Ludique Impact
Neurotransmetteur
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- 1 Août 2016
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Ce trip, on l'avait bien préparé.
Mon coloc (qui est un très bon ami que je connais depuis la sixième) ne fume pas et n'a jamais eu d'expériences avec des psychédéliques. Vivant avec moi, il a eu l'occasion de voir a quoi ressemblaient des champignons et eut envie d'essayer "mais avec toi, parce que je te fais confiance" (flatteur et rassurant a la fois, n'est-ce pas ?), ça faisait donc un mois qu'on prévoyait cette soirée, lui en se documentant sur le net sur les effets (couplés à mes diverses descriptions de mes précédents trips) et moi en mettant tout de notre coté pour que ça se passe bien: 1g3 de mexicains que je connais pour les avoir testés plusieurs fois (ceux d'une connaissance), un benzo au cas ou il veuille redescendre plus vite que prévu, l'appart' libre après avoir prévenu notre autre coloc', qui est sortie avec une amie a elle.
Samedi, 16h30, je sors d'un partiel,des filles de mon amphi me donnent rendez vous pour sortir en ville pour fêter la fin du-dit partiel le soir même, je leur dit qu'on verra, que je suis pas sur, sans leur dire ce que je m'apprêtais a faire, mais j'ai bien envie, on verra.
je rentre chez moi, 17h, mon coloc et sa copine (qui sera la toute la soirée, au courant de ce que nous allons y faire sans y voir le quelconque inconvénient) ne sont pas encore rentrés, j'en profite pour pré-rouler quelques pétards en prévision.
17h30, mon coloc rentre dans ma chambre, motivé et serein "bon on passe à table ?"
Je lui demande si il veut tout prendre d'un coup, il me dit oui, ok.
Hop, on se met à mâcher "ça va, c'est pas si dégueu que ça "me dit-il.
Une fois les champis mangés, on se met sur LoL (league of legends pour les non-joueurs) et on commence a jouer.
30 minutes plus tard, en pleine partie, mon coloc se met a sentir son corps fourmiller, a rire, a zoomer-dézoomer sur son personnage en me disant "regarde, c'est génial !"
Je ne monte pas encore. On finit la partie (miraculeusement gagnée) et mon coloc fixe le mur.
"Mec j'ai l'impression qu'il bouge"
Il fixe sa copine, qui révisait calmement a coté de nous, et se met a rire "ta tête se déforme !"
De mon coté, c'est la joie totale, je me ballade, redécouvrant tous les détails de l'appartement, m'arrêtant sur chacun d'entre eux. ça y est, ça monte, je décide de fumer un peu pour décoller vraiment.
"ça va en fait, je m'attendais a plus hardcore", me dit mon coloc en fixant la rue depuis la fenêtre du salon.
"Tu veux fumer un peu ?"
Il tire quelques barres sur mon pétard.
"ça te dis de sortir ? Je mangerai bien un tacos !"
"D'expérience j'évite de manger quand je suis sous champotes, mais on peut sortir se balader ouais, par contre je te préviens, la on est dans le cocon de l'appart', dehors il y a moyen qu'on perche vachement plus"
"T'inquiètes, ça me parait gérable"
Nous voila sorti, et en effet, j'avais raison.
Toutes les lumières nous paraissent plus lumineuses, plus belles. Les feux, les phares des voitures, les lampadaires, les vitrines des magasins, les premières décorations de noël, tout parait très beau, nous sommes tous les deux dans un état de béatitude contemplative et sa copine s'en amuse.
"mec je me sens tout aérien"
"Ouais c'est normal"
On se ballade au milieu de la foule du samedi soir en ville, sereins et attirés comme des papillons de nuit vers les lumières, émerveillés.
Je m'approche de lui et lui dit doucement "c'est la première fois que je prends des champotes dans une foule pas défoncée,je pensais pas pouvoir, en vrai ça passe, c'est même génial, je suis dans un état tellement génial et les gens autour de moi ne le savent pas et n'ont sans doute aucune idée de quel est cet état, je vois ça comme un jeu d'infiltration et c'est vraiment amusant"
Lui est complétement serein, on commande tranquillement un kebab, qu'il décide de manger, je décide de mon coté de le garder.
"ça va ?"
"Ouais, je me sens bien perché mais je m'attendais à plus balèze quand même !"
