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Ascii dent'oeuf

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ASCII DENT'OEUF
(ACIDE EN TEUF :mrgreen:)




Le bluff de la teuf acid sous acide


27 octobre 2012.

Mon deuxième trip au LSD de l'an dernier, du TR MD+LSD - Contradiction Emotion/Pensée, s'était fait en rave, il était faible du genre 70/100 µg et en combo avec de la MD (mais MD qui n'avait pas vraiment eu d'effet), et j'avais été un peu oppressé et mal à l'aise, ce qui me valait de dire que le LSD en teuf n'est pas trop approprié pour moi.
J'ai gardé cette appréhension jusqu'à une période récente, ou je me disais que mon "bad" n'était peut-être pas dû au setting en soi mais plutôt à la frustration que la MD n'avait pas d'effet ou presque pas, et ensuite d'autres perceptions ont été interprétées pour justifier ce malaise.
Remarque : je ne considère pas le Hadra comme un "setting teuf" car mon trip s'est plus manifesté dans la tente que dans le son avec les gens.

A, un ami non intéressé par les psychés mais très adepte du milieu festif de la musique électronique, me propose une Free Party, ce sera ma première.
J'accepte alors devant, en plus de la découverte de ce milieu, la possibilité de trouver du LSD pour "plus tard" (c'est-à-dire en setting posé en intérieur).
J'ai alors l'idée de profiter de la soirée en prenant un carton de LSD, une dose pas trop forte pour ne pas être trop oppressé par le setting.

D'ordinaire je suis plus à l'aise dans l'ambiance psytrance plus ou moins hippie, mais une fois sur place je n'ai pas été trop mal à l'aise non plus face à cette ambiance plus "barbare" disons (sans que ça soit péjoratif, j'ai d'ailleurs apprécié cette ambiance par la suite).
Donc, quand A m'a présenté ses potes qui étaient déjà sur place, l'un d'eux vendaient des buvards "petit soleil" dosés à genre 70/100 µg et je lui en ait donc acheté et pris un sur place, il doit être entre 23 heures et minuit.
Il fait très froid, heureusement il ne pleuvra à aucun moment mais le vent était très fort.
Les potes à A sont d'ailleurs restés enfermés dans leur voiture presque toute la soirée à enchaîner kéta et weed (ce qui ne les aidait pas à se motiver à bouger haha).

Je patiente alors la montée en dansant devant le son, le style est genre breakbeat/breakcore il me semble.
J'ai un peu de mal à patienter, ça durera genre 1 heure 30 ou 2 heures avant le début.
Progressivement je trouve que les couleurs sont plus intenses, mais au début c'est assez subtil de sorte que je considère ça comme une simple "augmentation de remontées d'acide" (profitant de remontées en cette période me faisant mieux apprécier les couleurs).

Ça finit par bien augmenter sans que je n'en rende bien compte, jusqu'à... ce que la musique passe en acidcore.
Dès que je commence à entendre ce son acid je prends mon pied et mon énergie augmente, je danse à fond.
Je me fatigue d'ailleurs assez vite en me disant que j'allais peut-être prendre un peu de speed pour supporter cette énergie, mais finalement j'ai oublié assez rapidement la fatigue et donc laissé tomber cette idée.
Entendre ce son vraiment sublime se torde dans tous les sens est vraiment jouissif, avec la synesthésie j'ai l'impression de sentir ce son comme un laser (voire mitrailleuse laser avec la vitesse), et en même temps sa surface lisse me donne l'impression d'un fluide voire liquide mais genre électronique de part l'aspect un peu "malicieux", bref c'est limite transcendant.
Mes bras suivent les mouvements des sons qui montent redescendent tournoient en spirale etc. , avec la superposition de plusieurs mélodies acid ça devient très psychédélique - il y aura d'ailleurs des passages plus acidtrance ou je reconnaitrait des sons typiques de la trance voire psytrance, augmentant alors le côté psychédélique de la musique.
J'ouvre par moments les yeux pour voir les lumières colorées puissantes stagner par rémanence dans ma vision et influer sur les visus yeux fermés, et j'ai l'impression que les fluides sonores prennent ces couleurs.
Je reste comme ça à danser à fond pendant plusieurs heures, les yeux fermés comme en transe extatique, et j'ai parfois l'impression d'être sous MD tellement c'est bon et tellement j'ai d'énergie - par exemple quand il y a un break, je prends une profonde inspiration en sentant l'énergie monter de manière très intense et ça fait vraiment du bien.

