Le chômage est une souffrance lorsqu'une personne ne peut s'épanouir en dehors. Et le conditionnement au fait qu'il "faut avoir un emploi" à tout prix, où tout le monde te demande régulièrement si t'en as, du boulot, en rajoute une couche. Mais si tu arrives à sortir de là, et c'est pas facile, tu peux simplement profiter, si t'en chies pas trop financièrement, et faire des trucs, plein de trucs, tout ce dont t'as envie.
Personnellement ce n'est pas tant le chômage qui me prend la tête que de ne pouvoir faire ce dont j'ai envie, à savoir créer et travailler sur le long terme sur un jardin qui nourrira le plus de gens possibles autour de moi et au milieu duquel je me sentirai bien. Déjà parce que je ne peux pas être sûr qu'on va rester à tel ou tel endroit car ma compagne elle veut un emploi dans sa branche d'étude. Donc j'attends que ça soit plus sûr pour elle. En attendant, je m'occupe d'un jardin, je commence à faire un peu de radio (en bénévole), je lis des articles, regarde des conférences, écris de temps à autre, modère ce forum. Et à partir de septembre/octobre, je commence à travailler sérieusement sur un projet de jeu-vidéo avec un ami.
Mais cela n'est possible que si on offre une sécurité financière aux chômeurs. Là j'habite en cambrousse, où on peut vivre avec peu. Mais ce n'est pas pareil partout. Sans parler des gens avec des enfants. Quant à l'emploi, faut pas rêver, il ne reviendra jamais. Il ne fera que diminuer. C'était le projet à la base d'augmenter la productivité et de réduire le travail, effectué de plus en plus par des machines. Il faut que les bénéfices soient répartis, tout simplement. Là c'est simplement à qui appartient la propriété des moyens de production.
Pour ma part je me dis que si des gens veulent à tout prix un taf, c'est qu'ils en ont plus besoin que moi. Alors pas besoin de me battre avec eux pour l'avoir. Je regarde quand même de temps à autre si une offre me plait, mais c'est rare. Et quand c'est le cas, la concurrence est rude.