Il m'impressionne, il aborde son premier trip comme si de rien n'était, sa copine est rassurée de savoir qu'il le vit bien, et moi je fume un pétard devant le kebab, en espérant qu'il relève ce trip que je trouve pour le moment en effet assez soft.
"C'est vrai que j'ai mangé des mexicains vachement plus costaud que ceux-la, avec moitié moins j'étais vraiment dans un état vraiment autre" lui dis-je (faudrait vraiment que je fasse un TR sur cette soirée/claque d'ailleurs)
On rejoint des potes a lui dans l'objectif de rentrer a l'appartement, on leur décrit l'état de notre situation mentale. Mon coloc commence a dépercher un peu.
"Deja ? moi je suis encore bien bien matrixé"
"Tu fumes et pas lui" me répond son pote. Bah ouais, ça joue un peu.
Arrivés a l'appartement, mon coloc a peu près normal, moi complétement azimuté, sa copine et ses potes nous posons dans le salon, je fume un peu.
Je reçois un message d'une nana de mon amphi :"allez, on t'attend :3"
Je souris, je demande a mon coloc si je peux le laisser, même si au début cette perspective ne m'enchante pas trop. Puis je suis perché, et pour les autres avec qui je vais, les psychédéliques sont un monde totalement inconnu pour eux. Tant pis, ça peut être drôle; mais je veux pas abandonner mon coloc si je suis pas sur qu'il soit sur la redescente, une fois ce pallier franchi il sera avec sa copine je pense que ça va bien se passer pour lui.
"Tinquiètes mec ça va je suis redescendu j'ai l'impression, les lumières me paraissent encore très vives mais ça va, je me sens normal, cours voir ta donzelle, on va pas tarder a aller se coucher de toute façon" dit-il en souriant a sa copine. Eheh, il va aimer sa redescente lui !
J'hésite, "putain il est étonnant ce bonhomme quand même", je lui laisse quand même le benzo, au cas ou, et me voila reparti, la soirée s'arrête donc ici pour mon coloc, le pétard prolonge la mienne sur le trajet, ou je me demande si le fait que je commence a bien connaitre les effets des champignons (qui restent aujourd'hui ma drogue préférée par dessus toutes les autres que j'ai pu essayer) ne me permettrait pas de mieux les appréhender,de mieux les faire sortir et de mieux jouer avec et donc d'influer sur la durée et sur l'intensité de mon trip, qui comparé a celui de mon coloc (qui s'est laissé submergé par la vague de la première fois et qui a simplement trop kiffé en se laissant aller) est plus long et semble plus intense.
Les lumières de la ville sont toujours aussi belles et je me sens comme dans une confortable bulle qui me coupe légèrement de notre pan de réalité et qui m'offre les plaisirs nonchalants des mondes de la pure contemplation.
Je croise des potes a moi qui allaient fêter un anniversaire.
"Putain les gars je suis trop high c'est n'importe quoi"
"Serieux ? On dirait pas ! T'as juste les yeux un peu rouges, mais ça on a l'habitude" me disent-ils en riant.
Je m'en amuse, je passe incognito alors que je suis dans le turfu, pourquoi pas, on va jouer, manière de faire un peu des expériences.
Je retrouve mes amies, accompagnés d'autres gens je dis bonjour, ils sont déjà bien bourrés,et décident d'aller dans un autre bar.
"moi par contre je vous préviens, je vais pas boire beaucoup, vous me connaissez, l'alcool, c'est pas trop mon truc"
"T'inquiètes pas on fumera aussi" me répondent-ils. Ils n'ont rien remarqué.
Personne dans le groupe ne connait les psychédéliques, tant mieux, je passe inaperçu et m'en amuse, et je me fais la réflexion "je m'offre un plaisir solitaire, eux sont juste alcoolisés et ça leur suffit, ils n'ont aucune idée de l'état turfuesque dans lequel je me trouve, je suis absolument pas dans le même pan de réalité qu'eux la"
Je préviens donc une de mes amies d'amphi, (manière de me ré-ancrer un peu a leur pan de réalité, la descente ne devant plus être très loin) qui garde le truc pour elle et me dit que si je vais pas bien je peux le lui dire, je la remercie en lui disant que tout va bien, on rentre dans le bar.
