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Pourquoi le cannabis est il dangereux

  • Auteur de la discussion Amok
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Amok

Invité
Le texte qui suit n'est pas de moi je n'ai fait que le traduire, il a été posté sur un obscur forum anglophone probablement moins fréquenté qu'ici ; y sont développées les raisons qui poussent son auteur, 2fruits, à affirmer que la consommation de cannabis est lourde de conséquences chez les adolescents. Ses arguments sont à peu près aux antipodes de ce que j'ai l'habitude de lire sur le sujet, si j'avais eu toutes ces informations il y'a quelques années j'aurais sûrement réfléchi à 2 fois avant d'alimenter une addiction cannabique en plein dans ma folle jeunesse , bref c'est intéressant :


Je vais commencer avec un genre de blasphème : le cannabis est dangereux. En fait, je le classerai dans l'une des 4 drogues qui devrait être sérieusement contrôlées (les autres sont la cocaïne, la nicotine et la méthamphétamine).

Pourquoi dis-je cela ? A cause de quelques intéressantes choses que j'ai apprises - aussi bien scientifiquement qu'en tant qu'observateur.

Tout d'abord : scientifiquement. Le problème avec le THC est qu'il est liposoluble [se dissout les graisses]. C'est l'un des quelques psychoactifs qui le sont ( un autre serait le métabolite de l'ibogaïne - la noribogaïne, ou la DMT à la demi-vie extrêmement courte). Le reste des psychoactifs tendent à être soit très instables et ayant une demi-vie très courte, ou bien sont significativement hydrophiles.

Donc : pourquoi cela est-il un problème ? Car les drogues lipophiles font juste cela : elles sont absorbées par l'excès de masse graisseuse de notre corps. Les drogues comme les - soi-disantes - amphétamines sont hydrophiles, et restent flottantes dans le plasma sanguin, les liquides cérébrospinaux, etc. A cause de cela, elles sont régulièrement balayées à travers le foie, qui finira par les balayer dehors. Elles sont détruites puis excrétées.

Cependant, les drogues lipophiles se stockent dans les graisses - et par graisses, je n'entends pas vos poignées d'amour. Les membranes cellulaires, les conduits sanguins, les gaines nerveuses - et surtout votre cerveau - sont faits de graisses. Donc les drogues lipophiles trainent dans votre corps. Vous savez comment c'est quand quelqu'un fume une cigarette dans la maison.. Ou si vous faites brûler le dîner sur le feu... Et comment cette odeur reste pour des JOURS ? C'est comme cela - en fait, pour la même raison.

Pourquoi cela est-il un problème ? Bien - car vous êtes constamment exposé à un faible niveau de la drogue, s'infiltrant depuis le gras dans le système sanguin pour des jours. Des semaines. Dans le cas du cannabis, c'est en fait un mois ou plus.

Pourquoi CELA est-il un problème ? Bien... pensez à combien de drogues vous pouvez vous faire 24/7/365 et ne pas avoir de sérieux effets négatifs avec ! Personne n'hésiterait à dire que fumer du crack lourdement pendant 4 ans ne va pas vous correctement vous ficher en l'air... Ou alors une autre drogue du speed à l'alcool. C'est universel, et le THC n'est pas l'exception "magique" à cette règle !

Il y'a 2 raisons à pourquoi cela se passe : l'effet psychotrope direct, et la neuroplasticité.

L'effet psychotrope direct veut dire que cela est constamment en train d'agire dans votre cerveau (et donc dans votre organisme). La drogue influence, directement ou indirectement, un large panel de processus métaboliques. Les amphétamines, par exemple, ne font pas que vous mettre haut mais affectent tout depuis le système sanguin jusqu'à la glande thyroïdienne. Le THC n'est pas une exception. Le stéréotype du camé paresseux et oublieux est pour une RAISON : la drogue impacte la récupération de la mémoire à court terme, tout en étant un sédatif narcotique.

La neuroplasticité est le second problème : votre cerveau est "plastique" - il est flexible ; il essaie de s'adapter à sa situation. Il sait quels niveaux de neurotransmetteurs il a besoin pour fonctionner correctement, et cherche constamment à arranger les choses pour qu'il soit à son "niveau agréable". Quand vous prenez une drogue, votre cerveau commence à se fermer ou à changer ses récepteurs en réponse. Si vous prenez BEAUCOUP d'une drogue, ces changement vont devenir de plus en plus grands. C'est ce à quoi est dû la tolérance - et le sevrage.

Donc, imaginons qu'à la place d'être exposé 6h à une amphétamine, votre cerveau est exposé 30 jours au THC. Quel genre de changements adaptatifs vont probablement arriver ? Et quelle sera leur ampleur ? La réponse : beaucoup... et fortement.

Les effets du THC ne sont pas censés être permanents, ou pas une grosse affaire. Alors que nous en apprenons de plus en plus sur le cerveau ces 30 dernières années (surtout ces 15 dernières années)... nous avons appris que cela n'est pas vrai. Les récepteurs cannabinoïdiques avaient des fonctions qui nous étaient inconnus. Maintenant nous sommes de plus en plus conscients de ce qu'ils font, et quels systèmes les contrôlent. Nous avons appris que le THC influence certains aspects fondamentaux de la mémoire, de l'appétit, de l'apprentissage... et de la santé mentale. Le THC est l'une des seules drogues où il y'a un lien permanent à la maladie mentale permanente.

Il y'a des moments où on VEUT une drogue pour rester sur place un moment. Dans le cas de l'ibogaïne, ces 3 longues semaines durant lesquels la noribogaïne suit un "dosage continu" peut aider à continuer le travaile de réparation sur les récepteurs, et supprimer les cravings. La kétamine a une affinité lipidique partielle, ce qui aide à influencer les récepteurs NMDA - et combattre la dépression et l'addiction - jusqu'à une semaine après avoir dosé. C'est une épée à double tranchant, bien que : prendre des opiacés ou des drogues augmentant l'intervalle QT ( intervalle de l'activité électrique du coeur ) des semaines après l'ibogaÏne peut vous tuer. Et pour la kétamine, les bénéfices viennent au prix d'une déficience sur le long terme de la capacité d'être multitâche ou d'avoir des souvenirs... Et aussi bien, étrangement, tend à vous faire croire en des théories du complot.

Mais les effets du THC ? A moins que vous ne souffriez d'un cancer ou d'une autre maladie dévastatrice, vous ne voudrez probablement pas de la majorité de ce que ça peut offrir sur le long term.

SURTOUT la partie qui vient. Le THC a révélé récemment qu'il avait une autre propriété - et c'est vraiment horrible.

Il fait déconner la myélinisation.

