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ALD-52, des retours?

Mr_Bigbud

Elfe Mécanique
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19 Oct 2011
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Pareil, j'ai pu tester cette molécule une seule fois mais bien comme il le fallait. perso j'y ai trouvé zéro différence avec l'acide; j'ai surkiffé mon trip.
J'me motiverai à faire un TR un de ces quatre !
 

Anaclitique

Sale drogué·e
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8 Mar 2012
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Alors pour tout ceux qui ont pu dire que c'était semblable au LSD blabliblabla, ben je crois que vous avez jamais du gober du bon vrai LSD dans votre vie...

Mais aussi pour tout ceux qui seraient amenés à lire ce genre de choses à l'avenir, SACHEZ QUE TOUT CECI N'EST QU'UN TAS D'INEPTIES ET TISSUS DE MENSONGES !!!!

CAR NON, L'ALD-52 et le LSD n'ont RIEN à voir bordel !!!! MAIS RIEN vous entendez !!! RIENNNNN !!!


(Non je ne m'énerve pas, cool, zen...)
 

Tumbleweed

Sale drogué·e
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23 Avr 2014
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Anaclitique a dit:
Alors pour tout ceux qui ont pu dire que c'était semblable au LSD blabliblabla, ben je crois que vous avez jamais du gober du bon vrai LSD dans votre vie...

Mais aussi pour tout ceux qui seraient amenés à lire ce genre de choses à l'avenir, SACHEZ QUE TOUT CECI N'EST QU'UN TAS D'INEPTIES ET TISSUS DE MENSONGES !!!!

CAR NON, L'ALD-52 et le LSD n'ont RIEN à voir bordel !!!! MAIS RIEN vous entendez !!! RIENNNNN !!!


(Non je ne m'énerve pas, cool, zen...)

Alors j'en sais rien du tout hein, officiellement j'ai jamais goûté aucun lysergamide autre que LSD et LSA, donc je peux pas juger mais ALD-52 m'intéresse énormément, ce qui fait que j'aimerai beaucoup savoir ce qui te permet d'être aussi catégorique Ana ?

T'as des sources ou tu nous sors juste ça de ton ressenti ? Si c'est le cas peux-tu au moins nous donner un peu plus de précisions et de détails quand à ce que tu affirmes s'il-te-plaît ?

Parce que j'veux dire, vu comme ça tu peux comprendre qu'on en sait rien hein, c'est p'têtre toi qui n'a jamais goûté du "bon vrai LSD"... :?
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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2 Juil 2008
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Jsuis assez d'accord. Sur tablette la alors jvais pas m'etendre, mais j'y reviendrai.
Mais oui a mon gout tous les lysergamides presentent des specificites appuyées/axées du lsd, mais du coup sans la roulette russe et l'ouverture des touts-possibles.
Du coup des trips d'acides et d'autres lysergamides peuvent etre parfaitement similaires, mais l'acide pour moi reste le seul a etre justement aussi changeant, virevoltant et surprenant, perturbant regulierement les etablis qu'on avait cru fixes, non, il rajoute toujours des effets, subtilites.. les autres m'apparaissent bien trop codės dans une direction particuliere, et une fois la molecule apprivoisée, les patterns s'ecrivent vite -et pour l'instant pas trop plus de surprises
 

Porygon

Elfe Mécanique
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19 Juil 2015
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Ubik012 a dit:
et une fois la molecule apprivoisée, les patterns s'ecrivent vite -et pour l'instant pas trop plus de surprises
C'est valable pour un paquet de drogue, selon moi
 

Mr_Bigbud

Elfe Mécanique
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19 Oct 2011
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Anaclitique a dit:
Alors pour tout ceux qui ont pu dire que c'était semblable au LSD blabliblabla, ben je crois que vous avez jamais du gober du bon vrai LSD dans votre vie...

Mais aussi pour tout ceux qui seraient amenés à lire ce genre de choses à l'avenir, SACHEZ QUE TOUT CECI N'EST QU'UN TAS D'INEPTIES ET TISSUS DE MENSONGES !!!!

