Jackal_le_chacal
Alpiniste Kundalini
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- 7 Jan 2013
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sS&S : Trois amis, C, B sa copine et L, viennent chez moi pour le week end et essayer les colombiens qu'ils ont récolté d'un growkit. Ennuyés par les experiences consistant a se poser et a écouter de la musique sans rien faire, on se lance le défi d'aller prendre un verre après la prise de 2,5g secs chacun.
Je sens la montée, vers 19h30, alors qu'on est assis au bar avant même la commande, un gros coups de fatigue alors que mes amis n'ont encore rien. Ils m'observent et j'ai très envie de fermer les yeux, des formes magnifiques se dessinent sous mes paupières et je regrette de ne pas pouvoir les admirer, il faut que je reste avec eux. Chaque mouvement me paraît lent, comme si tout était immergé, je parle a l'effet "ah non le coups du ralentit tu me l'as déjà fait, je connais" et ça me fait rire. Ils s'inquiètent un peu que je sois incapable de rentrer ou de me rappeler du code de la porte alors on s'en va en laissant ma bière a peine entamée. Moi même je doute de mes capacités physiques.
Je me léve et commande a mes jambes et une nouvelle energie les impregnes et je peux facilement marcher. J'ai alors cette "révelation" : peu importe l'espece du champignon ou les effets qu'on lui attribue, c'est a nous de guider les effets et d'aller puiser l'energie dont on a besoin. Je déambule dans les rues, je fais même un peu le mariole avec un sourire béat tant les gens sont intéressants a observer et les perspectives nouvelles et superbes. Surement pas très discret mais en pleine euphorie, je propose même de prolonger la ballade mais on revient a mon appartement quand même, c'est plus prudent.
L'ascension est un peu pénible, j'habite au dernier étage et une fois installés enfin mes amis sentent les premieres bouffées. Il me revient alors une discussion plus tôt dans la journée alors que je leur racontait ma première fois avec des champis en solo, C me disant "Ben ouais maintenant c'est toi le boss". Ils me font confiance, ils me donnent cette responsabilité : je serai leur gardien.
Je sens cette force pure, cet amour divin m'envahir, il brûle mon regard que je laisse plâner sur mes amis, ils sont subjugués. Je le suis par le retour des délicieuses vibrations qu'ils me renvoient. C comprend que c'est là mon pouvoir, il veut me montrer le sien et on va avec prudence sur mon balcon observer la rue. Il y a deux caniches qui se croisent et C entame un spectacle, un stand up en tailleur, en improvisant sur le théme du caniche, des vieux qui les caches dans leur boite a gants pour qu'ils sortent le soir et se reunissent pour comploter, etc.
On rit comme des baleines mais je comprends aussi assez vite qu'il y a une forte symbolique dans ce discours incohérent et C le sait aussi. Peut être qu'il purge une angoisse en s'abreuvant a la source hilarante et je l'écoute de tout mon être. Je l'aime et je suis son gardien.
[video=youtube;Qq3EQEahOs4]
Rechargé par la sincérité du moment mon regard est d'or, on se regarde droit dans les yeux, âme contre âme alors que nos souffles se synchronisent et je dois détourner le regard pour ne pas céder la tentation de le toucher, de le caresser. Je plonge dans le regard de B, quelques instants où je la sens fondre a son tour sous la vague immense d'amour dont je suis chargé. Mais cette fois se mêle la sensualité et par là même la culpabilité de trahir une confiance et lorsqu'elle se refugie dans la salle de bain en m'invitant a la rejoindre pour partager ses visions, je refuse, me sentant incapable de résister au désir de la sentir entre mes mains a son tour.
Alors mes doigts sont brûlants, ils veulent sentir eux aussi alors je me caresse les bras, comme j'aurai voulu les caresser eux, mon souffle se charge de soupires de plaisir et je voudrai qu'ils en profitent si moi je ne le peux pas. Je laisse cette énergie se répendre, je veux qu'ils s'aiment et quand C revient a la charge avec ses caniches, je lui propose plutôt d'aller rejoindre B dans la salle de bain, esperant qu'il se rassure auprès d'elle voir qu'ils partagent un moment d'intimité, sans succés, leur conversation me parvient, plutôt creuse. C'est ainsi.
Je reste debout tout le temps, les yeux grands ouverts, mon corps ondulant de droite a gauche, mon souffle qui passe dans mon ventre tend tous mes muscles, je les protéges des mauvaises pensées car je suis invincible : c'est naturel, je suis leur gardien.
Dehors, il fait nuit, le paysage est sublime, les étoiles dessinent distinctement la grande ourse et un phare se distingue au loin, plus loin que le regard des hommes et moi j'ondule comme une plante secouée par la brise, je filtre les meilleures vibrations que je veux offrir a mes amis qui sont derrière moi, dans le salon. je les entends rire joyeusement, je souris car j'ai reussi.
A un moment, un type passe dans la rue, s'arrête, peut être interpellé par la musique, mon regard se glace sur lui : "dégage". Et il part.
Une étoile filante passe dans le ciel.
Enfin, lorsque je me retourne ils sont épuisés, a moitié endormis, en boule sur le canapé alors je peux m'assoir et penser. Je veux aussi les guider jusque dans leur sommeil et mes reflexions sont focalisées sur eux, comment ils fonctionnent, pensent, je veux les connaître car je les aimes.
Il est 3h30 et je vais me coucher.
J'ai été leur gardien.
Edit : Après quatre jours passés, je me relis et je trouve mon style trop dramatique et excessif par rapport au ton de la soirée mais je l'ai rédigé dans la fiévre du lendemain, les mots venant tout seuls. Cette soirée m'obséde complétement surtout car il reste un sentiment d'immense fierté et que j'ai posé un pied sur une route, sans savoir où elle méne encore, une route pleine d'energie saine et positive... Faut que je fasse un break vraiment....
