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Diffragments

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Au revoir, Mixie


J’étais un peu circonspect quand on me l’a présentée au nouvel an. On a fini la soirée du 1er janvier ensemble, avec Mixie. C’est comme ça que les intimes l’appellent - et on devient vite intime avec Mixie. Très vite. On a l’impression de se connaître depuis toujours, et ça l’empêche pas de te surprendre à chaque fois. Peu importe où elle va, Mixie est toujours pile-poil dans le dress code, avec un truc en plus qui n’a absolument rien à faire là. Elle est comme ça, Mixie.
Mixie adore la musique. N’importe quelle musique, elle est pas difficile. Mixie aime aller danser, mais elle est toujours d’accord pour passer une soirée au lit devant le PC quand il n’y a rien de prévu. Si Mixie t’accompagne au cinéma, tu sais que tu vas passer un bon moment, même si le film est à chier.

Mixie arrive à être très cérébrale sans jamais se prendre la tête, qu’elle te parle d’astronomie, d’architecture, ou de cristallographie. Elle peut t’expliquer en trois phrases un truc aussi absurdement alambiqué que les Idées de Platon, et ça va être limpide. Plus que ça même, ça va être d’une évidence tellement éblouissante que tu vas te demander comment t’as fait pour pas t’en être rendu compte avant, que c’est complètement vrai. Et si t’y repenses le lendemain, tu pouffes un coup, parce que bien sûr, ça n’a aucun putain de sens.
Tu peux fumer avec Mixie sans te soucier de savoir si c’est du gros teuch qui va te mettre un coup de batte derrière la nuque ou un cannabinoïde de synthèse qui va te percher à la limite de la psychose : ce sera forcément sympa avec Mixie. Avec Mixie, des fois on fait des conneries qu’on aurait pas osé faire si elle était pas là, et franchement c’est pas une bonne idée. Jamais.
C’est tellement bon avec Mixie qu’on a souvent envie de remettre le couvert sans prendre les précautions qu’il faut. Faut pas. On est toujours un peu débile quand Mixie est dans le coin.

Quand Mixie est là tout est toujours intense et super prenant. Quand Mixie n’est plus là, rien n’a vraiment d’importance, on flotte comme dans un rêve éveillé. Chaque fois que je parlais d’elle à quelqu’un, j’avais l'œil qui pétillait et le regard à moitié dans le vague. Et un petit sourire idiot au coin des lèvres... Je l’ai encore, non ?
Les fins d’hivers c’est la déprime, mais cette année-là je me souviens pas d’un seul moment où j'ai été triste. Par manque de tristesse, ou par manque de souvenirs. Mixie te fait tout oublier mais on n’oublie pas Mixie. Et mes potes qui l’ont connue disent pareil.
Ce qu'il y a de particulier avec Mixie, c'est qu'elle te tient compagnie quand t'es seul mais que t'as trop envie de la présenter à tes potes. C'est pas une joie que tu peux garder juste pour toi, et puis tout le monde adore Mixie. Sauf ceux qui la détestent.
Mixie est gentille. Elle a le rire facile, Mixie. Mixie est chaleureuse. Mixie est douce. Mixie est une petite salope… et mes potes qui l’ont connue disent pareil. Faut pas faire confiance à Mixie.

J’ai adoré tous les moments que j’ai passés avec elle. Des fois je regrette qu’il n’y en ai pas eu plus. Des fois je me dis que c’est bien mieux comme ça.
Y’en a pas deux comme elle, mais elle est partie maintenant, et elle reviendra pas.

Au revoir, Mixie… Je t’aimais bien, tu sais ?
 
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10 Sept 2011
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Cocktail

J’ai vingt ans, probablement, ou alors encore dix-neuf. Je marche dans les rues de Paris, à mi-chemin entre le dernier métro et le premier RER. Le vent frais de l’automne me fait du bien, c’est juste ce qu’il me faut après une soirée dans le nouvel appart’ de Chloé. Quelques restes de cannabinoïdes dans le sang, avec peut-être même un shot de Ballantine’s pris dans un demi-Kinder surprise ? La tête remplie de discussions, et de phasages sur des sons inconnus, affalé sur un coussin, dans la pénombre éclairée par la lumière noire ou une lampe à plasma.