Au fond du bar un grand miroir reflète les lumières des diodes de sortie de secours a l'entrée, me voila parti. On fait un jeu d'alcool, je comprends pas grand chose et ça me fait bien rire, les autres rient aussi, l'ambiance est bonne, , je m'arrête de jouer après une bière trop occupé a découvrir les murs tapissés d'instruments de musique et de pochettes d'albums. Je sors avec l'amie qui a conscience de mon état (et qui s'amuse a me regarder percher avec un sourire bienveillant, une vraie maman) pour fumer.
Son amie dans le bar me plait, elle le sait sans doute et c'est elle qui m'a demandé de venir, et au lieu d'être avec elle je perche. "au moins, redescends avec elle" me dis-je, hop on jette le pétard et nous nous dirigeons vers l'entrée du bar.
"je lui en parlerait quand même, mais pas maintenant" dis-je a mon amie avec un sourire complice, "d'abord on profite"
On rentre dans le bar, je me rapproche d'elle, on parle un peu.
On quitte le bar, je me sens redescendre, on s'installe a la terrasse d'un autre, le groupe se réduit seulement a trois; elle, sa pote qui sait, et moi.
Le retour a la réalité est agréable, aussi agréable que le trip, mais différemment. Je prends du plaisir a dialoguer avec elles sans me laisser distraire par n'importe quoi.
Conclusion: Mon coloc a adoré son trip, tout s'est bien passé même après que je sois parti. "la prochaine fois tu nous en trouvera des plus costauds" me dit-il au moment ou j'écris ces lignes, on attendra un peu.
Moi j'ai encore une fois pas mal cogité, ça m'a plu, je m'aperçois que je gère de mieux en mieux les champignons et que mes trips restent relativement paisibles malgré des sets qui pourraient sembler pas forcément adaptés aux yeux de vieux psychonauts qui privilégierons des petits comités, mais l'exploration de soi au contact d'autrui (pas forcément perché) peut s’avérer drôle (j'aurai pu culpabiliser d'être perché au milieu d'eux mais j'ai relativisé en me disant que j'avais prévu mon trip mais pas cette soirée, et que ces gens étaient forts sympathiques et qu'on aura bien ri ensemble) mais j'ai passé une bonne soirée et j'ai pu en discuter avec la belle, qui ne l'a pas mal pris
N'en déplaise a Sartre, l'enfer, c'est pas les autres, c'est l'ego !
Merci pour la lecture, a la prochaine !
Mon coloc (qui est un très bon ami que je connais depuis la sixième) ne fume pas et n'a jamais eu d'expériences avec des psychédéliques. Vivant avec moi, il a eu l'occasion de voir a quoi ressemblaient des champignons et eut envie d'essayer "mais avec toi, parce que je te fais confiance" (flatteur et rassurant a la fois, n'est-ce pas ?), ça faisait donc un mois qu'on prévoyait cette soirée, lui en se documentant sur le net sur les effets (couplés à mes diverses descriptions de mes précédents trips) et moi en mettant tout de notre coté pour que ça se passe bien: 1g3 de mexicains que je connais pour les avoir testés plusieurs fois (ceux d'une connaissance), un benzo au cas ou il veuille redescendre plus vite que prévu, l'appart' libre après avoir prévenu notre autre coloc', qui est sortie avec une amie a elle.
Samedi, 16h30, je sors d'un partiel,des filles de mon amphi me donnent rendez vous pour sortir en ville pour fêter la fin du-dit partiel le soir même, je leur dit qu'on verra, que je suis pas sur, sans leur dire ce que je m'apprêtais a faire, mais j'ai bien envie, on verra.
je rentre chez moi, 17h, mon coloc et sa copine (qui sera la toute la soirée, au courant de ce que nous allons y faire sans y voir le quelconque inconvénient) ne sont pas encore rentrés, j'en profite pour pré-rouler quelques pétards en prévision.
17h30, mon coloc rentre dans ma chambre, motivé et serein "bon on passe à table ?"
Je lui demande si il veut tout prendre d'un coup, il me dit oui, ok.
Hop, on se met à mâcher "ça va, c'est pas si dégueu que ça "me dit-il.
Une fois les champis mangés, on se met sur LoL (league of legends pour les non-joueurs) et on commence a jouer.
30 minutes plus tard, en pleine partie, mon coloc se met a sentir son corps fourmiller, a rire, a zoomer-dézoomer sur son personnage en me disant "regarde, c'est génial !"
Je ne monte pas encore. On finit la partie (miraculeusement gagnée) et mon coloc fixe le mur.