La myélinisation est le processus de création de meilleures gaines nerveuses dans votre cerveau. Chaque nerf ou connection neuronale est couvert d'une couche graisseuse, que nous appellons "myéline". A la puberté, votre cerveau commence de sérieux travaux de rénovations de la méyline. Si votre cerveau était votre maison, cela serait comme faire tomber tous les murs par terre et remplacer les sols aussi. Et le toit. Et mettre une chambre à coucher en plus.

La myélinisation commence dans le derrière de votre cerveau, à côté de la colonne vertébrale. Cela se fait lentement vers le devant, et termine au alentour de 23 ans.

Pourquoi ? Car votre cerveau met en place un des tours les plus fabuleux : vous adapter PENDANT que vous vivez. En enlevant les emballages de vos connexions en myéline supplémentaire, cela crée des "autoroutes" pour certains circuits dans votre cerveau - c'est le nec plus ultra en terme d'adaptation.

Si vous utilisez beaucoup certains circuits neuronaux étant enfant (disons, quelque chose qui demande beaucoup de coordination, ou de souvenirs) alors à la puberté votre cerveau commencera à rationaliser ce processus et le rendra très puissant, des "circuits" très rapides entre ces zones du cerveau sont requises pour cette tâche. Basiquement, étant enfant vous dîtes à votre cerveau ce dont vous avez besoin dans ce monde : et à la puberté cela commence à se reconstruire tout seul pour le faire. Et le rendre plus rapide, puissant, fort...

Cela prend 10 à 15 ans avant que ce processus soit complet, et sur le chemin il y'a aussi des effets plutôt bizarres. Par exemple, c'est pourquoi les adolescents tendent à être plus impulsifs et stupides. Les sections moteurs de leurs cerveau sont toutes complétées, donc d'un coup ils ont cette nouvelle capacité... Mais la partie à faire avec le jugement et la prédiction est dans le front, et ce n'est pas encore myélinisé. Le cerveau bien plus de ressources, mais c'est inégal.

Donc : un adolescent fait un plongeon depuis une falaise... mais ne considère pas l'idée de vérifier la profondeur de l'eau avant d'être en l'air. Bam. Ce simple problème de myélinisation est responsable d'un tas de visites hospitalières, portes claquées, coeurs cassés... Zut, la plupart de ce qu'on retient de nos années adolescentes.

Donc voilà pourquoi notre biologie le fait, si c'est une telle responsabilité ? Bien - c'est aussi notre avantage évolutionnaire. Parmis nos hormones,cela nous mène à prendre des risques et à être irréfléchi, à explorer de nouveau territoires, à se battre et à baiser. C'est un terrible trait sur le long terme. Vous ne voulez pas rester à faire ça à 50 ans ! Mais si cela arrive seulement durant quelques années, au pic de notre énergie, cela nous fait avancer dans la vie future. Nous pouvons mieux être plus à l'aise grâce aux leçons et aux expériences que nous avons eu - si nous survivons jusqu'à l'âge adulte.

Et voilà la vérité horrifiante sur le cannabis.

Comme je l'ai mentionné, nous avons récemment appris que le THC interfère avec la myélinisation. Basiquement, cela ralentit ou arrête le processus, laissant un travail incomplet. Le problème est : si vous arrêtez le THC, votre cerveau ne va pas revenir en arrière et re-myéliniser les morceaux qu'il a manqué. Le processus ne marche pas de cette façon... C'est une chose qui se fait en une fois. Et donc les effets du THC sur le processus seront PERMANENTS.

Les études récentes sont effrayantes. Pour commencer, c'est lié à une intelligence plus basse. De combien, cela dépend de l'âge à laquelle la personne a commencé à fumer de l'herbe. Chez les enfants qui ont commencés tôt et qui continuent à fumer continuellement jusqu'à l'âge adulte, la perte d'intelligence a été mesurée dans des proportions allant de 10 points de QI - ce qui est énorme ! C'est la différence qu'il y'a entre être un génie et être normal... ou être normal et être stupide. Ces pauvres enfants seront aussi bien plus sensibles de souffrir de troubles de l'humeur et de la mémoire.

Et ces problèmes ne partent PAS si la personne cesse de fumer étant adulte. Ils étaient enfermés à l'intérieur ; congelés sur place. Leur myélinisation a été interrompue, un patchwork - une image à moitié peinte, un pull semi-cousu.

La "preuve" fut que ces différences n'existaient PAS chez les personnes ayant commencé à fumer du THC dans la début de leur vingtaine - quand la myélinésination est presque complète. Si vous avez votre premier joint à 23 ans, les effets du THC s'inverseront une fois que vous stopperez. Mais ils ne s'inversent pas chez les personnes ayant fumé durant leur adolescence. De plus, il y'a eu une ligne clairement définie entre la sévérité des différences et de l'âge auquel ces gens ont commencés à fumer.

C'est un gros problème. Pas seulement que la marie-jeanne soit la drogue la plus populaire chez les adolescents - vous êtes aussi plus enclin à en fumer de grosses quantitées quand vous êtes jeunes. La plupart des enfants que je connais qui fument, utilisent des quantités que j'ai rarement vu un adulte consommer. C'est une "tempête parfaite"... exactement la mauvaise chose au mauvais moment.

Je n'ai presque jamais rencontré un fumeur lourd, chronique ayant commencé à fumer étant adulte. Je connais un TAS de fumeurs lourds, croyez moi - c'est juste qu'ils semblent tous avoir été ainsi depuis l'enfance. Les gens qui ont accrochés plus tard tendent à être des consommateurs non-journaliers.

Ces adultes qui consomment dans de si énormes quantités ont toujours de sérieux problèmes d'addiction. J'en ai vu beaucoup. J'ai VECU avec beaucoup. Oublieux et apathiques, certainement... mais c'est le dernier de leurs soucis.

Voulez vous voir un homme adulte partir complètement en vrille dans les 24 heures ? Privez un pothead de son stock. Je n'ai jamais vu personne en quête d'une drogue aussi frénétiquement qu'un fumeur lourd pour un joint. Ils ne peuvent pas dormir. Ils sont anxieux. Ils tournent en rond chez eux. Ils prennent autant de dettes, de faveurs et de prêts qu'ils peuvent. Ils fument la résine dans leur pipe. Ils cherchent dans les recoins de leur pochon ou dans les fentes du plancher pour juste un petit, minuscule bout d'herbe...

J'ai perdu le compte de combien de fois j'ai vu cela. Les cokeheads et les crackheads ne sont pas aussi mal que ça. Je le sais car j'en ai ETE un, et je n'étais pas aussi effréné que les potheads. C'est comme s'ils étaient en sevrage d'héroïne. J'ai vu un gars mettre en gage son laptop d'une valeur de 3000$ dans un magasin contre 50$ pour qu'il puisse s'acheter un quart d'once [environ 8g] de très mauvais haschich, car il était si impatient d'être stone. Je n'ai jamais vu un cockhead faire ça ; voire ils auraient eu assez de patience pour vendre leur truc à quelque chose plus proche de sa valeur sur le marché !