A mi-chemin, ayant assez profité en silence de l’odeur de mon nouveau blouson en simili-cuir et de mes pensées, je mets mon casque pour balancer un album plus ou moins au hasard ; un de ceux que je n’ai jamais écoutés et dont même le nom de l’artiste ne me me dit rien, à part que Conor (ou était-ce Uriel ?) m’a certifié que c’était “bien chéper” quand je lui ai taxé la moitié de sa bibliothèque.

Je souris. C’est inattendu, mais sympa. Pile assez rythmé, sombre, électronique et indéfinissable pour se couler dans ma déambulation nocturne. Demain, ou la semaine prochaine, mon Nokia vibrera pour me demander ce que je fais ce soir, ou alors j’aurai juste à prendre la peine de tourner une laconique question sur son clavier T9… et à l’une ou l’autre de ces soirées, chez quelqu’un, ou sur les quais de Seine, ou sous terre, ou dans une forêt ou un hangar, on me présentera une nouvelle personne fascinante. Le réseau s’étendant passivement, par capillarité, je n’ai guère besoin de penser à son architecture, sinon pour contempler le ruissellement des informations et des sentiments selon la ligne de pente des affinités. S’il est évident que le monde ne tourne pas autour de moi, au moins ai-je la certitude que je tourne avec lui, et parfois il semble même aller jusqu’à m’attendre un peu.

Une bien bonne soirée, en somme, jusqu’à la prise du prochain psyché ou du prochain disso, de préférence une nouvelle molécule  - ou peut-être un nouveau cocktail ? Je commence à apprécier la complexité de ces accords savamment dosés, la manière dont les deux substances dialoguent et peuvent révéler des aspects jusqu’alors insoupçonnés. Comme faire connaissance avec quelqu’un et se dire “ah, mais il faut aaabsolument que tu causes de ça avec…”. Chacun d’entre nous est une sorte de sommelier-mixologue, faisant se rencontrer des saveurs qui se cherchaient sans se connaître.

J’ai la vie devant moi. Pour chaque expérience incroyable, j’ai toute confiance dans le fait qu’il y en a une autre encore plus incroyable ; et même si elle n’est pas sur ma route, il me suffira de tourner dans la bonne rue quand je l’apercevrai.

J’ai dix-neuf ans, probablement. Ou alors déjà vingt ?
 
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Inspi.
Expi.
Inspi. Vide.
Expi.
Inspi. Noir.
Expi. Bizarre..
Inspi. Qu’est-ce qui…
Expi… se passe ?
Inspi.
Expi.
Inspi. Engourdi. Pas normal.
Expi. Paralysie du sommeil.
Inspi. Le diaphragme est comprimé.
Expi. Je vais finir asphyxié.
Inspi. J’accélère mon cycle respiratoire. Expi. OK, c’est comme au yoga.
Inspi. Ça devrait pouvoir le faire... Expi. Je commence à aller mieux.
Inspi. Des fourmillements apparaissent peu à peu. Expi. Ils s’intensifient et ma tête tourne.
Inspi. C’est pas une paralysie du sommeil. Expi. J’arrive à bouger les doigts.
Inspi. Un genre de masque sur mon visage. Expi. Et la perche monte quand je respire.
Inspi. Je me suis tapé du proto au masque ? Expi. Non, c’est comme l’hyperventilation du prânâyâma.
Inspi. Ça doit être de l’oxygène que je respire. Expi. Et c’est en train de me mettre mal.
Inspi. Cette fois j’ai légèrement soulevé le masque. Expi. Ca arrête enfin de monter. Et maintenant ?
Inspi. Je peux pas garder mon masque soulevé en permanence. Expi. Je le descends sous mon menton pour être tranquille.
Inspi. Je vais enfin pouvoir me rendormir, malgré les néons. Expi. Même à travers mes paupières, je les vois toujours…

Salle blanche, un grand maigre allongé. Il suffoque et hoquette violemment. Une infirmière arrive, crie. Qu’est-ce qui se passe ? Ah, mais il a enlevé son masque ! Elle le lui remet sur le nez. Apaisement. Je me rendors.

Intense lumière dorée.

Ça y est ?

