A
Amok
Guest
Le texte qui suit n'est pas de moi je n'ai fait que le traduire, il a été posté sur un obscur forum anglophone probablement moins fréquenté qu'ici ; y sont développées les raisons qui poussent son auteur, 2fruits, à affirmer que la consommation de cannabis est lourde de conséquences chez les adolescents. Ses arguments sont à peu près aux antipodes de ce que j'ai l'habitude de lire sur le sujet, si j'avais eu toutes ces informations il y'a quelques années j'aurais sûrement réfléchi à 2 fois avant d'alimenter une addiction cannabique en plein dans ma folle jeunesse , bref c'est intéressant :
Je vais commencer avec un genre de blasphème : le cannabis est dangereux. En fait, je le classerai dans l'une des 4 drogues qui devrait être sérieusement contrôlées (les autres sont la cocaïne, la nicotine et la méthamphétamine).
Pourquoi dis-je cela ? A cause de quelques intéressantes choses que j'ai apprises - aussi bien scientifiquement qu'en tant qu'observateur.
Tout d'abord : scientifiquement. Le problème avec le THC est qu'il est liposoluble [se dissout les graisses]. C'est l'un des quelques psychoactifs qui le sont ( un autre serait le métabolite de l'ibogaïne - la noribogaïne, ou la DMT à la demi-vie extrêmement courte). Le reste des psychoactifs tendent à être soit très instables et ayant une demi-vie très courte, ou bien sont significativement hydrophiles.
Donc : pourquoi cela est-il un problème ? Car les drogues lipophiles font juste cela : elles sont absorbées par l'excès de masse graisseuse de notre corps. Les drogues comme les - soi-disantes - amphétamines sont hydrophiles, et restent flottantes dans le plasma sanguin, les liquides cérébrospinaux, etc. A cause de cela, elles sont régulièrement balayées à travers le foie, qui finira par les balayer dehors. Elles sont détruites puis excrétées.
Cependant, les drogues lipophiles se stockent dans les graisses - et par graisses, je n'entends pas vos poignées d'amour. Les membranes cellulaires, les conduits sanguins, les gaines nerveuses - et surtout votre cerveau - sont faits de graisses. Donc les drogues lipophiles trainent dans votre corps. Vous savez comment c'est quand quelqu'un fume une cigarette dans la maison.. Ou si vous faites brûler le dîner sur le feu... Et comment cette odeur reste pour des JOURS ? C'est comme cela - en fait, pour la même raison.
Pourquoi cela est-il un problème ? Bien - car vous êtes constamment exposé à un faible niveau de la drogue, s'infiltrant depuis le gras dans le système sanguin pour des jours. Des semaines. Dans le cas du cannabis, c'est en fait un mois ou plus.
Pourquoi CELA est-il un problème ? Bien... pensez à combien de drogues vous pouvez vous faire 24/7/365 et ne pas avoir de sérieux effets négatifs avec ! Personne n'hésiterait à dire que fumer du crack lourdement pendant 4 ans ne va pas vous correctement vous ficher en l'air... Ou alors une autre drogue du speed à l'alcool. C'est universel, et le THC n'est pas l'exception "magique" à cette règle !
Il y'a 2 raisons à pourquoi cela se passe : l'effet psychotrope direct, et la neuroplasticité.
L'effet psychotrope direct veut dire que cela est constamment en train d'agire dans votre cerveau (et donc dans votre organisme). La drogue influence, directement ou indirectement, un large panel de processus métaboliques. Les amphétamines, par exemple, ne font pas que vous mettre haut mais affectent tout depuis le système sanguin jusqu'à la glande thyroïdienne. Le THC n'est pas une exception. Le stéréotype du camé paresseux et oublieux est pour une RAISON : la drogue impacte la récupération de la mémoire à court terme, tout en étant un sédatif narcotique.
La neuroplasticité est le second problème : votre cerveau est "plastique" - il est flexible ; il essaie de s'adapter à sa situation. Il sait quels niveaux de neurotransmetteurs il a besoin pour fonctionner correctement, et cherche constamment à arranger les choses pour qu'il soit à son "niveau agréable". Quand vous prenez une drogue, votre cerveau commence à se fermer ou à changer ses récepteurs en réponse. Si vous prenez BEAUCOUP d'une drogue, ces changement vont devenir de plus en plus grands. C'est ce à quoi est dû la tolérance - et le sevrage.
