Neuronal
Holofractale de l'hypervérité
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Attention : ceci n’est pas un TR, mais une description des effets du protoxyde d’azote que je pense communs à tout le monde ou presque consommant cette substance aux quantités correspondantes (ce que confirment plusieurs de mes amis ayant expérimenté avec moi), avec en prime quelques conseils RDR.
Bien-sûr, mon point de vue est subjectif car chacun interprète les effets comme il l'entends.
Je vais décrire les effets précis que j’ai pu découvrir il y a 3 semaines lorsque j’en ai beaucoup consommé avec des amis en 2 soirées consécutives. Je connaissais déjà le gaz hilarant depuis mes 18 ans, mais mes prises étaient « trop faibles » pour pouvoir décrire précisément les effets authentiques.
Tout d’abord, la forte euphorie et la désinhibition relative ne sont que des effets secondaires, bien que l’euphorie puisse être assimilée à une sorte de « comportement délirant », sorte d’excitation massive comparable à celle d’un enfant découvrant mille cadeaux à Noël. L’hilarité n’est donc pas systématique contrairement au nom qu’on prête à la substance, et dépends à mon avis de la personnalité (il faut apprécier les effets).
Ce qui caractérise le plus la substance est une puissante dissociation agissant sur l’équilibre, la perception auditive et temporelle (et pour les effets non psychotropes, la modification de la voix qui deviens plus grave). On a l’impression que le monde se « défragmente » ou devient « discontinu » (ce que chacun interprète à sa manière) notamment au niveau des sons qui deviennent un peu « découpés », mais aussi du temps que l’on pense ralenti (on a l’impression que le monde « rame » comme un jeu vidéo). J’ai pu entendre aussi un son atypique qui « remplace » en quelque sorte le silence ou le son de l’air qui passe dans mes oreilles : un son sinusoïde, vibrant (un peu comme une ambiance de science-fiction) et continu dont la hauteur augmente perpétuellement. Cette montée perpétuelle me fait d’ailleurs penser à l’illusion auditive disponible sur cette page (en cliquant sur le premier lien « cliquer pour entendre la gamme montante »). J'ai aussi pu entendre un son périodique ressemblant à du « vent phasé ».
Les déformations que l’on a l’impression d’entendre sur les sons alentour ne sont en réalité ni hallucinations auditives ni illusions, puisqu’il suffit de se concentrer en écoutant ces sons pour les entendre normalement. Il ne s’agit en fait que d’une impression dû à un effet particulier sur la perception temporelle : notre attention revient sans cesse sur ce que l’on pense ou entends (répétition remarquable) ce qui donne l’impression que le temps se ralentie.
On peut notamment entendre les voix de personnes proches de manière beaucoup plus intense que la normale et en plus "focalisé" par rapport aux autres sons (comme si elles étaient très importantes), un peu comme dans les moments de révélation ou les flash-backs dans certains films ou le héros se rappelle de certaines paroles.
Lorsque l’on prend une dose assez forte, une profonde sensation de chute se fait sentir alors que l’on est immobile. Cela est déstabilisant et peut nous pousser à fermer les yeux. Lorsque la dose est très forte (ce qui est difficile à percevoir puisque les effets augmentent progressivement) on peut alors avoir ce que j’appelle le « P-hole » (par analogie avec le K-hole de la kétamine) : une sensation de chute très forte dont le côté perturbant est d’autant plus fort les yeux fermés et assis ou couché. On a l’impression d’être aspiré dans un tunnel ou un puits sans fin. Plus on pense « je suis allé trop loin » ou « il faut que ça s’arrête » plus la vitesse d’aspiration est forte et le temps encore plus ralenti. C’est comme si le temps se compressait de manière exponentielle à mesure que l’on pense à nous-mêmes, ou que l’on pense que l’on pense à nous-mêmes. Cette compression semble suivre un rythme discontinu, que j’ai pu percevoir par un son (ainsi qu’une sorte de vision) périodique accompagnant le tunnel. Je considérais cela comme percevoir les « unités de comptage de temps du cerveau » un peu comme les images fixes composant une vidéo, sauf que là ces unités sont imbriquées les unes dans les autres : un peu comme l’octet est englobé dans le kilo octet, le méga octet puis le giga octet (pour simplifier). Ainsi, le passage d’une unité grande à une plus petite (dû à une pensée sur nous-même) ralentie le temps et accélère l’aspiration/chute dans le tunnel.
En revanche, les effets ne s’arrêtent pas de la même manière qu’ils démarrent. Ils s’estompent simplement, disparaissent progressivement.
Je tiens à dénoter quelques effets physiques : mal de crâne possible après plusieurs abus, manque d’oxygène (difficulté à inspirer de l’air, même de nombreuses minutes après le dernier ballon), mais surtout tachycardie extrême, que je trouvais assez angoissante.
Petits rappels RDR : le gaz hilarant se trouve dans le commerce notamment dans des bombes de dépoussiérant d’ordinateur. Il faut prendre en compte le danger de l’incertitude quant à la composition du gaz qu’elles contiennent. Je pense qu’il n’y a jamais 100% de protoxyde d’azote, par conséquent faire attention avec les possibles molécules toxiques contenues dans le gaz à plus ou moins forte concentration.
De même, faire bien attention à ne pas aspirer directement par la bombe, mais bien par l’intermédiaire d’un ballon de baudruche. En effet, plus on utilise la bombe plus celle-ci se refroidit (une fois j’ai pu entendre des cristaux de glace à l’intérieur) et l’on risque de se brûler.
Il semble aussi que le protox baisse la concentration de vitamine B12 dans l’organisme, aussi penser à consommer des aliments qui en contiennent : selon wikipédia le foie de bœuf, de mouton et de veau sont ceux qui en contiennent le plus.