Souvent A voulait qu'on bouge pour aller voir ses potes dans la voiture, je trouvais ça assez gênant au bout de 4-5 fois, et lui voulant qu'on reste ensemble pour pas se perdre je me sentais obligé de le suivre.
Il voulait en fait se caler dans leur voiture à cause du froid mais il n'y avait jamais de place à chaque fois qu'on y allait, et je trouvais que le froid était surtout gênant à ces moments-là, alors qu'à chaque fois qu'on retourne au son la danse me réchauffe bien suffisamment (mais rien que la masse de gens rapprochés crée une chaleur).
Cependant, même si j'avais froid au moment ou je n'étais plus face au son, j'arrivais à être content, à sourire, pour rien en fait - l'euphorie du LSD.
Il y a un putain de vent et je me fais un peu chier à attendre debout, mais c'est énorme quand même, je suis perché c'est ça qu'est bon.

J'apprécie l'ambiance dégagée par les teufeurs aux perches et défonces variées et multiples, il y a une ambiance bordélique et "bourrin" voire "guerrier" qui est amusante perché.
Le passage acid s'estompera un moment pour laisser place à du hardcore pur, j'étais moins en extase mais j'étais bien à fond dans le rythme quand même, et il y a un côté "happy" à sautiller comme des lapins joyeux, j'adore.
Comme par enchantement des patterns acid refont leur apparition quelques temps plus tard et l'extase reprend de plus belle.

A et moi iront dans la voiture nous reposer vers 9 heures.
Je pense tellement vite que je me dis que je n'arrivais pas à dormir, et c'est là que je fis face au "semi-sommeil" du LSD.
En clair je finis par me "'réveiller" en me disant que je n'ai pas dormi car j'ai fait que penser tout le long, mais cette pensée aura été très estompée et m'aura tellement reposé qu'au final, je me réveille en forme comme si j'avais dormi.
A ce réveil vers 12h je profitais d'une descente ou d'un afterglow ou les couleurs restent très amplifiées, une humeur positive et aussi, il me semble, une vision un peu plus nette des détails.
A conduisit pour le retour et arrivé chez moi je n'ai pas eu besoin de me reposer.

En conclusion :
Découverte des Free et de l'acid le tout sous acide, une expérience énorme à réitérer.



La tonalité de Shephard


8 décembre 2012.

Profitant de remontées depuis 2 semaines avec envies créatives, couleurs plus belles et humeur générale positive sans raison extérieure, j'avais envie de retrouver de l'acide au plus vite, me refaire un stock; notamment pour les fêtes de fin d'année.

A me propose alors une "free" en intérieur et payante (bon que 3€...) d'une petite orga, je suis un peu sceptique par rapport à une autre (grosse) free en même temps, mais A est décidé à aller à celle-là et pas l'autre, préférant être en intérieur par ce temps hivernal.
J'accepte alors, bien que déçu au départ que Cleminou et Guidob ne viennent pas.
La line-up indique une soirée majoritairement techno, avec un peu de hardtek, de minimal et de psytrance.
N'ayant jamais écouté de la "vraie" techno en teuf je me dis pourquoi pas, c'est à essayer; et j'avais un peu l'image que sous acide j'allais mieux apprécier la musique peu importe son style.

Approchant des lieux, on découvre qu'il a énormément neigé dans le coin, la route est difficilement praticable, longue, étroite et verglacée - dangereux (souvent la voiture glisse).
La voiture sera garée en bas de la colline ou la salle est... perchée, on prends nos affaires, entrons dans la salle, et A finit par retrouver ses potes teufeurs que je reconnais de la dernière free.
Je ne tarde pas à leur acheter un carton "petit soleil", mais un seul que je gobe immédiatement (minuit).
En effet pour mon "stock" pour après la teuf je préférais trouver des buvards dosés plus forts.

J'attends alors patiemment la montée en écoutant la techno au beat pas très bourrin (autour de 130-140 bpm), je trouve ça pas mal, mais pas super transcendant. A aime beaucoup par contre.
Je me sens ensuite progressivement monter en étant captivé par les décos et VJ-ing quand même bien psychédéliques, mais je ne suis pas vraiment captivé par la techno.
Au bout d'un moment je me lasse de rester fixé sur la courte boucle d'images du VJ-ing, alors j'essaye de me concentrer sur la musique, mais elle ne me fait pas vraiment tripper. Je danse mais je la trouve le beat peu énergétique et les sonorités vraiment pauvres et répétitives, ça me frustre un peu; c'est pas le bad mais c'est pas l'euphorie non plus. D'autant que les DJ, plutôt amateurs, tout au long de la soirée galérerons beaucoup en faisant sauter des beats ou varier le tempo bizarrement, ce qui en frustrait plus d'un.
Je remarquais que les potes à A étaient plutôt blasés par le genre également, ce qui alimentait ma difficulté à apprécier par empathie.
Par moments j'essayais de capter les montées de sons, les passages sans beat, j'arrivais légèrement à phaser dessus mais dans l'attente que ça parte à fond ensuite, mais dès que le beat repart on retombe dans le même désert sonore, ah c'est frustrant.
J'apprends ensuite que l'hardtek devrais passer dans les environs de 3 heures.
J'attends alors impatiemment, regardant l'heure toutes les 30 secondes.