Donc, imaginons qu'à la place d'être exposé 6h à une amphétamine, votre cerveau est exposé 30 jours au THC. Quel genre de changements adaptatifs vont probablement arriver ? Et quelle sera leur ampleur ? La réponse : beaucoup... et fortement.
Les effets du THC ne sont pas censés être permanents, ou pas une grosse affaire. Alors que nous en apprenons de plus en plus sur le cerveau ces 30 dernières années (surtout ces 15 dernières années)... nous avons appris que cela n'est pas vrai. Les récepteurs cannabinoïdiques avaient des fonctions qui nous étaient inconnus. Maintenant nous sommes de plus en plus conscients de ce qu'ils font, et quels systèmes les contrôlent. Nous avons appris que le THC influence certains aspects fondamentaux de la mémoire, de l'appétit, de l'apprentissage... et de la santé mentale. Le THC est l'une des seules drogues où il y'a un lien permanent à la maladie mentale permanente.
Il y'a des moments où on VEUT une drogue pour rester sur place un moment. Dans le cas de l'ibogaïne, ces 3 longues semaines durant lesquels la noribogaïne suit un "dosage continu" peut aider à continuer le travaile de réparation sur les récepteurs, et supprimer les cravings. La kétamine a une affinité lipidique partielle, ce qui aide à influencer les récepteurs NMDA - et combattre la dépression et l'addiction - jusqu'à une semaine après avoir dosé. C'est une épée à double tranchant, bien que : prendre des opiacés ou des drogues augmentant l'intervalle QT ( intervalle de l'activité électrique du coeur ) des semaines après l'ibogaÏne peut vous tuer. Et pour la kétamine, les bénéfices viennent au prix d'une déficience sur le long terme de la capacité d'être multitâche ou d'avoir des souvenirs... Et aussi bien, étrangement, tend à vous faire croire en des théories du complot.
Mais les effets du THC ? A moins que vous ne souffriez d'un cancer ou d'une autre maladie dévastatrice, vous ne voudrez probablement pas de la majorité de ce que ça peut offrir sur le long term.
SURTOUT la partie qui vient. Le THC a révélé récemment qu'il avait une autre propriété - et c'est vraiment horrible.
Il fait déconner la myélinisation.
La myélinisation est le processus de création de meilleures gaines nerveuses dans votre cerveau. Chaque nerf ou connection neuronale est couvert d'une couche graisseuse, que nous appellons "myéline". A la puberté, votre cerveau commence de sérieux travaux de rénovations de la méyline. Si votre cerveau était votre maison, cela serait comme faire tomber tous les murs par terre et remplacer les sols aussi. Et le toit. Et mettre une chambre à coucher en plus.
La myélinisation commence dans le derrière de votre cerveau, à côté de la colonne vertébrale. Cela se fait lentement vers le devant, et termine au alentour de 23 ans.
Pourquoi ? Car votre cerveau met en place un des tours les plus fabuleux : vous adapter PENDANT que vous vivez. En enlevant les emballages de vos connexions en myéline supplémentaire, cela crée des "autoroutes" pour certains circuits dans votre cerveau - c'est le nec plus ultra en terme d'adaptation.
Si vous utilisez beaucoup certains circuits neuronaux étant enfant (disons, quelque chose qui demande beaucoup de coordination, ou de souvenirs) alors à la puberté votre cerveau commencera à rationaliser ce processus et le rendra très puissant, des "circuits" très rapides entre ces zones du cerveau sont requises pour cette tâche. Basiquement, étant enfant vous dîtes à votre cerveau ce dont vous avez besoin dans ce monde : et à la puberté cela commence à se reconstruire tout seul pour le faire. Et le rendre plus rapide, puissant, fort...
