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Aux frontières de la Folie

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MrBathory

Glandeuse pinéale
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18 Jan 2011
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INTRODUCTION



JE NE SUIS PAS UN HIPPIE, J'ÉCOUTE DU BLACK METAL (entre autres....)

Cet énoncé est pour moi nécessaire je tiens à affirmer ceci, d'abord par humour, puis pour me permettre de préciser ma démarche. Habituellement, j'abhorre les longs TR/Branlette foisonnant sur le forum. Je ne cherche pas l'illumination, enfin si, mais pas activement. Un trip ne peut l'apporter, au même titre que certaines vies ne le peuvent. Je laisse du temps au temps. Pour moi, les psychédéliques sont un outil de compréhension personnelle, au même titre qu'un pont céleste entre notre humanité et un monde alternatif ainsi quela perception d'une réalité nous transcendant. Bien entendu, c'est plutôt amusant. C'est probablement pour ça que tous les témoignages conservés à propos des chamanes de tout pays nous montrent un des traits communs du medecine-man, l'humour. Tout est important, mais bien entendu rien n'a d'importance. Surtout pas l'ego, je ne suis pas empêtré dans le mien, à l'image de certains sur le forum qui couvert par de nombreuses allusions à la RDR ne la respectent pas (et donc la desservent) et donnent à croire à tous, néophytes ou non qu'un salut, un soin peut être apporté par les psychédéliques. Ils font, par l'intermédiaire de TR et de références concernant des pseudo-révélations à 2 francs 6 sous,une apologie simplette du psychédélisme. Ils initient mais ne soignent pas, un gland reste un gland. Un abruti de hippie égocentrique reste un abruti de hippie égocentrique.

Alors pourquoi écrire un TR si rejetant l'ego et les notions allant de paire avec lui. Et bien pour montrer que les psychédéliques c'est pas rigolo, c'est pas magique ou thérapeutique. Les psychédéliques sont des enseignants, mais comme à l'école ceux qui ne souhaitent pas écouter le professeur ou qui se sentent trop supérieurs pour avoir des conseils à recevoir resteront embourbés dans leur égocentrisme et leurs petits problèmes personnels sans grande importance. Une initiation se prépare, s'accepte. Et aussi pour montrer que pour moi, passer un bon moment, triper et rigoler ça apporte beaucoup plus que de fausses constructions mentales.


VIVRE C'EST S'AMUSER ET RIGOLER.


Le psychédélisme offre un retour en enfance, époque chérie et innocente.



TRIP


Il est 18h30, tout commence. Lu et moi avons pris respectivement 125 microgrammes et 250 microgrammes de LSD. Tranquillement installés, nous écoutons Malicorne développer son son puissant, nous assistant dans notre montée. Ambiance colorée, lumière psychédéliques, diffuseur d'huiles essentielles, tentures aux murs. C'est la première expérience psychédélique de Lu, je suis pour ma part habitué auxétats de conscience modifiée, les psychédéliques sont pour moi un moyen de construire, d'affirmer ma personnalité encore fragile. Une épreuve initiatique, chaque trip participant à la conception d'un tout.

Après deux Cds de Malicorne, tout est en place. Lu joue avec une toupie, faisant office de gri-gri, elle la conservera une bonne partie de la soirée. Chacun phase, parle, profite. The Doors arrivent alors sur le tapis, Waiting for the Sun est lancé.
22h00 : The Celebration of the Lizard commence.

Is everybody in?
The ceremony is about to begin...
WAKE UP!


Le destin tragique, la personnalité torturée de Jim Morrison nous apparaît alors comme perceptible. Une tension se développe dans la pièce, Lu m'exprime son souhait de changer de musique, se sentant extrêmement mal-à-l'aise en écoutant The Doors. De plus, la multiplicité des objets et des interactions possibles que Lu pouvait avoir à leur encontre la submergea. Ses repères devinrent de plus en plus flous, qu'ils soient spatiaux ou temporels. Tout commence à se fondre. Shpongle est lancé, faisant rabaisser la tension, légérement et momentanément du moins. Les influences des musiques sud-américaines nous propulsèrent sur une plage, sirotant des cocktails. Lu déclara alors avoir apprécié, le dernier morceau. Elle me demanda de le remettre, je suggéra néanmoins de poursuivre la lecture du CD. Vient une chanson plus grinçante, le mot boucle est lancé. Lu commence à angoisser, nous reparlons de Morrison, et le mot folie sortit de ma bouche. (Je tiens à préciser que le concept de folie est pour moi partie intégrante de la vie, j'ai eu de nombreux problèmes dans ma jeunesse qui me conduisirent en psychiatrie pour quelques mois suite à une dépression accompagnée de troubles anxieux aigus. Ce fut une de mes erreurs que d'avoir évoquer ce terme, peut-être même l'erreur centrale).

Un phénomène que je ne parviens pas encore à expliquer se produisit, nous sentîmes tous deux un «fluide», «une puissance» jaillissant de ma direction vers la sienne. (Il est probable que ma tension intérieure mon angoisse, qu'en temps normal j'arrive à contenir, malheureusment cette dernière fut alors «transférée» durant le trip et Lu eut à en subir les frais. C'est ma fragilité, mon instabilité qui sont responsables de ce qui se passa cette soirée-là. J'en suis, et resterais profondément affecté, marqué par le poids de cette responsabilité. Il est aussi probable que Lu, sensible aux substances, n'ait pas pu se préparer suffisamment mentalement pour subir ce qui va suivre).


