laurier
Matrice périnatale
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- 5 Oct 2023
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Je fais ce post qui est à la fois une combinaison de plusieurs TR, mais aussi un espèce d'appel à avoir des retours d'expérience pour prendre du recul sur ma conso, parce que j'ai l'impression de pas consommer le cannabis comme mes ami-e-s et je sais pas trop à qui en parler.
Pour expliquer un peu mon rapport au cannabis, j'ai du tirer sur un joint pour la première fois vers mes 16 ans en soirée comme la majorité des français-e-s. A l'époque je n'ai pas souvenir du moindre effet notable, mais c'était en combinaison avec de l'alcool et je n'était clairement pas dans une optique "psychonautique". Je ne faisais juste pas attention aux sensations que ça pouvait me donner.
Je dois avoir 21 ans quand j'ai pour la première fois la possibilité de manger un edible et c'est de suite une grosse claque. J'étais avec des potes et d'un seul coup, je n'arrivais plus à suivre leur conversation. Je me sent trop bizarre. Quand je bouge la tête, je perçois un effet stroboscope dans le mouvement. Je ressens mon corps de façon absurde et déformée (que ma tête est de suite attaché à mon buste par exemple). Sur le coup, je comprends que c'est lié à l'edible et je vais me poser ailleurs pour la fin de mon trip (j'ai de toute façon pas très envie de parler dans cet état là.) Je me souviens d'ailleurs qu'après je ressens le fameux effet de tachycardie du cannabis, j'ai peur de faire une crise psychotique ou un truc du genre tellement c'est intense, inhabituel et que je suis dissocié-e (je vois vraiment mon corps faire des trucs comme si j'étais spectateurice). J'ai l'impression d'être à la limite ce qui est absolument grisant.
A cette période là, je m’intéresse aux différentes façon d'explorer son intériorité et commence à essayer de créer des tulpas. Pour faire vite, un tulpa c'est un espèce d'ami imaginaire que l'on va pousser à développer une conscience propre en se dissociant de lui avec différentes techniques. La dissociation est indispensable dans le processus, et je comprends donc le potentiel de la "tulpamancie" sous edible (et même si les communauté tulpa sont plutôt hostile a ce genre de mélange, ce que je trouve plutôt sain en vrai, sinon c'est de l'incitation).
Ca marche effectivement très bien, même mieux qu'avec l'acide qui est beaucoup trop confusante. Je parle de plus en plus souvent dans ma tête à plusieurs tulpas qui me répondent plus ou moins régulièrement (avec de plus en plus de consistance). J'avais fais un TR qui parle de ça avec mon compte perdu Psychedelik Punk si jamais. L'effet négatif à tout ça, c'est que j'ai l'impression que mes tulpas ont vraiment développé des personnalités et des trigger spécifiques au soutien émotionnel et à la gestion du corps en cas de grosse défonce. C'est donc d'autant plus dur de revoir certains sobre...
Pendant plusieurs années, j'ai une consommation régulière mais assez espacée. Quand je fais du beurre je le transforme tout de suite en gâteaux secs qui se conservent très bien et qui me permette d'avoir des doses à peu près égales (bien que je n'ai absolument aucune idée de la quantité précise de THC que je prends à chaque fois).
Y a des périodes ou je prenais un gateau par week end, mais après plusieurs mois, j'ai remarqué que j'oubliais des petits détails du quotidien (par exemple, youtube m'indique que j'ai vu cette vidéos mais ça ne me dis rien, oublier que j'avais déjà dit quelque chose à quelqu'un, des trucs comme ça). Donc j'ai espacé plus mes prises et alterné avec des acids. Maintenant je dois peut être en prendre une fois tous les 2, 3 mois.
Bref, au fil des années, j'ai l'impression de pousser de plus en plus l'exploration de mon monde intérieure. Comme si mes trips se suivaient. Je deviens assez obsessionnel-le sur le fait de noter les réflexions, découvertes et angoisses que j'ai sous trip. J'ai vraiment peur d'oublier si je note pas les choses. A cette effet, j'ai une longue convo avec moi même sur discord que j’alimente pendant chaque trip (en vérité, c'est beaucoup de choses sans trop de sens, ou d'angoisses qui seraient aussi ressorties avec un psy ou du temps).
