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Les projets de vie

amicale_du_pc

Holofractale de l'hypervérité
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3 Fev 2015
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oui Tridi, j'ai modifié.

Et j'ajouterai à ma case que je ne regrette pas la drogue mais que on m'a laissé faire sans me donner ce qu'il faut pour me laisser une chance de me retrouver... des vitamines, des légumes, des patates, du lait...

Je déteste tout le blabla qui condamne le lait et la (bonne) viande aujourd'hui... Je le sens comme une hypocrisie des gens et une vantardise de Satan dirigée contre moi après son mauvais coup

Satan en son QG: -"ah ah tu vois ce que on peut faire avec les gens... On peut leur faire croire n'importe quoi... Un jour noir et le lendemain blanc... C'est la masse sous contrôle"
 

diaphane

Elfe Mécanique
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5 Août 2022
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Ce fil est passionnant. Merci à tous pour votre franchise et vos partages.
 

Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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25 Mai 2017
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Ah ouais j'oublias c'est aussi un frein énorme pour une raison à laquelle je ne pensais pas quand j'ai répondu la première fois .
J'ai souvent eu besoin de médicaments car ma santé psy est très fragile, et ma consommation (mais surtout ma personnalité) a systématiquement niqué mes traitements . J'ai plusieurs fois arrêté les anti dépresseurs brutalement alors que j'étais encore dépressif juste pour tripper jusqu'à me mettre tellement dans le mal que j'étais obligé d'en consommer à nouveau pour recommencer le cercle vicieux .

Mais meme sous traitement je suis vraiment accro psychologiquement aux psychédéliques, la vie me semble si fade que je préfèrais me refoutre en depression en plus du manque d'AD juste pour me remettre à tripper ...

Traiter sa santé psy comme ça n'aide pas a avoir un projet de vie défini ...

Chui pas le seul qui soit si con quand meme ?
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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27 Avr 2016
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Non t’es pas du tout le seul, ensuite je sais pas si on peut parler de connerie dans le sens où privilégier le plaisir immédiat à la santé long terme, même si c’est mal vu de nos jours, ça reste un choix légitime. Ça correspond à une certaine vision de soi, du monde, ce n’est pas que de la bêtise, c’est aussi une réponse rationnelle à certaines contraintes.
 

snap2

Psychopstick
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6 Mai 2015
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J'ai envie de continuer à travailler dans le milieu des drogues d'une façon ou d'une autre (RdR, recherche, développement de médicaments, etc...), donc oui de la drogue dans mon avenir. Après par rapport au futur ma conso perso j'en ai aucune idée et j'y réfléchis pas trop, je verrais bien quand j'ai envie de faire des pauses mais rien ne me pousse à un arrêt définitif pour le moment. Surtout que la caféine et la nicotine ça reste bae.
 

xyzt_

Mlle je-fais-tout
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9 Déc 2019
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Personnellement j'ai l'impression qu'assez systématiquement, quand je décide de me droguer dans un but, ça ne fonctionne pas.

Que ce soit des trucs un peu globaux ("tiens, je vais essayer des petites doses régulières de tel ou tel truc pour aller mieux / modérer mon angoisse dans les transports / dormir correctement...") ou des choses plus contextuelles, type
"tiens, je vais prendre un peu de psych pour passer un moment chouette avec cette personne",
"tiens, je vais prendre une petite trace pour me détendre un peu et passer une soirée chill",
"tiens, quelques empathos m'aideront sûrement à discuter ce soir",
"tiens, une bonne trace me permettra d'assurer le taff en landemain de teuf en restant efficace",
...
ben... ça ne s'est jamais vraiment passé comme prévu. La consommation tranquille pour gérer telle ou telle angoisse finit en addiction et même en paranoïa de l'addiction, qui devient affligeante en soit. Les trips sous psych a plusieurs deviennent des moments intenses et suspendus mais au final très solitaires, les idées type "taper des dissos pour être mieux en société" finissent en foire à la saucisse, les conversations sous empathos finissent en trucs intimes déballés sans retenue de manière inextricable aux mauvaises personnes, etc.

En fait de mémoire la seule fois où ça a marché comme escompté c'est quand j'ai pris de la kétamine pour pouvoir gambader alors que j'avais mal au genou mais 1 - c'est fait pour, 2 - c'est très con quand même et 3 - c'est une autre histoire.

Partant de ce constat j'essaie de ne plus rien attendre de la drogue. J'essaie de voir les trips comme quelque chose qui nous emmène ailleurs, de manière imprévisible, comme quelque chose qui nous porte hors de nous en nous faisant choisir des ramifications qui sans cela seraient restées inexplorées. J'essaie de me sortir la tête qu'il y a un but derrière une consommation, et qu'elle soit régulière ou épisodique, j'essaie de voir la défonce comme une finalité en soit.

Ça ne veut pas dire qu'on ne doit rien essayer de prédire et qu'il faut s'en remettre à la roue du destin pour tout (non, lâche ce toncar rené, tu conduis la moissonneuse).

Mais par contre, j'ai l'impression que j'ai un rapport plus sain au truc en l'envisageant comme une activité à part entière, pas comme un liant ou quelque chose qui "infuse" un peu à droite à gauche dans les autres activités de ma vie - même si factuellement c'est le cas parfois.