Ce fluide ,lorsqu'il atteignit Lu la propulsa vers ce qui commençait à ressembler à un Bad-Trip en règle, pertes des repères et l'arrivée d'une boucle de pensée l'emprisonnant. Elle me regarda et dit :
«Tu l'as sentit ça? Je vais devenir folle c'est ça hein ?»


(C'est probablement lorsque ce mot sortit de ma bouche qu'un courant d'énergie s'est créé, moi ressentant l'immensité de la bourde que je venais de faire et elle, assistant à ma mine déconfite, interrogatrice après avoir prononcé ce mot fatidique. L'effet d'amplification psychologique ainsi que le fait que nous sommes en couple ont accentué le partage de nos sentiments respectifs).


Sentant sa tension, nous essayâmes de nous occuper du mieux que nous puissions faire, essayant de se recentrer, de se calmer en pratiquant une activité manuelle, saine, la peinture. Néanmoins, ce ne fut pas suffisant, nous continuâmes à écouter Shpongle. La voyant perdre pied, je mis alors du Peste Noire, groupe cher à moi-même et à ma bien aimée.
Un tour dehors s'imposa alors, nous sortîmes. J'espérais ainsi que prendre l'air aurait pu nous détendre. J'avais entièrement tord. Stupidement, en rassurant Lu quant à la durée du trajet, j'eus l'extrême maladresse de dire que nous allions faire une boucle avant de rentrer à l'appartement. Lu me regarda, et avec aplomb me dit :


« Encore des boucles, tu vois ça ne s'arrêtera donc jamais».

La rassurant, je lui précisais, comme de nombreuses fois qu'elle était sous l'effet d'un psychotrope, effets ayant une durée de temps limitée. Cependant cette certitude n'était certainement pas ancrée dans l'esprit de Lu, qui perdit tout contrôle, déclara qu'elle devenait folle et se mit à se rouler par terre dans la rue en hurlant .Rassemblant mes ressources encore disponibles, je la relevais essayant de la rassurer dans le but de la ramener à l'appartement, le trajet lui parut long et fut un des moments les plus éprouvants de nos vies. Lu luttait, je devais garder le contrôle pour ne pasa ngoisser d'avantage et donc de ne pas l'angoisser d'avantage. Mais ce fut là que je me rendis compte que je n'étais pas capable de surmonter cette épreuve, ma présomption me perdit.


«Toi qui croyait pouvoir gérer deux personnes, tu n'arrives même pas à te gérer toi-même. Comment as-tu osé penser que tu en serais capable?» me dis-je.


La panique allait alors grandissante, Lu déclara être morte (c'est bien là que je regrette ma connaissance très imparfaite du Bardo Thödol qui m'aurait peut-être permis de trouver une réponse à ses questions, ou au moins un appui pour elle, lui permettant de se libérer de cette boucle infernale). Nous rentrâmes tant bien que mal à l'appartement, sur la route je lui proposai alors de regarder un peu de Kaamelott, notre série fétiche, pour détendre une atmosphère, il n'y a pas mieux. Elle déclara ne pas savoir. Plus tard je le lui reproposais ce qui participera à la boucle se créant dans l'esprit de Lu. Cette ballade n'aura néanmoins pas été entièrement désagréable, les premières minutes furent pour nous deux un bon moment.

En rentrant à l'appartement, je coupais la musique, les lumières, bref l'attirail du perché afin de permettre à Lu de retrouver certains de ses repères, je lui donnais alors un Lyzanxia 10 mg. Submergée, ne sachant que faire, elle quémandais ses parents. Je lui demandais alors de se détendre un peu, de se poser, en attendant que le Lyzanxia agisse. L'angoisse monta encore d'un cran, je lisais dans ses yeux la peur la plus totale, la plus universelle, celle de la folie. Je lui donnais alors un xanax, puis peu de temps après un imovane, pour lui permettre de se détendre.

23H00:Je me résignais alors à appeler les parents de Lu, lui permettre de changer totalement d'environnement et d'être entourée des personnes qu'elle aime lui permettrait en plus des médicaments de se calmer, de se détendre et d'attendre la fin des effets.

Ce fut, bien entendu, une décision très dure à prendre pour moi, je dus alors affronter le regard de ses parents, inquiêts pour leur fille, ne connaissant pas ce genre de produits. Ils agirent néanmoins de la meilleure manière qui fut possible. Je leur expliquais calmement la situation, leur précisant l'enjeu principal, que Lu se détende le plus possible. Ils nous ramenèrent alors à leur domicile. J'ai conscience de la puérilité de ma réaction, appeler ses parents car ne pouvant gérer ça tout seul, je m'en remis alors à eux, dans un élan infantile de volonté de partage de ma responsabilité n'étant pas assez mûr/stable pour gérer une situation si extrême. De plus, je suis quelqu'un qui n'apprécie que peu la notion de famille et tout ce que ça provoque. Je ne me rends que rarement chez eux, étant trop angoissé ou ne voulant pas m'y rendre. Il faut bien noter le paradoxe pour moi, qui ne vais que très peu chez eux d'avoir eut recours à leur aide.