Je me suis plusieurs fois fait-e des frayeurs. Du genre, crise d'angoisse, impression de plus pouvoir respirer, d'être absolument submergé-e juste par le fait d'avoir un corps. Mais d'un autre coté, il m'est aussi arrivé-e d'atteindre des états de bonheur et de complétude assez difficilement descriptible (du genre un soir où je suis dans mon lit -seul endroit sensoriellement ok quand je suis à se point explosé-e et simulé-e- j'ai l'impression d'avoir un orgasme dans mon cerveau. je n'exagère rien).
J'ai beaucoup ritualisé mes prises, j'ai développé tout un tas de stratégie pour maximiser les effets et "partir". J'ai certaines musiques que j'écoute quand je ressens que c'est le moment, et à chaque fois ça marche. Je dissocie je commence à tout ressentir poussé au maximum (émotions négatives comme positives). J'écoute de la musique de plus en plus lente et ambiante au fur et à mesure (car tout devient de plus en plus dur à supporter). A la fin, même une note m'oppresse et je me met au lit ou j'ai les effets les plus "délirants" et puissants. Du genre à vraiment péter son crâne. Dans cet état, j'ai donc déjà été en extase complète, mais j'ai aussi souvent des hallucinations auditives (des objets qui tombent, ou bien une fois, une voix que je percevais comme extérieure qui disait la lettre "ssssssssssss", jamais de mots ou de phrases cependant), j'ai déjà eu un flash back (du genre ou j'ai ressentit mon corps exactement comme il était dans le flash back) et tout un tas de perceptions psychédéliques impossibles à expliquer.
Ca se passe tellement toujours de la même manière que je me demande si c'est pas ça, la définition de la transe induite ? J'ai l'impression de toucher du bois et de réussir à me gérer (avec mes tulpas) car même les pires trip ont bien fini jusqu’à présent. Je crois d'ailleurs vraiment que bad trip are good trip but there bad.
Dans les notes de mon dernier trip, j'ai marqué que même si je minimise après coup, chaque trip est traumatique et que c'est sans doute aussi pour ça que ça permet si bien de dissocier (de ce que j'ai compris, en psycho, on considère que la dissociation est un mécanisme de défense du cerveau).
Bref, je voulais savoir si d'autres gens avaient un rapport au cannabis pareil au miens. Parce que je me rends bien compte que c'est pas des doses rdr que je prends, mais d'un autres coté, j'ai aussi l'impression de pas rentrer dans les cases de l'addiction.
Pour expliquer un peu mon rapport au cannabis, j'ai du tirer sur un joint pour la première fois vers mes 16 ans en soirée comme la majorité des français-e-s. A l'époque je n'ai pas souvenir du moindre effet notable, mais c'était en combinaison avec de l'alcool et je n'était clairement pas dans une optique "psychonautique". Je ne faisais juste pas attention aux sensations que ça pouvait me donner.
Je dois avoir 21 ans quand j'ai pour la première fois la possibilité de manger un edible et c'est de suite une grosse claque. J'étais avec des potes et d'un seul coup, je n'arrivais plus à suivre leur conversation. Je me sent trop bizarre. Quand je bouge la tête, je perçois un effet stroboscope dans le mouvement. Je ressens mon corps de façon absurde et déformée (que ma tête est de suite attaché à mon buste par exemple). Sur le coup, je comprends que c'est lié à l'edible et je vais me poser ailleurs pour la fin de mon trip (j'ai de toute façon pas très envie de parler dans cet état là.) Je me souviens d'ailleurs qu'après je ressens le fameux effet de tachycardie du cannabis, j'ai peur de faire une crise psychotique ou un truc du genre tellement c'est intense, inhabituel et que je suis dissocié-e (je vois vraiment mon corps faire des trucs comme si j'étais spectateurice). J'ai l'impression d'être à la limite ce qui est absolument grisant.
A cette période là, je m’intéresse aux différentes façon d'explorer son intériorité et commence à essayer de créer des tulpas. Pour faire vite, un tulpa c'est un espèce d'ami imaginaire que l'on va pousser à développer une conscience propre en se dissociant de lui avec différentes techniques. La dissociation est indispensable dans le processus, et je comprends donc le potentiel de la "tulpamancie" sous edible (et même si les communauté tulpa sont plutôt hostile a ce genre de mélange, ce que je trouve plutôt sain en vrai, sinon c'est de l'incitation).