J'ai vu des gens voler à des amis et à leurs familles pour ça. J'ai tout à fait normalement vu des gens s'introduire dans des voitures et voler des choses pour ça. J'ai vu un cas particulièrement grave où le bonhomme en était arrivé à prendre les Iphones des mains de leurs propriétaires et courir pour les mettre en gage avant qu'ils ne soient déclarés volés.

J'ai travaillé avec de nombreuses personnes voulant quitter la fumette. Ils ne pouvaient pas. Ils ont essayés si dur... J'en ai même vu certains participer à des groupes de détoxification et d'aide... Mais généralement 100% d'entre eux retombaient au bout de quelques mois. J'ai vu plus de personnes quitter la cigarette, l'alcool, la cocaïne et l'héroïne. Par l'enfer, j'ai vu les MEMES personne quitter l'alcool, la cocaÏne et la cigarette... mais qui ont été vaincus par leur addiction à la fumette.

J'ai aidé de nombreuses personnes à quitter beaucoup de choses. J'ai eu ZERO pourcent de succès sur le long terme avec les fumeurs de cannabis lourds. J'en ai vu beaucoup ESSAYER, et durement... encore et encore... et aucun n'a réussi. Aucun.

Les gens rapportent des états dépressifs sur le long terme, des paralysies du sommeil, des cravings, des problèmes d'impulsion, des perturbations émotionnelles... tout. Et ça dure de nombreux mois. C'est intolérable, et les gens retombent. J'ai également notés que les problèmes semblent bien sévères et de longue durée quand ces personnes ont commencé à fumer étant enfants... cela, avant que la science n'aide à expliquer pourquoi.

Donc : voilà pourquoi je penses que le cannabis est dangereux... et pourquoi il doit absolument être controlé. Il y'a des problèmes même pour les adultes - et pour les enfants c'est dévastateur et permanent. Je préférerais qu'un enfant devienne accro aux amphétamines qu'à la fumette.

Je n'ai pas d'agenda anti-drogue (plutôt le contraire !). J'ai moi même fumé durant des années. Je pouvais créer des bongs à partir de n'importe quoi connu de l'homme. Je sais ce que c'est de regarder un film et de se rendre compte au milieu qu'on l'a déjà vu... HUIT FOIS.

Non, je n'ai pas commencé à haïr la weed : je suis venu à cette conclusion au fil du temps.

J'ai introduit mon petit frère à la fumette, et maintenant je le vois lutter avec son addiction tous les jours, des décennies plus tard. Je l'aime et il est drôle et créatif, mais c'est un cader de l'espace... aussi désorganisé dans sa trentaine que quand il avait 13 ans. Ses poumons sont horribles et sifflants - étant enfant, il était un athlète. Il déteste son habitude, essaies d'arrêter l'herbe souvent, et est attristé quand il échoue.

J'aimerais croire que je n'ai pas fait ça. Mais je ne peux pas. Et chaque nouvelle étude que je lis confirme cela.

Le cannabis n'est pas une drogue sans danger. Utilisez le avec précaution, et n'en donnez JAMAIS à des enfants.
 
A

Amok

Invité
On fait un débat ?

Tout d'abord la partie sur le QI me dérange un peu ; le gars qui a inventé le test de QI se basait sur la théorie des intelligences multiples mais l'a détourné en prenant pour seul critère "d'intelligence" la facilité du raisonnement logico-mathématique tout en niant les autres formes d'intelligence, satisfaisant par la même une société cherchant à s'aliéner avec un test normatif. Tout cela pour dire la perte de QI n'est pas (forcément) une perte totale de capacité mentale mais une redistribution de cette même capacité par le phénomène de neuroplasticité, déjà abordé plus haut.



Sinon pour ceux qui en doute effectivement la myélinisation est très importante, la myéline c'est la gaine qui protège les liaisons entre les neurones et qui leur assurent une bonne conductivité électrique. C'est donc en partie cela qui détermine notre réactivité, notre capacité de concentration.... La neurotoxicité du cannabis vient bien du fait que le THC est lipophile et donc reste très longtemps dans l'organisme. Je conjecture absolument mais il ne doit pas y avoir cette nocivité si la consommation reste exceptionnelle, mais déjà si on fume toutes les semaines une fois on sera atteint 24/7/365...

2fruits n'aborde que le THC, il y'a bien sûr de nombreux autres cannabinoïdes dans le cannabis, en particulier le CBD a de nombreuses applications médicales, neuroprotectrices entre autres mais évidemment ça ne contrebalance pas les autres effets de l'herbe (d'autant plus chimiquement traitée et stressée pour produire le + possible de THC). Gardons en tête que les cannabinoïdes sont tous lipophiles, là on parle des dommages entrainés par la weed ; j'ai du mal à concevoir l'étendue de la nocivité des cannabinoïdes de synthèse sur un cerveau en formation, avec leur usage qui se développent de plus en plus vite chez les adolescents on est vraiment devant un problème de santé public majeur...



Chez les fumeurs chroniques on constate également une diminution du volume de l'hippocampe (zone associé à la mémoire et à l'attention) et de l'amygdale (associée aux ressentis émotionnels).

L'action du cannabis sur le cerveau serait compétitive et prioritaire aux endocannabinoïdes (donc les cannabinoïdes sécrétés par notre corps tout le temps normalement, qui nous font nous sentir de bonne humeur, nous donnent de l'appétit etc ) sur ses récepteurs à cannabinoïdes, donc un fumeur chronique ne dépendra plus de ses endocannabinoïdes pour se réguler (au moins pour la grosse majorité des récepteurs, je n'ai pas cherché ces détails). J'axiomatise mais notre système nerveux est plutôt adaptatif, en faisant fonctionner un de ses mécanisme avec un apport exogène pendant une longue période il est plus que probable qu'il mettra du temps à refonctionner naturellement, une durée proportionellement équivalente à celle qu'à eu son emprise sur notre corps. Cela recoupe les observations de notre ami multivitaminé sur les propensions à la dépression et à d'autres troubles de l'humeur durant un sevrage au cannabis. Après je n'ai jamais ressenti ce malaise après avoir arrêté de fumer (au contraire...) mais peut-être que certains parmi vous anciens (ou non) consommateurs ont ressentis ça, bref tous vos témoignages sur le sujet sont bons à prendre :)
 
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24 Mai 2014
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Bien argumenté j'avoue, et une belle part de vérité dans tout ca.

