CannaManPeace
Alpiniste Kundalini
- Inscrit
- 17 Sept 2012
- Messages
- 524
Salut à tous...
J'ai décidé d'entreprendre la rédaction d'un "petit" TR de mon dernier Trip, le 1er au Champis depuis maintenant presque 2 ans.
Il y a de ça quelques heures je ne comptais absolument pas l'écrire, trop de confusion et de choses à dire...Mais maintenant je me dis que partager ça et le mettre à l'écrit serait vraiment sympa au fond.
Donc ma fois, ça va peut-être être long mais tant-pis.
Il y a de ça 2 semaines je crois, j'étais de passage chez mes vieux, synonyme d'accès à un ordinateur
D), (j'ai que le net sur le portable sinon, donc merdique quoi).
Je me cale donc devant, et décide d'aller faire un petit tour sur Sha****Sh**, site où j'ai été fut un temps un client relativement assidu !
Je regarde un peu tout, et je me dis: "Mais merde, aujourd'hui j'ai mon appart', ma carte bancaire (et oui avant je commandais chez ma grand-mère et devais utiliser mon imagination quand celle-ci chopait mes Growbox ou champis qui arrivaient chez elle, ou bien je commandais chez des vieux bien gâteux de mon quartier en disant que je m'étais trompé d'adresse, de plus j'envoyais l'argent en liquide, donc le tout prenait plus d'un mois et était bien foireux ^^), si je passe commande, dans une semaine elle arrive."
Je commande donc 2 grammes d’Hawaïens.
Je reçois quelques jours plus tard 2 sachets contenant environ 11 grammes d'une poudre brunâtre d'une odeur indescriptible, quoique pas mauvaise.
Comme environ une fois toutes les 3 semaines, j'ai mon Week-end, à savoir samedi, dimanche et lundi, et prévois de me prendre ça.
Samedi, je pars en direction de la piscine à vélo (sportif, et galère niveau permis l'obligent), histoire d'aller nager, et arrivé au virage d'un grand carrefour une voiture me klaxonne: mon pote avec qui j'ai si souvent trippé est en bagnole à 2 mètres de moi.
On se retrouve un peu plus loin. On est euphorique, tellement surpris de s'être croisé ici, on discute, et rapidement j'en viens aux Champis.
Ce soir il a la maison de libre, et rien de prévu.
Ok, ce soir on trippera chez lui. Le hasard nous a réunis.
Le soir venu j'arrive chez lui, accompagné d'un peu de vinasse, de Despe, un peu de Weed...et cette fameuse poudre.
Sa mère, son (je le cite) "connard de beau-père", et son armée de frères, demi-frères et demi-sœurs devraient partir d'ici 30min.
On se cale dans sa chambre, je lui parle un peu des Champis, il n'en a jamais pris.
Une fois tout le petit monde parti, on s'installe dans le salon, et diluons la poudre dans de l'eau.
Je prends un sachet entier, et tente de convaincre mon ami de faire de même ("mode Gourou On" :twisted. Il prendra finalement un peu plus de la moitié je crois.
Mis à part le fond du verre qui est juste infâme, ça passe plutôt bien.
20H20 environ
Quelques minutes plus tard, on ressent un léger mal de bide, je dis à mon ami que c'est bon signe.
On discute, je mets la compile "Love" des Beatles.
Et on décide de manger un plat de pâtes.
Déjà là, nous commençons à parler comme si on était pompette, on rigole pour rien.
Les pâtes prêtes, tout s'accélère, je mange avec les mains, les Simpsons, en fond sonore me mettent mal à l'aise, je fixe la tapisserie..bref, je pars.
Mon ami est encore plutôt sobre, et s'inquiète de la vitesse à laquelle je décolle.
Je tombe par terre à plusieurs reprises, ivre de rire.
Je fais nimp'.
Je me dis:"Mais attends, ressaisis-toi là". Rien n'y fait, une force me fait pisser de rire, m'empêche de me tenir debout.
Le "repas" terminé, je dis à mon pote "bon laisse moi m'allonger sur le canapé, faut que j'aille faire le point", on éclate de rire.
Mon ami décolle. Dès lors, ce ne sera plus réellement chronologique.