23h30 : Arrivés chez ses parents, nous couchâmes alors Lu, encore désorientée, dans le canapé, près de tout le monde. Les différents médicaments commencèrent à faire effet. L'angoisse de Lu s'estompait lentement. Elle nous lançait tout le temps de nombreux regards anxieux, souhaitant toujours s'assurer de notre présence. Elle resta allongée longtemps avant que la descente s'amorce. Ses parents allèrent se coucher, je restai seul avec elle. Au fur et à mesure, Lu se sentait mieux, cela pris du temps bien sur. Lu ne parvenait pas à dormir. Nous badinâmes d'abord timidement car bien que tout ce soit calmé, j'avais peur que tout reparte à cause d'une allusion, aussi petite soit elle.


Vers 3h, nous commençâmes alors à évoquer les événements précédents. Je considère qu'il est important de ne jamais partir sur un échec, sur un sentiment d'inachevé. Il fallait donner un sens à ce qui s'était passé pour Lu. Pour moi, mais l'avenir nous le dira, c'est un bon moyen de déjouer, d'atténuer l'impact de cet événement traumatisant. Nous continuâmes à parler longtemps, évoquant les réactions des uns et des autres, se demandant aussi si ont allait se prendre une chasse le lendemain (qui, à mon encontre aurait été justifiée), partageant nos souvenirs, nos sentiments, nos ressentis. Nous parlâmes pendant des heures, si je ne devais retenir qu'une phrase ce serait quelque chose de semblable à : c'est dans des moments comme ça qu'on apprécie la réalité. Heureusement, je parvins à trouver les mots pour lui expliquer ce qui s'était passé, pour la rassurer mais aussi pour commencer à dégager les aspects positifs de cette expérience qui bien que désagréable pour une part nous apporta énormément.


Toute la maisonnée dormit peu, mal. Le jour arrivait progressivement quand Lu déclara que les effets étaient terminés mais nous ne pûmes trouver le sommeil au cours de la nuit. Ces parents se levèrent vers 9h, nous allâmes prendre notre petit-déjeuner. Reprenant le cours habituel de notre vie, après une nuit aux confins de la folie.

CONCLUSION

Cette soirée qui commença très bien se solda par un bad-trip très violent, du à une dissolution de l'ego à laquelle Lu n'étais pas préparée. Elle eut à subir l'expérience psychédélique la plus complète : Vie/Mort/Renaissance.
En plus, arrivant à peine à me gérer, ce fut une erreur de croire pouvoir gérer quelqu'un d'autre. Il est possible, et même très certain qu'un transfert de mon angoisse vers Lu se produisit, aillant faillit à m'occuper d'elle correctement.
Mon comportement fut inexcusable, je mettrai du temps avant d'évacuer cette culpabilité.


Par chance, j'ai l'impression que les liens avec ma belle famille se sont resserrés, ce qui est un point positif. De plus, loin d'être origine de reproche ou d'un malaise entre nous cette expérience nous a rapprochée, permettant à notre couple de se renforcer d'avantage. Un autre point positif fut que Lu pris conscience de son besoin de trouver des groupes de musique, des activités à elle. Ce fut une sorte de révélation pour elle, une impulsion vers une volonté de meilleure connaissance de ses goûts et donc de soi-même. La boucle ayant été encouragée par le fait que les différents éléments de cette soirée ramenait Lu vers moi. De plus, elle s'est aussi rendu compte que cette expérience était plus le résultat de son amour pour moi et de sa volonté de connaître une des composantes de ma vie plus que d'un réel questionnement. Le trip n'avait probablement pas assez de sens.
Par chance, il y eut plus de peur que de mal. Enfin, la période de Noël est propice pour remonter le moral, et permet aussi à Lu de se reposer, disposant de quelques jours de congés bien mérités et nécessaires au vu de cet événement.

Pour finir, Lu a été angoissée de manière assez prégnante pendant 5 jours après le trip et quelques pics d'angoisse subsitent mais tout est rentré dans l'ordre. Pour ma part, cet événement, bien qu'ayant été marquant ne semble ne m'avoir rien laissé d'autre qu'une culpabilité qui s'estompera. Ma consommation aux vues de ces événements, prend un sens nouveau mais reste néanmains fréquente. Je garde conscience de mes capacités et de mes ressources et souhaite en garder le contrôle.

Je me permettrais de terminer par une interrogation. Peut-on être prêt à subir une dissolution de l'ego ? Ce dernier se débat, empêtré dans sa volonté de survie, s'opposant avec force à cette intrusion provoquée par les psychédéliques. De plus, il est nécessaire de souligner que selon moi, l'hallucination appartient aux temps cycliques, pré-chrétiens et peut créée une rupture trop importante avec le temps linéaire, innovation apportée par le christianisme, ce dernier étant une religion du temps. Ce temps linéaire, rassurant auquel nous sommes habitués est entièrement remis en question lors de la prise d'enthéogène, remise en question pouvant passer pour de la folie dans un esprit occidental. Le BardoThödol permet de résoudre ces questions (notamment par rapport aux pièges de l'esprit), néanmoins, est-il effectif sur un esprit occidentalisé ? Leary et Metzner semblent penser que oui.
 

Aldous Snow

Neurotransmetteur
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27 Oct 2012
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Ce temps linéaire, rassurant auquel nous sommes habitués est entièrement remis en question lors de la prise d'enthéogène, remise en question pouvant passer pour de la folie dans un esprit occidental.

