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Gérer l'attente entre chaque trips.

AlexisDab

Banni
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19 Nov 2022
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Bonjour tout le monde comment vous allez??

Alors voilà j'ai une question qui est assez simple et direct, que j'ai préférée poser ici ( et j'ai pris rdv dans un centre de désintox pour en parler en physique avec un pro ) mais voilà il y a deux ans je prenais des pilules tous les jours et je vivais la dedans, ensuite suite à un accident j'ai fais une pause de deux ans et il y a deux jours j'ai réintégré le LSD dans ma consommation.

Le truc c'est que deux jours après, j'ai déjà repris un truc ( 2/3-FEA ) et qu'alors je m'étais promis d'espacer chaque trips de minimum 3-4 semaines et que je voulais plus retomber dedans. Faut savoir que j'ai aucune addiction, dans le sens ou je me sens pas forcément obligé de prendre des stups, ou je suis pas triste quand j'en prend pas ( ce que j'avais avant ) mais le seul truc dur à gérer c'est le temps d'attente entre chaque prise.

Enfaite j'aimerais même pas y penser, juste trip toutes les quelques semaines quand j'ai le temps, mais pas y penser tous les jours et être pressé que ce jour arrive, je sais pas comment faire... des idées?

Alors si jamais ( je précise car j'ai lu ça sur un forum ) il y a beaucoup de personnes qui conseillent de s'occuper lors des journées, je fais un élevage d'animaux + j'ai un travail mi-temps + je vais à la salle 6 fois par semaines + j'ai des amis et une copine avec qui je passe pas mal de temps, donc voilà mes journées restent malgré tout complètes, mais ça m'empêche pas de penser tout le temps à mon prochain trip, et être ultra pressé.

Psychologiquement c'est dur, est-ce que vous avez une solution? Merci d'avance, bonne journée : )
 

dowdidik

Réducateur de risques
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20 Juin 2023
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Salut !
L'addiction pourrait être résuméee ainsi :

"L’addiction à une substance psychoactive ou à un comportement est définie comme un trouble caractérisé par un processus récurrent, comprenant un phénomène de consommation répétée d’intensité variable puis l’installation progressive d’une dépendance physiologique s’accompagnant de signes de tolérance et/ou de sevrage, d’un craving (envie irrépressible de consommer), d’une perte de contrôle, d’un déni et de la recherche de produit(s)/comportement(s) malgré les risques médicaux, psychologiques, psychiatriques et sociaux encourus et connus. Le caractère chronique ainsi que l’évolution par rechutes sont caractéristiques de ce trouble. Cette pathologie peut être envisagée sous trois grands ensembles symptomatiques :

1. symptômes comportementaux : il s’agit de l’envahissement progressif de la vie quotidienne du sujet par les symptômes comportementaux addictifs, au détriment de la vie familiale, professionnelle, de couple. . . Ces symptômes regroupent la perte de contrôle progressive, l’impossibilité croissante d’interrompre ou de réduire les comportements addictifs et le craving ;

2. répercussions médicales, psychologiques, psychiatriques, et/ou sociales : selon les critères définis par Aviel Goodman, en 1990, les addictions doivent entraîner des conséquences durables et significatives dans la vie du sujet pour être qualifiées comme telles. Il existe des conséquences médicales spécifiques au type de trouble, en particulier lorsqu’il s’agit d’un trouble lié à l’usage de substances psychoactives. En effet, la consommation chronique de substances psychoactives a des conséquences médicales propres, en parallèle au processus addictif. Sur le plan psychologique, une symptomatologie commune, que ce soit un produit ou un comportement, comme l’impulsivité, les troubles cognitifs (mémoire, attention, prise de décision, inhibition de réponse. . .), est retrouvée. Sur le plan psychiatrique, les troubles de l’humeur, les troubles anxieux sont fréquemment associés aux addictions. Les conséquences sociales retrouvées pour tout type d’addiction sont principalement l’isolement, la marginalisation, la stigmatisation, la perte d’emploi, la séparation, les problèmes financiers. . . ;