Cela prend 10 à 15 ans avant que ce processus soit complet, et sur le chemin il y'a aussi des effets plutôt bizarres. Par exemple, c'est pourquoi les adolescents tendent à être plus impulsifs et stupides. Les sections moteurs de leurs cerveau sont toutes complétées, donc d'un coup ils ont cette nouvelle capacité... Mais la partie à faire avec le jugement et la prédiction est dans le front, et ce n'est pas encore myélinisé. Le cerveau bien plus de ressources, mais c'est inégal.
Donc : un adolescent fait un plongeon depuis une falaise... mais ne considère pas l'idée de vérifier la profondeur de l'eau avant d'être en l'air. Bam. Ce simple problème de myélinisation est responsable d'un tas de visites hospitalières, portes claquées, coeurs cassés... Zut, la plupart de ce qu'on retient de nos années adolescentes.
Donc voilà pourquoi notre biologie le fait, si c'est une telle responsabilité ? Bien - c'est aussi notre avantage évolutionnaire. Parmis nos hormones,cela nous mène à prendre des risques et à être irréfléchi, à explorer de nouveau territoires, à se battre et à baiser. C'est un terrible trait sur le long terme. Vous ne voulez pas rester à faire ça à 50 ans ! Mais si cela arrive seulement durant quelques années, au pic de notre énergie, cela nous fait avancer dans la vie future. Nous pouvons mieux être plus à l'aise grâce aux leçons et aux expériences que nous avons eu - si nous survivons jusqu'à l'âge adulte.
Et voilà la vérité horrifiante sur le cannabis.
Comme je l'ai mentionné, nous avons récemment appris que le THC interfère avec la myélinisation. Basiquement, cela ralentit ou arrête le processus, laissant un travail incomplet. Le problème est : si vous arrêtez le THC, votre cerveau ne va pas revenir en arrière et re-myéliniser les morceaux qu'il a manqué. Le processus ne marche pas de cette façon... C'est une chose qui se fait en une fois. Et donc les effets du THC sur le processus seront PERMANENTS.
Les études récentes sont effrayantes. Pour commencer, c'est lié à une intelligence plus basse. De combien, cela dépend de l'âge à laquelle la personne a commencé à fumer de l'herbe. Chez les enfants qui ont commencés tôt et qui continuent à fumer continuellement jusqu'à l'âge adulte, la perte d'intelligence a été mesurée dans des proportions allant de 10 points de QI - ce qui est énorme ! C'est la différence qu'il y'a entre être un génie et être normal... ou être normal et être stupide. Ces pauvres enfants seront aussi bien plus sensibles de souffrir de troubles de l'humeur et de la mémoire.
Et ces problèmes ne partent PAS si la personne cesse de fumer étant adulte. Ils étaient enfermés à l'intérieur ; congelés sur place. Leur myélinisation a été interrompue, un patchwork - une image à moitié peinte, un pull semi-cousu.
La "preuve" fut que ces différences n'existaient PAS chez les personnes ayant commencé à fumer du THC dans la début de leur vingtaine - quand la myélinésination est presque complète. Si vous avez votre premier joint à 23 ans, les effets du THC s'inverseront une fois que vous stopperez. Mais ils ne s'inversent pas chez les personnes ayant fumé durant leur adolescence. De plus, il y'a eu une ligne clairement définie entre la sévérité des différences et de l'âge auquel ces gens ont commencés à fumer.
C'est un gros problème. Pas seulement que la marie-jeanne soit la drogue la plus populaire chez les adolescents - vous êtes aussi plus enclin à en fumer de grosses quantitées quand vous êtes jeunes. La plupart des enfants que je connais qui fument, utilisent des quantités que j'ai rarement vu un adulte consommer. C'est une "tempête parfaite"... exactement la mauvaise chose au mauvais moment.
Je n'ai presque jamais rencontré un fumeur lourd, chronique ayant commencé à fumer étant adulte. Je connais un TAS de fumeurs lourds, croyez moi - c'est juste qu'ils semblent tous avoir été ainsi depuis l'enfance. Les gens qui ont accrochés plus tard tendent à être des consommateurs non-journaliers.
Ces adultes qui consomment dans de si énormes quantités ont toujours de sérieux problèmes d'addiction. J'en ai vu beaucoup. J'ai VECU avec beaucoup. Oublieux et apathiques, certainement... mais c'est le dernier de leurs soucis.