Cependant ca me fait penser a ca tout de même:
[video=youtube;ObbLapUaZd4]
 

Pâtisserie

Elfe Mécanique
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20 Déc 2013
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Un article écrit à charge par un mec qui culpabilise pour son frère.

Je ne sais plus où j'ai lu ça mais le fait que le THC soit liposoluble aide à le rendre non addictif car il adoucit la période de sevrage où la quantité de THC diminue progressivement dans l'organisme sur au moins un mois.
 

Abédo

Glandeuse pinéale
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7 Jan 2013
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Même si on ressent bien l'expérience qu'il peut avoir dans le "milieu", et bien que son avis ne soit pas totalement faux, je doute que son argumentation tienne bien la route.
Il s'avance un peu trop sur quelques éléments, et fait des analogies et des comparaisons qui n'ont pas lieu d'être...

ça manque aussi de sources !
 

190BPM

Holofractale de l'hypervérité
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25 Sept 2013
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Ba putain ça fait réfléchir! j'ai "eu de la chance" de commencer à fumer (beaucoup) vers mes 20ans seulement, mais mon frère pareil, a pas fait ça, ni beauuuucoup des gens que je connais qui fument régulièrement. Aie aie aie.

Tant qu'à faire, j'ai une question qui me semble intéressante. Le fait de se creuser le cerveau tous les jours (je pense notamment aux artistes /musique/image ou même les matheux), bon je sais pas hein, j'hypothèse, mais ces gens là qui font travailler leur cerveau tous les jours, est ce que ça ne peut pas faire effet inverse sur 'le cannabis qui m'a rendu stupide'? Ré enclencher un processus quoi... un truc du style.
Pour la mémoire par contre, ça clairement on est niqués je pense, arf
 

SHAG

Sale drogué·e
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17 Mar 2014
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Tout ce qu'il dit est vrai, maintenant de la à dire que le cannabis est plus dangereux que l'heroine...

Le problème du cannabis vient généralement plus du consommateur que de la substance elle-même, le cannabis n'étant pas particulièrement addictif au début, au début parce que comme toutes les dépendances une fois qu'on est dedans c'est autre chose, mais dans le cas du cannabis cela relève plus de l'habitude qu'autre chose.

Pour ma part j'ai commencé à fumer à 15ans (tot) toutes les semaines, sans dépendance, la mémoire qui faiblit peut-être un peut quand même. C'est à 16 ans que ca a empiré je me suis mis à fumer des pétards tout les jours et l'addiction est venu, parceque je refusais de fumer la clope (donc ma nicotine était dans mes pétard). Là oui il y a eu les effets secondaires qu'il explique.

Je suis sortit de cette addiction, le plus dur n'était pas le manque de la substances mais les habitudes (rouler etc...).

Et en quelques semaines/mois (car en effet le THC reste longtemps dans le corps) les effets secondaires sont en grande majorité disparu.

Le problème du cannabis ne vient pas de lui-même mais de la culture cannabis qui ne pose pas de limite, il faut fumer le plus possible, le plus souvent possible. Il y a la propagande anti-cannabis souvent absurde mais l'opposé existe aussi l'absurde propagande pro-cannabis qui la sacralise alors que c'est une drogue comme une autre dont il ne faut pas abuser. L'exemple le plus révélateur pour moi est une pote fumeuse qui penser pouvoir fumer en étant enceinte, bah oui le cannabis c'est pas dangereux!

Il faut juste etre objectif et savoir faire la part des choses rien n'est tout blanc ou tout noir, et il y a de très nombreuse nuances de gris.
 
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24 Mai 2014
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Pour moi ce genre d'argumentation est trop généraliste et alarmiste. Même si au final Amok gère bien l'argumentation/contre-argumentation, au point que pour la majorité il semble impartial.

Si on prends un cas d'école (moi), ayant grandit en cité de banlieue parisienne, pour qui le cannabis est un article de consommation "normal", alors que ma première biture a l'alcool date de mes 18ans.
Ben pour moi ce genre d'avis est biaisé par nombre de facteurs.

Je fume depuis mes 15ans, j'ai reussi mes études malgré une conso de 12g de teuteu par semaine, j'ai soit disant un QI de 130 (bon ca j'en doute vu que mes 2 tests de QI ont été effectués par l'armée et par TOTAL lors de mon embauche en bureau d'étude) et je n'éprouves aucune envie d'arracher le sac d'une petite vieille si je n'ai rien a bédave.

Je ne me reconnais pas dans la définition qui est faite du fumeur dans le post de base.
 
A

Amok

Invité
Pâtisserie a dit:
Un article écrit à charge par un mec qui culpabilise pour son frère.

Je ne sais plus où j'ai lu ça mais le fait que le THC soit liposoluble aide à le rendre non addictif car il adoucit la période de sevrage où la quantité de THC diminue progressivement dans l'organisme sur au moins un mois.

Tu es bien catégorique là Croissanterie ^^
Que la période de sevrage ne soit pas si vénère avec tous les tissus graisseux je peux comprendre, mais en quoi ça rendrait le THC non addictif ?

Pour éviter tout quiproquo je vais me baser sur la définition clinique du terme addiction, à savoir une action ou une substance qui va relâcher de la dopamine dans ton corps quand tu la consommera.
Pour toutes les molécules liposolubles une fois qu'elles ont passé la barrière hémato-encéphalique on peut clairement mesurer quelle sera leur durée d'effet. Cela ne s'applique pas pour le cannabis, pour te dire on a même de la matière grasse dans la matrice extracellulaire qui est à peu près partout dans ton corps, tout ça complique l'étude de son action et il y'a encore pas mal d'autres facteurs.



SHAG a dit:
Pour ma part j'ai commencé à fumer à 15ans (tot) toutes les semaines, sans dépendance, la mémoire qui faiblit peut-être un peut quand même. C'est à 16 ans que ca a empiré je me suis mis à fumer des pétards tout les jours et l'addiction est venu, parceque je refusais de fumer la clope (donc ma nicotine était dans mes pétard). Là oui il y a eu les effets secondaires qu'il explique.

Je suis sortit de cette addiction, le plus dur n'était pas le manque de la substances mais les habitudes (rouler etc...).

Je vois complètement ce que tu veux dire, le rush de tabac associé la baffe du cannabis on y prend vite goût, mine de rien ça les deux se potentialisent vachement. La plus grosse partie de l'addiction serait bien dans les rituels comme le fait de rouler , de tenir son joint...



docteurlapeluche a dit:
Je ne me reconnais pas dans la définition qui est faite du fumeur dans le post de base.