La maison est un calvaire pour moi. C'était la 1è fois que j'y entrais, elle est relativement grande, beaucoup de pièces, mais les couloirs, sont très étroit, et longs...
On court dans tous les sens, il y a un chaton, je n'en ai jamais vu un aussi petit, qui nous suit, il a d'ailleurs léché le couteau avec lequel on avait touillé notre mélange. On pensait qu'il était peut-être dans le même état que nous.
On lui a couru après, lui hurlant, dessus "Viieeenns monn petttitt, ne crains RRRIIEEENN".
On s'asseyait en tailleur dans les couloirs, essayant de communiquer, rien n'y faisait. "Bon, viens, hein ? Quoi ? Attends, Eh Oh !!??"
On hurlait, le genre de cri que pousse une fille qui voir une souris (désolé du cliché ^^)..."aaahhh"
On était vulgaire, on gueulait sans arrêt :" Mais putain c'est quoi ce bordel, aaaaaaah, putain, boordel de meerde, vieeens m'aideerrr"
Mon pote va fumer une clope dehors, il y a ce foutu chien dehors, en opposition totale avec le chat...j'ai rarement vu un chien aussi gros...
Il aboi non-stop, mon ami me dit qu'il (elle je crois) n'est pas méchante, mais je suis mort de peur, le chien n'aime pas la fumée, et s'éloigne dès que mon pote la lui recrache dessus.
Alors qu'habituellement mon ami est incontrôlable quand on trippe, et que moi j'essaie de me poser, de penser, ici c'était totalement l'inverse.
J'étais fou, je rampais, courais, sautais sur les canapés.
Alors que mon pote me disait "Viens faut que je parle, j'ai trop d'idées là".
Il avait le besoin de parler, on s'assoit dans la cuisine, il commence à décrire ses pensées, il DOIT parler, mais à ce moment "Help" passe sur l'album, je gueule, je cours dans le salon, euphorique et commence à danser, mon pote arrive, il fait de même...
Mais on se re-pose, et il commence à parler, il me confie que le joint, qu'il fume régulièrement, lui apporte, certes, au commencement des effets, un bien fou, mais qu'ensuite arrive une phase de "dépression", alors que là...sous Champis, "Il ne voir que du positif", ses propos sont bafouillés, mais je comprends l'ampleur de son message.
Je l'écoute, admiratif, car j'ai toujours voulu qu'on essaye de se parler en trippant, ce que l'on a réussi à faire si rarement.
Mais très vite je dérape, devient incontrôlable, lui de même, les phases d'euphorie alternaient avec les phases posées, où l'on était posé côte à côte, même l'un contre l'autre un moment, sur le canapé, à parler de la vie, de notre futur, mon pote me décrivait ses visions...
Le grand mur blanc qui nous faisait face, incrusté de pierre noire, nous a fasciné toute la soirée, pour moi ces roches noires dérivaient ensemble, (sur le fond sonore qu'était les solos Gilmourien de "Animals" de Pink Floyd, album qui suivit les Beatles) toutes, je les voyais comme un troupeau de bisons qui migraient, sans réfléchir, symbolisant les habitudes que prend notre esprit dans cette société où règne la routine.
Puis mon ami:"Oh putain, là" (il pointa le mur). Il avait vu Titeuf, le symbolisant lui, symbolisant sa jeunesse, sa vitalité.
Puis plus à gauche, il s'était ensuite vu grandir et devenir un "mouton" dans la société.
Nous avions eu presque les mêmes raisonnements, je ne réussis pas à le lui dire sur le coup !
Nous sommes allé dans la salle de bain, bien évidemment ce fut un moment...difficile...^^
Inutile de parler de nos pupilles, ma tête était décomposée, mon nez gonflait, mes joues aussi, je me dégoutais, je me mis torse-nu, mon ami faisant barrage entre moi et mon reflet, je lui lança "Dégage, faut que je fasse le point avec moi-même", on était hilare.
Je me suis regardé comme ceci je ne sais combien de temps. Torse nu. Me scrutant de la tête au pied.
La famille de mon ami devait initialement rentrer vers 23h30. Vers 23h mon ami voulut que l'on sorte, il me dit que sa mère allait arriver "dans 5min" j'étais incontrôlable, il était légèrement paniqué, se disant que si elle rentrait, je serais grillé directement.