Voulez vous voir un homme adulte partir complètement en vrille dans les 24 heures ? Privez un pothead de son stock. Je n'ai jamais vu personne en quête d'une drogue aussi frénétiquement qu'un fumeur lourd pour un joint. Ils ne peuvent pas dormir. Ils sont anxieux. Ils tournent en rond chez eux. Ils prennent autant de dettes, de faveurs et de prêts qu'ils peuvent. Ils fument la résine dans leur pipe. Ils cherchent dans les recoins de leur pochon ou dans les fentes du plancher pour juste un petit, minuscule bout d'herbe...
J'ai perdu le compte de combien de fois j'ai vu cela. Les cokeheads et les crackheads ne sont pas aussi mal que ça. Je le sais car j'en ai ETE un, et je n'étais pas aussi effréné que les potheads. C'est comme s'ils étaient en sevrage d'héroïne. J'ai vu un gars mettre en gage son laptop d'une valeur de 3000$ dans un magasin contre 50$ pour qu'il puisse s'acheter un quart d'once [environ 8g] de très mauvais haschich, car il était si impatient d'être stone. Je n'ai jamais vu un cockhead faire ça ; voire ils auraient eu assez de patience pour vendre leur truc à quelque chose plus proche de sa valeur sur le marché !
J'ai vu des gens voler à des amis et à leurs familles pour ça. J'ai tout à fait normalement vu des gens s'introduire dans des voitures et voler des choses pour ça. J'ai vu un cas particulièrement grave où le bonhomme en était arrivé à prendre les Iphones des mains de leurs propriétaires et courir pour les mettre en gage avant qu'ils ne soient déclarés volés.
J'ai travaillé avec de nombreuses personnes voulant quitter la fumette. Ils ne pouvaient pas. Ils ont essayés si dur... J'en ai même vu certains participer à des groupes de détoxification et d'aide... Mais généralement 100% d'entre eux retombaient au bout de quelques mois. J'ai vu plus de personnes quitter la cigarette, l'alcool, la cocaïne et l'héroïne. Par l'enfer, j'ai vu les MEMES personne quitter l'alcool, la cocaÏne et la cigarette... mais qui ont été vaincus par leur addiction à la fumette.
J'ai aidé de nombreuses personnes à quitter beaucoup de choses. J'ai eu ZERO pourcent de succès sur le long terme avec les fumeurs de cannabis lourds. J'en ai vu beaucoup ESSAYER, et durement... encore et encore... et aucun n'a réussi. Aucun.
Les gens rapportent des états dépressifs sur le long terme, des paralysies du sommeil, des cravings, des problèmes d'impulsion, des perturbations émotionnelles... tout. Et ça dure de nombreux mois. C'est intolérable, et les gens retombent. J'ai également notés que les problèmes semblent bien sévères et de longue durée quand ces personnes ont commencé à fumer étant enfants... cela, avant que la science n'aide à expliquer pourquoi.
Donc : voilà pourquoi je penses que le cannabis est dangereux... et pourquoi il doit absolument être controlé. Il y'a des problèmes même pour les adultes - et pour les enfants c'est dévastateur et permanent. Je préférerais qu'un enfant devienne accro aux amphétamines qu'à la fumette.
Je n'ai pas d'agenda anti-drogue (plutôt le contraire !). J'ai moi même fumé durant des années. Je pouvais créer des bongs à partir de n'importe quoi connu de l'homme. Je sais ce que c'est de regarder un film et de se rendre compte au milieu qu'on l'a déjà vu... HUIT FOIS.
Non, je n'ai pas commencé à haïr la weed : je suis venu à cette conclusion au fil du temps.
J'ai introduit mon petit frère à la fumette, et maintenant je le vois lutter avec son addiction tous les jours, des décennies plus tard. Je l'aime et il est drôle et créatif, mais c'est un cader de l'espace... aussi désorganisé dans sa trentaine que quand il avait 13 ans. Ses poumons sont horribles et sifflants - étant enfant, il était un athlète. Il déteste son habitude, essaies d'arrêter l'herbe souvent, et est attristé quand il échoue.