Ah il doit se baser sur des expériences datant d'il y'a quelques années en Amérique du nord dans son milieu où la fumette était moins socialement acceptée que maintenant et plutôt adoptée par des gens "en dehors du système", comprendre des polytoxicomanes reclus pouvant parfois être réticents au civisme. Pas la peine de se prendre la tête là-dessus c'est juste son arrière-plan personnel sur lequel il se base pour développer son argumentation, je trouve aussi qu'il utilise pas mal le pathos pour faire passer son message sur "le cannabis c'est pas innocent", cependant si cette action neurotoxique du THC s'avère être vraie on n'aura jamais trop de prévention !


EDIT - De la littérature :
http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/171/?sequence=14
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10208322
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3221171/
http://www.researchgate.net/publica..._a_qualitative_analysis_and_systematic_review
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1043661807001648
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3405830/
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10729327
 

Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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Joli argumentaire, merci d'avoir créé ce topic !

Juste pour apporter ma petite pierre à l'édifice, alors que j'ai toujours eu une relation instable avec cette plante : Au début de mes 16 ans, j'ai eu une période de consommation régulière (5 joints/semaine) de 6 mois environ, après 6 autres mois à fumer de plus en plus fréquemment. Si j'ai arrêté, c'est à cause des effets négatifs qui devenaient beaucoup trop envahissants. Perte de mémoire et de capacités cognitives extrêmement marquées - j'oubliais quasi immédiatement mes phrases dans une conversation, même mon accès à ma mémoire à long-terme était très dur. Evidemment, gros soucis de concentration, paranoïa forte, et difficultés à suivre un raisonnement logique. Je butais face à des exercices scolaires simples.

J'ai pu constater une nette amélioration de mes capacités mentales et de ma coordination, de mes réflexes, sitôt le sevrage commencé. Néanmoins, il a fallu environ 6 mois avant que je ne retrouve une mémoire à peu prêt correcte. Pour autant, et avec le recul de deux ans que j'ai maintenant, je peux l'affirmer : j'ai gardé des séquelles. Je ne doute pas qu'elles disparaîtront avec le temps, quitte à ce qu'il faille toute une vie, mais j'ai tout de même des séquelles assez présentes pour que je les remarque de temps à autres. Il y a même une période où je me demandais si je pourrais vraiment un jour combler la différence avec un être humain moyen - maintenant je suis convaincu que oui, parce que j'ai appris à faire avec, à contourner et même employer ces "séquelles". Mais bon, ça fait toujours un peu bizarre. Pour vous en lister quelques unes, et les moyens que je mets en oeuvre pour y remédier :

- Difficultés voir impossibilité de se concentrer sur deux choses à la fois (du genre accomplir un geste répétitif tout en écoutant quelqu'un) : là ça relève de l'exercice intellectuel pur, j'essaie juste de comprendre de quelle façon je m'y prends quand j'arrive à passer outre ce petit handicap (j'ai conscience que c'est pas grand chose, mais ça me fait bizarre parce que j'y arrivais plutôt bien avant)
- Mauvaise mémoire et faux souvenirs (qui sont, au mieux, quelque chose de tout à fait commun et normal, et au pire, une distorsion complète de la réalité, voir une invention pure et simple) : j'exerce ma mémoire des rêves, c'est le truc le plus diablement efficace que j'ai trouvé (écrire ou raconter les rêves, simplement)
- Gros manque de vivacité, de réflexes, de présence dans l'instant (je dois pratiquement toujours demander à ce qu'on me répète la phrase lorsqu'on m'adresse la parole, même quand j'y mets toute la bonne volonté du monde) : bah là y a pas photo, faire travailler ces processus avec des exercices est ce que j'ai trouvé de mieux
J'avais une grosse distance émotionnelle aussi à l'époque, maintenant ça va mieux. Du genre incapacité à ressentir quoi que ce soit dans des moments normalement assez émouvants (bien sûr, ça vient d'autres facteurs aussi, mais j'ai pu constater un avant/après marqué, indépendant de ces facteurs).

Après bon, j'ai parfois l'impression d'être un cas un peu extrême, j'en vois beaucoup qui fument 4 fois plus que ce que je fumais, du même âge, et qui n'en souffrent quasiment pas.

Ah et aussi j'tenais à mettre en garde contre un truc : on sait déjà tous à quel point le cannabis peut rendre flemmard et ôter toute motivation. J'avais pu constater un cercle vicieux assez moche suite à la lecture d'une étude scientifique : la perte d'ambition, le manque de volonté de se fixer des objectifs élevés. En effet, le cannabis serait réputé pour accroitre l'activité de certaines zones cérébrales liées à la satisfaction personnelle, faisant du dicton "il en faut peu pour être heureux" une phrase de gros pothead. Enfin, de pothead avec un joint dans l'bec. Sauf que bon, savoir se contenter de peu, c'est bien, ne plus chercher à se dépasser, c'est moins bien.

Tout ce post relève de ma pure expérience personnelle et ne prétend aucunement à révéler des généralités. Il est là juste pour les gens qui trouveraient des échos avec leur expérience passée ou présente, et si ça peut les aider/les mettre en garde tant mieux. Sinon, tant pis pour moi.
 

Dimitrip

Alpiniste Kundalini
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Ce que tu as dis Amok est en parti vrai mais tu pousses le délire un peu trop loin, tu places le cannabis dans les top 4 des drogues à contrôler et je ne suis pas d'accord, quand je vois ton top 4 et que je ne vois ni alcool ni héroïne je me pose des questions. Encore plus quand je lis ça: "Je préférerais qu'un enfant devienne accro aux amphétamines qu'à la fumette." Je ne sais pas trop ce qui t'es passé par la tête pour écrire ça car ça n'a absolument aucun sens, la méthamphétamine est une drogue hautement addictive qui fait des ravage sur l'état psychique et physique de la personne...
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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En voilà un thread intéressant... Je voudrais rebondir sur quelque point qui me paraissent important afin de vous faire partager, autant que faire se peux, mon avis sur la question.

Son argumentaire est un peu too much à mon goût sans que ne soit cité les sources ou m^me un peu mieux détaillé les conditions de l'expérience. On à quasiment aucune information sur l'échantillon de population testé, leur milieu social, etc...