Je crois comprendre ce que tu veux dire, j'ai moi même eu cette vision de la "folie" de l'acide qui pour moi est du au poids de toute les pensées qui te traversent l'esprit à ce moment. On a l'impression parfois de tout et rien comprendre à la fois, ce qui est magique, et destructeur à mon sens : tout dépend du point de vue dans lequel on part.

Heureux que ton amie ai repris pied, mais j'aimerais te poser une question :
Quand tu parles des boucles de pensées, y vois tu seulement un moyen de s'enfermer ? N'y vois tu pas un intérêt énorme de ces boucles ? (enfin, quand on arrive à s'en sortir hein ^^)

A bientôt et courage pour ta copine, j'éspère que son trip lui sera utile et que sa "reconstruction" lui seras bénéfique ^^
 

1943737629E9

Banni
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24 Juin 2009
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Le TR est pas trop mal bien qu'à mon goût on y trouve trop de descriptions factuelles de la soirée. En revanche, cette introduction, mais cette introduction....
 
J

Ji-doo

Invité
Tu t'en est pas si mal tiré je trouve (rassurer, la changer d'environnement, rappeler qu'elle est sous l'effet d'une substance qui va s’estomper, et benzos en derniers recours) !
T'es un peu dur envers toi-même sur le coup (mis à part le fait que tu l'a surement influencé dans sa prise de décision d'essayer)

En tous cas, c'est bien décrit, même si par contre on a pas trop tes impressions (mais j'imagine que t'étais suffisamment (pré)occupé à gérer ton amie).
 
D

Deleted-1

Invité
MrBathory a dit:
Peut-on être prêt à subir une dissolution de l'ego ?

Oui, mais c'est comme pour tout, faut savoir dans quoi on s'aventure...sinon ya de la casse...pas de bol il s'agissait du mental de ta copine ici...

Alors, comment se préparer à vivre une dissolution de l'ego ?

Premièrement il faut un minimum de notion sur la question, et pour ça il faut commencer par s'empêtrer dans son propre ego, tu peux lire des bouquins de psy si tu veux pour avoir du vocabulaire, mais rien ne vaut l'expérience.

Par exemple, petite expérience simple qui ne coûte rien : tu peux te caler sobre dans ton lit et t'écouter parler, dès qu'une pensée ira dans ton sens d'un point de vue "narcissique", tu auras perçu le fonctionnement de ton ego, il ramène tout à toi en te valorisant le plus souvent "c'est pas moi, c'est la faute des autres...toujours !"

De cette perception d'un mécanisme mental tu peux commencer ton introspection, pas l'introspection universelle ou tu te perçois dans le TOUT, ça c'est plutôt de la philosophie je dirais, mais vraiment commencer à travailler sur toit même...tu te sers de la dissociation d'esprit qu'apporte la méditation pour t'analyser d'un point de vue extérieur et neutre, mets toi dans la peau du mec qui ne te connait pas et qui se permet de juger sans t'épargner.

TU as fais ceci parce que TU as pensé cela, parce que qu'il T'ES arrivé ceci et que ça T'as amené à cela...normalement quand tu commences à changer de sujet c'est que tu as commencé à toucher ton ego, et il est pas content, il ne veut pas savoir qui il est autrement que par sa propre vision. TU t'es construis sur des repères qui te sont propres, TU as une vision de toi qui te correspond, et si ta morale ne te torture pas, normalement tu te sens à l'aise dans tes baskets.
Alors que si tu commences à réfléchir à TA propre condition en essayant d'être le plus juste possible, là tu ne vas plus être en accord avec toi même, et bonjour le zbeul mental, perdu entre ce que je veux croire et ce que la dissociation me fait voir...ba oui, qui croire ?

Mais selon moi la grande question est : qui accepte qu'on lui dise qu'il est égocentrique..?

Personne (à part moi bien sur =)

C'est pour ça qu'il faut ensuite s'aventurer sur ce sujet là. Accepter son propre égocentrisme en comprenant pourquoi on l'est (on l'est tous à différent degré de toute façon, on y est obligé puisque pour interagir avec la réalité il faut bien la rapporter à soi même...). De cette compréhension le plus gros du travail est fait. Les bases sont posées et le style de réflexion amenant à l'introspection est établie dans l'esprit...ensuite il n'y a plus qu'à...

Plus qu'à comprendre la dissolution de l'ego maintenant qu'on a en tête les notions d'ego et qu'on peut le toucher mentalement via la pensée. Pour ça l'expérience reste la meilleure chose à faire, bien sur la première fois ça fait toujours peur, appréhension et compagnie...mais comme des abrutis de hippies on posté sur un internet de vrais témoignages, on sait à peu près ce qu'il va nous arriver, c'est quand même rassurant, mais comme le travail sur soi visant à admettre son égocentrique n'a pas encore été fait, on ne tient pas compte de la valeur de ces témoignages, et notre ego nous fait nous sentir supérieur à cette bande de prêcheur de bonne parole pour néophytes cherchant la lumière...mais le pire si je t'ai bien suivi, c'est qu'ils se prennent pour de vrais initiateurs en plus !!!...ou alors ce sont les frustrés qui les désigne comme tel...

Bref tout ça pour dire que tu as voulu faire partager une de tes expériences psychédéliques à ta copine qui n'était pas préparé à ça...ne te connaissant pas très bien dans ce domaine là tu ne savais pas que tu allais projeter sur elle ta propre folie, et qu'elle n'allait pour le coup absolument pas encaisser une telle émotion. Dommage, si tu avais ressenti une vague de plaisir au moment où l'empathie vous avais connecté, vous auriez pu baiser comme des bêtes sous LSD au lieu de galérer toute nuit...