J'aimerais croire que je n'ai pas fait ça. Mais je ne peux pas. Et chaque nouvelle étude que je lis confirme cela.
Le cannabis n'est pas une drogue sans danger. Utilisez le avec précaution, et n'en donnez JAMAIS à des enfants.
Je vais commencer avec un genre de blasphème : le cannabis est dangereux. En fait, je le classerai dans l'une des 4 drogues qui devrait être sérieusement contrôlées (les autres sont la cocaïne, la nicotine et la méthamphétamine).
Pourquoi dis-je cela ? A cause de quelques intéressantes choses que j'ai apprises - aussi bien scientifiquement qu'en tant qu'observateur.
Tout d'abord : scientifiquement. Le problème avec le THC est qu'il est liposoluble [se dissout les graisses]. C'est l'un des quelques psychoactifs qui le sont ( un autre serait le métabolite de l'ibogaïne - la noribogaïne, ou la DMT à la demi-vie extrêmement courte). Le reste des psychoactifs tendent à être soit très instables et ayant une demi-vie très courte, ou bien sont significativement hydrophiles.
Donc : pourquoi cela est-il un problème ? Car les drogues lipophiles font juste cela : elles sont absorbées par l'excès de masse graisseuse de notre corps. Les drogues comme les - soi-disantes - amphétamines sont hydrophiles, et restent flottantes dans le plasma sanguin, les liquides cérébrospinaux, etc. A cause de cela, elles sont régulièrement balayées à travers le foie, qui finira par les balayer dehors. Elles sont détruites puis excrétées.
Cependant, les drogues lipophiles se stockent dans les graisses - et par graisses, je n'entends pas vos poignées d'amour. Les membranes cellulaires, les conduits sanguins, les gaines nerveuses - et surtout votre cerveau - sont faits de graisses. Donc les drogues lipophiles trainent dans votre corps. Vous savez comment c'est quand quelqu'un fume une cigarette dans la maison.. Ou si vous faites brûler le dîner sur le feu... Et comment cette odeur reste pour des JOURS ? C'est comme cela - en fait, pour la même raison.
Pourquoi cela est-il un problème ? Bien - car vous êtes constamment exposé à un faible niveau de la drogue, s'infiltrant depuis le gras dans le système sanguin pour des jours. Des semaines. Dans le cas du cannabis, c'est en fait un mois ou plus.
Pourquoi CELA est-il un problème ? Bien... pensez à combien de drogues vous pouvez vous faire 24/7/365 et ne pas avoir de sérieux effets négatifs avec ! Personne n'hésiterait à dire que fumer du crack lourdement pendant 4 ans ne va pas vous correctement vous ficher en l'air... Ou alors une autre drogue du speed à l'alcool. C'est universel, et le THC n'est pas l'exception "magique" à cette règle !
Il y'a 2 raisons à pourquoi cela se passe : l'effet psychotrope direct, et la neuroplasticité.
L'effet psychotrope direct veut dire que cela est constamment en train d'agire dans votre cerveau (et donc dans votre organisme). La drogue influence, directement ou indirectement, un large panel de processus métaboliques. Les amphétamines, par exemple, ne font pas que vous mettre haut mais affectent tout depuis le système sanguin jusqu'à la glande thyroïdienne. Le THC n'est pas une exception. Le stéréotype du camé paresseux et oublieux est pour une RAISON : la drogue impacte la récupération de la mémoire à court terme, tout en étant un sédatif narcotique.
La neuroplasticité est le second problème : votre cerveau est "plastique" - il est flexible ; il essaie de s'adapter à sa situation. Il sait quels niveaux de neurotransmetteurs il a besoin pour fonctionner correctement, et cherche constamment à arranger les choses pour qu'il soit à son "niveau agréable". Quand vous prenez une drogue, votre cerveau commence à se fermer ou à changer ses récepteurs en réponse. Si vous prenez BEAUCOUP d'une drogue, ces changement vont devenir de plus en plus grands. C'est ce à quoi est dû la tolérance - et le sevrage.