CAR NON, L'ALD-52 et le LSD n'ont RIEN à voir bordel !!!! MAIS RIEN vous entendez !!! RIENNNNN !!!


(Non je ne m'énerve pas, cool, zen...)

Si tu connais si bien le LSD tu devrais savoir que chaque trip apporte sont lots de petites et de très grandes différences. Tu dois savoir aussi que parfois les cartons peuvent être éventés ou sous dosés.
Peut être que t'es cartons étaient éventés ou alors sous dosé. Ou peut être que l'état psychologique dans lequel tu étais différaitde l'etat dans lequel tu as l'habitudes de prendre du LSD. J'vais pas essayer de deviner pour toi tu dois savoir pourquoi tu énonces ça cash comme ça. Ça aurait été bien d'avoir quelques précisions.
Donc sinon ta vérité j'lui accorde tout crédit tant que tu te la gardes pour toi sans essayer de faire passer les autres pour des abrutis persuadé d'avoir essayé du LSD alors que ça n'en était pas.
Histoire que tu comprennes ce que je veux te dire je dois expliquer qu'il m'est arrivé une fois de prendre de l'ald-52. Et bien ce fut en tout point semblable au LSD que je connais. D'ailleurs j'ai pris une tarte ce jour là. Je jouais Le jeu de mes pensées sans même m'en rendre compte. Je partais très loin. Les visuels étaient merveilleux my god...
Donc perso je confirme la très grande ressemblance. Et si je confirme (de mon point de vu) C'est que je connais tres bien le LSD. J'ai eu plusieurs fioles entre les mains donc tu peux te douter que je suis loin d'être quelqu'un qui se fait avoir en teuf et qui croit dur comme fer s'être fait refiler le meilleur blotter du monde.

Bref j'voulais pas être si sec mais sincèrement tu peux pas balancer ça comme ça sans la moindre bribe d'explication tout en sous entendant que le jugement d'autruis et totalement faux... qu'autruis et dans le faux... qu'autruis est un.. un con ? Tu donnes l'impression que c'est ce que tu veux faire entendre en tout cas. Et c'est pas très appréciable pour qui que ce soit je pense.
 

no_id

Psycho disparu·e
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Perso je maintient que l'ALD-52 a un coté plus "tranquille" que le LSD ou le 1P-LSD. J'ai pu testé extensivement (25 tonc de 1P et 25 de ALD, j'ai du en filé quelque un et en vendre d'autre maisj'en ai quand meme conso pas mal).
Meme le 1p est un peu différent du LSD, plus aléatoire je trouve, et différent au niveau de la montée. Mais bon le 1p est largement plus similaire au LSD que l'ALD au LSD.
J'ai eu l'occaz de tester quelques fois le eth-lad il y a 1 ou 2 ans, par contre la différence avec le LSD est encore plus flagrante. Moins d'énergie et plus de spiritualité dans le eth-lad, j'avais vraiment ADORE
 

Burned

Alpiniste Kundalini
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30 Nov 2015
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Ca me semble très subjectif et cela doit dépendre de la qualité & conservation des toncar.
L’ALD 52 est très proche du LSD. L’ETH-LAD aussi.
Très proches et très agréables SI on apprécie le LSD qu’il est consommé dans de bonnes conditions, bien géré et bien supporté.
Le 52 n’a pas un coté particulièrement plus tranquille que le LSD. Fo pacifier^^ et il faut faire attention...
Dernière prise, 125u X 2 (car la fois d’avant, j’avais trouvé 125u un peu light).
Ben j’ai pas été déçu en terme de puissance de trip.
Pas de bad du tout mais du lourd.
Je déconseille formellement aux noob de tenter l’expérience.

Le 1 P, par contre, (mais c’est ptet aussi subjectif), je l’ai trouvé plus heavy niveau BL à 125u.
Je ne tenterai jamais l’expérience 125 X 2 avec du 1 P.
Voilà. Prenez soin de vous.
 

