Dosage : 420mg pour 65kg soit 6,46mg/kg, et un pet de shit pendant la montée.
Conditions : Pas pris de substances depuis 2 semaines à part joints et alcool. Bien reposé et en vacances malgré certaines nouvelles merdiques qui me trottent dans la tête.
Je suis de retour dans mon appart. Ça fait 2 semaines que je n’ai pris ni dissociatifs ni codéine, et le retour dans mon environnement de défonce favori me fait le même effet qu’un son de cloche entêtant sur le chien de Pavlov. J’essaye de me raisonner, temporiser en allant me faire un macdo, mais non rien à faire l’envie est vraiment très tentante, j’ai du shit et c’est surement la dernière soirée de l’été ou j’ai mon appart tranquilou pour moi tout seul. Malgré tout, je décide de prendre une boîte (+2 cachets qui trainaient) sur les 2 boîtes habituellement, histoire de ne pas lâcher l’idée que je suis dans une phase de diminution de ma consommation.
La veille j’ai lu un extrait d’un livre sur la méditation, qui m’a vraiment beaucoup parlé. Il décrit les 4 premières phases de la méditation. En premier il faut lâcher prise sur les idées venant du passé et du futur. Puis alors on peut se concentrer sur l’instant présent, sur la respiration, et ainsi de suite. C’est avec ces idées encore en tête que je gobe ma boite et que je me roule un bon pétard.
Je suis assailli de pensées parasites. « Laisse tomber gros, tu ressentira rien avec une boîte ». « La tolérance aux antagonistes des récepteurs NMDA, c’est pas en 2 semaines qu’elle descend jeune fauve, tu le sais bien ». « T’es con, tu vas devoir retourner en pharma avec ta gueule de fonsdé en demi-montée, on va te faire chier, t’aurai du prendre 2 boîtes direct»… J’observe toutes ces pensées avec l’idée de ne pas m’y attacher, les observer uniquement, tant bien que mal. Au bout d’une heure et demie, je ressens vaguement un sentiment d’intoxication, un brin empathogène. La musique est plus plaisante, mais moi je recherche une dissociation du corps. Je me mets immobile avec un kéfié sur les yeux, mais je n’arrive pas à partir. Frustration quand tu nous tiens, j’essaye encore une fois d’accepter cette sensation, de l’observer, uniquement.
Sans trop me rendre compte de ce qu’il s’est passé (il est approximativement T+2h et j’ai fumé mon joint en entier), je commence à partir à mort. La musique devient très euphorique ! Je me mets à gesticuler n’importe comment dans mon lit au rythme de la musique tel un type complètement bourré, foutu en transe. Suite à tout ce dégagement d’énergie libérateur, je commence à ressentir la forte anxiété qui me prend à chaque fois que je mélange dissociatif et cannabis. Pour resituer, j’ai fait un badtrip il y a quelques années au 2CD/Méthylone/AMT, ou j’ai été traumatisé par le fait de ressentir mon corps à 2 doigts de partir en convulsions. Je pense que ce badtrip a encore un impact chez moi, car parfois ces sentiments et sensations ressenties refont surface lorsque je prends des dissotiatifs/psychédéliques, comme pour ce trip. La dernière fois, j’avais pris de façon mécanique un anxiolytique sans m’en rendre compte. Ce coup-là, je n’en n’ai pas et suis bien obligé d’affronter les sensations et sentiments qui se déplient violement. Je tremble, mes doigts sont forcés de prendre une pause forcée, toujours la même quand ces émotions remontent. Vais-je faire une crise d’épilepsie ? Quitte à faire, je continue à prendre la posture mentale dictée par mon bouquin lu la veille. J’observe en me détachant de tout ce que je ressent, avec la pensée que si je meurs avec 420mg de DXM, ça serai un sacré comble puisque je suis déjà monté au double de la dose, avec 300mg de codéine dès le début de descente, et en microdosage d’iboga. (Dangereux, à ne pas faire direct, je me suis testé très progressivement pour faire ce mélange)
C’est alors que toute cette attaque de panique commence à refluer. Première fois que j’y fais face totalement. L’anxiété est alors remplacée par un sentiment de libération intense ! Enfin, j’ai réussi à lâcher prise. Je ne sais pas si je suis dans un plateau 3 car je n’ai pas le sentiment d’être dissocié, mais en tout cas tout m’apparait clair et net, je ne suis pas confus. Mon corps me force alors littéralement à me poster sur mon coussin de méditation à coté de mon lit. Je dis « me force », car j’ai juste observé de la tension dans mes doigts et mes jambes me conduire littéralement dans ma position jambe croisée préférée, sans que je n’ai aucun effort à fournir. Je suis baigné par des vagues de calme euphorique. Je reste un moment à me délecter de cet état, sans musique, dans une parfaite félicité. Je commence alors à avoir des visions : je me rappelle voir une formidable flamme devant moi à quelques kilomètres de distance (pour donner une idée de la dimension de mes hallucinations), qui représentait pour moi à ce moment la force primaire de la vie. Je sens sa chaleur irradier la moindre fibre de mon corps, tantôt une brulure, tantôt une sensation de joyeuse force. La flamme se transforme alors en une énorme vague que j’observe, la vague de la vie. La regarder me donne un sentiment d’être au paradis et je ressens toute la joie de l’humanité. Cette vague se transforme alors subitement en vague de douleur, symbolisant toute la souffrance de l’humanité. J’arrive à l’observer quelques temps sans réagir, mais une pensée anxieuse arrive : « je ne peux pas observer tout cela sans me bruler si ? ». Tout mon corps brule (mais je suis dans un état d’esprit assez détaché pour que cela ne soit pas particulièrement désagréable, paradoxalement). Ce passage s’arrête assez vite et je retombe dans le bonheur d’être vivant ici et maintenant. Peu à peu le trip reflue, me laissant estomaqué par la majesté de ce que je viens de vivre.