Donc, imaginons qu'à la place d'être exposé 6h à une amphétamine, votre cerveau est exposé 30 jours au THC. Quel genre de changements adaptatifs vont probablement arriver ? Et quelle sera leur ampleur ? La réponse : beaucoup... et fortement.
Les effets du THC ne sont pas censés être permanents, ou pas une grosse affaire. Alors que nous en apprenons de plus en plus sur le cerveau ces 30 dernières années (surtout ces 15 dernières années)... nous avons appris que cela n'est pas vrai. Les récepteurs cannabinoïdiques avaient des fonctions qui nous étaient inconnus. Maintenant nous sommes de plus en plus conscients de ce qu'ils font, et quels systèmes les contrôlent. Nous avons appris que le THC influence certains aspects fondamentaux de la mémoire, de l'appétit, de l'apprentissage... et de la santé mentale. Le THC est l'une des seules drogues où il y'a un lien permanent à la maladie mentale permanente.
Il y'a des moments où on VEUT une drogue pour rester sur place un moment. Dans le cas de l'ibogaïne, ces 3 longues semaines durant lesquels la noribogaïne suit un "dosage continu" peut aider à continuer le travaile de réparation sur les récepteurs, et supprimer les cravings. La kétamine a une affinité lipidique partielle, ce qui aide à influencer les récepteurs NMDA - et combattre la dépression et l'addiction - jusqu'à une semaine après avoir dosé. C'est une épée à double tranchant, bien que : prendre des opiacés ou des drogues augmentant l'intervalle QT ( intervalle de l'activité électrique du coeur ) des semaines après l'ibogaÏne peut vous tuer. Et pour la kétamine, les bénéfices viennent au prix d'une déficience sur le long terme de la capacité d'être multitâche ou d'avoir des souvenirs... Et aussi bien, étrangement, tend à vous faire croire en des théories du complot.
Mais les effets du THC ? A moins que vous ne souffriez d'un cancer ou d'une autre maladie dévastatrice, vous ne voudrez probablement pas de la majorité de ce que ça peut offrir sur le long term.
SURTOUT la partie qui vient. Le THC a révélé récemment qu'il avait une autre propriété - et c'est vraiment horrible.
Il fait déconner la myélinisation.
La myélinisation est le processus de création de meilleures gaines nerveuses dans votre cerveau. Chaque nerf ou connection neuronale est couvert d'une couche graisseuse, que nous appellons "myéline". A la puberté, votre cerveau commence de sérieux travaux de rénovations de la méyline. Si votre cerveau était votre maison, cela serait comme faire tomber tous les murs par terre et remplacer les sols aussi. Et le toit. Et mettre une chambre à coucher en plus.
La myélinisation commence dans le derrière de votre cerveau, à côté de la colonne vertébrale. Cela se fait lentement vers le devant, et termine au alentour de 23 ans.
Pourquoi ? Car votre cerveau met en place un des tours les plus fabuleux : vous adapter PENDANT que vous vivez. En enlevant les emballages de vos connexions en myéline supplémentaire, cela crée des "autoroutes" pour certains circuits dans votre cerveau - c'est le nec plus ultra en terme d'adaptation.
Si vous utilisez beaucoup certains circuits neuronaux étant enfant (disons, quelque chose qui demande beaucoup de coordination, ou de souvenirs) alors à la puberté votre cerveau commencera à rationaliser ce processus et le rendra très puissant, des "circuits" très rapides entre ces zones du cerveau sont requises pour cette tâche. Basiquement, étant enfant vous dîtes à votre cerveau ce dont vous avez besoin dans ce monde : et à la puberté cela commence à se reconstruire tout seul pour le faire. Et le rendre plus rapide, puissant, fort...
Cela prend 10 à 15 ans avant que ce processus soit complet, et sur le chemin il y'a aussi des effets plutôt bizarres. Par exemple, c'est pourquoi les adolescents tendent à être plus impulsifs et stupides. Les sections moteurs de leurs cerveau sont toutes complétées, donc d'un coup ils ont cette nouvelle capacité... Mais la partie à faire avec le jugement et la prédiction est dans le front, et ce n'est pas encore myélinisé. Le cerveau bien plus de ressources, mais c'est inégal.