Ca marche effectivement très bien, même mieux qu'avec l'acide qui est beaucoup trop confusante. Je parle de plus en plus souvent dans ma tête à plusieurs tulpas qui me répondent plus ou moins régulièrement (avec de plus en plus de consistance). J'avais fais un TR qui parle de ça avec mon compte perdu Psychedelik Punk si jamais. L'effet négatif à tout ça, c'est que j'ai l'impression que mes tulpas ont vraiment développé des personnalités et des trigger spécifiques au soutien émotionnel et à la gestion du corps en cas de grosse défonce. C'est donc d'autant plus dur de revoir certains sobre...
Pendant plusieurs années, j'ai une consommation régulière mais assez espacée. Quand je fais du beurre je le transforme tout de suite en gâteaux secs qui se conservent très bien et qui me permette d'avoir des doses à peu près égales (bien que je n'ai absolument aucune idée de la quantité précise de THC que je prends à chaque fois).
Y a des périodes ou je prenais un gateau par week end, mais après plusieurs mois, j'ai remarqué que j'oubliais des petits détails du quotidien (par exemple, youtube m'indique que j'ai vu cette vidéos mais ça ne me dis rien, oublier que j'avais déjà dit quelque chose à quelqu'un, des trucs comme ça). Donc j'ai espacé plus mes prises et alterné avec des acids. Maintenant je dois peut être en prendre une fois tous les 2, 3 mois.
Bref, au fil des années, j'ai l'impression de pousser de plus en plus l'exploration de mon monde intérieure. Comme si mes trips se suivaient. Je deviens assez obsessionnel-le sur le fait de noter les réflexions, découvertes et angoisses que j'ai sous trip. J'ai vraiment peur d'oublier si je note pas les choses. A cette effet, j'ai une longue convo avec moi même sur discord que j’alimente pendant chaque trip (en vérité, c'est beaucoup de choses sans trop de sens, ou d'angoisses qui seraient aussi ressorties avec un psy ou du temps).
Je me suis plusieurs fois fait-e des frayeurs. Du genre, crise d'angoisse, impression de plus pouvoir respirer, d'être absolument submergé-e juste par le fait d'avoir un corps. Mais d'un autre coté, il m'est aussi arrivé-e d'atteindre des états de bonheur et de complétude assez difficilement descriptible (du genre un soir où je suis dans mon lit -seul endroit sensoriellement ok quand je suis à se point explosé-e et simulé-e- j'ai l'impression d'avoir un orgasme dans mon cerveau. je n'exagère rien).
J'ai beaucoup ritualisé mes prises, j'ai développé tout un tas de stratégie pour maximiser les effets et "partir". J'ai certaines musiques que j'écoute quand je ressens que c'est le moment, et à chaque fois ça marche. Je dissocie je commence à tout ressentir poussé au maximum (émotions négatives comme positives). J'écoute de la musique de plus en plus lente et ambiante au fur et à mesure (car tout devient de plus en plus dur à supporter). A la fin, même une note m'oppresse et je me met au lit ou j'ai les effets les plus "délirants" et puissants. Du genre à vraiment péter son crâne. Dans cet état, j'ai donc déjà été en extase complète, mais j'ai aussi souvent des hallucinations auditives (des objets qui tombent, ou bien une fois, une voix que je percevais comme extérieure qui disait la lettre "ssssssssssss", jamais de mots ou de phrases cependant), j'ai déjà eu un flash back (du genre ou j'ai ressentit mon corps exactement comme il était dans le flash back) et tout un tas de perceptions psychédéliques impossibles à expliquer.
Ca se passe tellement toujours de la même manière que je me demande si c'est pas ça, la définition de la transe induite ? J'ai l'impression de toucher du bois et de réussir à me gérer (avec mes tulpas) car même les pires trip ont bien fini jusqu’à présent. Je crois d'ailleurs vraiment que bad trip are good trip but there bad.
Dans les notes de mon dernier trip, j'ai marqué que même si je minimise après coup, chaque trip est traumatique et que c'est sans doute aussi pour ça que ça permet si bien de dissocier (de ce que j'ai compris, en psycho, on considère que la dissociation est un mécanisme de défense du cerveau).
Bref, je voulais savoir si d'autres gens avaient un rapport au cannabis pareil au miens. Parce que je me rends bien compte que c'est pas des doses rdr que je prends, mais d'un autres coté, j'ai aussi l'impression de pas rentrer dans les cases de l'addiction.