"Mec j'ai l'impression qu'il bouge"
Il fixe sa copine, qui révisait calmement a coté de nous, et se met a rire "ta tête se déforme !"
De mon coté, c'est la joie totale, je me ballade, redécouvrant tous les détails de l'appartement, m'arrêtant sur chacun d'entre eux. ça y est, ça monte, je décide de fumer un peu pour décoller vraiment.
"ça va en fait, je m'attendais a plus hardcore", me dit mon coloc en fixant la rue depuis la fenêtre du salon.
"Tu veux fumer un peu ?"
Il tire quelques barres sur mon pétard.
"ça te dis de sortir ? Je mangerai bien un tacos !"
"D'expérience j'évite de manger quand je suis sous champotes, mais on peut sortir se balader ouais, par contre je te préviens, la on est dans le cocon de l'appart', dehors il y a moyen qu'on perche vachement plus"
"T'inquiètes, ça me parait gérable"
Nous voila sorti, et en effet, j'avais raison.
Toutes les lumières nous paraissent plus lumineuses, plus belles. Les feux, les phares des voitures, les lampadaires, les vitrines des magasins, les premières décorations de noël, tout parait très beau, nous sommes tous les deux dans un état de béatitude contemplative et sa copine s'en amuse.
"mec je me sens tout aérien"
"Ouais c'est normal"
On se ballade au milieu de la foule du samedi soir en ville, sereins et attirés comme des papillons de nuit vers les lumières, émerveillés.
Je m'approche de lui et lui dit doucement "c'est la première fois que je prends des champotes dans une foule pas défoncée,je pensais pas pouvoir, en vrai ça passe, c'est même génial, je suis dans un état tellement génial et les gens autour de moi ne le savent pas et n'ont sans doute aucune idée de quel est cet état, je vois ça comme un jeu d'infiltration et c'est vraiment amusant"
Lui est complétement serein, on commande tranquillement un kebab, qu'il décide de manger, je décide de mon coté de le garder.
"ça va ?"
"Ouais, je me sens bien perché mais je m'attendais à plus balèze quand même !"
Il m'impressionne, il aborde son premier trip comme si de rien n'était, sa copine est rassurée de savoir qu'il le vit bien, et moi je fume un pétard devant le kebab, en espérant qu'il relève ce trip que je trouve pour le moment en effet assez soft.
"C'est vrai que j'ai mangé des mexicains vachement plus costaud que ceux-la, avec moitié moins j'étais vraiment dans un état vraiment autre" lui dis-je (faudrait vraiment que je fasse un TR sur cette soirée/claque d'ailleurs)
On rejoint des potes a lui dans l'objectif de rentrer a l'appartement, on leur décrit l'état de notre situation mentale. Mon coloc commence a dépercher un peu.
"Deja ? moi je suis encore bien bien matrixé"
"Tu fumes et pas lui" me répond son pote. Bah ouais, ça joue un peu.
Arrivés a l'appartement, mon coloc a peu près normal, moi complétement azimuté, sa copine et ses potes nous posons dans le salon, je fume un peu.
Je reçois un message d'une nana de mon amphi :"allez, on t'attend :3"
Je souris, je demande a mon coloc si je peux le laisser, même si au début cette perspective ne m'enchante pas trop. Puis je suis perché, et pour les autres avec qui je vais, les psychédéliques sont un monde totalement inconnu pour eux. Tant pis, ça peut être drôle; mais je veux pas abandonner mon coloc si je suis pas sur qu'il soit sur la redescente, une fois ce pallier franchi il sera avec sa copine je pense que ça va bien se passer pour lui.
"Tinquiètes mec ça va je suis redescendu j'ai l'impression, les lumières me paraissent encore très vives mais ça va, je me sens normal, cours voir ta donzelle, on va pas tarder a aller se coucher de toute façon" dit-il en souriant a sa copine. Eheh, il va aimer sa redescente lui !
J'hésite, "putain il est étonnant ce bonhomme quand même", je lui laisse quand même le benzo, au cas ou, et me voila reparti, la soirée s'arrête donc ici pour mon coloc, le pétard prolonge la mienne sur le trajet, ou je me demande si le fait que je commence a bien connaitre les effets des champignons (qui restent aujourd'hui ma drogue préférée par dessus toutes les autres que j'ai pu essayer) ne me permettrait pas de mieux les appréhender,de mieux les faire sortir et de mieux jouer avec et donc d'influer sur la durée et sur l'intensité de mon trip, qui comparé a celui de mon coloc (qui s'est laissé submergé par la vague de la première fois et qui a simplement trop kiffé en se laissant aller) est plus long et semble plus intense.
