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Dosage volumétrique d'une forme en Libération Prolongée (quétiapine)

TristesPsycho

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10/9/11
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Je ne sais pas si c'est la bonne section ou le bon forum tout court.

Une connaissance avait eu précédemment une prescription de quétiapine dans un pays développé, à doses faibles (12,5 mg en libération immédiate, en coupant en deux un cachet de 25mg), pour lutter contre des insomnies induites par une dépression. C'était une prescription hors-AMM encore peu courante, mais qui avait bien fonctionné, avec des effets secondaires très limités.

La même prescription vient d'être faite en France, mais visiblement seules des formes en libération prolongée sont disponibles, et le dosage le plus faible est de 50mg. Le fait de couper les comprimés permet de limiter fortement l'effet libération prolongée, mais le problème est que le coupage en quatre est compliqué et rend les dosages aléatoires (surtout avec une forme LP dans laquelle le produit n'est pas réparti de manière homogène).

L'idée serait donc de faire un dosage volumétrique, mais je crains qu'il ne soit difficile de dissoudre correctement toute la matière active d'un comprimé en LP. Une première étape pour améliorer la solubilité serait probablement de le broyer. On s'interroge aussi sur l'opportunité d'utiliser un acide (vinaigre ou jus de citron) pour remédier à l'effet LP, sachant que la molécule active sera de toute façon exposée à un milieu acide dans l'estomac... mais il est difficile d'être certain qu'il n'y aura pas de réaction imprévue avec la molécule active.

Le psychiatre est de bonne volonté mais n'y entrave que pouic ; il nous a encouragé à essayer de trouver une manière de doser ça correctement et nous fait confiance, ce qui est déjà pas mal.

Bref : quelqu'un a déjà essayé de faire un dosage volumétrique d'un comprimé en LP ?
 
Je fais des dilutions volumétriques avec du méthylphénidate LP, et ça fonctionne. Mais il me semble qu'il y a plusieurs méthodes pour prolonger la libération, donc je ne sais pas si mon expérience s'applique à votre préparation de quiétapine.

La solubilité dans l'eau (si c'est ce que vous utilisez) de la molécule me semble une autre donnée importante.
 
@Sorence : un peu scandaleux de ma part d'avoir posté sans avoir vérifié une information aussi évidente, en effet... le volume d'eau nécessaire semble trop élevé pour être pratique (autour de 300mL, avec un effet diurétique problématique si c'est le soir).

@Rasfhoo : c'est ce que j'étais en train de vérifier ; merci pour lien ! Je m'inquiète vaguement de la viabilité de la dilution géométrique quand il s'agit de comprimés, surtout de comprimés LP. Normalement le mortier devrait permettre d'obtenir une poudre assez fine pour être dispersée de manière suffisamment homogène, mais je n'ai pas encore trouvé de retour d'expérience sur ce point.
 
Dans les solutions de traverse, vous pouvez chercher ce qui exactement provoque cet effet somnifère, et essayer un produit similaire.

Il me semble qu'à faible dose, la quiétapine a surtout un effet anti-histaminique, et il y en a qui sont disponibles en vente libre (doxylamine), et d'autres sur ordonnance à bas dosages (comme l'hydroxyzine). Est-ce que ça a déjà été essayé ?
 
La doxylamine a déjà été testée, c'est pas mal mais c'est pas aussi bien. La quétiapine semble avoir un effet antidep (mal expliqué à ce jour si j'ai bien suivi, mais empiriquement vérifié dans le cas présent), et les effets sur certains désagréments des troubles du spectre autistique sont aussi appréciés. Donc c'est peu probable qu'un autre anti-H joue sur ces tableaux-là.
 
Un autre neuroleptique de deuxième génération, choisi pour son profil pharmaco similaire et sa disponibilité à bas dosages ? (j'ai pas la liste en tête par contre)
 
Bien vu, y'a au moins un candidat (risperidol) qui a une pharmaco similaire et même quelques tests randomisés qui semblent favorables... mais changer de molécule c'est pas trop au programme.

Ce sera donc tentative de broyer ultra-finement et de peser, peu de risques que ce soit pire que d'essayer de couper approximativement en 4. Même à 10 fois la dose-cible, la somnolence serait embêtante mais pas dangereuse, la dose prescrite pour les indications ayant une AMM sont beaucoup plus élevées.
 
Franchement une diluvolu ou une dilu géo ça se tente bien. L'acidité c'est assez inutile, pour détruire les dérivés cellulosiques faudrait un acide ou une base forte et chauffer, ce qui risque d'endommager la quétiapine.
Sinon chelou qu'il n'y a pas de 25 mg ni même de 50 mg en LI disponible dans ce pays, ça semble bizarre qu'il y ait que de la 50 mg en LP, je vois pas trop la logique.
 
Les AMM en France concernent des usages neuroleptiques classiques, donc à des doses assez élevées et avec l'objectif de couvrir toute la journée en limitant les pics et le besoin de redrop. Ici c'est un appoint pour aider à dormir, qui a besoin de monter vite pour ne pas niquer la soirée et redescendre avant le matin. Et puis y'a une forte sensibilité, et la tolérance qui est redescendue à zéro.

Diluvolu, avec la solubilité aqueuse ultra-basse ça va pas le faire, faudrait un solvant polaire style DMSO mais l'idée n'est pas très attrayante.

Dilu géo, si c'est déjà de gros comprimés avec excipients, est-ce qu'il y a un intérêt à s'embêter à refaire une dilution géométrique ? Tel que je me le représente, ça augmente juste les étapes de manipulation après avoir réduit en poudre, et le risque que le nouveau mélange ne soit pas parfaitement homogène.
 
C'est tout à fait faisable en 10 mg/ml avec des solutions aqueuses, comme le montre cette étude préparative.
Mais je pense qu'il vaut mieux une forme LI, même plus dosée, pour avoir une dilu volu la plus homogène possible.
 
Par défaut j'aurais pas fait confiance à une suspension, mais en effet cette étude semble montrer que ça le fait. Merci !

En plus le Ora-Blend utilisé est en vente pour les particuliers, visiblement. Faut juste voir si la LP pose problème même broyée finement.
 
Nouvelles du front : même convenablement dosée, la quétiapine a causé des effets secondaires qui n'étaient pas là lors du précédent traitement.

Donc rispéridone liquide en dilution volumétrique, qui semble convenir pour le moment (même s'il y a une légère diminution de l'activité onirique au lieu d'une augmentation).

Merci encore pour vos réponses !
 
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