Le soleil oblique de février m’éblouit entre des rideaux blancs à demi ouverts. Chambre d’hôpital. Eh merde, je suis en vie. Et je suis moi. Y’avait une toute petite chance que je crève pendant l’opération ; mais non, je suis encore là.
Kaléidoscope 360 carats à travers la buée de mes pupilles.
Fait chier. Ils ont intérêt à lâcher de la morphine pour se faire pardonner… Je ferme les yeux et rassemble mes derniers souvenirs de pré-op.

L'anesthésiste arrive enfin. Est-ce que j’ai une contre-indication ? Non. Est-ce que j’ai peur des aiguilles ? Non, mais je lui demande de me prévenir avant de piquer (j’ai envie de me sentir partir). Il me rassure en disant qu’il va compter jusqu’à trois.

J’inspire, j’expire. Je suis prêt.


Un. Ma vision se brouille. Hein ?
Deux. Mais quel fils de
 

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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Haha pas mal, tu t'es fais opérer pourquoi ? J'aime bien ton sujet !
 
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Une n-ième crise de "mal de dos" qui s'est avérée être une péritonite à la limite de la septicémie.

Big up à mon ostéo de l'époque qui pensait à une cause digestive.
 

Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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Y'a de de sacrés poètes sur Psychonaut, magnifique topic
 
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La cour intérieure


En face de chez moi, juste de l’autre côté de la rue, y’a un cloître de la toute fin du Moyen-Âge. Début Renaissance, en fait, mais dans un style gothique flamboyant absolument superbe - parce que contrairement aux Français, les Bretons ont continué à faire du lourd ornement granitique au lieu de jouer les fanboys des Florentins. Ça vous suffisait pas de causer un dialecte italien, fallait encore en rajouter une couche, quoi…
Je suis allé taper la discut’ au jardinier portugais qui s’en occupe. Il s’appelle Carlos. On se connaît depuis longtemps : j’étais même pas né que nos parents se filaient déjà des coups de main, et on a continué la tradition parce qu’il sait qu’il y aura toujours une bonne bouteille derrière (à la maison on est pas des sauvages). C’était le jour où il arrachait le lierre sur le muret. Faut le faire régulièrement et délicatement ; sinon les micro-racines peuvent user la pierre, et idéalement faudrait que ça tienne au moins cinq autres siècles.
Pendant qu’on parlait de la météo et tout, j’ai tapé une grosse phase sur un arbre en bordure du parc. Son tronc était vraiment massif, mais le plus fou c’était l’écorce. Je saurais pas trop expliquer ça, mais elle était d’un genre de marron à la fois grisâtre et super foncé, avec plein de toutes petites rainures claires, un peu brillantes… presque argentées, en fait.

Par curiosité, je lui ai demandé ce que c’était comme espèce, parce que c’est quand même bizarre d’avoir un truc exotique ici, surtout avec l’air d’être aussi vieux. Bah il savait pas trop, il était plutôt gêné que je lui pose la question. Très gêné, même. Je l’ai rassuré : c’est pas grave, t’inquiète, moi je sais à peu près reconnaître les essences locales, mais s’il faut identifier tous les arbres du monde t’en as pas fini, hein !
C’était pas vraiment ça le problème. Il était hyper mal à l’aise, mais a commencé à m’expliquer qu’il avait entendu des gens dire que si quelqu’un y grimpe, il trouve parfois une petite cabane où on peut voir des choses… Des choses impossibles à expliquer rationnellement, et même des choses dont on ne peut pas parler, parce qu’il n’y a juste pas de mots pour ça. Il chuchotait et bégayait à moitié en me disant ça.
Et juste là, j’ai vraiment eu la putain d’impression de voir je sais pas quoi dans les branches, comme un genre de gnome. Le truc qui dure à peine une ou deux secondes, mais c’était vraiment ça. Enfin c’était chelou, parce qu’il était bleu et vert comme un caméléon qui change de couleur pour se fondre complètement dans le décor des feuilles et du ciel.
Quand j’ai dit ça à Carlos, je sais pas si ça l’a mis en confiance ou lui a foutu encore plus les jetons. Il m’a avoué qu’il avait vu ça là-haut, et son père aussi avant lui, mais que c’était rien par rapport à l’autre. L’autre arbre, celui de la cour intérieure du cloître. Et, ouais, ça a l’air d’être la même espèce. Il est plus fin et moins ramifié, mais beaucoup plus haut, donc on le voit depuis le parc, et l’écorce est du même style. Je crois que j’oublierai jamais sa voix qui tremblotait, et son regard fuyant (quand il me fixait pas droit dans les yeux en mode gros malaise).