Je sens la montée, vers 19h30, alors qu'on est assis au bar avant même la commande, un gros coups de fatigue alors que mes amis n'ont encore rien. Ils m'observent et j'ai très envie de fermer les yeux, des formes magnifiques se dessinent sous mes paupières et je regrette de ne pas pouvoir les admirer, il faut que je reste avec eux. Chaque mouvement me paraît lent, comme si tout était immergé, je parle a l'effet "ah non le coups du ralentit tu me l'as déjà fait, je connais" et ça me fait rire. Ils s'inquiètent un peu que je sois incapable de rentrer ou de me rappeler du code de la porte alors on s'en va en laissant ma bière a peine entamée. Moi même je doute de mes capacités physiques.
Je me léve et commande a mes jambes et une nouvelle energie les impregnes et je peux facilement marcher. J'ai alors cette "révelation" : peu importe l'espece du champignon ou les effets qu'on lui attribue, c'est a nous de guider les effets et d'aller puiser l'energie dont on a besoin. Je déambule dans les rues, je fais même un peu le mariole avec un sourire béat tant les gens sont intéressants a observer et les perspectives nouvelles et superbes. Surement pas très discret mais en pleine euphorie, je propose même de prolonger la ballade mais on revient a mon appartement quand même, c'est plus prudent.
L'ascension est un peu pénible, j'habite au dernier étage et une fois installés enfin mes amis sentent les premieres bouffées. Il me revient alors une discussion plus tôt dans la journée alors que je leur racontait ma première fois avec des champis en solo, C me disant "Ben ouais maintenant c'est toi le boss". Ils me font confiance, ils me donnent cette responsabilité : je serai leur gardien.
Je sens cette force pure, cet amour divin m'envahir, il brûle mon regard que je laisse plâner sur mes amis, ils sont subjugués. Je le suis par le retour des délicieuses vibrations qu'ils me renvoient. C comprend que c'est là mon pouvoir, il veut me montrer le sien et on va avec prudence sur mon balcon observer la rue. Il y a deux caniches qui se croisent et C entame un spectacle, un stand up en tailleur, en improvisant sur le théme du caniche, des vieux qui les caches dans leur boite a gants pour qu'ils sortent le soir et se reunissent pour comploter, etc.
On rit comme des baleines mais je comprends aussi assez vite qu'il y a une forte symbolique dans ce discours incohérent et C le sait aussi. Peut être qu'il purge une angoisse en s'abreuvant a la source hilarante et je l'écoute de tout mon être. Je l'aime et je suis son gardien.
[video=youtube;Qq3EQEahOs4]
Rechargé par la sincérité du moment mon regard est d'or, on se regarde droit dans les yeux, âme contre âme alors que nos souffles se synchronisent et je dois détourner le regard pour ne pas céder la tentation de le toucher, de le caresser. Je plonge dans le regard de B, quelques instants où je la sens fondre a son tour sous la vague immense d'amour dont je suis chargé. Mais cette fois se mêle la sensualité et par là même la culpabilité de trahir une confiance et lorsqu'elle se refugie dans la salle de bain en m'invitant a la rejoindre pour partager ses visions, je refuse, me sentant incapable de résister au désir de la sentir entre mes mains a son tour.
Alors mes doigts sont brûlants, ils veulent sentir eux aussi alors je me caresse les bras, comme j'aurai voulu les caresser eux, mon souffle se charge de soupires de plaisir et je voudrai qu'ils en profitent si moi je ne le peux pas. Je laisse cette énergie se répendre, je veux qu'ils s'aiment et quand C revient a la charge avec ses caniches, je lui propose plutôt d'aller rejoindre B dans la salle de bain, esperant qu'il se rassure auprès d'elle voir qu'ils partagent un moment d'intimité, sans succés, leur conversation me parvient, plutôt creuse. C'est ainsi.
Je reste debout tout le temps, les yeux grands ouverts, mon corps ondulant de droite a gauche, mon souffle qui passe dans mon ventre tend tous mes muscles, je les protéges des mauvaises pensées car je suis invincible : c'est naturel, je suis leur gardien.
Dehors, il fait nuit, le paysage est sublime, les étoiles dessinent distinctement la grande ourse et un phare se distingue au loin, plus loin que le regard des hommes et moi j'ondule comme une plante secouée par la brise, je filtre les meilleures vibrations que je veux offrir a mes amis qui sont derrière moi, dans le salon. je les entends rire joyeusement, je souris car j'ai reussi.
A un moment, un type passe dans la rue, s'arrête, peut être interpellé par la musique, mon regard se glace sur lui : "dégage". Et il part.
Une étoile filante passe dans le ciel.
Enfin, lorsque je me retourne ils sont épuisés, a moitié endormis, en boule sur le canapé alors je peux m'assoir et penser. Je veux aussi les guider jusque dans leur sommeil et mes reflexions sont focalisées sur eux, comment ils fonctionnent, pensent, je veux les connaître car je les aimes.
Il est 3h30 et je vais me coucher.
J'ai été leur gardien.
Edit : Après quatre jours passés, je me relis et je trouve mon style trop dramatique et excessif par rapport au ton de la soirée mais je l'ai rédigé dans la fiévre du lendemain, les mots venant tout seuls. Cette soirée m'obséde complétement surtout car il reste un sentiment d'immense fierté et que j'ai posé un pied sur une route, sans savoir où elle méne encore, une route pleine d'energie saine et positive... Faut que je fasse un break vraiment....