3. ensemble de symptômes pharmacologiques propres aux troubles liés à l’usage de substances : l’exposition chronique et répétée à une substance psychoactive entraîne des phénomènes d’adaptation cérébrale progressive, menant à l’apparition d’un phénomène de tolérance (perte d’effet à même dose de substance et nécessité d’augmenter les doses pour obtenir le même effet) puis de sevrage (survenue d’un syndrome de sevrage spécifique à la classe pharmacologique de la substance). Ces symptômes ne sont ni systématiques, ni nécessaires pour parler d’addiction.

[source]

Et pour faire encore plus simple, je pense que l'on peut parler d'addiction à partir du moment où on a un rapport avec la drogue qui ne nous convient plus et qu'on arrive pas à modifier cela. Tu as déjà fais la démarche de te rapprocher d'un professionnel ce qui est très bien, et de manière générale c'est bien en ayant la volonté de modifier les choses que l'on a fait le plus gros du chemin psychologiquement parlant. Après il faut identifier ce sur quoi tu peux agir et pas forcément t'entêter dans des trucs sur lesquels tu peux pas agir et qui ne changeront pas (voir vers l'avenir, pas le passé).

Dans toute addiction il y a une part de génétique, d'effet de la drogue, et d'environnement, de nature et de nurture.



Ce sur quoi tu peux agir est l'environnement (repérer ce qui autour de toi te pousserait à consommer : anxiété que tu peux réduire, ennui que tu peux combler, entourage qui pousse à la conso, etc). Quand l'environnement change, il est commun d'observer des changements (même mineurs) dans notre comportement, notre niveau de stress, nos envies etc.

C'est un chemin plus ou moins long, plus ou moins difficile, mais tu l'as déjà fais durant 2 ans, t'en es donc largement capable et je pense que tu peux te faire confiance là-dessus. Le plus important et pas le plus simple est de ne pas s'en vouloir après avoir reconsommé. Ca fait partie du process quand on veut arrêter de reconsommer quelque chose.

Pour certains ça passe aussi par prendre une drogue similaire mais moins nocive/addictive/forte/etc. Un peu comme passer à la vapote pour éviter le tabac, ou même se mettre à grignoter, parce que parfois c'est juste une envie de consommer quelque chose, psychoactif ou pas.

Bref y'a plein de pistes et si tu tombes sur un bon psy tu pourras identifier pas mal de chemins possibles pour mieux gérer/arrêter tes consos.

Si t'as besoin de précisions sur certains points, que j'ai pas été très clair, ou autre, n'hésite pas à me dire ! Sinon des bisous et bon courage copain.
 

AlexisDab

Banni
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19 Nov 2022
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Salut @dowdidik merci pour ta réponse, c'est super complet et justement je me retrouve dans ce que tu as dis, enfaite avant j'étais addicte et donc là je peux confirmer que je ne suis plus du tout addicte, par contre l'envie récurrente est en effet comportementale, j'ai la même chose avec la nourriture ( j'ai un TCA ).

Pour être honnête mon ressenti c'est juste l'envie d'avoir de l'euphorie, être défoncé et rigoler à fond, je penses pas que réduire l'anxiété m'aidera, et je m'occupe déjà comme je peux mais les nuits quand j'ai rien à faire l'envie reviens en flèche.

Je penses déjà donner toute ma consommation à un proche et lui dire me 2g qu'une fois par mois, et que même si entre-temps je le supplie de me rendre mes champi il n'accepte pas. Déjà au moins c'est sur que malgré que je craque psychologiquement, je ne prendrais aucun prods, cependant c'est surtout le côté psychologique que j'essaye de régler, et me priver de drogue ce n'est pas ce qui va réduire mes cravings.

Merci à toi.
 
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