Donc : un adolescent fait un plongeon depuis une falaise... mais ne considère pas l'idée de vérifier la profondeur de l'eau avant d'être en l'air. Bam. Ce simple problème de myélinisation est responsable d'un tas de visites hospitalières, portes claquées, coeurs cassés... Zut, la plupart de ce qu'on retient de nos années adolescentes.
Donc voilà pourquoi notre biologie le fait, si c'est une telle responsabilité ? Bien - c'est aussi notre avantage évolutionnaire. Parmis nos hormones,cela nous mène à prendre des risques et à être irréfléchi, à explorer de nouveau territoires, à se battre et à baiser. C'est un terrible trait sur le long terme. Vous ne voulez pas rester à faire ça à 50 ans ! Mais si cela arrive seulement durant quelques années, au pic de notre énergie, cela nous fait avancer dans la vie future. Nous pouvons mieux être plus à l'aise grâce aux leçons et aux expériences que nous avons eu - si nous survivons jusqu'à l'âge adulte.
Et voilà la vérité horrifiante sur le cannabis.
Comme je l'ai mentionné, nous avons récemment appris que le THC interfère avec la myélinisation. Basiquement, cela ralentit ou arrête le processus, laissant un travail incomplet. Le problème est : si vous arrêtez le THC, votre cerveau ne va pas revenir en arrière et re-myéliniser les morceaux qu'il a manqué. Le processus ne marche pas de cette façon... C'est une chose qui se fait en une fois. Et donc les effets du THC sur le processus seront PERMANENTS.
Les études récentes sont effrayantes. Pour commencer, c'est lié à une intelligence plus basse. De combien, cela dépend de l'âge à laquelle la personne a commencé à fumer de l'herbe. Chez les enfants qui ont commencés tôt et qui continuent à fumer continuellement jusqu'à l'âge adulte, la perte d'intelligence a été mesurée dans des proportions allant de 10 points de QI - ce qui est énorme ! C'est la différence qu'il y'a entre être un génie et être normal... ou être normal et être stupide. Ces pauvres enfants seront aussi bien plus sensibles de souffrir de troubles de l'humeur et de la mémoire.
Et ces problèmes ne partent PAS si la personne cesse de fumer étant adulte. Ils étaient enfermés à l'intérieur ; congelés sur place. Leur myélinisation a été interrompue, un patchwork - une image à moitié peinte, un pull semi-cousu.
La "preuve" fut que ces différences n'existaient PAS chez les personnes ayant commencé à fumer du THC dans la début de leur vingtaine - quand la myélinésination est presque complète. Si vous avez votre premier joint à 23 ans, les effets du THC s'inverseront une fois que vous stopperez. Mais ils ne s'inversent pas chez les personnes ayant fumé durant leur adolescence. De plus, il y'a eu une ligne clairement définie entre la sévérité des différences et de l'âge auquel ces gens ont commencés à fumer.
C'est un gros problème. Pas seulement que la marie-jeanne soit la drogue la plus populaire chez les adolescents - vous êtes aussi plus enclin à en fumer de grosses quantitées quand vous êtes jeunes. La plupart des enfants que je connais qui fument, utilisent des quantités que j'ai rarement vu un adulte consommer. C'est une "tempête parfaite"... exactement la mauvaise chose au mauvais moment.
Je n'ai presque jamais rencontré un fumeur lourd, chronique ayant commencé à fumer étant adulte. Je connais un TAS de fumeurs lourds, croyez moi - c'est juste qu'ils semblent tous avoir été ainsi depuis l'enfance. Les gens qui ont accrochés plus tard tendent à être des consommateurs non-journaliers.
Ces adultes qui consomment dans de si énormes quantités ont toujours de sérieux problèmes d'addiction. J'en ai vu beaucoup. J'ai VECU avec beaucoup. Oublieux et apathiques, certainement... mais c'est le dernier de leurs soucis.
