Krishnamurti

Raøul

Banni
[video=youtube;klFPep5lDRE]


[video=youtube;1p1dRCZ80eE]


[video=youtube;DUeTnHDMgTY]
 
Merci du partage...même si je ne peux pas lire les vidéos depuis mon portable... :(

Le dernier bouquin que j'ai terminé s'intitule "Le Sens du Bonheur" d'un certain...Jiddu Krishnamurti !!

Peacee
 
Krishnamurti... Tellement fort ce mec...

Lorsque je suis "mort et ressuscité" psychiquement, suite à une prise de champis, tout mon univers mental, toutes mes certitudes, mes croyances, ma vision du monde, le sens de la vie, ce qu'il faut faire ou ne pas faire, TOUT s'est effondré ce jour-là. Et j'ai du reconstruire sur un champ de ruines, pendant des mois, voire des années. Je continue depuis toujours, du mieux que je peux, d'ajouter des pierres solides et Vraies à cet édifice, qui n'est maintenant que plus fort. Reconstruire un système de pensées viable, une "grille de lecture du monde" appropriée au bonheur et au développement personnel. Peu de temps après ce "choc", ce "réveil", j'ai découvert Krishnamurti... Je pensais qu'il allait me donner des certitudes solides, sur quoi rebâtir une philosophie de vie. Mais il n'en fût rien. En tout cas, pas comme je l'espérais. Mais il m'a appris bien plus que ça. Il m'a appris que les certitudes sont un poison. Un poison qui mène les Hommes à se tuer entre eux, pour défendre leur vision de la réalité, et de ce qu'ils tiennent pour "Vrai". Combien de dogmes, de religions, ne sont en fait que désinformation et moyen de contrôle et de pouvoir ?
Krishnamurti m'a conforté dans mon inconfort. Douter, se poser des questions, exiger des réponses, et une fois qu'on a les réponses, douter des réponses et approfondir encore, prendre du recul...
Si la vie est fondamentalement le changement, alors sa philosophie l'a bien compris. Il vous invite à vivre sur des sables mouvants. C'est bien cela la façon scientifique de procéder ? On avance en faisant des erreurs, on part de postulats, puis on les soumets à l'expérience qui le confirmera ou non.
Bref, j'adore ce mec. Mon explication est très sommaire et volontairement partielle, mais il est arrivé à un moment dans ma vie ou j'avais vraiment besoin de lui !
 
RedKaktus, tu mets des mots sur mes pensés :+1:
J'ai la même vision des choses, et expérience quasi similaire pour moi, plus progressive sur la déconstruction/reconstruction, les champis ont aidé à un moment aussi. C'est une évolution positive, elle aurait surement eu lieu même sans champignons, les champis révèlent des parties profondes de nous, mais sans, ça l'aurait fait aussi je pense, de manière plus progressive, pour découvrir ça il faut s'ouvrir sur les monde et soi-même, on est forcément amené à se changer àprès. Enfin c'est mon point de vue :p
Merde, ça j'en suis persuadé, autorisons nous au moins celle-là, j'ai rarement vu de gens butés vraiment heureux, mais certains se sentent bien dans leur conviction, chercher à s'améliorer de jour en jour c'est des fois assez déstabilisant.

alors si
Krishnamurti m'a conforté dans mon inconfort

Je vais m'interesser à ce Krishnamurti du coup, merci Raoul ;)
 
Peut-être qu'un jour je trouverai le temps de lire un de ses bouquins, pour voir.
 