Sin

Matrice périnatale
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18 Oct 2016
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Je viens de rencontrer cette substance complètement par hasard, je vais voir ce que ça donne et écrire un report pcq je n'ai pas trouvé d'expérience détaillée sur le forum
 

grivois

Psychonaut
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C'est un lysergique inventé par un petit malin pour avoir un trou juridique. Dans les années 68 (wiki te dira le reste).

Mais par rapport au lsd, c'est moins baddant (il paraît même que aucun bad grave n'a encore été répertoirié depuis).

Un peu plus puissant que le AL-Lad et un peu moins que le 1p-lsd.

On est beaucoup à avoir tout testé pour finalement revenir à la molécule la plus intéressante et complète, le lsd.
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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30 Nov 2011
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Al-Lad pareil Grivois ? Aucun bad, léger sur l'esprit ?
 

no_id

Psycho disparu·e
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ALD 52, ETH LAD, LSD, les master des lysergamides (je préfere meme les récents d'ailleurs, ETH LAD et ALD52, surtout SURTOUT le ETH LAD ca ca me réussi carrement c'est simple tout les meilleur trip de ma vie qui ont encore un impact maintenant c'était soit du eth lad, soit beaucoup de eth lad, soit du eth lad avec autre chose cad souvent des trypta RC), sans vouloir faire d'apologie... La on peut parler de vrai réussite dans le monde des RC...
C'est ca qu'ils devrait faire au lieu de se faire remarquer en faisant peter les plomb des gens avec du "flakka" ou en tentant une nieme fois de contourner une loi qui vien de sortir avec "encore une derniere catinone pour la route"
 

Bobbyjoe

Neurotransmetteur
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30 Déc 2016
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YO! J'ai fais mon premier trip à l'ALD-52 ce week-end et j'en ai rédigé le trip report. Comme je n'ai pas encore le nombre de post suffisant pour ouvrir un thread, je le poste ici:

Background.

Depuis des années maintenant, j’observe les psychédéliques avec un intérêt vif, un respect profond et une distance raisonnable. Ma première prise de MDMA, vers mes 20 ans, a complètement chamboulé mon rapport aux drogues. 6 mois après, j’avais banni le cannabis de ma vie alors qu’il m’accompagnait quotidiennement depuis mes 13 ans et j’étais sorti d’une dépression longue de plusieurs années. Je me plongeais avec passion dans mes études, goutais enfin la vie et ses possibilités sans ressentir le besoin de consommer quoi que ce soit. Bien sûr il y eut d’autres prises, mais elles furent toutes plus qu’une récréation : la MDMA, le 6-APB et le 5-MAPB m’apprirent durablement à m’ouvrir aux autres, la salvia me fit découvrir un monde insoupçonné et absurde. Les truffes et le AL-LAD en petite quantité m’ancrèrent plus intensément dans la vie, sans jamais atteindre de véritable psychédélie. Jusqu’à lundi dernier, j’avais flirté avec le seuil sans jamais le franchir totalement (à part peut-être avec la salvia, mais cette plante est bien trop bordélique pour que j’en ramène quoi que ce soit de valable). Jusqu’à ma prise d’ALD-52, mes défenses étaient à chaque fois restées intactes.

Set.

Mais ne brulons pas les étapes. Depuis 6 mois, je lutte pour ne pas sombrer dans l’océan de merde qui constitue ma vie : celle que je pensais être la femme de ma vie m’a quitté, j’ai fini mes études et je suis complètement perdu. Je ne sais pas quoi faire de mes dix doigts, j’ai une trouille bleue de l’avenir. Plus rien n’a de saveur, je suis complètement apathique, plongé dans une anhédonie sans début ni fin. La dépression a rampé jusqu’à moi et m’a rattrapé, m’enferrant dans ses chaines cadenassées. Mon quotidien est routinier, constitué d’un cadre artificiel qui me maintient actif: je fais du sport régulièrement, participe aux quelques activités qui se présentent à moi sans conviction ni plaisir, j’ai un petit boulot à la con qui me permet de mettre du ketchup dans mes pâtes. Mais depuis 6 mois, je me prépare. Je sens qu’il est temps pour moi de plonger à l’intérieur, j’ai besoin de me confronter à moi-même. Je médite 1h par jour, m’essaye à l’auto-hypnose sans grand succès et fais mes recherches. Le LSD m’attire depuis 3 ans environ, mais en l’absence de contact fiable, je m’oriente vers l’ALD-52. Je grappille toutes les informations disponibles ici et là : Psychonaut (j’en profite pour tous vous remercier :) en plus d’avoir forger mon rapport aux psychédéliques, vous m’avez fait taper des barres à des moments où j’en avais bien besoin), Erowid, Bluelight et d’autres sites. Je lis également le bouquin de James Fadiman, The Psychedelic user’s guide. Je commande 5 buvards dosés à 100µg (pour triper et avoir la possibilité de micro doser). Je me sens prêt.