Tout d'abord concernant les tests de QI... J'ai pas mal étudié ce test à la fac dont l'original est représenté par l'échelle de Wechsler décomposé en deux tests la WAIS (Weshsler Adult Intelligence Scale) et le WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children). Ces deux tests ont été conçu avant tout dans un but thérapeutique et non pas évaluatif, ce que beaucoup de personnes oubli. Généralement on tend à concevoir la mesure du QI comme un critère objectif rendant compte directement de ce que les humains modernes appellent "l'Intelligence"... En fait le score global du test tel qu'il est conçu renvoi à différents sous ensembles, eux même composé de différents subtests auxquels sont associés des scores. Sans trop entrer dans les détails on distingue l'intelligence fluide de l'intelligence cristallisée. La première se réfère aux raisonnements déductifs et logico-mathématiques ainsi qu'aux exercices qui ne sollicitent pas l'aspect culturel ni verbal faisant principalement intervenir des processus de mémoire de travail et de fonctions exécutives. La seconde recoupe les aspects de connaissances générales et spécialisées, comprenant la culture et le vocabulaire faisant principalement intervenir des processus de mémoire à long terme. Déjà nous voyons ce qui se profile: on peut avoir un m^me score global de QI pour deux individus ayant eu des scores symétriquement opposé. De plus la réussite associé à la partie lié à l'intelligence cristallisé est fortement dépendant de l'aspect culturel et du milieu sociable qui détermine chaque individu. Dans les années 60 au états-unis on a fait dire à ses tests que les enfants noirs étaient moins intelligents que les enfants blancs d'après leurs résultats car les tests de la partie mesurant l'intelligence cristallisée faisaient massivement référence à des notions propres uniquement à la culture blanche. La boucle était bouclé, une fois les inégalités rationnellement justifiée... Normalement la seule et vraie utilité de ce test est d'identifié d'où vient les problèmes lorsqu'un enfant est en difficulté d'apprentissage, afin d'orienter le travail thérapeutique sur ces éléments ( déficit de la mémoire à court-terme vs long terme, de l' inhibition, du switching, du shifting, de l'attention, etc.) non de savoir s'il est intelligent ou non. D'ailleurs ce test ne prend pas en compte l'intelligence émotionnelle que certains chercheurs s'accordent à défendre depuis finalement très peu de temps. Ce test n'est donc pas si complet que cela bien qu'il soit réactualisé environ 2 fois par décennie depuis qu'il existe...

Cela ne veux rien dire de parler de QI sans mentionner les subtests utilisées précisément. Était-ce des tests de raisonnements déductifs, de vitesse de traitement, de vocabulaire, de cultures générales... Les différences était-elle valable sur l'ensemble des tests ou seulement sur certain en particulier.
L'autre aspect qui me chiffonne c'est que l'étude est probablement comparative et non longitudinale (très difficile à mettre en place). Si c'est le cas on ne connaît pas l'évolution des performances des sujets entre avant et après le passage à une consommation journalière de cannabis, ce qui serait nettement plus intéressant que de comparer un groupe de fumeur avec un groupe de non fumeur. Dans le second cas il est très difficile de réalisé des échantillons dit équivalent. Afin qu'il tende à l'être, cela nécessite de constituer des groupes les plus conséquents possibles (au minimum 50 sujets par groupes) dont les facteurs contrôlé (ici au minimum le niveau culturel, niveau de stress, d'anxiété, l'âge, le sexe) sont équivalents... Or nous n'avons aucune informations là dessus...

Concernant la myélinisation, il est bon de savoir que ce'st un processus dynamique qui contrairement à ce qui est dit au-dessus se poursuit tout au long de la vie bien qu'il tende à se ralentir avec l'avancée en âge et qu'il soit variable d'un individu à l'autre. Il est bien connu que d'autres facteurs interagissent avec ce phénomène. Le stress chronique, le sucre, l'oxygénation, les stimulations cognitives, sensorielles et émotionnelles, l'alimentation en général, etc.

Notre cerveau est effectivement plastique et donc en perpétuel changement toujours vers un inévitable équilibre, éphémère. Rien n'est donc jamais acquis, tout reste en suspend et imputé des différences de scores à un vulgaires test d'intelligence en mettant en cause un seul et unique facteur est finalement assez ridicule en soi. Perdre un proche, passez des heures chaque jours devant la télé, grignoter entre les repas, fumer, boire, se faire plaquer, etc, à une influence sur la manière dont se structure notre cerveau. Et nous, quoi qu'il arrive, nous nous battons constamment afin de rétablir l'équilibre vers quelque chose qui ressemblerait à notre version du bonheur... Mais le bonheur n'existe pas au sens objectif et quantitatif. La vie ce n'est pas une compétition où lorsqu'on possède plus que notre voisin (argent, QI, etc.) on devient forcément plus heureux que lui. Même s'il existe en nous une force qui nous pousse à nous rattacher à l'avis du plus grand nombre dans le but de facilité ce semblant de maîtrise qu'on croit pouvoir observer à propos de l'inévitable équilibre, il n'en demeure pas moins que notre vraie force réside dans l'appréciation de nos difficultés. J'ai un ami dyslexique dont aujourd'hui personne ne soupçonne son handicap tant il a appris à vivre avec. Finalement il éprouve toujours des difficultés à lire et à comprendre ce qu'il lit mais les stratégies qu'il a appris à mettre en place l'on pousser à se surpasser et maintenant qu'elles se sont automatisées elles lui donnent en quelque sorte un avantage notamment en terme de rapport humain (c'est quelqu'un qui excelle socialement). Pour autant il traîne son lot de casseroles comme tout le monde et il doit faire avec.

Pour en revenir au cannabis, c'est certain qu'il n'est pas anodin mais ce n'est pas en le diabolisant qu'on l'utilisera de son mieux. D'une manière générale c'est la désinformation lié au tabou générer autour des drogues qui augmentent les effets négatifs de la consommation que ce se soit par l'exclusion sociale, la culpabilité consciente ou inconsciente et la pulsion de mort qui nous pousse à braver l'interdit... Je pense que les effets engendré par une consommation sont extrêmement dépendant de la psychologie de l'individu. Par exemple, le plaisir qu'on tire à manger un aliment conditionne en partie sa bonne assimilation. Forcer un obèse à manger des légumes plutôt que son hamburger et vous le mettrez en carence grave plus rapidement que vous le penserez, bien que les légumes soient sensé être plus sains que le burger... Forcer un addict au cannabis à s'arrêter coûte que coûte et vous lui rendrez la tâche impossible à réalisez... Finalement l'arrêt de sa consommation sera peut être plus néfaste pour sa santé mentale que de continuer. Et ce principe peut se décliner à nos mauvaises habitudes sous toutes leurs formes. Considérons plutôt que le monde est impermanent et que nous changeons constamment. Il est donc normal d'aspirer à des choses différentes à des âges différents. Ce qui n'est pas facile en revanche c'est de saisir les occasions de changer nos habitudes, lorsqu'elle se présente... C'est vrai pour le cannabis, mais c'est vrai aussi pour le sucre, le sel, la télé, la consommation matériel, etc, etc. Nous ne valons pas plus les uns les autres, d'ailleurs nous ne valons pas moins. Nous tentons de faire de notre mieux et comme nous sommes tous différents l'équilibre subtil qui nous anime et nous convient (ou pas) est différent d'un individu à l'autre. Ce que nous pensons être valable pour nous à l'instant t ne l'était pas hier et ne le sera peut être pas demain sans compter qu'il importe peu qu'il le soit pour l'autre qui lui même est en proie à ses propres questionnements. En revanche nous nous influençons tous les uns les autres, nous partageons nous échangeons, nos histoires, nos points de vues, nos connaissances, notre ressenti, nos émotions mais nous devons laisser la liberté à l'autre de l'entendre comme il lui convient au moment ou il l'entend. J'ai d'ailleurs remarqué (ça marche avec les enfants mais aussi avec les adultes) que c'est en contraignant le moins que l'on génère le plus de réflexion chez l'autre contrairement à la contrainte pure et dure qui ne génère que soumission ou rébellion...