Mais je végétais. Rampais par terre, jouais avec le chat que j'attrapais, lançais...
J'ai hurlé "Y'a des caméléons qui nagent sur le mur gros"...Les pierres ayant changées totalement de formes...
Je me mis à chercher la boitier de "Animals", je l'avais perdu, mon ami me jura qu'on le retrouverai le lendemain, mais non...On ne l'a toujours pas revu ^^
C'était mon objectif, je ne pouvais faire autre chose.
Il se résigna à m'aider, tout en chialant de rire...bien sur
Les minutes passaient, mon ami me dit "Ma mère va arriver dans 5min", "J'ai tout préparé" me fit-il, il avait mis nos chaussures, bien en ordre, devant l'entrée, avec un paquet de Prince. J'étais mort de rire. Mais je ne décollais pas.
Au bout d'un moment j'arrive à capter qu'il faut bouger, je mets mes chaussures, ma veste. Je me regarde dans un grand miroir, et hurle "Putain j'ressemble à un rat" et me suis affalé dans un matelas qui trainait dans l'entrée...
Mon ami gueulât "Est-ce que je prends ma tête ?"...Je pissais de rire. Pensant qu'il parlait de SA tête.
Il parlait en fait d'une tête de Weed, minuscule, qu'il garda dans la main le restant de la soirée...
On est sorti, c'est la campagne, il fait NOIR...on ne voit rien...
On avance, je suis PERDU, mon pote réalise qu'on est sur la route sur laquelle sa famille risque d'arriver d'une minute à l'autre.
On cours, et nous rentrons dans un "champs" rempli de serres géantes, style pour faire pousser des tomates.
Il y a des tas géants de branches à l'intérieur, on s'affale dedans...Et nous mangeons ce qu'on a. En écoutant du Bob et du Jefferson Airplane.
Mon pote bloque sur les étoiles. Moi je me les gèle. On rentre, un texto de sa sœur nous informe que sa famille n'en est qu'au milieu du repas.
Je suis soulagé. Je me dis qu'on va pouvoir recommencer à faire nimp'.
On rentre, je mets "Electric Ladyland" d'Hendrix...
Mais une fois rentré, tout est différent, l'ambiance est apaisée...
Nous n'avons plus la moindre force, mon pote s'allonge par terre, entre la table-basse et le canapé, et je m'affale sur lui...
On est incapable de bouger, mort de rire...et on reste comme ça au moins 5min, à se dire que si ses parents rentraient maintenant, on aurait l'air bien con....
Je me cale sur le canapé, les murs font des vas-et-viens de haut en bas, et le plafond fait de même. Il s'entrechoquent.
Le fameux mur de pierre se décompose en parcelle qui s'enfoncent puis ressortent en relief.
La descente commence, mentalement c'est compliqué, Hendrix me fait oublier quelques instants que j'en chie à retrouvé la réalité.
Je monte à l'étage, vais dans la mezzanine et m'allonge sur le canapé, c'est la fin...
Je ne sais plus où est-ce que j'en suis, professionnellement j'essaie actuellement de me reconvertir, je me regarde dans le velux au dessus de moi, et me demande ce que je vais devenir.
Mon pote pousse à intervalles ces fameux cris...il m'appelle, me cherche, je ne réponds pas...je prends un malin plaisir à le laisser me chercher.
Il appelle sa copine, raconte n'importe quoi...je passe ma tête par la mezzanine et lui fait peur, il me voit, et commence alors une discussion insensée...je suis à 2.50m au dessus de lui...il est allongé sur le canapé, et nous parlons de je ne sais plus quoi...
Dès que je m'arrête de parler, je retrouve cet état mental totalement dépressif...on m'a souvent dit que la descente au Champis était difficile, là effectivement elle l'était relativement.
On se couche un peu plus tard...
Le lendemain, on est mentalement dans les vapes, mais physiquement aussi...
On rigole de la veille...prêt à recommencer l'expérience.
Bravo et merci à ceux qui auront tout lu...
Peacee
PS: je compte d'ailleurs me remettre à la culture de Champis...
Si quelqu'un est calé à ce niveau là ça serait sympa de me faire signe, j'aurai bien 2-3 questions à poser par mp...Pas de quoi ouvrir un sujet, et les sujets déjà écris ne m'avancent pas vraiment.