Setting.

Il y a 2 semaines j’annonce à T., mon meilleur ami en qui j’ai une confiance totale, mon envie de faire cette expérience. Tout de suite, il me semble un peu inquiet et me dit qu’il veut être là pour me surveiller le jour J. C’est exactement ce que je comptais lui demander. Notre décision est prise, nous passerons 5 jours sur les bords de Loire, dans la maison de campagne de mes parents. Nous arrivons vendredi matin et passons une première journée à profiter de la nature. Lui semble détendu, il blague comme à son habitude, prend quelques photos. De mon côté, j’ai du mal à me laisser aller. Je me sens déprimé et un peu anxieux. J’ai décidé de prendre la drogue le lendemain matin. On en parle un peu tout au long de la journée. Le samedi matin, je drop un quart de buvard puis un autre 1h après, pour monter en douceur. Toute la journée, j’alterne entre mon état normal et un état de conscience légèrement modifié. Quelques distorsions visuelles, une perception plus profonde de la musique mais rien de transcendant. J’en ressort frustré, je sens le potentiel de la molécule sans l’atteindre. J’en parle à T. le soir. Il devine immédiatement où je veux en venir. Je redroperai le surlendemain de ma première prise, et cette fois, il a décidé de m’accompagner.

Le trip.

Lundi matin, après le petit déjeuner, je me sors un buvard entier et donne à T. la moitié restante de l’avant-veille. Nous nous servons des verres d’eau, trinquons et faisons descendre le tout dans nos estomacs. Instantanément, l’angoisse me glace l’arrière du crâne : je n’aurais pas dû faire ça. Pas autant. Mais je reprends rapidement le dessus en rationnalisant : la tolérance des lysergamides étant ce qu’elle est, mon pseudo trip de samedi va restreindre la puissance de celui-ci (La naïveté. La tolérance a sûrement joué un rôle mais il s’avérera que l’ALD-52 de mon précédent buvard était en fait très mal réparti et que je viens de donner à T. de quoi triper entièrement). Je parviens à rentrer dans Borderlands 2, que nous avons lancé sur la X-Box pour patienter le temps de la montée. A T+1, nos talents au jeu vidéo sont beaucoup trop erratiques pour continuer. Je vois mieux que jamais ce qu’il se passe à l’écran mais je suis incapable d’y réagir. La bouillie de pixels gagne en profondeur, les couleurs sont éclatantes et le son des explosions résonnent avec plus de puissance. Je meurs dans le jeu et lâche un regard à T. qu’il me rend. On éclate de rire. On s’est compris.

Après avoir éteint la console, nous sortons nous balader. Il pleut et il fait froid mais cela ne nous dérange pas. Alors que nous longeons la Loire, T. semble de plus en plus apprécier le début des effets, il joue avec le paysage et plaisante. Je tente de rentrer dans le jeu mais n’y parviens pas. Je ressens bien quelques effets mais c’est beaucoup plus léger que la veille. Quelques perceptions altérées, les feuilles sont plus feuillues et le béton plus bétonné que d’habitude mais rien de fou. Vaincu par la pluie, nous décidons de rentrer à la maison. Le retour au chaud est agréable. Nous nous posons dans les canapés du salon et discutons un peu. T. est en train de monter sérieusement. Je le lâche des yeux quelques secondes pour me rouler une clope et le retrouve à 5 mètres de là où il se trouvait, en train de faire un câlin au mur en granit. Il me lance : « Mec ! Je sens le mur dans tout mon bras ! » et son regard d’halluciné fait voler en éclat les digues de ma sobriété. J’éclate de rire, je sens notre amitié dans sa forme la plus évidente, celle qui se passe de mots. Les 20 minutes qui suivent ne sont qu’hilarité délirante et dénuée de sens, pure et complète. On en est à T+2h30, la drogue est montée.