Pour terminer je voulais rebondir sur ce que disais pâtisserie. J'ai entendu la m^me chose au niveau de la liposolubilité du thc à savoir qu'une fois stocké dans les graisses, au moment du sevrage la rupture est moins brutal (elle arrive à peu près au bout d'un mois). Du coup l'ex consommateur à un manque différé rendant le sevrage plus facile car en un mois on peut plus facilement avoir mis en place des habitudes capables de contrecarrés les éventuels pulsions lié à une demande du corps. Le médecin qui témoignait avait volontairement remplacé le terme "drogue douce" par celui de "drogue lente". Cela permet également au consommateur occasionnel de ne ressentir aucun symptôme manque ...

En ce qui concerne mon cas, je fume des joints depuis que j'ai 13 ans et jusqu'à mes 18 ans c'est resté assez exceptionnel. A partir de là j'ai connu une conso grandissante et cela fait maintenant 8 ans que je fume quotidiennement au moins 1 joint par jour. Je ne suis donc pas un exemple dans le domaine et je ne le souhaite pas d'ailleurs. Mais je me porte assez bien. Je m'accomplis spirituellement un peu chaque jour, j'ai réussi mes études même si j’envisage de changer complètement de parcours, j'ai une vie sentimentale saine, des amis formidables qui prennent ou pas des drogues, je pense avoir garder de la vivacité d'esprit et j'ai l'impression de l'aiguiser encore et encore (je ne lâcherais pas le morceau... Tout cela pour dire que je ne me retrouve jamais dans les stéréotypes qu'on balance à propos des cannabinomanes. Bien sur je serais une autre personne si je n'avais pas fumé tout ces joints mais cela n'a pas vraiment d'importance puisque je suis cette personne. Qu'aurais je été si j'étais dans une famille de millionnaires, de racistes ou si j'avais eu des amis différents, à une époque différentes, d'une autre nationalité??? Finalement c'est un petit jeu pervers, car je suis unique et mon être se conjugue au présent. Ma seule ambition, travailler un peu plus chaque jour à canaliser mes pulsions afin de renforcer l'envie de ce qu'il m'est donné d'avoir.

Il serait donc enfin tant qu'on brise le tabou (à commencer par les parlementaires, le système judiciaire et le système de santé) afin qu'on informe les adolescent du mieux qu'on peut sur le sujet. Il serait également temps qu'on donne la possibilité à nos ado de pouvoir exprimer ce qu'ils ont d'unique dans une volonté collective, constructive et tolérante et peut être leur donner envie d'autre chose que de fumer des gros tarper tout au long de leur journée. Pour autant diaboliser le phénomène tient de l'escroquerie intellectuelle aussi bien pensante soit l'intention de l'interlocuteur.

Bien la bonne journée et désolé pour ce pavé....


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HighCat

Alpiniste Kundalini
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Perso, ce que je vois, c'est que le cannabis me fait dormir en moins de 10min magré insomnie et décallage de phrase.
Sans cannabis, que ce soit avant d'avoir découvert le cannabis ou maintenant, je met minimum 4-5h pour trouver le sommeil SI JE LE TROUVE.
[Aucune autre molécule arrive à me faire dormir, j'ai vraiment tout essayé. Suite à quoi mon médecin m'a déconseillé le cannabis et m'a encouragé à trouver un metier de nuit; SUPER CONSEIL (ironie)]
Ce que ça a changé dans ma vie? Je dors mieux. Je peux même dire que le cannabis a en parti sauvé ma scolarité; essayez d'aller en cours après 3h de sommeil.

Faut arrêter de complètement dé-diaboliser le cannabis, ok... mais faut pas non plus retomber dans la diabolisation.
Les usages "médicaux" existent. L'addiction psychologique aussi. Après faut se demander si l'addiction vaut le coup fasse aux problèmes médicaux que l'on souhaite traiter.
Moi je prefere fumer un joint tous les soirs (ou plutôt un ballon de volcano, histoire de pas fumer du monoxyde de carbon et autres merdes) et me réveiller super bien plutôt qu'attendre 4h dans mon lit comme un con, trouver le sommeil, se reveiller après seulement 3-4h de sommeil et aller taffer déjà épuisé. Comme quoi, tout est pas noir, tout est pas blanc, tout est gris.
 

prosk8h

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Heu... Y'a un tout petit point qui me dérange réellement : dire qu'il te reste du THC dans le corps durant X semaines. Ce qui reste dans le corps, ce n'est pas du THC. votre corps le détoxifie au bout de quelques heures. Ce n'est d'ailleurs pas d THC que l'on cherche dans le sang ou l'urine mais plutôt une preuve de la consommation.
Donc ce qui traine dans votre cerveau, ce n'est pas du THC.

Ensuite :
Voulez vous voir un homme adulte partir complètement en vrille dans les 24 heures ? Privez un pothead de son stock. Je n'ai jamais vu personne en quête d'une drogue aussi frénétiquement qu'un fumeur lourd pour un joint. Ils ne peuvent pas dormir. Ils sont anxieux. Ils tournent en rond chez eux. Ils prennent autant de dettes, de faveurs et de prêts qu'ils peuvent. Ils fument la résine dans leur pipe. Ils cherchent dans les recoins de leur pochon ou dans les fentes du plancher pour juste un petit, minuscule bout d'herbe...

Bah personnellement, je trouve ça moins dégueulasse que de voir un alcoolique en manque qui, au delà d'être anxieux, sera également, sans doute, violent et peut potentiellement faire une jolie crise de delirium.
 

Gleskorry

Holofractale de l'hypervérité
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J'avoue que la partie des stock de THC dans les graisses... Au bout de 12 h y'a plus de thc. Des métabolites oui, mais le THC lui même non.

D'autres ont déjà parlé des comparaisons faites, ca m'a bien fait rire.