Merci
J'ai décidé d'entreprendre la rédaction d'un "petit" TR de mon dernier Trip, le 1er au Champis depuis maintenant presque 2 ans.
Il y a de ça quelques heures je ne comptais absolument pas l'écrire, trop de confusion et de choses à dire...Mais maintenant je me dis que partager ça et le mettre à l'écrit serait vraiment sympa au fond.
Donc ma fois, ça va peut-être être long mais tant-pis.
Il y a de ça 2 semaines je crois, j'étais de passage chez mes vieux, synonyme d'accès à un ordinateur
D), (j'ai que le net sur le portable sinon, donc merdique quoi).Je me cale donc devant, et décide d'aller faire un petit tour sur Sha****Sh**, site où j'ai été fut un temps un client relativement assidu !
Je regarde un peu tout, et je me dis: "Mais merde, aujourd'hui j'ai mon appart', ma carte bancaire (et oui avant je commandais chez ma grand-mère et devais utiliser mon imagination quand celle-ci chopait mes Growbox ou champis qui arrivaient chez elle, ou bien je commandais chez des vieux bien gâteux de mon quartier en disant que je m'étais trompé d'adresse, de plus j'envoyais l'argent en liquide, donc le tout prenait plus d'un mois et était bien foireux ^^), si je passe commande, dans une semaine elle arrive."
Je commande donc 2 grammes d’Hawaïens.
Je reçois quelques jours plus tard 2 sachets contenant environ 11 grammes d'une poudre brunâtre d'une odeur indescriptible, quoique pas mauvaise.
Comme environ une fois toutes les 3 semaines, j'ai mon Week-end, à savoir samedi, dimanche et lundi, et prévois de me prendre ça.
Samedi, je pars en direction de la piscine à vélo (sportif, et galère niveau permis l'obligent), histoire d'aller nager, et arrivé au virage d'un grand carrefour une voiture me klaxonne: mon pote avec qui j'ai si souvent trippé est en bagnole à 2 mètres de moi.
On se retrouve un peu plus loin. On est euphorique, tellement surpris de s'être croisé ici, on discute, et rapidement j'en viens aux Champis.
Ce soir il a la maison de libre, et rien de prévu.
Ok, ce soir on trippera chez lui. Le hasard nous a réunis.
Le soir venu j'arrive chez lui, accompagné d'un peu de vinasse, de Despe, un peu de Weed...et cette fameuse poudre.
Sa mère, son (je le cite) "connard de beau-père", et son armée de frères, demi-frères et demi-sœurs devraient partir d'ici 30min.
On se cale dans sa chambre, je lui parle un peu des Champis, il n'en a jamais pris.
Une fois tout le petit monde parti, on s'installe dans le salon, et diluons la poudre dans de l'eau.
Je prends un sachet entier, et tente de convaincre mon ami de faire de même ("mode Gourou On" :twisted
. Il prendra finalement un peu plus de la moitié je crois.Mis à part le fond du verre qui est juste infâme, ça passe plutôt bien.
20H20 environ
Quelques minutes plus tard, on ressent un léger mal de bide, je dis à mon ami que c'est bon signe.
On discute, je mets la compile "Love" des Beatles.
Et on décide de manger un plat de pâtes.
Déjà là, nous commençons à parler comme si on était pompette, on rigole pour rien.
Les pâtes prêtes, tout s'accélère, je mange avec les mains, les Simpsons, en fond sonore me mettent mal à l'aise, je fixe la tapisserie..bref, je pars.
Mon ami est encore plutôt sobre, et s'inquiète de la vitesse à laquelle je décolle.
Je tombe par terre à plusieurs reprises, ivre de rire.
Je fais nimp'.
Je me dis:"Mais attends, ressaisis-toi là". Rien n'y fait, une force me fait pisser de rire, m'empêche de me tenir debout.
Le "repas" terminé, je dis à mon pote "bon laisse moi m'allonger sur le canapé, faut que j'aille faire le point", on éclate de rire.
Mon ami décolle. Dès lors, ce ne sera plus réellement chronologique.
La maison est un calvaire pour moi. C'était la 1è fois que j'y entrais, elle est relativement grande, beaucoup de pièces, mais les couloirs, sont très étroit, et longs...