Effectivement les psychédéliques c'est pas rigolo du tout lorsqu'on a un esprit mental et qu'au fond de soi la Folie n'attend qu'un trip pour sortir, m'enfin tout est une question de set&setting, ah fallait pas l'inviter dans ton monde si il n'y avait pas l'ambiance adéquate...comme tu l'as dis un trip ça se prépare, et si on se sent l'âme d'un initiateur au près de la personne qu'on aime, vaut mieux savoir qu'on va juste lui blower son esprit malgré nous, on va lui montrer ce qu'on cache d'habitude étant sobre, et ça peut vite déraper une fois là haut.

Bon tu t'en sors bien au final, comme 99% des bad trips tout rentre dans l'ordre des choses, m'enfin j'ai bien aimé la petite "boucle" du méchant qui drogue sa copine et qui au final est son sauveur...c'est clair qu'une telle expérience ça rapproche, elle doit d'autant plus te considérer maintenant !

Bon sinon ça saute aux yeux que tu t'es rendu compte de ta connerie par rapport au fait qu"Une initiation se prépare, s'accepte." Tu as fauté là dessus et donc tu le précises bien en introduction, merci pour ta RdR =)

Le psychédélisme offre un retour en enfance, époque chérie et innocente.

ARF, va dire ça à ta copine, ça lui donnera surement envie de retourner voir les étoiles !
 
D

Deleted-1

Invité
Jhi-dou a dit:
Tu t'en est pas si mal tiré je trouve (rassurer, la changer d'environnement, rappeler qu'elle est sous l'effet d'une substance qui va s’estomper, et benzos en derniers recours) !
T'es un peu dur envers toi-même sur le coup (mis à part le fait que tu l'a surement influencé dans sa prise de décision d'essayer)

En tous cas, c'est bien décrit, même si par contre on a pas trop tes impressions (mais j'imagine que t'étais suffisamment (pré)occupé à gérer ton amie).

Tu es gentil envers lui je trouve, il a fait ce qu'il a lu sur le forum pour aider sa copine à retrouver la réalité mais en vain, et au final il s'est retrouvé chez ses parents à devoir s'expliquer (ce qui en soit est TRES respectable, ça c'est une vraie épreuve, surtout quand on est pas ami-ami avec la belle famille).

La meilleure chose à faire c'est d'abord de se calmer, et l'autre devrait se calmer.

C'est des putains de cercles vicieux émotionnels, sa copine lui envoi une émotion de stress, il la ressent cash, lui renvoi, et ça boucle...avant de tenter de rationaliser l'autre faut que la tension palpable dans l'air ne le soit plus...bon je dis ça mais si la personne qui bad n'est plus apte à comprendre ce qu'on lui dis parce qu'elle est vraiment bloquée dans ses pensées...ba...à part un gros câlin qui rassure ou une grosse baffe suivi d'un regard dominant qui tend à arrêter de penser en se soumettant à l'autre, je ne vois pas...

Arf j'ai testé la deuxième solution avec mon chat, un soir qu'il pétait un méchant câble où j'étais tripé, ça me rendait anxieux et comme je n'arrivais pas à le calmer en jouant avec lui, je l'ai chopé sur mon lit, je l'ai fixé du regard comme j'oserai jamais le faire avec un être humain, et d'un coup il s'est arrêter...bon c'est qu'un animal, il est redevenu foufou après...mais si j'avais pu après s'être calmé lui parler d'une voie douce et rassurante, on aurait pu s'entendre.

La défonce nous rend animal, alors autant agir comme des animaux s'il le faut.
 

or@nge

Banni
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Je dois être un peu débile, ou trop factuel, terre à terre, ou comme vous voudrez....mais qu'importe je suis heureux comme ça......

Tout d'abord tu l'embarque dans un trip "type voyage vers de nouvelles perceptions", j'ai l'impression que c'était ton délire pas obligatoirement le sien.......
Deuxièmement, si tu dois la gérer (au cas ou on ne sait jamais), pourquoi prendre le double de sa dose? Ça pourrait t'handicaper si jamais ça dérape.....
Et dernière chose, mais cela n'est que mon avis, pour réduire au minimum les chances de bad, je conseille plutôt que le "voyage introspectif" ou "découvertes de sensations", la bonne barre de rire, et l'utilisation récréative, en faisant la teuf quoi.
Pour moi, mais, on en a déjà discuté sur d'autres threads, le psychonautisme qui tenterais de subsister seul et une conduite à haut risque de bad.


Et pourquoi faire un tel TR? Je ne veux pas être insultant, mais la façon dont t'écris, me fait penser que tu as besoin qu'on ait, comme image de toi, quelqu'un d'instruit, d’intelligent, j'ai l'impression que tu nous mets tout ton intellect sur la table.....

Ici on ne parle que de drogues et cela ne fait pas des membres de ce forum des être supérieurs ayant des connaissances plus importantes que le reste des mortels, ils connaissent les effets des drogues, rien de plus, et il n'y a pas de quoi pavoiser......