C'est vers 3h30 alors que l'hardtek arriva enfin, je ne me souviens plus vraiment de son arrivée mais immédiatement ça m'a pulsé.
Mon corps est mécaniquement accéléré par le tempo et mon cerveau s'accorde sur la complexité et vitesse folle des sonorités, produisant une profonde euphorie comme avec l'acid à la dernière Free.
L'énergie est là et augmente sans cesse, je danse à fond comme à balle de MD, je me fatigue vite mon cœur s'emballe, j'en peux plus mais je peux pas faire autrement: l'énergie m'aspire, et allez c'est reparti encore et encore, à galoper toujours plus.
Par moments j'entendais des tous petits sons s'accélérer à une vitesse hallucinante, comme une vitesse qui transcenderait mon cerveau sous acide ce qui avait pour effet de booster mon énergie d'une manière très brutale comme un effet "stimulation de glande", surtout quand je phasais sur ces sons en me le répétant intérieurement.
La structure sonore est bien psychédélique et mes bras suivent les déplacements et progressions de sons, les yeux fermés je les sens traverser mon corps, et je me tappe des putains d'hallus bien colorées.
Un moment je déplace mon bras en courbe en suivant les sons et j'imagine que l'ensemble sonore a vraiment cette forme, alors je continue le geste en me disant allez nageons dans cette traînée hallucinatoire du son.
Je capte aussi les regards des perchés qui kiffent et en peuvent plus comme moi, c'est bon.

Avant l'hardtek j'avais marché dehors et vu un mec perché à bloc qui m'a fait phaser, le mec tout seul dehors à bouger comme un mollusque et en balbutiant des "agneguegné" quand on essaye de lui parler (comme s'il tâtait une substance invisible autour de lui et qu'il la goûtait en même temps), avec des bracelets multicolores accrochés sur son bonnet, je me suis dit putain dans sa tête il doit nager dans le cosmos (et plus tard en repensant à lui j'imaginais des putains d'hallus qui me rappelaient mes trips à 300 µg).
Là je le revoyais sur la scène danser pareil avec des gestes complétement mous et désarticulés, mais c'était énorme parce que dans ces gestes on aurait dit qu'il voulait délirer avec tout le monde autour de lui, pendant qu'il captait tous les regards .

Bon, malheureusement le passage hardtek n'a duré qu'une heure environ, dans toute la soirée.
Après est revenue la techno au rythme lent, et de nouveau l'énergie est complétement perdue.

On aura beaucoup bougé dehors au cours de la nuit et je pouvais apprécier mes visus comme des fractales dans la neige (dont j'avais à peine besoin de me concentrer pour les voir, contrairement à d'habitude sous acide), des étoiles qui apparaissaient et disparaissaient, et des motifs répétés comme une spirale que je voyais partout, dans la neige, dans les arbres, les collines etc. le truc le plus stylé avec ce motif c'était quand je descendais de la colline pour aller rejoindre la voiture, où non seulement je voyais ces spirales partout, mais en plus le chemin en lui-même prenait cette forme de spirale (enfin plus un "S" qu'un spirale en fait).

Le froid était difficile à supporter mais il n'était pas baddant non plus, seul un moment était vraiment chiant à ce niveau.
A voulait rentrer dans la voiture pendant que ses potes allaient acheter des prods, pour les attendre calés à l'intérieur.
Problème: le chauffage ne fonctionne pas si le moteur est à froid, et ce même chauffage fonctionne tellement mal sur cette voiture antique que quand l'aiguille de température grimpe à son maximum, c'est toujours de l'air froid qui est produit.
En clair pas de chauffage tant qu'on ne roule pas vraiment.
A a finit par rentrer dans son sac de couchage, moi je n'en avais pas donc ça me faisait bien chier.
Je me disais qu'avec ce froid il me serais impossible de dormir (ou du moins semi-dormir quoi), alors il s'est bien passé une heure de silence et d'immobilisme dans le froid agressif.