On court dans tous les sens, il y a un chaton, je n'en ai jamais vu un aussi petit, qui nous suit, il a d'ailleurs léché le couteau avec lequel on avait touillé notre mélange. On pensait qu'il était peut-être dans le même état que nous.
On lui a couru après, lui hurlant, dessus "Viieeenns monn petttitt, ne crains RRRIIEEENN".
On s'asseyait en tailleur dans les couloirs, essayant de communiquer, rien n'y faisait. "Bon, viens, hein ? Quoi ? Attends, Eh Oh !!??"
On hurlait, le genre de cri que pousse une fille qui voir une souris (désolé du cliché ^^)..."aaahhh"
On était vulgaire, on gueulait sans arrêt :" Mais putain c'est quoi ce bordel, aaaaaaah, putain, boordel de meerde, vieeens m'aideerrr"
Mon pote va fumer une clope dehors, il y a ce foutu chien dehors, en opposition totale avec le chat...j'ai rarement vu un chien aussi gros...
Il aboi non-stop, mon ami me dit qu'il (elle je crois) n'est pas méchante, mais je suis mort de peur, le chien n'aime pas la fumée, et s'éloigne dès que mon pote la lui recrache dessus.
Alors qu'habituellement mon ami est incontrôlable quand on trippe, et que moi j'essaie de me poser, de penser, ici c'était totalement l'inverse.
J'étais fou, je rampais, courais, sautais sur les canapés.
Alors que mon pote me disait "Viens faut que je parle, j'ai trop d'idées là".
Il avait le besoin de parler, on s'assoit dans la cuisine, il commence à décrire ses pensées, il DOIT parler, mais à ce moment "Help" passe sur l'album, je gueule, je cours dans le salon, euphorique et commence à danser, mon pote arrive, il fait de même...
Mais on se re-pose, et il commence à parler, il me confie que le joint, qu'il fume régulièrement, lui apporte, certes, au commencement des effets, un bien fou, mais qu'ensuite arrive une phase de "dépression", alors que là...sous Champis, "Il ne voir que du positif", ses propos sont bafouillés, mais je comprends l'ampleur de son message.
Je l'écoute, admiratif, car j'ai toujours voulu qu'on essaye de se parler en trippant, ce que l'on a réussi à faire si rarement.
Mais très vite je dérape, devient incontrôlable, lui de même, les phases d'euphorie alternaient avec les phases posées, où l'on était posé côte à côte, même l'un contre l'autre un moment, sur le canapé, à parler de la vie, de notre futur, mon pote me décrivait ses visions...
Le grand mur blanc qui nous faisait face, incrusté de pierre noire, nous a fasciné toute la soirée, pour moi ces roches noires dérivaient ensemble, (sur le fond sonore qu'était les solos Gilmourien de "Animals" de Pink Floyd, album qui suivit les Beatles) toutes, je les voyais comme un troupeau de bisons qui migraient, sans réfléchir, symbolisant les habitudes que prend notre esprit dans cette société où règne la routine.
Puis mon ami:"Oh putain, là" (il pointa le mur). Il avait vu Titeuf, le symbolisant lui, symbolisant sa jeunesse, sa vitalité.
Puis plus à gauche, il s'était ensuite vu grandir et devenir un "mouton" dans la société.
Nous avions eu presque les mêmes raisonnements, je ne réussis pas à le lui dire sur le coup !
Nous sommes allé dans la salle de bain, bien évidemment ce fut un moment...difficile...^^
Inutile de parler de nos pupilles, ma tête était décomposée, mon nez gonflait, mes joues aussi, je me dégoutais, je me mis torse-nu, mon ami faisant barrage entre moi et mon reflet, je lui lança "Dégage, faut que je fasse le point avec moi-même", on était hilare.
Je me suis regardé comme ceci je ne sais combien de temps. Torse nu. Me scrutant de la tête au pied.
La famille de mon ami devait initialement rentrer vers 23h30. Vers 23h mon ami voulut que l'on sorte, il me dit que sa mère allait arriver "dans 5min" j'étais incontrôlable, il était légèrement paniqué, se disant que si elle rentrait, je serais grillé directement.
Mais je végétais. Rampais par terre, jouais avec le chat que j'attrapais, lançais...