J’observe mon corps, mes pieds et mes mains sont immenses, les textures ondulent légèrement. T. est en pleine récréation, il bouge dans tous les sens, explore la maison et la vue du jardin, prend des photos. Je m’essaye un peu à la peinture sans grand plaisir, quelque chose semble m’attirer vers l’intérieur avec gravité. Un voile de peur verdâtre couvre ma vision et la mandarine que je veux éplucher rétrécit dans mes mains. C’est le moment que choisit T. pour aller prendre une douche à l’étage. Je ne veux pas l’inquiéter et lui sourit. A tout à l’heure poto. Seul, je lance les 4 saisons à fond sur les enceintes du salon et m’allonge dans le canapé. La musique est magnifique, profonde, virevoltante, insaisissable. La vie se déverse dans mes oreilles à chaque note et se mélange à mon esprit. Le premier mouvement de printemps est une joie intense, une invitation à la gaieté simple et claire. La peur n’a pas sa place ici. Je suis soulevé à 5 cm au dessus du sol, léger comme l’air, grain de pollen ballotté par le vent. Vivaldi me parle de sa perception de la vie avec une perfection totale. Le début d’Eté me redépose sur le canapé, me rends mon corps pour mieux y exercer sa puissance. Les violons me propulsent vers l’intérieur. Quelque chose en moi répond au vrombissement des violoncelles, une masse noire qui remonte de ma poitrine à ma tête. Je ressens une peur immense, je sens que la musique la nourrit et que je ne vais pas pouvoir l’esquiver, la réprimer. Je me rappelle alors que c’est ce que j’attendais de cette journée. Je suis ici pour me confronter à moi-même, coûte que coûte. Je lâche cette pensée qui me sert de bouée de sauvetage pour retourner dans un torrent musical de terreur. Les sons me crient dessus. La tension se fait de plus en plus forte, je suis écrasé par cette masse, j’étouffe sous son poids et son inéluctabilité. Elle grossit, grossit, me recouvre entièrement et grossit encore, jusqu’à ce qu’elle soit tellement enflée qu’elle m’explose à la gueule. Un raz de marée d’amour pour mes parents me submerge alors. J’en suis anéanti, balayé. Je pleure. Je pleure une rivière d’amour sans m’arrêter. Je viens de redécouvrir une sensation oubliée depuis plus de 10 ans, étouffée sous des couches de rancœur vulgaire et de non-dits. Vivaldi m’envoie toute sa force que je transforme en amour direct, limpide et éclatant qui vient couler le long de mes joues. Je comprends que je ne dois plus perdre une seconde et leur dire que je les aime. Je comprends leur mortalité. Je comprends leur amour pour ma sœur, mon frère et moi. Automne adoucit la honte que j’éprouve d’avoir été aussi égoïste, au point de couper toutes possibilités de dialogue sincère avec eux. Chaque note des ensembles de violons m’apprend un peu plus les espoirs que ma mère et mon père ont mis dans notre famille dès la naissance de mon grand frère. Une immense beauté émerge de tout cela, une harmonie indicible. Je vois mes parents s’aimer d’une force qui me dépasse puisqu’elle m’a créée et je pleure de joie.