Voilà ce que moi, ton TR m'a inspiré, je suis surement à coté de la plaque ou ne comprends pas la dimension mystique que tu voulais montrer à ta copine, mais en restant terre à terre, des fois, on évite de se faire mal ou de tourner au ridicule.
 
S

Styloplume

Invité
Déjà, j'ai kiffé l'intro. Bien sûr je me sens visé, et pour une fois ça passe bien, parce que comme Laura, j'admet l'idée d'être égocentrique, de plus en plus en ce moment...

C'est comme si je relis ma vie, et j'arrive ENFIN aujourd'hui à admettre que ce qu'on m'a dit à tel moment, ça a du sens. Tout ce qu'on a pu me dire sur mon comportement, sur ma façon de parler, d'agir, de capter l'attention, de diriger les trips des autres, volontairement, et involontairement.... Mon égo s'est appliqué à refouler tout ce qui n'allait pas dans son sens, et j'ai réagi à tout les reproches par l'opposition, le conflit.

Et ça tombe, BING : Stylo, t'es égocentrique, en fait! Et alors, ton étiquette de hippie, elle colle mal, hein ?

Ben ouais, ça colle mal... ça se décolle, d'ailleurs. Et qu'est-ce qu'il reste ? Et ben, il reste quelque chose de noir, de blanc, d'enmêlé... mais de plus vrai.

T'as bien compris le truc, Mister Bathory.


Bon, votre trip. Ah, j'ai été confronté au même truc quand Hatsu a badé sous DXM : comment gérer le bad de sa copine ? Réponse : du mieux qu'on peux.

Et t'as fait de ton mieux. C'est très bien. T'as reconnu tes limites, c'est très très bien.

En ce qui me concerne j'ai pas fini de remettre mon comportement en question pendant le bad d'Hatsu. J'ai fait de mon mieux, oui mais. Mon mieux, c'était pas le meilleur.


A mon avis, la dynamique du couple amplifie fortement le bad, quand il a démarré en couple. En fait, le bad s'est clairement basé sur votre relation. Le meilleur moyen pour sortir du bad, dans ce cas, est de casser la configuration de couple, d'amener une tierce personne neutre et aimante. Idéalement, un chamane pour gérer le bad, bien sûr.

Ah, oui, moi aussi, j'ai ma mini-formation de chamane auto-didacte. J'aurais pas pu m'en servir sur Hatsu, au fait ? Et ben, c'est pas éthique. C'est juste pas éthique de prendre son amoureuse pour une patiente. Alors je l'ai pas fait.

Toi, t'as de la chance, quelque part, tu te poses pas ces questions. T'as juste fait au mieux, quoi. C'est parfait.


Et puis, vous digérez ce bad à deux, ça vous renforce. C'est bien, parce qu'un bad en couple ça peut éloigner, aussi. Là tu marques des points.


Bref, je sais que t'as pas la même approche des psychés que moi, qu'on est différents, que t'aimes pas mes TRs et ma recherche de Dieu... mais moi j'aime bien ta vision du monde et ta façon de faire les choses. C'est fonctionnel et ça avance.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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Attention avec l'apprentissage du chamanisme, surtout que c'est pas notre culture, enfin je ne t'apprends rien. J'ai bien aimé dans Lucie dans le Ciel quand un personnage rappelle que chez les Shipibo c'est au moins 25 ans d'apprentissage, de vie au cœur du psychédélisme... Dans notre société si un nouveau chamanisme émerge il n'aura de toutes façons rien à voir. Toujours est-il que le poids d'une telle vie me semble impossible à porter pour qui que ce soit. La responsabilité est trop grande.
 

MrBathory

Glandeuse pinéale
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or@nge a dit:
Je dois être un peu débile, ou trop factuel, terre à terre, ou comme vous voudrez....mais qu'importe je suis heureux comme ça......

Tout d'abord tu l'embarque dans un trip "type voyage vers de nouvelles perceptions", j'ai l'impression que c'était ton délire pas obligatoirement le sien.......
Deuxièmement, si tu dois la gérer (au cas ou on ne sait jamais), pourquoi prendre le double de sa dose? Ça pourrait t'handicaper si jamais ça dérape.....
Et dernière chose, mais cela n'est que mon avis, pour réduire au minimum les chances de bad, je conseille plutôt que le "voyage introspectif" ou "découvertes de sensations", la bonne barre de rire, et l'utilisation récréative, en faisant la teuf quoi.
Pour moi, mais, on en a déjà discuté sur d'autres threads, le psychonautisme qui tenterais de subsister seul et une conduite à haut risque de bad.


Et pourquoi faire un tel TR? Je ne veux pas être insultant, mais la façon dont t'écris, me fait penser que tu as besoin qu'on ait, comme image de toi, quelqu'un d'instruit, d’intelligent, j'ai l'impression que tu nous mets tout ton intellect sur la table.....

Ici on ne parle que de drogues et cela ne fait pas des membres de ce forum des être supérieurs ayant des connaissances plus importantes que le reste des mortels, ils connaissent les effets des drogues, rien de plus, et il n'y a pas de quoi pavoiser......

Voilà ce que moi, ton TR m'a inspiré, je suis surement à coté de la plaque ou ne comprends pas la dimension mystique que tu voulais montrer à ta copine, mais en restant terre à terre, des fois, on évite de se faire mal ou de tourner au ridicule.


