir de manière plus détachée.

Si le trip se passe mal ou fait ressortir des émotions plus complexes ou traumatiques ça peut être dangereux.
Comme d'hab c'est un peu difficile de se prononcer tant le coté loterie des psychédéliques nous invective à la prudence.

Comme dans pas mal de discussions de ce style je n'ai pas de motifs apriori d'être contre si c'est encadré par un protocole thérapeutique et qu'il y a des indices certains et scientifiquement établis que ça peut aider.
 
Sous champi, le monde est beau !
Mais ça, c’est mon ressenti à moi.
Et j’avoue que sobre, je le trouve plus beau qu’avant.
Premières expériences avec la psilocybine toutes récentes : cet été.
Depuis, je consomme régulièrement…
 
On parle vraiment de reconfiguration de réseaux neuronaux dans un changement de paradigme, c'est à dire de nos représentations. L'idée étant que si l'on ne peut pas changer la réalité, il est préférable de changer l'idée qu'on s'en fait.


[/quote]

Yes c'est vraiment dans cette idée la que je cherche des pistes à explorer.
Après j'ai bien compris que les expériences sous psychédéliques ont une bonne part de lotterie. Et effectivement avec une pathologie comme celle ci ça pourrait avoir l'effet inverse.. Mais peut être que bien encadré..

Il faudrait que j'arrive à trouver des psychiatres/psychologues qui travaillent avec ce genre de substances pour voir ça avec eux (je précise que ce n'est pas pour moi même)


Mr Sandman a dit:
snap2 a dit:
je pense qu'avec une dysmorphophobie en plus ça doit être salement intense.

Je sais pas si on peut relier ça de manière aussi simple...

Perso j'ai toujours eu une phobie des araignées assez forte jusqu'à ce que sous champis j'en trouve une sur un mur et que je la prenne dans mes mains, que je joue avec.

Depuis je suis toujours pas enthousiaste si elles s'approchent trop près de moi mais ma peur est vraiment passé de forte à "tant qu'elle me grimpe pas dessus je m'en fiche".

Je pense que si le trip se passe bien et que t'es euphorique ça peut aider justement à sortir la peur du cadre egotique ou elle est enfermée et la voir de manière plus détachée.

Si le trip se passe mal ou fait ressortir des émotions plus complexes ou traumatiques ça peut être dangereux.
Comme d'hab c'est un peu difficile de se prononcer tant le coté loterie des psychédéliques nous invective à la prudence.

Comme dans pas mal de discussions de ce style je n'ai pas de motifs apriori d'être contre si c'est encadré par un protocole thérapeutique et qu'il y a des indices certains et scientifiquement établis que ça peut aider.

C'est intéressant cette expérience avec l'araignée.
Ça permet de passer un cap pour dépasser son angoisse profonde et une fois que tu voit que finalement je suis toujours vivant même après avoir été en contact avec cette angoisse tu peux essayer de vivre avec un peu mieux
 
Zak a dit:
C'est intéressant cette expérience avec l'araignée.
Ça permet de passer un cap pour dépasser son angoisse profonde et une fois que tu voit que finalement je suis toujours vivant même après avoir été en contact avec cette angoisse tu peux essayer de vivre avec un peu mieux

Pour le coup dans mon cas c'était moins profond. Juste l'euphorie et la déconnexion d'avec mon moi "normatif" m'a permis ça.

Mais justement si le trip commence à ne pas être aussi consensuel que mon expérience et à rentrer en collision de manière très intense avec tes peurs je sais pas ce qui se passerais vraiment. Dans le cas de la dysmorphophobie, qui est quand même une phobie plus grave et impactante que celle des araignée je ne peux pas dire que l'issu soit favorable ou défavorable.

Tu peux, à l'intérieur même d'un trip, passez d'un état introspectif mais serein et être bienveillant avec toi même ou au contraire rentrer dans une spirale d'exagération de tes angoisses initiales.

Tu peux même préparer longuement ton mental, te faire un setting orienté, partir de l'idée que tu va te focus sur cette phobie et au final te retrouver à phaser sur complètement autre chose. Surtout si tu trip avec d'autres personnes. Tu vas vite te retrouver absorbé par d'autres intérêts.

D'où l'idée que ça doit être encadré et orienté avec un protocole clair et définit par des personnes extérieurs au trip.
 
Mr Sandman a dit:
Zak a dit:
C'est intéressant cette expérience avec l'araignée.
Ça permet de passer un cap pour dépasser son angoisse profonde et une fois que tu voit que finalement je suis toujours vivant même après avoir été en contact avec cette angoisse tu peux essayer de vivre avec un peu mieux

Pour le coup dans mon cas c'était moins profond. Juste l'euphorie et la déconnexion d'avec mon moi "normatif" m'a permis ça.

Mais justement si le trip commence à ne pas être aussi consensuel que mon expérience et à rentrer en collision de manière très intense avec tes peurs je sais pas ce qui se passerais vraiment. Dans le cas de la dysmorphophobie, qui est quand même une phobie plus grave et impactante que celle des araignée je ne peux pas dire que l'issu soit favorable ou défavorable.

Tu peux, à l'intérieur même d'un trip, passez d'un état introspectif mais serein et être bienveillant avec toi même ou au contraire rentrer dans une spirale d'exagération de tes angoisses initiales.

Tu peux même préparer longuement ton mental, te faire un setting orienté, partir de l'idée que tu va te focus sur cette phobie et au final te retrouver à phaser sur complètement autre chose. Surtout si tu trip avec d'autres personnes. Tu vas vite te retrouver absorbé par d'autres intérêts.

D'où l'idée que ça doit être encadré et orienté avec un protocole clair et définit par des personnes extérieurs au trip.

Yes c'est clair ! Les composantes du trip sont vraiment aléatoires de ce que je comprends.

Je vais essayer de me renseigner ou trouver des professionnels qui encadrent ce genre de thérapies
 
Tu nous écris depuis quel pays ?
 
T’as aucune chance de trouver d’encadrement pour ça alors, en tout cas légalement :/
 
Après je sais pas s'il parlais spécifiquement de lui ou de manière générale.

edit: Mince j'avais zappé

Zak a dit:
Je vais essayer de me renseigner ou trouver des professionnels qui encadrent ce genre de thérapies

Du coup effectivement Zak tu dois parler d'un trouble qui te concerne personnellement je suppose ?

Si c'est le cas je te suggère plutôt de te renseigner sur les TCC qui peuvent bien aider dans les cas de phobie car en France comme dit Tridi il n'y a rien d'approchant.

La France est un pays très conservateur en matière de législation sur la drogue. C'est un peu une honte même tant on a du retard sur ces questions, mais c'est comme ça.
 
Yes.
Ben j'ai bien remarque qu'en France on est pas en avance de ce point de vue la...
Je sais pas pour les pays a côté (Belgique / suisse ? )

Ca ne me touche pas moi... Mais un proche.

Je me suis pas mal renseigné sur les TCC aussi et effectivement y'a peut être des pistes intéressantes notamment avec les tcc de 3eme vague ( en gros couplé à des exercices de médiation)

Mais bon toutes pistes sont bonnes a explorer donc jme renseigne si jamais...
 
Retour
Haut