J'ai hurlé "Y'a des caméléons qui nagent sur le mur gros"...Les pierres ayant changées totalement de formes...
Je me mis à chercher la boitier de "Animals", je l'avais perdu, mon ami me jura qu'on le retrouverai le lendemain, mais non...On ne l'a toujours pas revu ^^
C'était mon objectif, je ne pouvais faire autre chose.
Il se résigna à m'aider, tout en chialant de rire...bien sur
Les minutes passaient, mon ami me dit "Ma mère va arriver dans 5min", "J'ai tout préparé" me fit-il, il avait mis nos chaussures, bien en ordre, devant l'entrée, avec un paquet de Prince. J'étais mort de rire. Mais je ne décollais pas.
Au bout d'un moment j'arrive à capter qu'il faut bouger, je mets mes chaussures, ma veste. Je me regarde dans un grand miroir, et hurle "Putain j'ressemble à un rat" et me suis affalé dans un matelas qui trainait dans l'entrée...
Mon ami gueulât "Est-ce que je prends ma tête ?"...Je pissais de rire. Pensant qu'il parlait de SA tête.
Il parlait en fait d'une tête de Weed, minuscule, qu'il garda dans la main le restant de la soirée...
On est sorti, c'est la campagne, il fait NOIR...on ne voit rien...
On avance, je suis PERDU, mon pote réalise qu'on est sur la route sur laquelle sa famille risque d'arriver d'une minute à l'autre.
On cours, et nous rentrons dans un "champs" rempli de serres géantes, style pour faire pousser des tomates.
Il y a des tas géants de branches à l'intérieur, on s'affale dedans...Et nous mangeons ce qu'on a. En écoutant du Bob et du Jefferson Airplane.
Mon pote bloque sur les étoiles. Moi je me les gèle. On rentre, un texto de sa sœur nous informe que sa famille n'en est qu'au milieu du repas.
Je suis soulagé. Je me dis qu'on va pouvoir recommencer à faire nimp'.
On rentre, je mets "Electric Ladyland" d'Hendrix...
Mais une fois rentré, tout est différent, l'ambiance est apaisée...
Nous n'avons plus la moindre force, mon pote s'allonge par terre, entre la table-basse et le canapé, et je m'affale sur lui...
On est incapable de bouger, mort de rire...et on reste comme ça au moins 5min, à se dire que si ses parents rentraient maintenant, on aurait l'air bien con....
Je me cale sur le canapé, les murs font des vas-et-viens de haut en bas, et le plafond fait de même. Il s'entrechoquent.
Le fameux mur de pierre se décompose en parcelle qui s'enfoncent puis ressortent en relief.
La descente commence, mentalement c'est compliqué, Hendrix me fait oublier quelques instants que j'en chie à retrouvé la réalité.
Je monte à l'étage, vais dans la mezzanine et m'allonge sur le canapé, c'est la fin...
Je ne sais plus où est-ce que j'en suis, professionnellement j'essaie actuellement de me reconvertir, je me regarde dans le velux au dessus de moi, et me demande ce que je vais devenir.
Mon pote pousse à intervalles ces fameux cris...il m'appelle, me cherche, je ne réponds pas...je prends un malin plaisir à le laisser me chercher.
Il appelle sa copine, raconte n'importe quoi...je passe ma tête par la mezzanine et lui fait peur, il me voit, et commence alors une discussion insensée...je suis à 2.50m au dessus de lui...il est allongé sur le canapé, et nous parlons de je ne sais plus quoi...
Dès que je m'arrête de parler, je retrouve cet état mental totalement dépressif...on m'a souvent dit que la descente au Champis était difficile, là effectivement elle l'était relativement.
On se couche un peu plus tard...
Le lendemain, on est mentalement dans les vapes, mais physiquement aussi...
On rigole de la veille...prêt à recommencer l'expérience.
Bravo et merci à ceux qui auront tout lu...
Peacee
PS: je compte d'ailleurs me remettre à la culture de Champis...
Si quelqu'un est calé à ce niveau là ça serait sympa de me faire signe, j'aurai bien 2-3 questions à poser par mp...Pas de quoi ouvrir un sujet, et les sujets déjà écris ne m'avancent pas vraiment.
Merci