Quand à la soit disant "neurotoxicité". Déjà, ca n'en est pas une, pas au sens strict tu terme (pas de mort de neurones). S'il a effectivement été prouvé que trop jeune, ca nuit au développement (amha c'est plus lié au fait d'être en train de planer à un age ou on se construit encore...), d'une part, j'ai vu l'age de 20 ans avec l'article qui parlait de ca, et d'autre part, c'était plus une étude sur "effet du cannabis pour ceux qui ont fumé trop jeune" avec des points de QI en moyenne en moins par rapport à ceux qui ont démarré plus tard. Et ca concluait aussi que ceux qui ont démarré après 20 ans n'ont pas d'effet mesurable là dessus. La conclusion postée ici sur le fait que ca tue carrément l'adaptation neuronale, pour moi ca sort carrément du chapeau, les études étaient pas aussi loin. D'autant plus que l'adaptation, ca existe encore après coup, contrairemet a ce qu'il dit. Et en plus, bon... Si on est def H24, sûr qu'on va avoir quelques soucis, mais je pense que ce n'est pas tant lié à la plante que du fait d'avoir oublié ce que "modération" veut dire...

le coup de "je ne connais personne qui a arrêté le cannabis, imposible bla bla". là je vais me taire, je peux lui en sortir moi, et si ce n'avait ps été fait j'aurai aussi sorti l'extrait de las vegas parano.

Enfin bon, y'aurait d'autres choses à dire. OUI, le cannabis n'est pas un truc quon peut consommer comme un tablette de chocolat, mais là ca pue le propos en provenance d'anti drogues primaires...

edit :

Nan et puis ca sérieux :
J'ai perdu le compte de combien de fois j'ai vu cela. Les cokeheads et les crackheads ne sont pas aussi mal que ça. Je le sais car j'en ai ETE un, et je n'étais pas aussi effréné que les potheads. C'est comme s'ils étaient en sevrage d'héroïne. J'ai vu un gars mettre en gage son laptop d'une valeur de 3000$ dans un magasin contre 50$ pour qu'il puisse s'acheter un quart d'once [environ 8g] de très mauvais haschich, car il était si impatient d'être stone. Je n'ai jamais vu un cockhead faire ça ; voire ils auraient eu assez de patience pour vendre leur truc à quelque chose plus proche de sa valeur sur le marché !

J'ai vu des gens voler à des amis et à leurs familles pour ça. J'ai tout à fait normalement vu des gens s'introduire dans des voitures et voler des choses pour ça. J'ai vu un cas particulièrement grave où le bonhomme en était arrivé à prendre les Iphones des mains de leurs propriétaires et courir pour les mettre en gage avant qu'ils ne soient déclarés volés.

N'importe quoi...
 

Mr.G

Holofractale de l'hypervérité
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OUI, le cannabis n'est pas un truc quon peut consommer comme un tablette de chocolat


Les Pays-Bas ne sont pas d'accord :ninja:
 

190BPM

Holofractale de l'hypervérité
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Pour répondre en particulier à HighCat, le canna m'a jamais aidé à dormir perso, je pèse mes mots. Evidemment, ça fatigue apaise etc mais comme moyen de dodo j'ai jamais pu l'utiliser en tant que tel, comme toi tu le fais. Donc bon, encore une fois c'est subjectif. D'ailleurs je n'ai jamais eu ce rituel que bien de mes potes ont ou ont eu, le pétard avant dodo. Je n'ai pas eu cette approche. mais bon, je peux comprendre par contre. A l'inverse certaines fois ça m'empêche plus de dormir qu'autre chose, comme quoi
 

HighCat

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voilà pourquoi je penses que le cannabis est dangereux... et pourquoi il doit absolument être controlé. Il y'a des problèmes même pour les adultes - et pour les enfants c'est dévastateur et permanent. Je préférerais qu'un enfant devienne accro aux amphétamines qu'à la fumette.

Sérieusement? Nan mais sérieusement?!
L'overdose tu connais?
Je prefere largement que mon fils (j'en ai pas, mais bon) fume que sniff du speed.
Une consommation "hardcore" de speed doit être quand même BIEN PLUS dangereuse qu'une consommation "hardcore" de weed.
Et l'accoutumance aussi... le mec va re-sniffer son speed toute la soirée parce qu'il a aucun effets (tolérance) et va se taper une OD.
Perso avec le cannabis, 2 ans que je fume environ la même quantité alors que je fumais bien-bien-bien-bien plus avant (j'étais un peu con au lycée) et j'ai toujours le même effet. Et même lorsque j'abusais sur la weed, j'avais pas vraiment de problèmes conséquents si ce n'est une plus grande fatigue.
Et mes cloisons nasales vont bien.

Et pour ce qui est de l'arrêt du cannabis, là aussi je suis pas trop d'accord;
Déjà, faut prendre en compte qu'en France (ou même Europe), on fume pas juste du cannabis mais du cannabis mélangé avec du tabac, du moins pour la plupart.
Donc tu dois sûrement parler d'addiction au "combo" Weed+Nicotine+AutresMerdesDuTabac. (Si vous avez déjà fumé pur avec une bonne tolérance, vous avez pu remarquer qu'un joint pur ne fait pas du tout le même effet qu'avec du tabac).
En suite... pour ce qui est de "l'addiction"... là aussi j'suis pas du tout d'accord;
Alors même que ma consommation était déjà bien encrée (tous les soirs), j'ai arrêté pendant 3 SEMAINES du JOUR AU LENDEMAIN. J'ai bien galéré à dormir, comme avant ma premiere consommation de cannabis, mais on peut pas parler d'effet de manque ou quoi que ce soit. J'ai arrêté pendant 3 semaines car je partais aux US, c'était l'occasion pour moi de "voir" si ma consommation était problématique ou non. J'ai eu de multiples occasions d'acheter de la weed là bas. J'ai même demandé mon chemin à un couple qui fumait un enorme pet-pur; pas d'effet de manque. Bilan: 3 semaines de vacances sans weed, sans effet secondaire si ce n'est le retour de mon insomnie/difficultés à trouver le sommeil, comme avant.
T'as vraiment du tomber sur des fumeurs absolument pas déterminés à arrêter voir réduire le consommation pour prôner les amphet' par rapport au canna.

[Après, je sais que ça releve de l'experience perso; tout le monde n'a pas la même réaction face "à la drogue", mais faut pas abuser et partir dans un délire juste parce que tu as connu des fumeurs un peu con-cons. Merci]
 
L

Larry_Golade

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Allons-y doucement, Amok a bien précisé que le texte n'est pas de lui !
 

Chamhan

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prosk8h a dit:
Bah personnellement, je trouve ça moins dégueulasse que de voir un alcoolique en manque qui, au delà d'être anxieux, sera également, sans doute, violent et peut potentiellement faire une jolie crise de delirium.

Ah ben si c'est moins pire alors tout va bien ^^ (ironie ironie )
 
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