Enfin silence, à la manière de la musique The Call/The Journey de Mystery of The Yeti, les moindres petits bruitages avaient un aspect musical et ambiant et beaucoup de sons, comme à d'autres moments de la soirée, étaient carrément déformés comme les voix avec un effet un peu flanger.
Dans la tête c'est pas trop le silence aussi avec toutes ces pensées qui s'enchevêtrent et les sons entendus auparavant qui reviennent: des voix qui s'entrechoquent avec la musique et ma voix intérieure qui répète en boucle les mêmes suites d'idées entraînant chaque fois les mêmes sons qui reviennent etc.
Du début à la fin du trip aussi, dans tous ces sons qui résonnaient dans ma tête il y en avait un qui était répété le plus souvent, c'était une mélodie que j'avais composé qui produisait l'effet de la gamme de Shephard (gamme qui monte à l'infini).
Cela renvoyait un peu à l'idée que "ça monte, ça monte, toujours plus mais jamais ça redescend" ce qui pouvait correspondre à l'énergie de la danse sous hardtek mais aussi le trip en lui-même qui durera très longtemps.
Bref, j'étais immobile dans la voiture à essayer en vain de me reposer et d'ignorer ce froid.
Mais à un moment je me dis que même si je ne fais rien je suis quand même sous LSD, je me dis "je suis quand même en train de vivre l'infinité là".
Et alors à certains moments il se produits des visuels les yeux fermés et des délires excellents, du genre des formes colorées qui s'assemblent construisent d'autres formes etc. pendant que je pensais au cosmos et aux extraterrestres.
Et alors je me disais, "même dans un moment comme ça, il fait ultra-froid, il se passe absolument rien, mais j'arrive quand même à avoir des effets stylés".

Le reste de la soirée il ne se passa pas grand chose, la musique était toujours techno et il n'y a pas eu de psytrance (du moins jusqu'à 8 heures).
A a finit par décider qu'on parte, aux alentours de 8 heures, pour pas arriver trop tard chez nous.
Problème : j'étais encore bien perché.

A voulait quand même que je conduise et j'ai longtemps hésité, mais il insistait alors j'ai finit par céder.
Galérant par moments à calculer ce qui se passe j'arrivais pas trop à avoir de la force dans mes arguments, mais je m'en veux quand même un peu d'avoir conduit perché.
Le démarrage était hard, j'avais un camion juste derrière moi qui bloquait la route, une voiture juste à côté à ma droite (la route était sur ma gauche), et il y a de la neige partout.
J'ai mis du temps à me décider à la démarrer, ayant trop peur de percuter la voiture à côté ou le camion, mais A me disait qu'il fallait bien démarrer un jour.
En reculant j'ai quand même glissé vers le camion avant de freiner à temps, mais j'avais pas assez de force d'accélération pour remonter la pente.
Heureusement une bande de teufeurs m'ont aidé à repartir en la poussant, vraiment sympa.

Après, j'arrivais à me concentrer sur la route mais c'était assez éprouvant, je pensais à plein de choses (encore la gamme de Shephard, "je suis encore en train de vivre l'infinité... ouais je la sens encore un peu"), j'avais des visus sur la route, l'impression que ma voiture pouvait glisser même après avoir passé la route verglacée etc.
J'angoissais de faire une connerie et je répétait à A que c'est quand même dangereux que je conduise perché.
Je lui demandais plusieurs fois s'il ne voulais pas conduire mais il me disait qu'il était fatigué, souvent je cherchais cependant un endroit pour m'arrêter quand même mais il n'y en avait pas vraiment, et je voulais pas m'arrêter en plein milieu d'une rocade.
A me rassurait en me disant que ça devrait aller.
La route est passée assez rapidement heureusement, même si elle a tout de même duré 2 heures.
J'avais peur aussi, au cours de route, que mon manque de sommeil me fasse tomber en somnolence surtout si le trip amorçait la descente.

Après avoir déposé A chez lui, je me perdis un peu dans sa ville que je connais pourtant bien, et c'était d'autant plus dangereux avec tous ces piétons, conducteurs imprudents, feux rouges de partout etc. et faible visibilité due au désembuage de la vitre qui fonctionne mal.
Sur le périphérique dont je connais aussi la route par cœur pour rentrer chez moi, je trouvais la route étrangement longue un moment, jusqu'à me demander "putain mais je serais pas parti sur une autoroute là ? Putain je suis sûr que je suis parti sur une autoroute" avant de voir ma sortie du périphérique.
Et la immédiatement "putain c'est vraiment dangereux de conduire perché".