T. redescend de sa douche alors qu’Hiver se termine, il a bien tripé avec la buée apparemment mais un problème d’eau chaude l’a interrompu. Je lui raconte ce que je viens de vivre. Je ramasse ma mandarine qui a récupéré une taille normale et je tente de l’éplucher mais cette trouillarde refuse de se laisser faire. Commence alors le combat le plus épique qu’un homme n’ait jamais livré contre un fruit. Sa peau est transformée en écorce mais je me sers de mes ongles acérés pour la percer en une giclée. Elle crie et tente de s’échapper grâce à son jus glissant mais je la tiens fermement. Elle utilise alors son charme et convainc mes doigts de ne pas la découper en quartier mais je les engueule jusqu’à ce qu’ils décident de m’obéir. Je ne me réconcilie avec elle qu’au moment où je fourre un de ses quartiers dans ma bouche, qui éclate avec une joie acide et sucrée. T. est dans la cuisine, en pleine créativité. Il réarrange tout, prend des photos, peint les assiettes, bouge les verres et renverse les chaises. Il est frénétique.

Un rayon de soleil vient napper la pelouse du jardin. Nous nous ruons à l’extérieur pour en profiter, mes pieds nus fusionnent avec le son mouillé qu’ils font dans la boue. Nous rentrons dans un délire de trippés en nous prenant pour des personnages d’un mauvais film de prévention anti-drogue. Tout y passe : la course sur place en beuglant « Oh non ! J’arrive plus à avancer ! C’est parce que j’ai fumé trop d’acide ! » ou encore le délire paranoïde à base de schtroumpfs cannibales volants. Bref, on se tape des barres avant de rentrer, chassés du jardin par bon gros nuage bien gras.

Je mets un live de Worakls et je me laisse entrainer par les basses en fermant les yeux. Je fusionne avec elles, me laisse envahir par la puissance en tapant sauvagement du pied. Mon corps se fraye un chemin instinctif dans la musique et les concepts qu’elle m’apporte. Je danse la vie avec une compassion universelle. L’Humanité toute entière étincelle aux bouts de mes doigts en un courant électrique qui me guide, et inversement. Je ressens précisément la place que j’ai sur cette planète quand mon esprit se propage à travers mon corps au rythme du son. La mélodie électronique me parle de la méditation et me révèle un secret précieux : tout ce que j’apprends aujourd’hui, ce n’est pas la drogue qui me l’apporte. La substance me permet d’écouter plus facilement, mais je peux y parvenir naturellement si je travaille cette capacité. Je repense à mon ex et ressens les raisons de notre séparation avec intensité, sans pour autant qu’elles ne m’agressent. Je suis convaincu par la sincérité de notre histoire et accepte qu’elle soit terminée. C’est mon premier amour mais il est révolu. Continuer avec elle aurait été une trahison que ni elle ni moi n’aurais pu longtemps accepter. Je me laisse complètement aller dans l’instant, comme je ne me l’étais pas autorisé depuis 6 mois…

La fin du trip est moins intéressante. On a fini par regarder Mad Max Fury Road en descendant tranquillement, jusqu’à T+10. T. a vécu un trip extraverti et complètement ludique à l’inverse de moi, et s’il m’a dit avoir apprécié l’expérience, il n’est pas sûr de vouloir la réitérer un jour. J’ai eu ce que je voulais, j’ai creusé pour déterrer un trésor que j’ai rapporté avec moi. Je retenterai l’expérience un de ces quatre, quand j’aurai intégré tout ça et que j’irai mieux. Je ne sais pas quel impact cela aura sur moi mais je ferai tout pour en faire une force. Pour décrire mon trip en une phrase, je dirai que l’ALD-52 a rebattu le jeu de carte que je suis, le contenu reste le même mais l’ordre est différent.

Voilà! Merci à ceux qui m'ont lu jusqu'au bout!
 

Burned

Alpiniste Kundalini
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1 ETH-LAD, le plus puissant et très sympathique à partir de 150. Le Top à mon goût.
2 AL-LAD, très sympathique à partir de 150.
3 ALD-52 (1-Acetyl-N,N-diethyllysergamide), hydrolysé par l’organisme en LSD. Déjà puissant à partir de 125. Mais, pour moi, idéal à 200.
4 1P-LSD, 125, bon trip mais bodyload très pénible. J’évite.