Mes conclusions personnelles par rapport à ce trip : Atteindre un effet puissant avec le DXM vient plus de la posture mentale que de la dose prise. L’idée que j’allais tout accepter mais surtout me concentrer sur le trip en ne suivant plus aucune pensée parasite, a grandement contribué à la puissance de l’expérience. Le cannabis est indispensable à bien rendre les choses psychédéliques chez moi. Sans cela, le trip est paradoxalement beaucoup plus difficile à se souvenir. Et tant pis si le combo génère de l’anxiété, il faut l’observer se dissoudre avec équanimité pour la voir se sublimer (et ça vaut le coup putain de moine). La dissociation en elle-même doit être travaillée avec la méditation sous peine d’avoir un trip incomplet. Rejeter une partie du trip le bloc a un niveau. Je savais que je me débrouillais mal pendant mes trips et je savais inconsciemment ce que je devais faire, mais je n’étais pas encore parvenu à l’appliquer. J’ai enfin réussi à passer outre ce mur d’anxiété, quelle libération ! Cependant, est-ce que j’ai le sentiment que j’en sors profondément changé ? Pas vraiment. Je pense que j’écoute un peu trop la sirène des dissociatifs qui me soufflent à chaque trip que je progresse, alors qu’en vérité, est-ce qu’ils me font vraiment progresser ? Est-ce que les psychédéliques ne seraient pas plus adaptés à ce que je recherche, malgré qu’ils soient très anxiogène chez moi ?
Voilà pour le moment^^ Merci d’avoir lu.
Conditions : Pas pris de substances depuis 2 semaines à part joints et alcool. Bien reposé et en vacances malgré certaines nouvelles merdiques qui me trottent dans la tête.
Je suis de retour dans mon appart. Ça fait 2 semaines que je n’ai pris ni dissociatifs ni codéine, et le retour dans mon environnement de défonce favori me fait le même effet qu’un son de cloche entêtant sur le chien de Pavlov. J’essaye de me raisonner, temporiser en allant me faire un macdo, mais non rien à faire l’envie est vraiment très tentante, j’ai du shit et c’est surement la dernière soirée de l’été ou j’ai mon appart tranquilou pour moi tout seul. Malgré tout, je décide de prendre une boîte (+2 cachets qui trainaient) sur les 2 boîtes habituellement, histoire de ne pas lâcher l’idée que je suis dans une phase de diminution de ma consommation.
La veille j’ai lu un extrait d’un livre sur la méditation, qui m’a vraiment beaucoup parlé. Il décrit les 4 premières phases de la méditation. En premier il faut lâcher prise sur les idées venant du passé et du futur. Puis alors on peut se concentrer sur l’instant présent, sur la respiration, et ainsi de suite. C’est avec ces idées encore en tête que je gobe ma boite et que je me roule un bon pétard.
Je suis assailli de pensées parasites. « Laisse tomber gros, tu ressentira rien avec une boîte ». « La tolérance aux antagonistes des récepteurs NMDA, c’est pas en 2 semaines qu’elle descend jeune fauve, tu le sais bien ». « T’es con, tu vas devoir retourner en pharma avec ta gueule de fonsdé en demi-montée, on va te faire chier, t’aurai du prendre 2 boîtes direct»… J’observe toutes ces pensées avec l’idée de ne pas m’y attacher, les observer uniquement, tant bien que mal. Au bout d’une heure et demie, je ressens vaguement un sentiment d’intoxication, un brin empathogène. La musique est plus plaisante, mais moi je recherche une dissociation du corps. Je me mets immobile avec un kéfié sur les yeux, mais je n’arrive pas à partir. Frustration quand tu nous tiens, j’essaye encore une fois d’accepter cette sensation, de l’observer, uniquement.
