Berocca a dit:
{...}
Mes drogues de prédilection sont la codeine + prometh et le DXM accompagnées à foison de proto et poppers. Cannabis et alcool en second et investissements dans kétamine pour pallier au DXM sous ordonnance.
J'ai une vie mouvementée entre déprime et exaltation, excès et calme, créativité et vide mélancolique. Je cherche dans la drogue de quoi explorer mon subconscient, m'améliorer et surtout m'amuser à moindre risque.
Bienvenue, Berroca !
Je crois que tu te rendras plus service à toi-même en déplaçant ton
"surtout", dès que tu en sentiras l'inclination et la volonté : en l'enlevant du dernier de tes 3 points de motivations présentés et en l'apposant à tes 2 premiers points.
L'
horizon auto-thérapeutique d'humains particulièrement sensibles comme nous autres psychonautes, et donc sujets à des oscillations entre
exaltation face à la beauté du monde, le coeur battant de nos prochains, et le large horizon de "mes possibles", et
dépression/abjection face au constat de toutes ces bonnes intentions humaines qui débouchent le plus souvent sur du drame, ainsi qu'à la confusion relative à "
Qui suis-je ?", entre ce qui m'est propre et ce qui a été imprimé en moi par les autres et la société...
...cet horizon auto-thérapeutique à privilégier, c'est de
rabouter graduellement les deux "pôles" de cette bipolarité, parce qu'un homme complet, c'est celui qui endosse
ces deux états d'âme en les assumant ensemble (
comme par exemple le frontispice des théâtres grecs le communiquait en présentant côte à côte un masque joyeux et un masque triste). C'est un (
très) long chemin. Autant ne pas perdre de temps au départ ou, pire, se dévoyer, prendre le mauvais embranchement.
Et en effet, les substances psychoactives, ouvrant d'autres
"portes de nos perceptions", sont parmi les outils de cette quête. Pas toutes. Certaines.
"Primum non nocere". Il est crucial que ce soit des substances "ne faisant pas de mal". Là, dans ta liste, il y en a trop qui
"nocerent" un max (
codéine, alcool [au-delà, en gros du 1/2l de rouge ou équivalent/jour]
, prometh+DXM, je connais pas mais je sens que "ça pue"...). Celles qui sont utiles pour "la quête", ce sont souvent les mêmes pour tout le monde (
cannabis, MDMA, champignons & psyl-divers, autres tryptamines, certaines phénéthylamines [pas toutes, ouh là !]), et puis chacun de nous a à bénéficier, en fonction de son cas singulier, plutôt de celle-ci ou de celle-là, etc.
Essaye de ne rien prendre qui soit "dissociatif". C'est comme dire,
"En fait, je m'en branle de la quête, de savoir qui je suis, autant m'éparpiller façon puzzle, mes souffrances en seront raccourcies" !
Et défie-toi de l'appel intérieur à "s'amuser". L'origine étymologique, c'est
"rester le museau en l'air". Le sens d'origine, c'est
"Perdre son temps à des bagatelles, à des riens". De temps à autres, OK, il nous faut des moments de "détente".
Sinon, il importe de privilégier d'être
tendu sérieusement (
même quand on prend des substances)
dans le sens de l'avancement de ta quête, celle de t'efforcer de "
devenir qui tu es". Sur un certain plan, la
psylacétine (
4-AcO-DMT) est n°1 à mon palmarès précisément parce qu'elle amplifie énormément (
chez moi en tout cas) le "sérieux", la gravité de l'être-au-monde, aussi bien dans les perceptions que dans le rapport aux évènements et aux autres.
Peace & Love, jeune camarade psychonaute, préserve-toi et grandis ! 8)
Lionel