Le meilleur moyen d’en savoir plus, c’était clairement d’aller demander dans l’abbaye si quelqu’un avait des info sur le sujet ; et, coup de bol, le bâtiment principal était encore ouvert à cette heure-ci. L’escalier en pierre qui mène aux balustrades n’a rien d’exceptionnel mais j’avoue que je l’ai toujours trouvé assez fascinant.
Le doyen tournait en rond à l’étage (c’est un vieux barbu avec des lunettes et une chasuble rouge-rose délavée). Ma question a pas eu l’air de le surprendre plus que ça. “Ce ne sont pas des arbres de connaissance”, qu’il m’a dit, “mais des arbres de sagesse. Ils offrent moins de réponses qu’ils ne posent de questions, et ceux qui y grimpent en redescendent le plus souvent changés à jamais - quand ils en redescendent.”

Pile à ce moment-là, mon portable se met à vibrer. Je suis dans mon lit, et nous sommes le deuxième jour de la deuxième année de mon deuxième journal de rêve.
 

Aiskhynê

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C'était un rêve que t'as fais ?
 
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Voui, un des derniers en date. Après de longues années de pénurie, les douze derniers mois ont été particulièrement fertiles, donc je tourne principalement aux rêves comme substitut des psychés et ça fait pas trop mal le taff !

@Acacia : à part le premier et le dernier fragment, j'aurais pas forcément parié que ça valait la peine d'être lu, mais tant mieux !
 

Aiskhynê

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Ah ouais c'est pas mal comme rêve ! Ça fait mystérieux, on a envie de savoir ce qu'il y avait dans ces arbres :3
 
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Pour moi ça ressemble tout simplement à une bête métaphore des psychédéliques, ou du psychonautisme en général.

"Ils offrent moins de réponses qu’ils ne posent de questions, et ceux qui y grimpent en redescendent le plus souvent changés à jamais - quand ils en redescendent."
 

Sandman

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Coucou TristesPsycho, j'aime beaucoup l'esprit de ton topic, je voulais laisser ma trace dessus mais je trouvais rien à dire, tes fragments mémoriels se suffisant à eux-mêmes pour moi, donc en gage d'éloges je lui ai fait un petit thème.
Rien de fou mais je voulais m'essayer un peu à l'ambiant.


Si tu trouve que ça colle pas du tout à ton topic tu me le dis et je le dégage illico cela va sans dire ;-)
 
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Arf, perdu mon message.

Clairement l'intro est super bien visée ! Je réfléchissais justement au morceau qui pourrait servir de bande-son de mes rêves de manière générale, et j'hésitais entre "Blessing of Vivec" ou "Peaceful Waters" de Jeremy Soule. Bah j'ai cherché dans l'album à quel endroit se trouvait la mélodie de ton intro (réponse : nulle part).

Quand le kick arrive c'est un petit peu moins mon univers (le fait qu'il soit légèrement surmixé aide pas, mais, eh, déjà très flatté que t'aies composé un truc pour moi <3), et le piano fait davantage piano au lieu de pouvoir se confondre avec une harpe (vélocité plus élevée, ou juste moins de réverb, ou pas le même VST ? je suis curieux). Mais franchement, merci !
 

Sandman

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Ouais je débute dans l'ambiant et je met trop d'éléments encore parce que j'arrive pas à jouer sur les textures. Boarf c'est pas ouf mais je voulais poser une pierre sur ce topic et c'est chose faite.
Pour le piano ben c'est juste une vst de piano ^^
 
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Ah ? Je trouve que le piano de l'intro a pas du tout le même timbre que vers le milieu, qui a une attaque beaucoup plus marquée. Dans l'intro ça pourrait presque passer pour une harpe jouée à l'ongle, alors qu'ensuite on sent clairement le côté "cordes frappées".
 

Sandman

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Ha nan mais après ça c'est juste des effets. Plus ou moins de reverb, de delay toussa toussa.
 

Sorence

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Sandman

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Azy

Sandman s'excuse presque d'avoir composé une bande-son inédite, et l'autre elle arrive pour shitposter gratuitement

Sorence a dit:
le forum entier me sert déjà de blog.
 

Sorence

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Mais je posais juste ma petite pierre moi aussi :<
 
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