PS : pour répondre à Lotre, aucun de ces lysergamides n’a un effet « léger sur le mental » aux doses indiquées ci-dessus.
Ils ont tous puissants. Sur le mental et sur l’organisme.
Le LSD et ces lysergamides sont, par excellence, des produits qui embrasent le mental.
Pour les grosses hallus et visus, ils faut se tourner vers d’autres tryptamines, tels les plantes à DMT et champignons à psilocine.
S&S : toujours seul à consommer. Mais rarement physiquement seul, même si ça arrive. Indoor & outdoor.

PS : à partir d’un certain dosage, ils génèrent tous un bodyload, plus ou moins agréable. Idem pour le LSD. C’est la rançon de leur puissance. Donc chercher le point d’équilibre. La voie du milieu.
 

Ezechiel

Elfe Mécanique
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Hello, hier j'ai testé un demi-buvard de Ald-52 dosé à 125ug. J'ai été surpris pas le côté déjà bien mental du trip. Sinon niveau effets visuels cela ressemblait beaucoup à un demi buvard de Eth-Lad à 100ug. Bref j'ai l'impression que mes buvards sont vraiment forts. En tout cas ils n'ont pas perdu de leur puissance depuis près d'un an.
 

Lotre

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Burned, si tu passes par là, ça te dérangerait-il de rajouter une case "mental / léger sur le mental" à ton résumé bien condensé ? Si toutefois ce concept à un sens pour toi, ou bien s'il a une existence par lui-même, s'il n'est pas une invention qui en réalité dépend du set & setting ainsi que de la dose.
C'est pour ma curiosité personnelle.
 

Revenant

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Lotre a dit:
qui en réalité dépend du set & setting ainsi que de la dose.
C'est là qu'est la difficulté à catégoriser les lysergamides: le même produit sera si différent d'un trip à l'autre, n'affirmons pas trop vite que tel est visuel dans les nuances bleu turquoise et tel autre offre une expérience spirituelle inoubliable mais provoque des démangeaisons anales, nous ne pouvons rendre compte que de nos expériences persos.

Ne sous-estimons pas non plus le potentiel de ces analogues qui sont aujourd'hui pour beaucoup de jeunes la porte d'entrée aux psychédéliques: 150μg d'AL-LAD peuvent aussi vous désorienter comme il faut, voire même vous faire bader à l'ancienne si le set & setting a été négligé.
 

Ezechiel

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Je ne suis pas vraiment d'accord avec ce qui a été dit sur l'Al-Lad. Je suis monté jusqu'à 225ug avec celui-ci et aucun aspect mental pour ma part. Un pote a pris 1 buvard et n'a presque rien senti (peut-être dû à une mauvaise conservation?). Mais le consensus sur Bluelight est que ce lysergamide est peu mental en-dessous de 300ug, il a juste un caractère humoristique propre, c'est plus du candy eye qu'autre chose.
 

Revenant

Elfe Mécanique
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Ezechiel a dit:
Je ne suis pas vraiment d'accord avec ce qui a été dit sur l'Al-Lad. Je suis monté jusqu'à 225ug avec celui-ci et aucun aspect mental pour ma part. Un pote a pris 1 buvard et n'a presque rien senti (peut-être dû à une mauvaise conservation?). Mais le consensus sur Bluelight est que ce lysergamide est peu mental en-dessous de 300ug, il a juste un caractère humoristique propre, c'est plus du candy eye qu'autre chose.
Le mental dépend de l'âge et de l'expérience. Si on a depuis longtemps fait le tour de soi-même, les découvertes introspectives sont finies et quant au Secret de l'Univers on s'est résigné à mourir con. Il me semble que Burned a une vieille histoire avec l'acide, et je parie que tu n'en es pas non plus à ton 1er. Imagine maintenant un gamin qui croit pouvoir tenter l'aventure tout seul dans sa chambre d'ado et pense qu'il va juste écouter de la musique et regarder le plafond en notant ses impressions dans un calepin... Cette dose qui pour vous commence seulement à être sympathique risque pour lui d'être redoutable.
 

Burned

Alpiniste Kundalini
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L'AL Lad n'est pas du candy eye. Il est aussi mental que les autres à partir de 150. Mauvaise conservation probable. Ou mauvais batch.
 
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