[h=3]Journal 4 avril 1975[/h]
Le hasard voulut qu’il passât plusieurs mois dans une petite maison délabrée, perchée sur la montagne et complètement isolée. Elle était entourée d’une multitude d’arbres, c’était le printemps et l’air embaumait. La solitude était celle des montagnes et de la beauté de la terre rouge. Les hauts sommets étaient couverts de neige et certains arbres étaient en fleurs. Il vivait seul parmi cette splendeur. La forêt était proche, emplie de daims, de quelques ours et de grands singes à têtes noires et longues queues, sans oublier les serpents. Dans cette solitude profonde, curieusement, on se sentait proche de tous ces animaux. On ne pouvait rien blesser, pas même la petite pâquerette du sentier. Dans cette relation, nul espace ne les séparait de vous ; cela n’avait rien d’artificiel et n’avait pas été créé par une conviction intellectuelle ou sentimentale. Il en était ainsi, tout simplement. Ces grands singes s’approchaient en bande, surtout en fin de journée. Certains s’asseyaient par terre, mais la plupart se perchaient dans les branches et vous regardaient tranquillement.
Ils étaient étonnamment calmes ; de temps à autre, l’un d’entre eux se grattait et nous nous examinions mutuellement. Ils venaient pratiquement tous les soirs, prenant soin de n’être ni trop près, ni trop haut dans les arbres, et chacun avait conscience de la présence silencieuse de l’autre. Nous étions devenus bons amis, mais ils ne semblaient pas vouloir empiéter sur notre solitude. Un après-midi, comme il se promenait dans la forêt, il les rencontra soudain dans une clairière. Ils étaient une bonne trentaine, jeunes et vieux mêlés, assis en rond parmi les arbres de cet espace ouvert, parfaitement silencieux et immobiles. Il aurait pu les toucher. Ils n’éprouvaient aucune peur et il s’assit par terre. Nous nous sommes regardés jusqu’à ce que le soleil disparaisse derrière les pics neigeux.

Si l’on perd le contact avec la nature, on perd le contact avec l’humanité. Coupé de tout rapport avec la nature, on devient un tueur. On peut alors massacrer des bébés phoques, des baleines, des dauphins ou des hommes, pour le profit, le « sport », pour sa nourriture ou au nom de la science. La nature se sent alors menacée par vous et vous prive de sa beauté. Vous pourrez effectuer de longues promenades dans les bois ou camper dans des endroits merveilleux, vous resterez un tueur et tout rapport d’amitié avec ces lieux vous sera refusé. Vous n’êtes probablement proche de rien ni de quiconque, qu’il s’agisse de votre femme ou de votre mari. Vous êtes bien trop occupé, pris dans la course des profits et des pertes et dans le cycle de votre propre pensée, de vos plaisirs et de vos douleurs. Vous vivez dans les ténèbres de votre propre isolement, et vouloir le fuir vous plonge dans des ténèbres encore plus profondes. Vous ne vous préoccupez que d’une survie à court terme, irréfléchie, que vous soyez accommodant ou violent. Et des milliers d’êtres meurent de faim ou sont massacrés à cause de votre irresponsabilité. Vous abandonnez la marche de ce monde aux politiciens corrompus et menteurs, aux intellectuels, aux spécialistes. Etant vous-même dépourvu d’intégrité, vous édifiez une société immorale, malhonnête, qui repose sur l’égoïsme absolu. Et quand vous tentez de fuir cet univers dont vous êtes seul responsable, c’est pour aller sur les plages, dans les bois ou faire du « sport » avec un fusil.


Il est possible que vous sachiez tout cela, mais la connaissance ne peut nullement vous transformer. Ce n’est qu’en éprouvant le sentiment de faire partie intégrante du tout que vous serez relié à l’univers.

(Extrait du « JOURNAL » de KRISHNAMURTI,
traduit de l’anglais par Nicole Tisserand,
éditions BUCHET/CHASTEL 1991)
 
jiddu Krishnamurti "revolution des consciences" (extraits Zeitgeist Addendum)
[video=youtube;84vGAtWZyV4]

Krishnamurti Les causes de la souffrance humaine
[video=youtube;U-A2z5bT2kk]


Jiddu Krishnamurti parle à la radio française
[video=youtube;6ehX1BBloWY]
 
Retour
Haut