Les lumières de la ville sont toujours aussi belles et je me sens comme dans une confortable bulle qui me coupe légèrement de notre pan de réalité et qui m'offre les plaisirs nonchalants des mondes de la pure contemplation.
Je croise des potes a moi qui allaient fêter un anniversaire.
"Putain les gars je suis trop high c'est n'importe quoi"
"Serieux ? On dirait pas ! T'as juste les yeux un peu rouges, mais ça on a l'habitude" me disent-ils en riant.
Je m'en amuse, je passe incognito alors que je suis dans le turfu, pourquoi pas, on va jouer, manière de faire un peu des expériences.
Je retrouve mes amies, accompagnés d'autres gens je dis bonjour, ils sont déjà bien bourrés,et décident d'aller dans un autre bar.
"moi par contre je vous préviens, je vais pas boire beaucoup, vous me connaissez, l'alcool, c'est pas trop mon truc"
"T'inquiètes pas on fumera aussi" me répondent-ils. Ils n'ont rien remarqué.
Personne dans le groupe ne connait les psychédéliques, tant mieux, je passe inaperçu et m'en amuse, et je me fais la réflexion "je m'offre un plaisir solitaire, eux sont juste alcoolisés et ça leur suffit, ils n'ont aucune idée de l'état turfuesque dans lequel je me trouve, je suis absolument pas dans le même pan de réalité qu'eux la"
Je préviens donc une de mes amies d'amphi, (manière de me ré-ancrer un peu a leur pan de réalité, la descente ne devant plus être très loin) qui garde le truc pour elle et me dit que si je vais pas bien je peux le lui dire, je la remercie en lui disant que tout va bien, on rentre dans le bar.
Au fond du bar un grand miroir reflète les lumières des diodes de sortie de secours a l'entrée, me voila parti. On fait un jeu d'alcool, je comprends pas grand chose et ça me fait bien rire, les autres rient aussi, l'ambiance est bonne, , je m'arrête de jouer après une bière trop occupé a découvrir les murs tapissés d'instruments de musique et de pochettes d'albums. Je sors avec l'amie qui a conscience de mon état (et qui s'amuse a me regarder percher avec un sourire bienveillant, une vraie maman) pour fumer.
Son amie dans le bar me plait, elle le sait sans doute et c'est elle qui m'a demandé de venir, et au lieu d'être avec elle je perche. "au moins, redescends avec elle" me dis-je, hop on jette le pétard et nous nous dirigeons vers l'entrée du bar.
"je lui en parlerait quand même, mais pas maintenant" dis-je a mon amie avec un sourire complice, "d'abord on profite"
On rentre dans le bar, je me rapproche d'elle, on parle un peu.
On quitte le bar, je me sens redescendre, on s'installe a la terrasse d'un autre, le groupe se réduit seulement a trois; elle, sa pote qui sait, et moi.
Le retour a la réalité est agréable, aussi agréable que le trip, mais différemment. Je prends du plaisir a dialoguer avec elles sans me laisser distraire par n'importe quoi.
Conclusion: Mon coloc a adoré son trip, tout s'est bien passé même après que je sois parti. "la prochaine fois tu nous en trouvera des plus costauds" me dit-il au moment ou j'écris ces lignes, on attendra un peu.
Moi j'ai encore une fois pas mal cogité, ça m'a plu, je m'aperçois que je gère de mieux en mieux les champignons et que mes trips restent relativement paisibles malgré des sets qui pourraient sembler pas forcément adaptés aux yeux de vieux psychonauts qui privilégierons des petits comités, mais l'exploration de soi au contact d'autrui (pas forcément perché) peut s’avérer drôle (j'aurai pu culpabiliser d'être perché au milieu d'eux mais j'ai relativisé en me disant que j'avais prévu mon trip mais pas cette soirée, et que ces gens étaient forts sympathiques et qu'on aura bien ri ensemble) mais j'ai passé une bonne soirée et j'ai pu en discuter avec la belle, qui ne l'a pas mal pris
N'en déplaise a Sartre, l'enfer, c'est pas les autres, c'est l'ego !
Merci pour la lecture, a la prochaine !