Bon après attention : là je ne parle que de ce que je vis. Je suis bien prête à croire que chez les consomateurices moins tête brûlée, plus informées et expérimentées il est tout à fait possible d'aller "où on veut" avec la came. Peut-être en se faisant moins d'illusions justement.
 

Laura Revenudelaba

Elfe Mécanique
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12 Juil 2022
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xyzt_ a dit:
Bon après attention : là je ne parle que de ce que je vis. Je suis bien prête à croire que chez les consomateurices moins tête brûlée, plus informées et expérimentées il est tout à fait possible d'aller "où on veut" avec la came. Peut-être en se faisant moins d'illusions justement.

Entre gros guillemets le "où on veut"... D'expériences je dirais qu'il n'y a que l'habitude dans la répétition qui permet d’œuvrer en arrivant à ses fins. Quitte à s'aider d'une drogue pour s'en donner les moyens en se motivant ou en libérant sa créativité.

Après y a toujours de l’illusion, c'est le moteur du désir qui donne envie (et pousse à l'action). Sans illusion pas d'affection, et on ne fait rien. Après il y a les illusions qui envoient droit dans le mur et celles qui donnent espoir avec son lot de motivation parce qu'on y croit (en soi et en son travail). C'est là qu'il ne faut pas se leurrer ahah

Acacia a dit:
J'ai souvent eu besoin de médicaments car ma santé psy est très fragile

Tkt on est nombreux dans ce cas, perso c'est en regardant ce doc où il est expliqué que la ritaline peut permettre aux addicts de se sevrer sans trop de casse dans un cadre médical contrôlé/approprié, que je me suis dis que ça pourrait être une porte de sortie.


Aujourd'hui que je prends de la ritaline, mes journées sont plus stables émotionnellement, ma motivation est plus régulière je ne m'endors pas toutes les heures et finit les insomnies. Ça change ma vie, si j'avais découvert ce produit il y a des années, j'aurai éviter bien des problèmes liés à mes consos de drogues déconnantes, qui en partie visaient à réguler mon humeur et à me motiver.

Fallait juste changer les habitudes avec l'aide médicamenteuse adaptée.

Aujourd'hui ça se passe bien et je continue de construire un cadre de vie où je me sécurise le plus possible pour ne pas me saborder moi même en anticipant toute rechutte. Je désactive les tendances dépressives avant qu'elles ne me submergent (travail sur la culpabilité).

Suivre la spirale ascendante positive autant que faire se peut pour équilibrer mon estime de soi, parce que le plus appelle le plus :)

Aujourd'hui j'écoute différemment cette musique

 

PSYCHOCRACK

le gros con avec une chaussure noire
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10 Jan 2007
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Je veux pas faire mon casse couille en reprenant la question à l'envers, mais je crois que si on veut arrêter n'importe quel prod qui prend trop sur sa vie ou sa santé....

Le meilleur produit de sevrage, c'est justement le projet de vie.

ok je reformule, je n'ai aucun projet de vie, juste un projet de mort!
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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27 Avr 2016
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Tout comme snap, la drogue comme sujet fait partie de mes projets de vie. Dans cette voie atypique c'est d'ailleurs la première fois que j'ai le sentiment d'avoir un avenir et pas de faire semblant d'y croire.

Concernant l'usage. Les drogues n'ont jamais fait obstacle à mes projets jusqu'ici. Et puis, j'étais très rétif quant à l'usage fonctionnel mais face à certaines conjonctures intenables je m'y suis résolu et je n'ai pas eu à le regretter. Ainsi certaines drogues compensent des handicaps que je traîne depuis l'enfance, et ce sont ces handicaps qui avaient jusque-là fait obstacle à mes projets de vie. Et puis, de façon plus hédonistes, elles me permettent parfois de faire rentrer le plaisir et le travail dans l'emploi du temps ; ça me fait du bien, ça fait partie de mes projets de vie aussi, de tracer des sentiers de plaisirs et de souvenirs à certains endroits, avec certaines personnes, c'est important.

Dans le futur ? Je vois pas de raison de changer de stratégie. Càd le moins possible, mais quand même. Je sais que ce "moins possible" augmente graduellement, tant en fréquence qu'en intensité. Je sais aussi que je le payerai un jour. Il ne s'agit que de ralentir la progression, que de retarder ce jour. Le deal me semble honnête. J'ai foi en moi, en le monde, c'est assez précieux pour y sacrifier quelques points de vie.

Par contre, les drogues ont à tel point envahi mon univers mental que je commence à ressentir une routine, une forme de lassitude. Je voudrais bien rester capable de m'intéresser à autre chose, de parler d'autres choses. Il faut que je cultive des amitiés avec des gens dont ce n'est pas l'univers. D'ailleurs j'essaye de pas trop ramener le sujet dans les conversations (sauf quand ça s'y prête pour illustrer un argument, ...). Je n'y prend simplement plus de plaisir, à piquer la curiosité des gens, faire déborder ce monde avec lequel je dialogue déjà tellement sur des relations qui en étaient libres jusque-là.
 

amicale_du_pc

Holofractale de l'hypervérité
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3 Fev 2015
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j'essaie de comprendre une culture intellectuelle qui s'est projetée dans un champ existentiel prohibé. C'est mon hobby. On me laisse faire. On m'alloue une pension donc je ne changerai pas et mon passé ni le futur ne changeront. Je garde le cap (même si il m'est déjà arrivé de me faire courser par une meute de sadiques sur le forum...). :feu:
 
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