Toi je ne prendrais même pas le temps de te répondre si ce n'est pour te dire que ton avis m'importe peu aussi bien ton inculture. Le fait d'utiliser un langage soigné me permet de mieux expliquer mes ressentis, libre à toi de parler comme un simplet si tu le souhaite... Néanmoins tu t'exprimes très souvent sur le forum pour ne rien dire, je ne t'en tiendrais donc pas rigueur.


Et puis pour Laura, ma question était essentiellement rhétorique, je n'attend pas de réponse ici, ce n'est certainement pas l'endroit....
Et concernant mes experiences, sans vouloir que ca dégénère en bataille de pénis, tu ne me connais pas assez pour insinuer que j'en manque. Tu es un être odieux quant à ta petite phrase qualifiant mon but d'apparaitre tel un messie aux yeux de ma belle. Je n'ai pas prévu qu'elle allait bader, j'aurais peut-être du te demander au vu de ta superiorité de tirer les cartes pour prédire ce qui allait se passer.
On a tous nos périodes à vide et puis je me demande ce que j'aurais pu faire de plus pour elle. Et puis au vu de tes allusions à certains de tes bad-trips dans un topic, tu ne me semble pas être très bien dans ta tête donc tes conseils tu les conserve dans une boite et tu les garde pour quand tu auras assez d'humilité pour en prodiguer sans paraitre prétentieux.

Vous deux êtes ce que j'abhorre le plus, des personnes abjectes aux vues étroites et moralisatrices, lie de la terre.

Le combat est pour moi terminé, j'ai dit ce que j'avais à vous dire.

Quand à Stylo, je cherche quoi te répondre mais ça vient pas pour le moment... ;)
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Je vous trouve aussi un peu méchants aussi, franchement vouloir le culpabiliser alors qu'il y arrive déjà bien trop tout seul, je ne comprends pas l'idée...
 

MrBathory

Glandeuse pinéale
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Aldous Snow a dit:
Heureux que ton amie ai repris pied, mais j'aimerais te poser une question :
Quand tu parles des boucles de pensées, y vois tu seulement un moyen de s'enfermer ? N'y vois tu pas un intérêt énorme de ces boucles ? (enfin, quand on arrive à s'en sortir hein ^^)

A bientôt et courage pour ta copine, j'éspère que son trip lui sera utile et que sa "reconstruction" lui seras bénéfique ^^

Les boucles sont pour moi aussi libératrices que destructrices. J'entends par là que d'une boucle non-résolue peut résulter un traumatisme, aussi bien qu'une remise en question/volonté de changement. Résoudre une boucle, c'est probablement avancer, néanmoins, il faut s'y entrainer, s'y préparer. Bien qu'étant un passage obligé vers un mieux, il semble cependant nécéssaire de ne pas se perdre à vouloir toute les résoudre, garder conscience de l'infinité et de la diversité de ce monde. Il s'agit là selon moi d'une nécéssité, afin de ne pas perdre le charme de la vie et de ses mystères, le but étant le lacher-prise, d'atteindre une appréciation de l'instant présent et non une sur-intellectualisation de l'expérience et à terme de la vie en général. Les psychédéliques nous offrent autant de questions que de réponses mais peuvent aussi offrir un moyen de libérer notre esprit, trop empêtré dans des querelles internes. (Mais aussi une possibilité de se mettre une bonne tartine et de bien déconner)
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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J'ai toujours vu les boucles comme un cercle vicieux vers le bad dont il fallait s'extraire. Essayer à tout pris de trouver une logique me semble dangereux, ne peut-on pas ignorer la boucle tout simplement (si tant est que ce soit possible), se rappeler que c'est juste qu'on est drogué ?
 

Aldous Snow

Neurotransmetteur
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Sludge a dit:
J'ai toujours vu les boucles comme un cercle vicieux vers le bad dont il fallait s'extraire. Essayer à tout pris de trouver une logique me semble dangereux, ne peut-on pas ignorer la boucle tout simplement (si tant est que ce soit possible), se rappeler que c'est juste qu'on est drogué ?

Je connais le lsd depuis peu et je n'ai que très peu d'expérience en la matière. Mais je trouve ces boucles absoulument magnifique. Je pense qu'elles sont dangereuses, mais aussi que si l'on s'en amuse, si on arrive à se divertir de l'absurdité de celle-ci , et surtout si on en dégage quelque chose, alors la boucle est une autre manière d'apréhender l'acide.
Je pense que c'est seulement quand on admet pas l'absurdité de ces boucles qu'il y a un réel risque de bad, et je suis totalement d'accord avec toi quand tu dis qu'il faut juste se rappeller qu'on est drogué et que cela va redescendre..
 

Elementalist

Matrice périnatale
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Styloplume a dit:
Déjà, j'ai kiffé l'intro. Bien sûr je me sens visé, et pour une fois ça passe bien, parce que comme Laura, j'admet l'idée d'être égocentrique, de plus en plus en ce moment...

C'est comme si je relis ma vie, et j'arrive ENFIN aujourd'hui à admettre que ce qu'on m'a dit à tel moment, ça a du sens. Tout ce qu'on a pu me dire sur mon comportement, sur ma façon de parler, d'agir, de capter l'attention, de diriger les trips des autres, volontairement, et involontairement.... Mon égo s'est appliqué à refouler tout ce qui n'allait pas dans son sens, et j'ai réagi à tout les reproches par l'opposition, le conflit.

Et ça tombe, BING : Stylo, t'es égocentrique, en fait! Et alors, ton étiquette de hippie, elle colle mal, hein ?