Sans trop me rendre compte de ce qu’il s’est passé (il est approximativement T+2h et j’ai fumé mon joint en entier), je commence à partir à mort. La musique devient très euphorique ! Je me mets à gesticuler n’importe comment dans mon lit au rythme de la musique tel un type complètement bourré, foutu en transe. Suite à tout ce dégagement d’énergie libérateur, je commence à ressentir la forte anxiété qui me prend à chaque fois que je mélange dissociatif et cannabis. Pour resituer, j’ai fait un badtrip il y a quelques années au 2CD/Méthylone/AMT, ou j’ai été traumatisé par le fait de ressentir mon corps à 2 doigts de partir en convulsions. Je pense que ce badtrip a encore un impact chez moi, car parfois ces sentiments et sensations ressenties refont surface lorsque je prends des dissotiatifs/psychédéliques, comme pour ce trip. La dernière fois, j’avais pris de façon mécanique un anxiolytique sans m’en rendre compte. Ce coup-là, je n’en n’ai pas et suis bien obligé d’affronter les sensations et sentiments qui se déplient violement. Je tremble, mes doigts sont forcés de prendre une pause forcée, toujours la même quand ces émotions remontent. Vais-je faire une crise d’épilepsie ? Quitte à faire, je continue à prendre la posture mentale dictée par mon bouquin lu la veille. J’observe en me détachant de tout ce que je ressent, avec la pensée que si je meurs avec 420mg de DXM, ça serai un sacré comble puisque je suis déjà monté au double de la dose, avec 300mg de codéine dès le début de descente, et en microdosage d’iboga. (Dangereux, à ne pas faire direct, je me suis testé très progressivement pour faire ce mélange)
C’est alors que toute cette attaque de panique commence à refluer. Première fois que j’y fais face totalement. L’anxiété est alors remplacée par un sentiment de libération intense ! Enfin, j’ai réussi à lâcher prise. Je ne sais pas si je suis dans un plateau 3 car je n’ai pas le sentiment d’être dissocié, mais en tout cas tout m’apparait clair et net, je ne suis pas confus. Mon corps me force alors littéralement à me poster sur mon coussin de méditation à coté de mon lit. Je dis « me force », car j’ai juste observé de la tension dans mes doigts et mes jambes me conduire littéralement dans ma position jambe croisée préférée, sans que je n’ai aucun effort à fournir. Je suis baigné par des vagues de calme euphorique. Je reste un moment à me délecter de cet état, sans musique, dans une parfaite félicité. Je commence alors à avoir des visions : je me rappelle voir une formidable flamme devant moi à quelques kilomètres de distance (pour donner une idée de la dimension de mes hallucinations), qui représentait pour moi à ce moment la force primaire de la vie. Je sens sa chaleur irradier la moindre fibre de mon corps, tantôt une brulure, tantôt une sensation de joyeuse force. La flamme se transforme alors en une énorme vague que j’observe, la vague de la vie. La regarder me donne un sentiment d’être au paradis et je ressens toute la joie de l’humanité. Cette vague se transforme alors subitement en vague de douleur, symbolisant toute la souffrance de l’humanité. J’arrive à l’observer quelques temps sans réagir, mais une pensée anxieuse arrive : « je ne peux pas observer tout cela sans me bruler si ? ». Tout mon corps brule (mais je suis dans un état d’esprit assez détaché pour que cela ne soit pas particulièrement désagréable, paradoxalement). Ce passage s’arrête assez vite et je retombe dans le bonheur d’être vivant ici et maintenant. Peu à peu le trip reflue, me laissant estomaqué par la majesté de ce que je viens de vivre.
Mes conclusions personnelles par rapport à ce trip : Atteindre un effet puissant avec le DXM vient plus de la posture mentale que de la dose prise. L’idée que j’allais tout accepter mais surtout me concentrer sur le trip en ne suivant plus aucune pensée parasite, a grandement contribué à la puissance de l’expérience. Le cannabis est indispensable à bien rendre les choses psychédéliques chez moi. Sans cela, le trip est paradoxalement beaucoup plus difficile à se souvenir. Et tant pis si le combo génère de l’anxiété, il faut l’observer se dissoudre avec équanimité pour la voir se sublimer (et ça vaut le coup putain de moine). La dissociation en elle-même doit être travaillée avec la méditation sous peine d’avoir un trip incomplet. Rejeter une partie du trip le bloc a un niveau. Je savais que je me débrouillais mal pendant mes trips et je savais inconsciemment ce que je devais faire, mais je n’étais pas encore parvenu à l’appliquer. J’ai enfin réussi à passer outre ce mur d’anxiété, quelle libération ! Cependant, est-ce que j’ai le sentiment que j’en sors profondément changé ? Pas vraiment. Je pense que j’écoute un peu trop la sirène des dissociatifs qui me soufflent à chaque trip que je progresse, alors qu’en vérité, est-ce qu’ils me font vraiment progresser ? Est-ce que les psychédéliques ne seraient pas plus adaptés à ce que je recherche, malgré qu’ils soient très anxiogène chez moi ?
Voilà pour le moment^^ Merci d’avoir lu.