Un moment en roulant je pense à l'idée de trip au LSD très puissant et ça me fait imaginer une hallu d'un extraterrestre et ça zoome de plus en plus sur la tête d'un alien genre petit gris jusqu'à me faire phaser en mode mystique.

Je finis par arriver chez moi sain et sauf vers 12h, complétement décalqué par le manque de sommeil et la route éprouvante.
Je me cale direct dans mon lit pour essayer de dormir, mais impossible. J'entends la TV que mes parents regardent, les voix de publicités ("vi-vivons mi-mieux, vivons moins cher" olalaaaa mais casse-toi) et autres journal télévisé vont beaucoup trop vite et ne s'arrêtent jamais, et en même temps j'entends mes parents et mon frère parler, crier, rire etc. il y a vraiment beaucoup trop de sons, impossible de dormir.
Par dessus tout ça mes pensées continuent d'aller vite, je me revois parcourir la route en voiture et j'ai parfois vraiment l'impression d'y être encore, genre je ressens de nouveau le stress et je me dis aller faut que je me gare, avant de me rendre compte que ma voiture est déjà garée à côté de chez moi - mais ça repart ensuite. Des voix de teufeurs, du hardtek, la gamme de Shephard.
Je vois bien que je suis perché aussi en voyant la netteté exagérée et couleurs amplifiées des objets dans ma chambre.
Mais je me dis qu'il faudrait attendre que je redescende, ma famille verra trop que je suis perché à ma tête, ma manière de parler etc.
J'ai un peu envie de redescendre aussi, ça commence à me fatiguer cette vitesse de pensée et ces boucles.

Le temps passe extrêmement lentement jusqu'à 14 heures ou il ne reste plus que moi dans la maison.
Je sors alors de ma chambre et me prépare un petit-déjeuner, je manque de m'étouffer tellement je suis affamé.
Je vais alors sur le PC pendant que je suis encore perché, j'écoute du hardtek du Shpongle des musiques à moi, je les ressens encore avec pas mal d'énergie, plus d'intensité émotionnelle etc. et je poste des conneries sur Psychonaut.
Je continue de délirer comme ça jusqu'à... 00:40 quand je vais me coucher, ça doit plus être l'afterglow que le trip qui continue mais c'est quand même étrange que jusqu'à la fin j'avais le bodyload de la perception amplifiée du corps.

Difficulté à m'endormir encore bien que le sommeil finit par aboutir, après une "hallu" hypnagogique bien stylée: je me vois dans la teuf (il me semble) quand je vois plein de gens se retourner vers moi en me fixant, jusqu'à m'encercler.
Ça me fait un peu peur, je me dis "pourquoi j'ai ces visus un peu baddantes" et les personnages m'encerclent de plus en plus pendant que leurs têtes se rapprochent de la mienne, mais en fusionnant jusqu'à former une couche de plus en plus noire, une couche qui m'enveloppe jusqu'à... ce qu'il n'y ait plus que du noir, le vide.
Comme si les personnages représentaient le sommeil qui m'enveloppait en me disant "dors !".

Voilà.
Je trouvais intéressant d'écrire ce TR même si à la base je me disais que c'est qu' "un simple trip en teuf" et avec un dosage moyen, vu que les effets ont quand même été bien puissants par rapport à la dose (ce qui me fait bien dire que je suis de plus en plus sensible aux effets), qu'il y avait des choses à raconter et que j'ai pu décrire des effets un peu "universels" du LSD mais que je n'avais jamais décris avant.
Il s'est passé pas mal de trucs stylés, mais aussi des choses moins classes comme la techno majoritaire difficile à apprécier, le passage dans la voiture, la route perché et l'interminable attente dans mon lit.
Malgré tout j'ai vraiment apprécié être plus sensible aux effets et accorder plus d'importance aux effets ou concepts du LSD un peu récurrents comme l'expérience de l'infini, et me rendre compte que perché je prends autant mon pied sur de l'hardtek que sur de l'acid.
 

Fat Jo

Glandeuse pinéale
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22 Déc 2012
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Sympas ton TR, tu t'exprime de fason clair et précise. Cependant je ne êut m'imaginer ta perche car je n'ai aucune expérience avec se produit. Mais si fermer les yeux entrennent se genre de visu sur du son sa a l'air intéressant c'est se qui manque a la mdma je trouve, un aspect imaginaire du son. J'aurai voulou tester la mdma mélanger a la kéta pour trouver se genre d'effet pour voir mais bon les mélanges ....
 
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