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De l'impact de parler de sa consommation dans le processus de prise en charge médical.

Bonshitsamère

Elfe Mécanique
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17 Mar 2020
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438
C'est à la fois un peu de colère qui vient à s'exprimer mais surtout de l'indignation.

J'ai rdv pour la 1ere fois avec le CMP du coin, chose pas trop facile pour moi -de reconnaitre mon problème de comportement, de vouloir gérer mes troubles, d'engager le processus-, et qui m'oblige a me livrer, à parler de moi a un.e expert.e quelconque.

La consulation se passe bien, même si j'ai une grippe carabinée et que l'envie de tousser des glaviots de la taille d'un pruneau me secoue quelque fois. Je parle de la raison de ma venue, de mes instabilités. Je me rends bien compte que la personne n'est pas en train de m'écouter mais de créer une fiche informative pour son dossier. Soit. Après une quinzaine de minutes je commence a parler de ma consommation (qu'est même plus ce qu'elle était, je consomme un petit truc tous les 3 mois), l'entièreté de l'entretien s'est ensuite porté dessus (fréquence, produits, lien avec les troubles etc). Je me suis demandé si je n'aurais pas mieux fait de ne pas en parler du tout. Evidemment qu'il peut y avoir des liens, et probablement que je les minimise. Pour autant si je lui disais que même après des arrets de plusieurs mois je ne ressentais pas d'effet de causalité (d'autant plus qu'elle évoquait le manque?) entre la consommation et mes troubles elle continuait d'en parler.



J'en viens à vous, psychonautes : comment parler vous de votre consommation aux praticien.nes du domaine psy? Est-ce que tout dire est une solution?
 

Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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5 Fev 2013
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4 905
Hello,
J'ai pas été confronté à ce problème souvent, mais chaque fois je dis tout, et dès que je vois que ça embraye sur le schéma répressif classique que tu as décrit, je fais bien savoir que je m'y connais probablement mieux que la personne en face, que centrer le débat sur mes consos ça peut être intéressant si c'est dans une perspective de compréhension globale de ma personne, mais qu'immédiatement chercher la faute là dedans c'est céder à la facilité et ça ne me paraît pas trop faire de sens vu la fréquence minime de mes consommations. Tu peux retourner la chose en mode "je ne pense pas que mes consos me posent problème aujourd'hui, par contre c'est probable que des difficultés passées m'aient poussé vers des consos problématiques à une époque, qui n'ont plus cours aujourd'hui. Je trouverais plus intéressant de parler de ces difficultés passées." (enfin ça ça s'applique à moi, je sais pas ce qu'il en est de toi ^^)

Et bon, si l'analyste reste têtu à la séance suivante, bah il faut changer d'analyste. Je dis bien à la séance suivante, parce qu'au cours de la première séance, c'est pas dit que le psy réfléchisse à tes arguments, y a des chances qu'il reste québlo dans sa position parce que tu défies son système de croyance, c'est normal, c'est humain.
 

PSYCHOCRACK

le gros con avec une chaussure noire
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10 Jan 2007
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5 659
perso j'ais une mauvaise exp en cmp!

les psy sont bien mais des qui sajit de drogues on est classer skizo, car "l'abus de cannabis rend malade"

la mxe "ça donne des maladies mental" tout des clicher!
 

Sorence

zolpinaute de la sapience
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11 Oct 2022
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De ce que j'en sais, pour le dire simplement : plus t'es en haut de l'échelle sociale, plus ton usage de drogues pourra être considéré comme un kiff légitime ; plus t'es en bas, plus ce sera considéré comme l'origine de tous tes problèmes.
Moi je préfère ne pas en parler au premier rdv, pour que la personne puisse se faire de moi une image "propre" (en terme de stigma) et que la conso vienne s'y rapporter ensuite, au lieu de la fonder.
Bravo pour ta démarche, et force à toi : chaque pas est difficile, mais ça vaut le coup. Keur !
 

forêt

Sakura
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14 Mai 2023
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702
Je leur mens comme je respire à mes soignants, sur la drogue encore plus que le reste mdr. Et comme ça ils me prescrivent ce que je leur demande. C'est très pratique justement pour pouvoir se droguer.

Bon courage à tous ceux qui leur en parlent '^^
 
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10 Sept 2011
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1 707
Je connais quelqu'un qui a parlé de sa conso minime de psychédéliques à son psychiatre au 1er ou 2e rdv, mais c'était un psychiatre très compétent et très à l'écoute. Le résultat c'est qu'après avoir discuté un peu, le psychiatre a considéré que la personne était aussi ou plus compétente qu'elle sur le sujet, et qu'il lâche à peu près n'importe quelle prescription qui est demandée, en mode "comme ça vous avez ce qu'il faut sous la main, je vous laisse gérer l'ajustement des doses".

Par contre, les CMP, bah, c'est les CMP, y'en a des biens mais globalement faut pas trop espérer. Le premier rdv c'est avec quelqu'un au grade d'infirmier, les consignes c'est d'appliquer les consignes et de cocher des cases, et leur formation est presque toujours très insuffisante en matière de psychoactifs.
 

PSYCHOCRACK

le gros con avec une chaussure noire
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10 Jan 2007
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5 659
attention quand mème comme mème , je dois nuancer car si je n'avais jamais parler de mes consso à mon psy j'aurrais fais mon coming out entre deux flics, ce que j'ais fais avec des substances halucinogène genre 2ce mxe etc.....

c'est plus glop apres.....
 
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