Edit :
A lire aussi : http://www.psychonaut.com/dissociatifs/41216-les-effets-du-protoxyde-d-azote-2.html#post708204
Bien-sûr, mon point de vue est subjectif car chacun interprète les effets comme il l'entends.
Je vais décrire les effets précis que j’ai pu découvrir il y a 3 semaines lorsque j’en ai beaucoup consommé avec des amis en 2 soirées consécutives. Je connaissais déjà le gaz hilarant depuis mes 18 ans, mais mes prises étaient « trop faibles » pour pouvoir décrire précisément les effets authentiques.
Tout d’abord, la forte euphorie et la désinhibition relative ne sont que des effets secondaires, bien que l’euphorie puisse être assimilée à une sorte de « comportement délirant », sorte d’excitation massive comparable à celle d’un enfant découvrant mille cadeaux à Noël. L’hilarité n’est donc pas systématique contrairement au nom qu’on prête à la substance, et dépends à mon avis de la personnalité (il faut apprécier les effets).
Ce qui caractérise le plus la substance est une puissante dissociation agissant sur l’équilibre, la perception auditive et temporelle (et pour les effets non psychotropes, la modification de la voix qui deviens plus grave). On a l’impression que le monde se « défragmente » ou devient « discontinu » (ce que chacun interprète à sa manière) notamment au niveau des sons qui deviennent un peu « découpés », mais aussi du temps que l’on pense ralenti (on a l’impression que le monde « rame » comme un jeu vidéo). J’ai pu entendre aussi un son atypique qui « remplace » en quelque sorte le silence ou le son de l’air qui passe dans mes oreilles : un son sinusoïde, vibrant (un peu comme une ambiance de science-fiction) et continu dont la hauteur augmente perpétuellement. Cette montée perpétuelle me fait d’ailleurs penser à l’illusion auditive disponible sur cette page (en cliquant sur le premier lien « cliquer pour entendre la gamme montante »). J'ai aussi pu entendre un son périodique ressemblant à du « vent phasé ».
Les déformations que l’on a l’impression d’entendre sur les sons alentour ne sont en réalité ni hallucinations auditives ni illusions, puisqu’il suffit de se concentrer en écoutant ces sons pour les entendre normalement. Il ne s’agit en fait que d’une impression dû à un effet particulier sur la perception temporelle : notre attention revient sans cesse sur ce que l’on pense ou entends (répétition remarquable) ce qui donne l’impression que le temps se ralentie.
On peut notamment entendre les voix de personnes proches de manière beaucoup plus intense que la normale et en plus "focalisé" par rapport aux autres sons (comme si elles étaient très importantes), un peu comme dans les moments de révélation ou les flash-backs dans certains films ou le héros se rappelle de certaines paroles.
Lorsque l’on prend une dose assez forte, une profonde sensation de chute se fait sentir alors que l’on est immobile. Cela est déstabilisant et peut nous pousser à fermer les yeux. Lorsque la dose est très forte (ce qui est difficile à percevoir puisque les effets augmentent progressivement) on peut alors avoir ce que j’appelle le « P-hole » (par analogie avec le K-hole de la kétamine) : une sensation de chute très forte dont le côté perturbant est d’autant plus fort les yeux fermés et assis ou couché. On a l’impression d’être aspiré dans un tunnel ou un puits sans fin. Plus on pense « je suis allé trop loin » ou « il faut que ça s’arrête » plus la vitesse d’aspiration est forte et le temps encore plus ralenti. C’est comme si le temps se compressait de manière exponentielle à mesure que l’on pense à nous-mêmes, ou que l’on pense que l’on pense à nous-mêmes. Cette compression semble suivre un rythme discontinu, que j’ai pu percevoir par un son (ainsi qu’une sorte de vision) périodique accompagnant le tunnel. Je considérais cela comme percevoir les « unités de comptage de temps du cerveau » un peu comme les images fixes composant une vidéo, sauf que là ces unités sont imbriquées les unes dans les autres : un peu comme l’octet est englobé dans le kilo octet, le méga octet puis le giga octet (pour simplifier). Ainsi, le passage d’une unité grande à une plus petite (dû à une pensée sur nous-même) ralentie le temps et accélère l’aspiration/chute dans le tunnel.
En revanche, les effets ne s’arrêtent pas de la même manière qu’ils démarrent. Ils s’estompent simplement, disparaissent progressivement.
Je tiens à dénoter quelques effets physiques : mal de crâne possible après plusieurs abus, manque d’oxygène (difficulté à inspirer de l’air, même de nombreuses minutes après le dernier ballon), mais surtout tachycardie extrême, que je trouvais assez angoissante.
Petits rappels RDR : le gaz hilarant se trouve dans le commerce notamment dans des bombes de dépoussiérant d’ordinateur. Il faut prendre en compte le danger de l’incertitude quant à la composition du gaz qu’elles contiennent. Je pense qu’il n’y a jamais 100% de protoxyde d’azote, par conséquent faire attention avec les possibles molécules toxiques contenues dans le gaz à plus ou moins forte concentration.
De même, faire bien attention à ne pas aspirer directement par la bombe, mais bien par l’intermédiaire d’un ballon de baudruche. En effet, plus on utilise la bombe plus celle-ci se refroidit (une fois j’ai pu entendre des cristaux de glace à l’intérieur) et l’on risque de se brûler.
Il semble aussi que le protox baisse la concentration de vitamine B12 dans l’organisme, aussi penser à consommer des aliments qui en contiennent : selon wikipédia le foie de bœuf, de mouton et de veau sont ceux qui en contiennent le plus.
Edit :
A lire aussi : http://www.psychonaut.com/dissociatifs/41216-les-effets-du-protoxyde-d-azote-2.html#post708204