Ben ouais, ça colle mal... ça se décolle, d'ailleurs. Et qu'est-ce qu'il reste ? Et ben, il reste quelque chose de noir, de blanc, d'enmêlé... mais de plus vrai.

T'as bien compris le truc, Mister Bathory.


Bon, votre trip. Ah, j'ai été confronté au même truc quand Hatsu a badé sous DXM : comment gérer le bad de sa copine ? Réponse : du mieux qu'on peux.

Et t'as fait de ton mieux. C'est très bien. T'as reconnu tes limites, c'est très très bien.

En ce qui me concerne j'ai pas fini de remettre mon comportement en question pendant le bad d'Hatsu. J'ai fait de mon mieux, oui mais. Mon mieux, c'était pas le meilleur.


A mon avis, la dynamique du couple amplifie fortement le bad, quand il a démarré en couple. En fait, le bad s'est clairement basé sur votre relation. Le meilleur moyen pour sortir du bad, dans ce cas, est de casser la configuration de couple, d'amener une tierce personne neutre et aimante. Idéalement, un chamane pour gérer le bad, bien sûr.

Ah, oui, moi aussi, j'ai ma mini-formation de chamane auto-didacte. J'aurais pas pu m'en servir sur Hatsu, au fait ? Et ben, c'est pas éthique. C'est juste pas éthique de prendre son amoureuse pour une patiente. Alors je l'ai pas fait.

Toi, t'as de la chance, quelque part, tu te poses pas ces questions. T'as juste fait au mieux, quoi. C'est parfait.


Et puis, vous digérez ce bad à deux, ça vous renforce. C'est bien, parce qu'un bad en couple ça peut éloigner, aussi. Là tu marques des points.


Bref, je sais que t'as pas la même approche des psychés que moi, qu'on est différents, que t'aimes pas mes TRs et ma recherche de Dieu... mais moi j'aime bien ta vision du monde et ta façon de faire les choses. C'est fonctionnel et ça avance.




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A part ça au sujet du tr, on voit que c'est super facile de faire bader quelqu'un d'inexpérimenté quand on parle quotidiennement de psychologie et de psychés en se prenant au sérieux. A sa décharge on peut dire que c'était inconscient vu la catastrophe avec les parents et tout le bordel.
 

Ouroboros

Holofractale de l'hypervérité
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T'as l'air d'etre un petit marrant toi.

Tu va te presenter stp, ca m ferais plaisir pis c'est dans le reglement :wink:
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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J'avoue le bonhomme à deux posts qui arrive avec des images style je me fous de la gueule des membres du forum comme si j'étais un habitué...
 

Joe Bad

Glandeuse pinéale
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MrBathory :

Sans vouloir te juger personnellement ( je ne te connais pas ), je pense que le cadre pour une première expérience n'était pas forcément adéquat. J'entends par là que tes goûts musicaux ne collent pas forcément avec une découverte du monde psychédélique. Une musique dans une soirée a une influence majeur sur le comportement et les pensées des invités. Sous psychédélique, une musique qui normalement te rends nostalgique peut t'emmener dans un putain de bad trip.
J'ai fais découvrir le monde des psychédélique a presque une dizaine de personne. Aucune n'a badé. Je les ai toujours préparé mentalement bien avant le jour j (j'imagine que c'est ton cas aussi). Mais là où je considère que la préparation est la plus importante, c'est sans hésitation au niveau des playlists. Une playlist avec des musiques qui émanent que des bonnes ondes permet d'assurer un voyage sans trop de galères. Je suis fan de hard rock ( pas étonnant pour un guitariste), pourtant quand je prépare une playlist je vais mettre du rock psychélique, du downtempo ou de la dub qui sont des genres plus propices à guider des pensées lors d'un trip que du black metal. Je critique pas le genre, juste c'est pas adéquat et je ne pense pas que ce soit une question de subjectivité. Une musique objectivement dégage des ondes, créée des émotions.

J'espère que ta copine s'est totalement guérie et que cette expérience "ratée" ne la découragera pas dans le fait de recommencer une expérience psychédélique un jour.
 

MrBathory

Glandeuse pinéale
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18 Jan 2011
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Concernant la musique ma copine et moi partageons beaucoup de groupes en commun. Peste Noire en fait parti. Ce n'est pas une néophyte en musique extrême. Et puis, malgré certains groupes aux atmosphères malsaines, il faut d'une part faire la part des choses, ce que chaque personne connaissant ce style fait, surtout à propos des concepts traités mais aussi d'autre part que le psychédélisme est très subjectif. De plus des groupes comme Wolves In The Throne Room sont plus psychédéliques que de la vieille hardtek ou de la mauvaise dub, les deux jouant sur des tempo soit très rapides soit très lents, pouvant participer à la désorientation. Il n'y a pas de musique parfaite pour tripper, la preuve c'est The Doors qui ont fait badder ma chérie et Shpongle qui l'a fait replonger. Ce n'est pas qu'une question d'ondes mais plus de feeling. C'est dans ce sens qu'elle a pu comprendre qu'elle n'avait que peu de groupes à se rattacher, qu'elle devait s'affirmer musicalement.
 
D

Deleted-1

Invité
La pauvre...heureusement que tu es là.


Okay, si vous avez écouté ce genre de son sous acide, tu sais pourquoi vous avez badé...
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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