Voulez vous voir un homme adulte partir complètement en vrille dans les 24 heures ? Privez un pothead de son stock. Je n'ai jamais vu personne en quête d'une drogue aussi frénétiquement qu'un fumeur lourd pour un joint. Ils ne peuvent pas dormir. Ils sont anxieux. Ils tournent en rond chez eux. Ils prennent autant de dettes, de faveurs et de prêts qu'ils peuvent. Ils fument la résine dans leur pipe. Ils cherchent dans les recoins de leur pochon ou dans les fentes du plancher pour juste un petit, minuscule bout d'herbe...
J'ai perdu le compte de combien de fois j'ai vu cela. Les cokeheads et les crackheads ne sont pas aussi mal que ça. Je le sais car j'en ai ETE un, et je n'étais pas aussi effréné que les potheads. C'est comme s'ils étaient en sevrage d'héroïne. J'ai vu un gars mettre en gage son laptop d'une valeur de 3000$ dans un magasin contre 50$ pour qu'il puisse s'acheter un quart d'once [environ 8g] de très mauvais haschich, car il était si impatient d'être stone. Je n'ai jamais vu un cockhead faire ça ; voire ils auraient eu assez de patience pour vendre leur truc à quelque chose plus proche de sa valeur sur le marché !
J'ai vu des gens voler à des amis et à leurs familles pour ça. J'ai tout à fait normalement vu des gens s'introduire dans des voitures et voler des choses pour ça. J'ai vu un cas particulièrement grave où le bonhomme en était arrivé à prendre les Iphones des mains de leurs propriétaires et courir pour les mettre en gage avant qu'ils ne soient déclarés volés.
J'ai travaillé avec de nombreuses personnes voulant quitter la fumette. Ils ne pouvaient pas. Ils ont essayés si dur... J'en ai même vu certains participer à des groupes de détoxification et d'aide... Mais généralement 100% d'entre eux retombaient au bout de quelques mois. J'ai vu plus de personnes quitter la cigarette, l'alcool, la cocaïne et l'héroïne. Par l'enfer, j'ai vu les MEMES personne quitter l'alcool, la cocaÏne et la cigarette... mais qui ont été vaincus par leur addiction à la fumette.
J'ai aidé de nombreuses personnes à quitter beaucoup de choses. J'ai eu ZERO pourcent de succès sur le long terme avec les fumeurs de cannabis lourds. J'en ai vu beaucoup ESSAYER, et durement... encore et encore... et aucun n'a réussi. Aucun.
Les gens rapportent des états dépressifs sur le long terme, des paralysies du sommeil, des cravings, des problèmes d'impulsion, des perturbations émotionnelles... tout. Et ça dure de nombreux mois. C'est intolérable, et les gens retombent. J'ai également notés que les problèmes semblent bien sévères et de longue durée quand ces personnes ont commencé à fumer étant enfants... cela, avant que la science n'aide à expliquer pourquoi.
Donc : voilà pourquoi je penses que le cannabis est dangereux... et pourquoi il doit absolument être controlé. Il y'a des problèmes même pour les adultes - et pour les enfants c'est dévastateur et permanent. Je préférerais qu'un enfant devienne accro aux amphétamines qu'à la fumette.
Je n'ai pas d'agenda anti-drogue (plutôt le contraire !). J'ai moi même fumé durant des années. Je pouvais créer des bongs à partir de n'importe quoi connu de l'homme. Je sais ce que c'est de regarder un film et de se rendre compte au milieu qu'on l'a déjà vu... HUIT FOIS.
Non, je n'ai pas commencé à haïr la weed : je suis venu à cette conclusion au fil du temps.
J'ai introduit mon petit frère à la fumette, et maintenant je le vois lutter avec son addiction tous les jours, des décennies plus tard. Je l'aime et il est drôle et créatif, mais c'est un cader de l'espace... aussi désorganisé dans sa trentaine que quand il avait 13 ans. Ses poumons sont horribles et sifflants - étant enfant, il était un athlète. Il déteste son habitude, essaies d'arrêter l'herbe souvent, et est attristé quand il échoue.
J'aimerais croire que je n'ai pas fait ça. Mais je ne peux pas. Et chaque nouvelle étude que je lis confirme cela.
Le cannabis n'est pas une drogue sans danger. Utilisez le avec précaution, et n'en donnez JAMAIS à des enfants.